PROCEDE DE FABRICATION DE FEUILLES DE CELLULOSE OU MATIERE ANALOGUE RESISTANT
A L'EAU.
La présente invention concerne la fabrication de feuilles de cellulose résistant à l'eau, c'est-à-dire imperméables à l'eau ou repoussant l'eau.
On a déjà proposé d'améliorer la résistance à l'eau de pellicules en cellulose, éther cellulosique et hydrate de cellulose par revêtement au moyen d'esters cellulosiques, en munissant les pellicules ou les feuilles, par exemple d'une couche de solution de nitro-cellulose ou d'acétyl-cellulose.
On a également déjà traité les feuilles de cellulose d'abord avec un liquide organique miscible à l'eau et susceptible d'exercer une action de gonflement sur les gels de celluloses, pour les recouvrir ensuite d'une solution d'ester cellulosique.
Dans ces procédés connus, les feuilles séchées provenant de la machine à fabriquer les feuilles doivent être préparées sur une machine spéciale, la plupart du temps installée dans un local particulier étant donné les prescriptions officielles, au moyen de substances organiques dissoutes dans des solvants organiques, une importance particulièrement devant être accordée à un capotage soigneux de la machine et à la récupération du solvant pour des raisons de salubrité, de protection contre l'incendie et d'économie.
On a déjà tente d'obtenir une imperméabilisation de feuilles de cellulose par un traitement complémentaire au moyen de formaldéhyde ou de substance produisant de la formaldéhyde. Ce mode de fabrication de feuilles imperméables, lui aussi est compliqué et conduit à des produits peu satisfaisants .
Il est également connu, pour l'apprêt de fils, tissus et pellicules de viscose, de traiter la substance artificielle, pendant la désulfuration, au moyen de solutions de savon , de préférence, en présence d'alcali, la solution de savon pouvant contenir une addition de solutions ou émulsions d'agents d'imprégnation.
Dans tous ces procédés connus, le traitement complémentaire destiné à conférer la résistance à l'eau s'effectue dans une installation spéciale, c'est-à-dire, ne succède pas immédiatement à l'opération de coagulation.
La présente invention a pour objet un procédé simple, bon marché et d'exécution continue de fabrication de feuilles de dérivés de cellulose résistant à l'eau, procédé dans lequel les mesures de précautions nécessaires jusqu'à présent et que l'on rencontre lors du traitement avec des
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Selon l'invention, pour fabriquer des feuilles, en cellulose
ou matière analogue, résistant à l'eau, ou sonmet en continu lesdites feuilles à un traitement au moyen d'émulsions ou de dispersions aqueuses
de substances leur conférant ladite résistance, sur la machine même où s'effectue leur coulée, leur traitement complémentaire et leur séchage.
Le traitement des feuilles par les substances devant leur conférer la résistance à l'eau, le cas échéant, accompagnées de plastifiants
et d'agents destinés à empêcher le collage, s'effectue de préférence à la sortie du dernier étage de traitement complémentaire ou de lavage, immédiatement avant l'entrée des feuilles dans l'étage de séchage de la-machine à fabriquer les feuilles.
Pour rendre les feuilles résistantes à l'eau, on peut utiliser, en milieu aqueux, les substances imperméabilisantes ou hydrophobisantes connues dans l'industrie de l'apprêt des textiles ou du papier.
En ce qui concerne l'invention, on peut utiliser, en milieu aqueux, comme substances destinées à conférer la résistance à l'eau, par exemple, des résines naturelles, des résines synthétiques telles que des résines d'urée, de phénol, de mélamine, de plyamides, des résines polyvinyliques et polyacryliques, des silicones, du latex de caoutchouc, des cires, des huiles à pouvoir siccatif élevé, des acides gras huileux et des sels ali-
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sifiées au moyen des agents appropriés les plus divers lorsqu'elles ne se répartissent pas d'elles-mêmes dans l'eau en fines particules.. On peut utiliser la matière servant de substance conférant la résistance à l'eau sous
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Le traitement des feuilles avec les substances leur conférant la résistance à l'eau s'effectue avantageusement à une température de 30 à
60[deg.] avant le séchage qui a lieu à une température de 60 à 80[deg.] Il est essentiel que la substance soit uniformément répartie sur les feuilles. Lorsque l'on utilise des sels aliphatiques d'hydroxy-méthyl-pyridinium, une. brève condensation complémentaire à environ 130[deg.] est nécessaire.
Dans certains cas, un traitement au moyen de sels d'aluminium améliore l'action de la substance conférant la résistance à l'eau, ce traitement offrant un avantage économique dans la mesure où l'utilisation d'un bain de sel d'aluminium préalable permet de réduire la concentration du bain destiné à conférer la résistance à l'eau.
Les exemples suivants permettront de mieux comprendre l'invention.
EXEMPLE 1 s
On fait passer une bande de feuille (poids à sec 28 à 30 g/m<2>) fabriquée par coulée au moyen d'une solution de dérivés de cellulose (viscose), sur une machine à fabriquer les feuilles après coagulation, désulfura-
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te d'aluminium et possède une température de 30[deg.]; on essore ensuite la feuille entre des cylindres jusqu'à une teneur en eau de 300 % (rapportée au poids à sec) puis on la fait passer, sur un groupe de cylindres analogue
au précédent, dans un bain aqueux à 40[deg.] contenant 30 g de chlorure de stéaramine méthyl pyridinium et 8 g d'acétate de sodium anhydre par litre. Immédiatement après un essorage jusqu'à une teneur en eau de 250 %, on fait subir à la feuille un séchage préalable sur des rouleaux chauffés à 60 - 65[deg.] jusqu'à une teneur en eau de 40 à 60 %, puis on procède à une condensation par passage entre des cylindres chauffés à 130[deg.] pendant 6 minutes et enfin on termine le séchage en faisant passer la feuille sur des cylindres chauffés à une température de 60 à 65[deg.].
EXEMPLE 2.
Immédiatement après la coagulation, la désulfuration et le blanchîment, suivis chaque fois de lavage, on fait passer, sur une machine à fabriquer les feuilles, une bande de cellulose (poids à sec 28 à 30 g/m2) avec une vitesse de 26 m/min, sur un groupe à trois cylindres supérieurs et trois
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d'aluminium hydraté à 50 %. On l'essore ensuite entre des cylindres jusqu'à une teneur en eau de 300 %( rapportée à la substance sèche) et enfin, on la fait passer, sur un groupe à trois cylindres supérieurs et trois cylindres inférieurs, dans un bain aqueux à 30[deg.] obtenu par addition de 4 kg d'un émulsifiant (par exemple le produit vendu sous la marque "Berol EMU 03") et de 4 kg d'ammoniaque à 30 %, à 10 kg de cire d'abeilles fondue puis dilution avec agitation énergique du mélange ainsi obtenu dans 10001 d'eau à 30[deg.]. Après passage dans ce bain, on essore la feuille jusqu'à une teneur en eau de 250 % puis, sur des cylindres chauffés, on la sèche d'abord à 80 - 90[deg.] jusqu'à une teneur en eau de 60 %( rapportée à la substance sèche) pour terminer le séchage à 60 - 65[deg.].
EXEMPLE 3.
De la manière décrite dans l'exemple 1, on fait passer une feuil-
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de sulfate d'aluminium hydraté à 50 % puis on l'essore jusqu'à une teneur en eau de 300 % (rapportée à la substance sèche) et immédiatement après on fait passer la feuille dans un bain aqueux à 30[deg.] contenant 10 g/1 de résine de polyamide, par exemple le produit vendu sous la marque "Résine Générale Mills 95", sous la forme de l'émulsion "E 200", bain auquel on a ajouté
un faible pourcentage de paraffine. Après essorage jusqu'à 250 % de teneur en eau (rapportée à la substance sèche), on sèche d'abord sur des cylindres chauffés à 60 -65[deg.]C pour terminer le séchage à 95-100[deg.].
EXEMPLE 4
Sans traitement préliminaire au sulfate d'aluminium, on fait passer une bande de cellulose, analogue à celle de l'exemple 1, dans un bain
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Ensuite, on procède au séchage préalable à 70 - 75[deg.] jusqu'à une teneur en eau de 15 à 20 % et l'on complète le séchage sur d'autres cylindres pendant environ 5 minutes à 110-120[deg.].
REVENDICATIONS.
1. - Procédé de fabrication de feuilles de cellulose ou matière analogue résistant à l'eau,, caractérisé en ce que l'on soumet la feuille,
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substances conférant la résistance à l'eau, sur la machine même sur laquelle est effectuée la coulée:, le traitement complémentaire et le séchage de ladite feuille.
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