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La présente invention concerne un procédé pour rendre planes les faces latérales de corps parallélépipédiques fragiles, en particulier des corps de béton léger à l'état durci. Comme, dans la fabrication de produits de béton léger, en particulier des blocs et des plaques de grandes dimensions, les corps do béton s'obtiennent souvent pas le degré voulu de précision de leurs dimensions et d'uni*" formité de leurs\surfaces, en raison de l'apparition fréquente de défauts par suite de la fragmentation do la masse ayant encore une consistance plastique avant le durcissement à la vapeur, on doit encore soumettre les blocs et pièces analogues à une opération de finissage. Celle-ci consiste en principe à planer le matériau en utilisant un couteau.
Ceci reut être A considérer aussi lorsque l'on désire un contact précis entre des blocs voisins, en particulier lorsque l'on établit des joints sans mortier ou autre liant.
Four le planage, en peut utiliser, par exemple, un couteau planeur taillant de face (par son extrémité). Un tel couteau peut être constitué par un disque à couteaux ayant à son pourtour en certain nombre (par exemple 16) dé ciseaux ou d'éléments de coupe semblable faisant saillie axialement du disque et dont le fonctionnement de coupe a lieu dans un plan parallèle à la surface planée formée à l'endroit de la coupe.
On exécute habituellement le planage en réglant le couteau planeur pour qu'il s'applique à la face latérale du corps à planer et on le fait tourner le long de cette face de façon que lors de la rotation du disque, le$ éléments tranchants rencontrent la face latérale à l'une des arêtes
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de celle-ci, passe sur la face latérale en enlevant la ma- tière à la façon d'un rasoir, et quitte la face latérale à son arête opposée.
A cette dernière arête, cependant, la face latérale s'abîme facilement, ce qui non seulement lui donne une laide apparence mais peut aussi être désavantageux du point de vue de la technique de la construction, Il est possible, il est vrai, de supprimer l'arête abîmée à l'aide, par exemple d'un couteau conique ou cylindrique appliqué et déplacé le long de l'arête de telle sort3 que les éléments tranchants de la surface conique ou cylindrique du couteau fonctionnent dans la direction des arêtes de la face latérale, c'est-à-dire avec leur arête tranchante disposée transversalement, par rapport à la surface finale.
Ceci peut très bien se faire lorsqu'un tel enlèvenent de matière à l'arête peut être admis mais ce n'est en aucune façon toujours le cas.
Pour éliminer cet inconvénient, il est possible, suivant une proposition faite antérieurement, d'exécuter le planage en permettant au disque à couteaux de fonctionner sur une partie seulement de la face latérale en sorte que les éléments tranchants atteignent et quittent la face latérale à la même arête sans arriver à l'autre arête. Si l'on travaille la face latérale avec un seul et même couteau ou avec deux couteaux distincts, pour chacune des arêtes, on évite la détérioration de l'arête. Mais, par contre, les surfaces coupées par les deux opérations de coupage, présentent souvent un décalage par suite des dif- ficultés de réglage du ou des couteaux exactement à la même profondeur de coupe.
Lorsque l'on utilise des couteaux différents, ils peuvent aussi présenter une Usure
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différente et donner, par conséquent, des résultats différents, En tous cas, il est nécessaire de régler les couteaux avec une grande précision.
Un objet de l'invention est d'éliminer les inconvénients mentionnés ci-dessus et de rendre possible la fa- brlcation de corps en forme à faces latérales planées qui soient lisses, égales et ne présentent pas une dénivellation particulière ou un dessin de meulage.
L'invention, par conséquent, se rapporte à un procédé pour rendre planes des surfaces de corps de forme parallélépipédique fragiles, tels que des corps de béton léger, en particulier des blocs ou des plaques de béton léger durci, à l'aide d'un couteau, par exemple à l'aide d'un couteau planeur (tranchant de face), constitué pour tourner avec ses éléments tranchants en contact avec le corps dans le plan de la face latérale envisagée, en sorte que les éléments tranchants, dans leur phase active, rencontrent la face latérale en l'une de ses arêtes.
L'invention est caractérisée en ce que les éléments tranchants, dans leur phase active, sont agencés en sorte de quitter le corps en forme dans une partie de surface de la face latérale qui fait avec la face latérale planée recherchée un angle essentiellement inférieur à 90 , de préférence plus petit qu'environ 75 , avantageusement de 45 au moins. Il est préférable que cette partie de surface de la face latéraie soit faite à l'avance en chanfreinant la face, latérale au moins au voisinnge de son autre arête, avant le planage, ce chanfreinage formant l'angle voulu, et l'élément tran- chant qui travaille du couteau planeur étant agencé pour quitter la face latérale dans ce chanfrein, avantageusement
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à et, si on le désire, dans l'autre arête de la face laté- rale.
La partie dd surface chanfreinée peut, si on le dé- sire, être formée en une entaille dans cette face latérale à son arête ou quelque part entre les arêtes, par exemple suivant une entailla en V. Suivant un mode d'exécution de l'invention, on coupe la face latérale à l'aide d'un couteau planeur pour former le chanfrein, ce couteau étant identique à celui que l'on utilise pour le planage, ou;
de mme genre. On .fuit tourner le couteau de telle sorte que ses éléments tranchants actifs rencontrent la face latérale à l'autre arête de celle-ci et de préférence, perdent contact avec le corps dans la face latérale entre les arêtes de celle-ci, de préférence près de l'arête que le couteau planeur lui-même rencontre dans son fonctionnement Cependant, le couteau planeur peut fonctionner de telle sorte que ses éléments tranchants quittent le corps dans l'arête de la face latérale ou à l'extérieur de la face latérale, c'est-à-dire dans une surface voisine, en sorte que la face latérale originelle tout entière soit enlevée au chanrreinage.
Suivant une autre variante, on coupe la face laté- raie pour former le chanfrein à l'aide d'un outil tranchant conique ou cylindrique dont les éléments tranchants fonc- tionnent dans la direction des arêtes de la face latérale et, par conséquent, parallèlement à la surface du chanfrein, transversalement à cette surface et le long de celle-ci.
Le chanfrein peut ainsi Être réalisé soit à l'aide d'un couteau planeur (taillant de face), en particulier si le chanfrein doit comprendre une grande partie de la face latérale lorsqu'il fait, en principe, un petit angle avec
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la surface planée finale, soit à l'aide d'un couteau cylin- drique ou conique, en particulier lorsqu'une petite portion de surface de la face latérale doit être chanfreinée, lorsque le chanfrein fait en principe un grand angle, par exemple de 45 avec le plan de la surface finalement pla- née, ce dernier cas s'indiquant s'il faut planer deux faces latérales voisines.
La surface chanfreinée peut, de cette façon ou d'une autre, être formée dans uns partie en retrait de la face latérale pour que la face soit constituée dans une entaille, en particulier dans la, région de l'arête (si bien que la section transversale du corps prenne A la face latérale la forme d'un épaulement).
Dans le cas particulier où le couteau conique ou cylindrique est réglé par rapport au corps pour que ses éléments tranchants fonctionnent parallèlement au plan de la face planée désirée, il est possible d'obtenir une en- taille avec le plan de la partie de surface chanfreinée coïncidant avec le plan de la face planée désirée, Le couteau planeur ne doit alors couper, pour l'enlever, que la face latérale jusqu'à l'entaille et de niveau avec le chanfrein. Inversement, il est possible de réaliser d'abord le planage de la face avec le couteau planeur jusqu'à une position voisine de l'autre arSte, en sorte qu'un épaule- ment du corps, analogue à une nervure, reste sur la face latérale, épaulement que l'on enlève ensuite en le cou- pant par un couteau cylindrique ou conique.
On décrira maintenant l'invention en se référant aux formes de réalisation représentées aux dessins joints au présent mémoire et données seulement à titre d'exemples illustratifs.
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Aux dessins :
Figure 1 montre une réalisation avec deux paires de couteaux planeurs, suivant l'invention, en perspective,
Figures 3 et 3 sont des coupes transversales du dispositif suivant la figure 1, considérées à l'endroit de chaque paire de couteaux.
Figure 4 montre une variante avec une paire de couteaux coniques,
Figure 5 se rapporte à un cas ou l'on plane deux faces latérales voisines et et% +'on utilisa un couteau cylindrique pour le chanfreinage, et
Figure 6 représente en perspective un couteau planeur taillant en bout, convenant pour réaliser l'invetion,
Dans la forme de réalisation montrée aux figures 1 à 3, on déplace le bloc 1 dont les faces latérales 2 doivent être planées en direction de la flèche, entre deux paires de couteaux qui sont, dans le présent case des couteaux cylindriques. La première paire de couteaux 3' et 3' est réglée suivant de légères inclinaisons comme montré à la figure 2 ,
en sorte que la face latérale 2 obtienne un chanfrein ou biseau oblique tel qu'indiqué par la ligne 7 et par les, chiffres 8 et 9 respectivement à la figure 2, les bords étant cachés par les couteaux.
Les couteaux 3' et 3" tournent en un sens tel que leurs éléments tranchants, les dents tranchantes 11, rencontrent dans leur phase active le bloc 5 l'arête inférieure de la face latérale 3 et passent à l'extérieur comme le couteau #' dans la partie supérieure de la face latérale 2, auquel cas il n'y a pas à craindre de détérioration du
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bloc, ou passent comme le couteau 3" d'une petite quantité vers l'intérieur par rapport à la face supérieure du bloc près de l'arête située entre la face supérieure et la face latérale, auquel cas on peut s'attendre à une détériora- tion, jusqu'à un certain point, de la face supérieure ou juste à l'arête entre la face supérieure et la face laté- rale, ce qui n'a pas été montré.
Les couteaux 12' et 12" de la seconde paire sont réglés pour avoir leurs faces planes dans le plan .de la face latérale planée, c'est-à- dire en règle générale parallèlement l'un à l'autre et perpendiculairement à la face- Supérieure du bloc. Ces cou- teaux tournent dans un sens tel que leurs dents coupantes
11, dans leur phase active, rencontrent le bloc à sa face supérieure en sorte que le reste de la face latérale 2 laissé par le couteau 3' soit enlevé par le couteau 12' et que l'arête 13 endommagée laissée par le couteau 3" soit enlevée par le couteau 12".
Ces couteaux quittent le chanfrein 6 quelque peu au-dessus de l'arête inférieure . du -chanfrein et. pas -plus loin qu'un -point près de celle-ci la face latérale planète 14 qui -et .résulte étant en princi- pe terminée par un chanfrein 'restant 15 peut être d'une largeur imperceptible ou. qui,dans le cas limite, peut pratiquement, être inexistante Cela assurera en tous cas une surface non brisée ou non brisée pour l'essentiel là où les éléments coupants dasn la.phase active quittent la surface,.
Figure 4 contre une réalisation en variante où le bloc 1 qui passe aussi entre deux paires de couteaux, voit sa face latérale 2 chanfreinée par deux couteaux coniques 18 qui dornent un 'chanfrein plus oblique que celui
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des figures1 et 2 et qui atteint seulement une petite quantité de la face latérale 2, sa direction étant indiquée par la ligne 19. Les couteaux suivants 12' et 12" fonc- tionnent comme les couteaux correspondants de la figure 1 et quittent la face latérale dans le chanfrein comme in- diqué par la ligne 20 qui se trouve dasn le plan de la surface planée.
Figuramontre une réalisation dans laquelle deux faces latérales voisines 2 doivent être rendues planes, @ de préférence en même temps, à savoir avec les couteaux 12a agencés avec leurs éléments tranchants, en phase de travail, pour rencontrer le bloc 1 aux parties inférieures 25 des faces latérales et le quitter dans un chanfrein de 45 de préférence à la partie supérieure indiquée par la ligne brisée 26, ce chanfrein étant réalisé par le couteau cylindrique 27 agencé pour fonctionner sur le bloc en avant des couteaux 12a.
Les couteaux 18 et 27, comme on le voit, tournent en sorte que leurs éléments tranchants rencontrent le bloc à l'arête entre les faces latérales voisines et le quit- tent à l'endroit de la surface planée, mais le sens de rotation peut être opposé.
On à constaté que des couteaux cylindriques,, en particulier lorsqu'on les emploie en remplacement des couteaux 12 de la forme de réalisation décrite ci-dessus, perdent, au moins lorsqu'ils travaillent dans certains\ matériaux, une partie de leur rendement en raison du fait que les entailles entre les dents des couteaux se remplis- sent d'une poussière arrachée par les couteaux.
Pour cette raison ou pour d'autres, on préfère souvent utiliser
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de$ couteaux planeurs taillant de face, Par exemple des couteaux du genre de celui que montre la figure 6 où un disque circulaire 31 possède un certain nombre de portes outils 33 dans le plan de la face d'extrémité 32 pour recevoir deux éléments tranchants, les oiseaux tranchants 34,
Lorsqu'il ne faut en fait découper qu'une arête, cornue par exemple le font les couteaux 18 et 27.
le chan- freinage peut être réalise au moyen d'un ciseau à coupe plate ou d'un acier de planage retenu contre l'arête En pareil cas, on exécute le chanfreinage de préférence par étapes avec deux ou plusieurs de ces outils, de préférence l'un après l'autre*
Dans ce qui précédé emn a suppose que les couteaux sont fixes et qu'en 8éplace le bloc devant les cou- teaux, ce qu'il faudrait préférer dans bien des cas* masi il fait partie du cadre de l'invention d'agencer les couteaux sur un support mobile, par exemple un chariot.