L'invention se rapporte à un procédé de
rénovation d'immeubles par la coulée de dalles de
béton sur des planchers existants reposant sur
des poutres dont les extrémités sont appuyées et/ou encastrées dans les murs de la construction.
Dans la rénovation d'immeubles, on se
trouve souvent en présence de planchers reposant
sur des poutres ou comportant des poutres dont il
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pour assurer la stabilité de la construction sous
les charges nouvelles que l'on se propose d'appliquer
aux planchers, que ce soient les surcharges d'exploitation ou les surcharges permanentes,par exemple pour
avoir une bonne isolation phonique. Les immeubles
dont il est question sont souvent conçus avec des
planchers très distants d'un étage à l'autre (immeubles
à "hauts plafonds"), de sorte que l'on dispose d'un
espace largement suffisant pour renforcer les planchers
en coulant sur eux des dalles de béton généralement
armées d'un treillis. Il est commode d'utiliser le
plancher existant comme coffrage, mais on comprend
qu'il serait recommandable, sinon indispensable, de
renforcer les poutres existantes avant de procéder à
cette coulée.
L'invention repose sur l'idée d'associer
à une poutre existante une armature dont l'allure générale s'inspire du tracé des armatures prévues normalement dans les poutres de béton armé, c'est-à-dire d'une armature composée essentiellement de barres inférieures appelées à travailler à la traction et
dont les extrémités sont relevées pour passer audessus des appuis. Elles s'arrêteront sur les appuis
ou à proximité de ceux-ci lorsqu'il s'agit de
poutres appuyées sur deux appuis. Mais, lorsque la poutre est continue et repose sur plusieurs appuis,
ou lorsqu'elle est encastrée, les barres supérieures auront pour rôle de résister aux moments sur appuis
et aux moments d'encastrement et seront alors éventuellement prolongées pour participer à l'armature
de la travée suivante.
Selon l'invention, on propose d'utiliser
les poutres existantes en les renforçant par des armatures intérieure et/ou extérieure soutiendront les poutres
dans leur partie centrale à l'aide de tirants, et
de reprendre les efforts de traction développés dans
les tirants en transmettant ces efforts à des moyens d'ancrage établis sensiblement au niveau supérieur
des poutres, éventuellement jusqu'au droit de leurs appuis.
L'invention propose, pour la mise en exécution du procédé ainsi défini, un dispositif comprenant, en dessous de la partie centrale de la poutre à renforcer, une section d'acier reliée par des tirants à
des moyens d'ancrage établis dans une dalle de compression située au-dessus de la poutre aux environs de ses appuis.
Les moyens d'ancrage peuvent être des barres appartenant au système d'armatures de traction de
la dalle à couler au-dessus de la poutre ou des barres insérées entre celles-ci. Les moyens d'ancrage po urront être aussi des barres prolongeant les tirants.
Suivant une autre disposition de l'invention, il est avantageux d'établir près des extrémités de la poutre des armatures verticales qui permettront de résister aux efforts tranchants développés à proximité des appuis et de pallier aussi dans une certaine mesure à un état éventuellement précaire des extrémités encastrées.
En pratique, les extrémités des tirants seront filetées et passées dans des talons comportant chacun deux faces inclinées, dont l'une prendra appui sur la plaque à laquelle s'accroche le tirant et dont l'autre servira d'appui à un écrou vissé sur l'extrémité du tirant.
Pour éviter d'entailler les poutres existantes, il sera commode d'associer à chaque poutre un double jeu d'armatures cylindriques placées de part et d'autre de la poutre et reliées à une plaqua commune placée en dessous de la partie centrale de la poutre.
Les figures associées au présent mémoire représentent schématiquement, en
- figure 1, une vue en élévation latérale, avec coupe partielle des appuis, d'un dispositif conforme à l'invention, où l'on a supposé la dalle déjà coulée; - figure 2, un talon de retenue pour les tirants, qui peut exister aux deux extrémités de chacun d'eux;
- la figure 3 est un croquis schématique d'une variante. A la figure 1, on a désigné par 1 la poutre existante installée entre les murs 2,2' qui sont vus en coupe, tandis que la poutre 1 est vue
en élévation.
On a désigné par 3 la dalle de béton coulée sur le plancher existant 4 qui est supposé ici être la table d'un hourdis nervure.. Le niveau supérieur de cette dalle primitive 4 coïncide avec le niveau supérieur de la poutre. Son niveau inférieur est représenté en traits mixtes, en 5. Le treillis d'armature de la nouvelle dalle 3 est désignée par 6. Une section d'acier oonstituant plaque support de la poutre 1 est indiquée par 7. Des tirants 8,8'-:la relient à la partie supérieure de la poutre; ils s'insèrent entre les barres d'armature de la délie à couler au-dessus de la poutre et se terminent normalement par des crochets 9,9'. Ces tirants qui travaillent à la traction créent dans la dalle un effort de compression. Les tirants sont en principe au nombre de quatre, deux d'entre eux étant placés de chaque côté de la poutre.
Ils se terminent par des parties filetées 8a qui recevront des écrous 8b après mise en place des tirants et enfilage de ceux-ci à travers des talons à faces obliques 10. La plaque 7 présente aux endroits convenables des forures 7a pour le passage des tirants, comme montré en détail à la figure 2.
Le système d'ancrage peut être avantageusement
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saignées pratiquées dans la maçonnerie. Ces barres peuvent être reliées aux armatures supérieures par des barres verticales dont l'axe seul a été dessiné
(en 12,12') pour ne pas obscurcir le dessin. On disposera ainsi d'une armature pour résister à l'effort
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lement être prévues de part et d'autre de la poutre.
Les barres 11 peuvent ne pas s'étendre jusqu'en dessous de la poutre, afin de ne pas ébranler son assise. Le
mode de construction envisagé ci-dessus supose que la poutre pourrait être capable de supporter le poids
mort de la dalle 3, qui s'appliquera totalement avant
la prise du béton. Au cas où cela ne serait pas possible, on étayerait la poutre 1 en son milieu avant la coulée.
La figure 3 représente schématiquement une disposition dans laquelle on a donné à la poutre 1 une contre-flèche en créant dans les armatures une précontrainte au moyen des tiges filetées.
La description ici donnée ne vise qu'à décrire l'invention et il va' de soi que bien des détails pourront être changés sans sortir du cadre de l'invention.
- On pourra prévoir des plaques 7 de longueurs différentes et portant plusieurs forures pour faire face à plusieurs cas avec un même matériel. Les tirants pourront exister également en jeux de longueurs différentes.
Un avantage du mode de rénovation des immeubles par le procédé suivant l'invention est qu'il permet de consolider à la fois plusieurs planchers existant à des étages différents, tout échafaudage se trouvant supprimé. Le procédé permet également,par la mise en oeuvre d'une masse de béton, d'obtenir une excellente isolation phonique pour les bruits aériens.
REVENDICATIONS
1. - Procédé de rénovation d'immeubles par
la coulée de dalles de béton sur des planchers existants, reposant sur des poutres dont les extrémités
sont appuyées et/ou encastrées dans les murs de'la construction, caractérisé en ce qu'on utilise les
poutres existantes en les renforçant par des armatures intérieure: et/ou extérieure soutiendront les poutres dans leur partie centrale à l'aide de tirants, et en ce qu'on reprend les efforts de traction développés dans les tirants en les transmettant à des moyens d'ancrage
établis dans une dalle de compression située au-dessus
des poutres, éventuellement jusqu'au droit de leurs appuis.
2.- Dispositif pour la rénovation d'immeubles
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dication 1, caractérisé en ce qu'il comprend en dessous de la partie centrale de la poutre à renforcer une section d'acier reliée par des tirants à des moyens d'ancrage insérés dans une dalle de compression située audessus des extrémités de la poutre, aux environs de ses appuis.