Perfectionnements aux procédés de vulcanisation des élastomères
de polyuréthane.
La présente invention concerne un procédé de vulcanisation ou durcissement des élastomères de polyuréthane, plus particulièrement à l'aide de gaz ammoniac
comme agent de durcissement.
Jusqu'à présent, on traitait les élastomères de polyuréthane par addition de diverses amines à un produit intermédiaire obtenu par réaction d'un polyisocyanate
avec un polyester, un polyéther, un polyester-amide ou
un polyéther-amide. Selon une variante, on a ajouté de l'eau, des glycols ou un excès de diisocyanate pour obtenir le durcissement. Toutes ces substances présentent des inconvénients. Les diamines aliphatiques sont trop réactives pour réaliser un traitement adéquat, alors que la plupart des agents de traitement à base de diamines organiques ont un effet progressif et continuent leur effet
dès qu'elles sont ajoutées à la température ambiante ou
à température supérieure, sauf si l'on utilise les conditions de la demande de brevet belge du 17 juillet 1959 n[deg.]
PV 460.333 au nom de la demanderesse, intitulée "Améliorations des élastomères de polyuréthane". Des substances traitées à l'eau, au glycol ou à l'isocyanate n'ont pas
les mêmes propriétés physiques que les substances traitées aux diamines.
En utilisant le gaz ammoniac pour durcir les polyuréthanes on réussit, selon l'invention, à obtenir
un produit bien traité, tout en réalisant ce traitement à l'aide d'un composé extrêmement bon marché, facilement disponible et manipulable. Les propriétés physiques des substances de polyuréthane traitées à l'ammoniac sont tout
à fait analogues à celles obtenues avec les traitements classiques aux diamines. Un avantage supplémentaire est
que, contrairement à ce qui se passe lors de l'emploi de diamines réactives, le produit de réaction polyester-polyisocyanate auquel on ajoute le gaz ammoniac, reste sous
la forme d'un liquide visqueux à la température ambiante pendant très longtemps, c'est-à-dire pendant des semaines
ou des mois, permettant ainsi de poursuivre les opérations
de façonnage au moment et de la manière qu'on le désire.
Le traitement peut alors être achevé par élévation de la température et par son maintien pendant une courte durée.
On prépare l'intermédiaire de polyuréthane auquel est ajouté l'ammoniac de la présente invention en faisant réagir de manière classique un polyester, un polyéther, <EMI ID=1.1>
<EMI ID=2.1>
pourra obtenir de plus amples détails sur ces substances en se référant à la demande de brevet précitée qui cite les polyisocyanates, polyesters, polyéthers, polyester-amides et polyéther-amides applicables. Ladite demande décrit également le procédé de fabrication des intermédiaires à partir de ces matières premières.
L'ammoniac pouvant être utilisé selon la présente invention doit être sous forme gazeuse et absolument anhydre. On doit ajouter de 0,20 à 0,50 équivalent d'ammoniac par équivalent d'isocyanate réactif. Une quantité moindre d'ammoniac ne produirait pas de traitement, et une quantité supérieure donnerait un produit insatisfaisant.
Le gaz ammoniac doit être ajouté à l'intermédiaire liquide à une température inférieure à 100[deg.]C environ, afin d'empêcher un durcissement prématuré. On peut déterminer la quantité d'ammoniac ajoutée en pesant l'intermédiaire au moment de l'addition du gaz ammoniac ou bien en mesurant le débit de ce dernier. On doit agiter l'intermédiaire afin d'assurer une bonne uniformité lorsqu'on ajoute le gaz ammoniac.
Après avoir ajouté la quantité requise d'ammoniac, on peut conserver la substance dans un récipient fermé pendant longtemps si on le désire, sans lui faire subir aucun traitement. La substance, une fois mise en la forme désirée par moulage ou par un autre procédé, est ensuite traitée, alors qu'elle est encore à l'état de liquide visqueux, pendant 30 à 120 minutes à 130-170[deg.]C, et après
la période normale de conditionnement, on obtient un élastomère satisfaisant.
On remarquera facilement que la présente inven-tion peut être utilisée, entre autres applications, pour fabriquer divers objets moulés liquides et pour faire des films en feuilles cohérentes.
On a effectué comme suit un exemple de la présente invention :
On a préparé un intermédiaire en faisant réagir une mole d'un polyester (fabriqué à partir d'acide adipique et d'un mélange à 70/30 molaire d'éthylène et de pro-
<EMI ID=3.1>
de inférieur à 1, avec 2 moles de diphényl méthane diisocyanate, pendant 1 heure à 100[deg.]C.
A 110 grammes de cet intermédiaire, on a ajouté 0,57 gramme d'ammoniac gazeux anhydre. On a fait barboter cet ammoniac dans un tube de dégagement aboutissant sous la surface de l'intermédiaire liquide, tout en agitant
ce dernier à la température ambiante. L'intermédiaire a épaissi quelque peu et est devenu opaque, indiquant ainsi qu'il y avait eu réaction partielle. Après avoir ajouté tout l'ammoniac, on a constaté que la substance obtenue était un liquide opaque, visqueux et pâteux. On n'a observé aucun changement de cet état après repos pendant plusieurs heures.
Une partie de cette substance q été chauffée à
<EMI ID=4.1>
L'autre partie a été mise dans un moule sous pression et chauffée pendant 60 minutes à 170[deg.]C. Après conditionnement pendant deux semaines a la température ambiante, on a constaté que l'échantillon résultant était nerveux et tenace, ce qui correspond à un bon durcissement typique des élastomères de polyuréthane traités par les moyens classiques.