" Procédé permettant le bétonnage de l'encorbellement d'un ouvrage d'art et élément de support utilisé à cet effet ".
L'invention concerne un procédé permettant le bétonnage de l'encorbellement d'un ouvrage d'art, par exemple d'un pont, sans prendre appui au sol.
Le but de l'invention est de mettre au point un procédé et un élément de support destiné à la réalisation de celui-ci, qui permette de maintenir le coffrage de l'encorbelle-ment d'un ouvrage d'art tel qu'un pont de n'importe quel type sans devoir prendre appui au sol. Toutes les manipulations et
les réglages de l'élément de support doivent, conformément à l'invention, pouvoir se faire à partir de la partie supérieure
de l'ouvrage d'art ou du tablier du pont. En effet, dans de nombreux cas il est très onéreux ou techniquement très difficile de proposer une solution qui permette le soutien des éléments d'un coffrage de l'encorbellement d'un pont par exemple, si celui-ci enjambe une route déjà utilisée ou si la nature du terrain se prête mal à l'installation des échafaudages nécessaires. L'invention a de plus pour but d'assurer une sécurité accrue à
la main-d'oeuvre lors de la pose des supports de coffrage et
lors du ferraillage et du bétonnage de cette partie de l'ouvrage d'art qui est exécuté en porte-à-faux, tel que cela se présente lorsqu'on doit réaliser l'encorbellement d'un pont. L'invention
a donc pour objet de proposer une solution nouvelle et originale qui élimine entièrement les inconvénients et les dangers des méthodes de travail pratiquées jusqu'à ce jour. Un autre objet de l'invention est de proposer un procédé et de mettre au point un élément de support qui permette un montage et un démontage exceptionnellement rapide et aisé du coffrage utilisé.
A cet effet, on fixe, de façon temporaire, à une partie de cet ouvrage d'art qui est supérieure au niveau général dudit encorbellement, un nombre de poutres sensiblement horizontales pour faire saillie en dehors de l'ouvrage d'art; on suspend à chacune de ces poutres un élément de support du cof�rag:
proprement dit,constitué d'un montant dont la partie inférieure es équipée d'un coin réglable en hauteur et prenant appui latéralement sur l'ouvrage d'art et on récupère ledit support de coffrage à l'aide d'un engin de levage agrippant ledit support en un endroit qui est suffisamment éloigné de l'ouvrage d'art pour mettre ce support dans une position de déséquilibre favorable à son éloignement dudit ouvrage d'art.
L'invention concerne également l'élément de support mis au point en vue de la réalisation du procédé selon la présente demande de brevet.
Dans une forme de réalisation avantageuse, cet élément de support comporte au moins un et de préférence deux montants dont le sommet présente des moyens de fixation temporaire
à l'extrémité libre d'une poutre fixée en saillie à l'ouvrage d'a et dont la partie inférieure est équipée d'un coin réglable en hauteur prenant appui latéralement sur l'ouvrage d'art précité, dans le but de modifier l'angle formé par le montant avec la verticale, lesdits montants présentant un soutènement supportant la partie horizontale inférieure du coffrage proprement dit, soutènement qui s'étend à l'opposé de l'ouvrage d'art sous la forme générale d'une équerre et se termine de préférence par un support pour
un garde-corps.
Une particularité de l'invention réside dans le
fait que l'élément de support selon l'invention comporte un oeillet à l'aide duquel il peut être agrippé par un engin de levage, oeillet: qui est disposé à un endroit suffisamment éloigné du montant précité, de telle sorte que lorsque l'extrémité libre dudit montant est désolidarisée de la poutre horizontale précitée l'élément de support vienne se placer dans la position de déséquilibre précité.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description qui sera donnée ci-après d'un procédé permettant le bétonnage de l'encorbellement d'un ouvra-
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cription n'est donnée qu'à titre d'exemple et ne limite pas l'invention.
Les figures 1, 2 et 3 illustrent de façon schématique la mise en place de l'élément de support selon l'invention
et l'enlèvement de celui-ci par une personne ayant pris place
dans la partie supérieure de l'ouvrage d'art.
La figure 4 est une vue.latérale d'un élément de support utilisé pour la réalisation du procédé selon l'invention. La figure 5 est une vue en coupe selon la ligne 5 -5 de la figure 4.
Le procédé selon l'invention illustré par ces figures permet de réaliser toute partie saillante d'uh ouvrage d'art tel que l'encorbellement d'un pont en disposant un coffrage dont le support ne prend pas appui au sol et qui peut être dégagé à par- tir de la partie supérieure de l'ouvrage d'art en faisant appel à un engin de levage classique.
En se référant donc aux figures 1 à 3 on remarque que la référence 1 désigne une poutre de pont tandis que le tablier est représenté par la référence 2. C'est ce tablier qui doit être
i prolongé par un encorbellement bétonné représenté aux figures 2 '; et 3 par la référence 3.
Il est évident que le ferraillage n'est pas représen- té et qu'on doit imaginer la présence des extrémités des fers à béton faisant saillie latéralement hors du tablier; pour la clarté des dessins ces fers à béton n'ont évidemment pas été représentés.
On commence donc par fixer au tablier 2, pour chaque élément de support, une poutre 4 qui fait saillie vers l'extérieur de l'ouvrage d'art. Ces poutres de dimensions réduites peuvent être fixées de toute manière appropriée qui permet leur réglage
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ment bétonné. Aux figures, ces poutres sont représentées comme reposant sur des coins en bois dur 5 et des madriers 6 et un moyen d'encrage 7 a également été représenté qui peut être découpé ensuite au chalumeau ou enlevé de toute manière classique.
Chaque élément de support selon l'invention comprend un montant 8 qui est équipé à sa partie supérieure d'un oeillet 9 pour sa fixation à l'aide d'un cable 10 à un engin de levage schématisé par la poulie 11. L'extrémité supérieure du montant
8 présente deux saillies formant butées 12 par lesquelles le montant 8, et donc l'élément de support, est retenu par la poutre 4, constituée par deux éléments parallèles 4' et 4" . Des coins 13 peuvent être chassés entre la partie supérieure du montant 8 et une traverse de retenue 25 prévue entre les éléments 4' et 4" .
L'angle que forme l'élément de support, ou le montant 8, avec la verticale, peut être modifié en agissant à l'aide de la tige 15 sur le coin 16. Le coin 16 prend appui sur la semelle inférieure de la poutre 1 ou sur la partie latérale de l'ouvrage, tandis que l'extrémité supérieure de la tige 15 peut être manipulée à partir de la surface supérieure de l'ouvrage,
ce qui constitue encore un avantage important et un des objets de l'invention.
L'élément de support selon l'invention déjà décrit par son montant 8 et désigné par la référence générais 14 comporte une armature de renforcement qui supporte par sa traverse supérieure 17 la partie horizontale 18 du coffrage proprement dit. Cette partie horizontale 18 présente un passage 19 délimité pour le reste par les éléments de coffrage-verticaux 20.
A l'extrémité opposée au montant 8, l'élément de support, qui affecte la forme générale d'une équerre, se termine par un support 21 pour les éléments de coffrage réalisant le gardecorps de l'encorbellement.
L'élément de support 14 est encore équipé d'un oeillet 22, disposé à l'opposé de l'oeillet 9 et utilisé pour la.
fixation du cable 10 lors de la fixation de l'élément de support tel qu'illustré par la figure 1.
Tour enlever l'élément de support, on chasse les coin.-
13, qui ont pour fonction d'appliquer le coffrage contre l'ouvrage on retire la traverse de retenue 25 ce qui permet de glisser les
deux éléments constituant la poutre 4 vers la droite (selon la figure 4). Attendu que l'élément de support est retenu par le câble
23 (figuree 3) de l'engin de levage schématisé par la poulie 11 et
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passé dans l'oeillet 9 et manipulé par une personne se trouvant à la partie supérieure de l'ouvrage d'art, on saisit immédiatement d, quelle manière on peut faire basculer l'élément de support, mis en
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réduite, qui subsiste dans l'encorbellement 3, à l'endroit où a ét, établi le coffrage vertical 20.
Il résulte de ce qui précède que d'une part la mise
en place de l'élément de coffrage selon l'invention est des plus simples et que d'autre part sa récupération peut se faire sans difficulté aucune et sans le moindre danger pour les ouvriers
qui le manipulent.
Il doit être entendu que l'invention n'est évidemment pas limitée à la forme d'exécution qui vient d'être décrite et que de nombreuses modifications pourraient y être apportées principalement en ce qui concerne le mode de fixation de l'extrémité supérieure du montant 8 à la poutrelle 4, à la forme même de cet- te poutrelle et aux moyens mis en oeuvre pour récupérer ces di- . vers éléments.
Revendications .
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ment d'un ouvrage d'art, par exemple d'un pont, sans prendre appui au sol, caractérisé e n c e qu'on fixe , de façon temporaire, à une partie de cet ouvrage d'art qui est supérieure au niveau général cudit encorbellement un nombre de poutres sensiblement horizontales pour faire saillie en dehors
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élément de support du coffrage proprement dit,constitué d'un montantdont la partie inférieure est équipée d'un coin réglable
en hauteur et prenant appui'latéralement sur l'ouvrage d'art et e n c e qu'on récupère ledit support de coffrage à l'aide d'un engin de levage agrippant ledit support en un endroit qui est suffisamment éloigné de l'ouvrage d'art pour mettre ce support dans une position de déséquilibre favorable à son éloignement dudit ouvrage d'art.
2.- Elément de support pour la réalisation du procédé