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L'invention concerne un fil destiné à assembler électriquement et mécaniquement des parties situées sur des faces opposées d'un support isolant, le fil traversant une ouverture ménagée dans le support, tandis que la connexion à au moins l'une des parties s'effectue par soudage, à l'aide d'une quantité de soudure rigoureusement déterminée. L'invention concerne en outre un procédé de fabrication de ce fil.
Surtout lorsqu'une des parties ne comporte qu'une petite surface de soudure, ou bien lorsque cette partie doit présenter une self-induction ou une capacité déterminées, il est d'importance que la quantité de soudure soit déter- minée d'avance, d'une manière rigoureuse. Cela peut s'effectuer en amenant une quantité déterminée, par exemple pesée, de soudure, sous forme d'un grain, à l'endroit de soudure, mais en pratique, ce procédé entraîne des difficultés et ne se prête guère à la fabrication en grande série. De plus, on impose bien sou- vent la condition que le fil de connexion lui-même détermine l'emplacement d'au moins l'une des parties à assembler de sorte que ce fil ne doit pratiquement pas avoir de jeu dans l'ouverture.
Le fil de connexion conforme à l'invention satisfait à ces conditions et est caractérisé en ce qu'il est constitué par au moins deux corps qui s'éten- dent dans sa direction longitudinale'et dont au moins l'un est en une matière bonne conductrice de l'électricité, tandis que le reste de la section du fil est occupée par de la soudure, le tout étant agencé de façon que la matière des corps ait une température d'amollissement notablement supérieure à celle de la soudure et que la section des corps soit telle qu'après la fusion de la soudure, l'empi- lement des corps soit stable. Par empilement stable, il y a lieu d'entendre qu' après la suppression de la soudure, la position relative des corps n' est pas affectée par des forces dirigées radialement.
Un tel corps comporte, par unité de longueur, une quantité de soudure nettement déterminée; de sorte qu'il n'est pas nécessaire d'ajouter de la soudure, et d'autre part, il comporte suffisamment de soudure pour permettre l'assemblage.
Après enlèvement de la soudure, le fil est toujours fixe dans l'ouverture, ce qui empêche les mouvements des parties à assembler.
Dans une forme de réalisation de l'invention, les corps sont constitués par trois fils de cuivre, de préférence identiques. On peut également utiliser un fil de cuivre et choisir, pour les autres fils, un autre métal, par exemple de 1' acier ou de l'aluminium mais dans ce cas, le soudage présente parfois des difficultés. Lorsque l'assemblage doit satisfaire à ces conditions très sévères en ce qui concerne la conduction électrique, un ou plusieurs des fils peuvent être en argent. Pour les cas usuels, le cuivre donne toute satisfaction.
Suivant une autre forme de réalisation de l'invention, au moins un corps'est con- stitué par un tube rempli de décapant. Dans ce cas., tourte-autre, amenée de décapant est superflue. Il est alors avantageux, suivant une autre forme de réalisation de l'invention, de choisir trois corps en cuivre, de préférence de même périmètre, dont au moins l'un est-un tube rempli de décapant. Par un choix judicieux du dia- mètre intérieur du tube, on peut faire en sorte de disposer de la quantité de décapant requise.
Suivant une autre forme de réalisation de l'invention, le fil présente la particularité que les sections des corps comportent, du coté extérieur du fil, un rayon de courbure qui est approximativement égal au rayon de courbure de la périphérie de la section du fil au point considéré. On obtient ainsi une bonne ap- plication du fil contre les parois de l'ouverture, tandis que dans l'ouverture, le fil a une grande rigidité.
Selon encore une autre forme de réalisation de l'invention, on peut donner au fil, avant sa mise en place, la forme d'un organe de fixation, de pré- férence d'un rivet, ce qui assure l'avantage que le fil ne doit pas être tenu pendant le soudage.
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Un procédé de fabrication du dit fil présente, conformément à l'in- vention, la particularité qu'au moins deux corps nus, dont au moins un en une matière bonne conductrice de l'électricité, traversent ensemble, éventuellement après un décapage de la surface, un bain rempli de soudure liquide, après quoi 1' ensemble des corps et de la soudure y adhérente est tréfilé à la dimension désirée à travers des filières, la matière des corps ayant un point d'amollissement nota- blement plus élevé que celui de la soudure, alors que la forme de la section des corps, après le tréfilage, est telle qu'après la fusion de la soudure, l'empile- ment des corps soit stable.
Le tréfilage assure une section rigoureusement uni- forme sur toute la longueur du fil, tandis qu'en outre la matière de soudure est répartie aussi uniformément que possible sur la section du fil.
Afin d' obtenir une quantité aussi précise que possible de soudure adhé- rant au fil, il y a avantage, selon une autre forme de réalisation de l'invention, de prévoir dans le bain de soudure liquide un tube d'évacuation débouchant sous le niveau de la soudure, tube que traverse le fil lorsqu'il quitte le bain, et dont la section intérieure est égale à la forme extérieure désirée du fil avant le tréfilage, tandis que la longueur du tube est choisie, selon la forme des fils, la température du bain et la vitesse de passage d'une manière telle que la soudure soit solidifiée sur le fil au moment où celui-ci quitte le tube.
De préférence, suivant une autre forme de réalisation du procédé, les sections des corps originaux dont est constitué le fil, et celle de la filière ou des filières que traverse le fil, sont choisies de façon qu'après le tréfilage, ces corps affectent une forme telle que, du côté extérieur du fil, leur section ait un rayon de courbure qui est approximativement égal au rayon de courbure de la périphérie de la section du fil au point considéré.
Suivant une forme de réalisation de l'invention, les corps dont on part pour la mise en oeuvre de l'invention sont constitués par trois fils, de préférence identiques, en cuivre. Selon une autre forme de réalisation de l'in- vention, on peut également partir de trois corps de cuivre, qui, de préférence, ont le même périmètre et dont au moins l'un est un tube rempli de décapant.
Un procédé pour assembler électriquement des parties se trouvant sur les deux faces d'un support isolant, dans lequel le fil d'assemblage se trouve dans une ouverture ménagée dans le support, alors que l'assemblage à au moins l'une des parties s'effectue par sondage avec une quantité de soudure rigoureuse- ment déterminée d'avance, est caractérisé, conformément à l'invention, en ce qu'un fil de connexion réalisé suivant l'un des procédés-décrits et d'un diamètre égal au diamètre intérieur de l'ouverture, est coupé à la longueur désirée et que l'on introduit ce tronçon de fil dans l'ouverture, après quoi ce tronçon est comprimé axialement des deux côtés et est ensuite chauffé, au moins d'un côté, jusqu'à ce que la soudure devienne liquide.
Suivant une forme de réalisation de l'invention, on peutfaire en sorte que la compression et le chauffage s'effectuent simultanément à 1'aide du même eutil. Suivant une autre forme de réalisation de l'invention, on peut aussi munir le tronçon de fil découpé, avant son introduction dans l'ouver- ture, d'une tète et en constituer un rivet.
Suivant une autre forme de réalisation encore de l'invention l'extré- mité de fil, éventuellement déformée,, est disposée verticalement dans l'ouverture et on chauffe la partie inférieure du support tandis que l'endroit de soudure, qui doit être jauni d'une quantité de soudure rigoureusement déterminée, se trou- ve du côté supérieur -du .supports @ Par effet capillaire, la plus grande partie de la soudure est transportée vers le haut et parvient à l'endroit de desti- nation de sorte qu'il n'est pas nécessaire de chauffer la partie supérieure, chauf- fage qui doit parfois être évité.
Le procédé cone à l'invention peut avantageusement être utilisé lori que, suivant une forme de réalisation de l'invention, le support comporte un câbla- ge imprimé, et que l'une des parties à assembler est également imprimée sur le support. Dans ce cas, la place dont on dispose pour appliquer la soudure est, en
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général, très petite et onne pent chauffer que légèrement, tandis qu'en outre les valeurs électriques des parties imprimées ne peuvent pas ou guère varier par suite de la quantité de soudure.
La description qui va suivre en regard du dessin annexé, donné à titre d'exemple non limitatif, fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée, les particularités qui ressortent tant du texte que du dessin faisant, bien enten- du, partie de l'invention.
La fig. 1 montre en coupe un fil de connexion constitué par deux fils de cuivre auxquels adhère de la soudure douce.
La fig. 2 est également une coupe d'un fil de connexion comportant trois corps de cuivre auxquels adhère de la soudure douce.
La fige 3 est une coupe d'un fil de connexion tel que représenté sur la fig. 2, mais dans lequel deux des corps sont des fils tubulaires.
La fige 4 est une coupe d'un fil de connexion avant que celui-ci ne soit étiré à la forme requise.
La fig. 5 est un dispositif d'immersion et de tréfilage pour un fil.
La fig, 6 est une vue en plan d'un support comportant, sur la faoe su- périeure, un câblage imprimé et un organe à fixer à la surface inférieure.
La fig. 7 est une vue de profil du support représenté sur la fig. 6.
La figo 8 montre un dispositif permettant d'obtenir un assemblage entre le support et un organe.
La fige 1 est une coupe d'un fil devant servir à assembler électri- quement et mécaniquement deux parties, qui se trouvent de part et d'autre d'un support isolant, alors que le fil doit être fixe dans une ouverture ménagée dans le support et entre les parties à assembler. La coupe montre deux fils de cuivre 1 et 2 et le reste de la section est rempli par de la soudure douce 3.
La fig. 2 montre un fil analogue; toutefois, celui-ci est constitué par trois fils de cuivre 4, 5 et 6 et le reste de la surface de la section du fil est à nouveau rempli de soudure douce 7..
La fig. 4 représente la section d'un fil ne comportant qu'un seul fil massif de cuivre 8, tandis que les deux autres sont des tubes de cuivre 9 et 10, remplis de décapant 11. Le reste de la section est à nouveau rempli de soudure douce 12. Les coupes montrent qu'après la fusion de la soudure, l'empile- ment des divers fils dans chaque section est stable. On entend par là que la position relative des divers fils, même après la disparition de la soudure, ne peut être modifiée par des forces dirigées approximativement de toutes parts vers le centre du fil. Il en résulte qu'après l'enlèvement de la soudure, le fil est . fixé dans l'ouverture et ne peut donc se déplacer dans la direction radiale.
De ce fait, les organes assemblés par le fil sont également fixes, de sorte que le fil remplit, outre sa fonction électrique, une fonction mécanique.
Il est clair aussi que la quantité de soudure que comporte le fil par unité de longueur est rigoureusement déterminée; la quantité maximum de soudure qui peut parvenir à l'endroit de soudureest donc également déterminée. Le décapant peut exister sous forme d'une poudre ou bien sous forme d'une pâte dans les tubes 9 et 10. Les fils ou les tubes sont, d'après ce qui précède, en cuivre; il va cependant de soi que l'on peut également utiliser d'autres métaux. L'un des fils ou des tu- bes peut, par exemple, être en argent dans le cas où l'on désire une très bonne conductivité. Lorsque de grandes forces axiales agissent sur l'assemblage, un ou plusieurs fils ou tubes peuvent être en acier. De plus, il n'est pas nécessaire que l'ensemble ne comporte que deux ou trois fils et/ou tubes.
Un fil tel que représenté sur les figs. 2 et 3 peut être réalisé de la manière suivante. Sur la fig. 5, 13 est une bobine de déroulement, sur laquel- le sont enroulés trois fils de cuivre ou bien un fil de cuivre massif et deux tu-
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bes remplis de décapant. L'ensemble des trois corps passe sur un galet 14 et tra- verse alors un organe 17 qui fait en sorte que les trois corps occupent la position relative requise. Ensuite, les trois corps traversent un bain 15 rempli de soudure douce liquide 16.
Le bain 15 comporte un tube d'évacuation 18 que traverse l'ensem- ble des fils et/ou des tubes et le diamètre intérieur du dit tube d'évacuation est égal à la forme finalement désirée du fil, tandis que la longueur du tube est choi- sie selon la forme du fil, la température du bain et la vitesse du passage, d'une manière telle que la matière de soudure, qui est entraînée par les fils ou les tu- bes, se soit solidifiée lorsque le fil quitte le tube 18. Ensuite, l'ensemble 19 ainsi constitué passe sur un galet de guidage 22 et traverse ensuite une filière 23 après quoi le fil ea finalement enroulé sur une bobine 24. La fig. 4 représente le fil avant qu'il ne soit passé dans la filière 23.
Deux tubes 20 sont remplis de décapant 11 et le fil 21 est massif, tandis que le reste de la section est rempli de soudure douce 12. Il n'est pas nécessaire que les fils ou les tubes dont on part soient de forme circulaire; ils peuvent également avoir une section à laquelle on a donné d'avance la forme désirée.
De plus, il n'est pas nécessaire que l'ouverture de la filière 23 soit circulaire; suivant les besoins, cette ouverture peut être rectangulaire ou elliptique ou bien même affecter une forme irrégulière.
Sur la figo 6, une bobine 26 est imprimée sur un support en matière isolante 25. Une extrémité 27 de cette bobine doit être reliée à un organe 28, qui, comme le montre la figo 7, se trouve sur l'autre face du support 250 A cet effet, on coupe un tronçon 30 du fil réalisé comme il est montré sur la fig. 5 et on l'introduit dans l'ouverture 29. L'organe 28 comporte également une telle ouverture, Ensuite, comme le montre la figo 8, les deux extrémités du tronçon de fil 30 sont comprimées par des poinçons 31, ce qui provoque un assemblage par soudure et ensui- te, cet assemblage par soudure est chauffé par exemple à l'aide d'un fer à souder.
La soudure devient liquide et, grâce au décapant existant dans le fil, on obtient un assemblage rigide entre l'extrémité 27 de la bobine 26 et l'organe 28. Il est évident que sur l'extrémité 27 de la bobine ne parvient qu'une quantité rigoureu- sement déterminée de soudure, de sorte que la self-induction et la capacité de la bobine ne varient pas ou guère, ou bien on peut tenir compte de cette variation lors de l'étude et du calcul de la bobine. De plus, le fil est fixé dans l'ouvertu- re, même après la fusion de la soudure, de sorte que l'organe 28 est également fixe et ne peut bouger. Le fil ne doit pas comporter de décapant. Celui-ci peut être amené séparément.
De plus, il n'est pas nécessaire que la compression et le chauffage s'effectuent en deux stades; un des deux corps 31 ou les deux peuvent être chauffés, de sorte que la compression et le chauffage s'effectuent simultané- ment. Pour certaines applications, on préférera même chauffer uniquement l'extrémi- té inférieure du fil 30, par effet capillaire, une quantité déterminée de soudure s'élève. La compression n'est pas nécessaire des deux côtés; on peut également assurer l'assemblage par sertissage à l'aide d'un outil rotatif.
Le fil fabriqué suivant le procédé illustré à la fig. 5 peut être décou- pé en tronçons et on peut en réaliser de façon connue des rivets ou d'autres moyens de fixation munis d'une tête; dans ce cas, la compression ou le sertissage n'est nécessaire que d'un seul côté. Il est même possible, dans ce cas, de se contenter du chauffage seul pour obtenir un assemblage et omettre la compression ou le sertis- sage.