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Dans le soudage électrique à arc immergé, on emploie presque ex- clusivaement des électrodes de diamètres comparativement petits, car il est désirable d'éviter les interruptions dues aux changements des électrodes.
Lorsque les diamètres sont petits, on peut employer des fils de grande lon- gueur, enroulés en anneaux. Mais il n'est pas possible, lorsqu'on emploie des diamètres plus grands, d'obtenir une avance égale et sûre du fil de sou- dure se déroulant des anneaux de fil. Cela est dû à la difficulté de re- dresser le fil lorsqu'il quitte le dispositif d'avance. Une très petite dé- viation angulaire du fil peut provoquer le dépôt de la soudure sur le côté du joint à souder. L'effet s'accroît évidemment avec le diamètre du fil.
Par suite de ces circonstances, il a été nécessaire de n'utiliser en pratique que des fils de petits diamètres. Toutefois, bien des désavan- L'ages s'attachent à l'emploi de ces fils. Par exemple, la vitesse de souda- ge ne peut être augmentée de beaucoup, car le fil, qui est mince, ne peut être soumis à des courants trop intenses. En ce qui concerne plus spéciale- ment la soudure de tôles fortes, on obtient en outre un bain de fusion trop large, car le diamètre de l'électrode ne correspond pas à l'épaisseur ef- fective de la tôle. Bien des propositions ont été avancées, mais il a été prouvé en pratique que la seule possibilité d'obtenir, à échelle industriel- le, des joints avec une largeur de bain de fusion correspondant à la gros- seur de la tôle soudée, est fournie par l'emploi d'électrodes enrobées.
La présente invention a trait à un procédé de jonction d'électro- des en forme de tringles rectilignes, pour soudage électrique à arc immergé, qui permet d'obtenir une avance égale, continue, des électrodes de diamètres plus grands que ceux qui ont été antérieurement utilisés. L'invention est principalement caractérisée en ce que les électrodes en tringles ont une section ovale ou allongée et comportent, à leurs surfaces terminales infé- rieres, des languettes et, à leurs surfaces terminales supérieures, des fentes dans lesquelles ces languettes s'ajustent.
L'invention est décrite plus en détail en se référant à la figure annexée où 1 indique l'électrode à fondre et 2 l'électrode suivante. Le sur- face terminale supérieure de l'électrode 1 comporte une fente 3 au centre de l'électrode, fente qui est limitée par deux languettes. La surface ter- minale inférieure de l'électrode 2 comporte, en son centre, une languette dont la largeur à la base est quelque peu inférieure à la largeur au sommet.
L'électrode 2 est avancée par des rouleaux d'avance 8, dont l'effet déplace aussi l'électrode 1 dans le sens descendant. Le courant de soudage est trans- mis par le dispositif de contact glissant 7 dont la surface de contact est faite de préférence de cuivre ou de quelque alliage de cuivre. Après son passage par le dispositif de contact 7, l'électrode passe entre des mors de soudage 5, disposés sur les côtés, qui sont de préférence aussi faits d'un matériau bon conducteur. Les mors 6 sont pressés l'un vers l'autre par des ressorts 6 ou quelque autre dispositif convenable.
Les électrodes en forme de tringle sont avantageusement emmagasinés dans un magasin que la figure ne représente pas, d'où elles sont avancées de manière qu'il n'y ait pas d'interruption de constinuité. C'est là que les languettes 4 s'ajustent dans les fentes 3. Les languettes et les fentes sont faites de préférence par le poinçonnage ou la coupe. Ensuite, les parties res- tantes de l'électrode, entourant la fente 3, sont légèrement courbées vers l'extérieur, à partir de l'axe de l'électrode. Les rouleaux d'avance 8 sont pressés contre l'électrode interposée avec une pression suffisante pour pro- duire l'entraînement nécessaire à l'avance. Cette pression provoque aussi une certaine déformation des parties entourant la fente 3, de manière que la fente 3 et la languette 4 s'ajustent mieux.
L'avance se poursuivant, les
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électrodes prennent la position indiquée sur la figure. A ce moment, la to- talité du courant de soudage passe par le joint des électrodes. Du fait de la résistance de contact relativement élevée de ce joint, il s'y produit un dégagement de chaleur qui provoque partiellement une certaine soudure de la matière et partiellement, une déformation permanente des parties sail- lantes de l'extrémité supérieure de l'électrode 1, lors du passage de cette extrémité entre les mors latéraux de soudage 5, Le procédé de jonction con- siste donc en un procédé intermédiaire entre la soudure à l'arc, la soudure à résistanoe et le blocage mécaniqueo
Les mors latéraux à pression 5, doivent avoir une certaine lon- gueur, dépendant des dimensions du fil et des courants de soudage employés.
Cette longueur doit être choisie de manière que le joint de soudage ait le temps de se refroidir pendant le passage. Le refroidissement peut être ob- tenu en partie du fait que les mors sont de cuivre ou d'un alliage de cui- vre et conduisent la chaleur mieux que l'air ambiant, et en partie du fait que la majeure partie du courant de soudage passe au-delà du joint, à tra- vers les mors.
Pour un procédé selon l'invention, une des conditions est que, comme il a été dit, l'électrode employée ait une section ovale ou allongée, c'est-à-dire une forme telle qu'elle puisse recevoir une orientation bien définie dans l'espacée Une telle forme fait, entre autres, que la transmis- sion du courant est facilitée, car la surface plate, appliquée contre les surfaces de contact, est relativement étendue.