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E. HARVENGT, résidant à MOUSTIER SUR SAMBRE.
PERFECTIONNEMENTS APPORTES AU TRAITEMENT-DES MATIERES CHARBONNEUSES ET
MATIERES ANALOGUES.
L'invention est relative au traitement des matières charbonneuses et matières analogues, pour en séparer les produits de valeur, et concerne en particulier le traitement de ces matières en masses composées de fragments de toutes dimensions dans des limites étendues de dimensions.
Il est connu à cet effet de soumettre de telles matières à un traitement humide à l'aide d'une liqueur dite dense, de densité appropriée, composée d'un liquide, ordinairement de l'eau, tenant en suspension une ma- tière solide, ténue, généralement de la magnétite, et qui procure une divi- sion des matières traitées en deux fractions, savoir une fraction formée des fragments qui surnagent ou flottent sur la liqueur et une fraction for- mée des fragments qui s'immergent ou plongent dans la liqueur.
Ce procédé connu a l'avantage certain d'une grande simplicité.
Dans le cas des matières charbonneuses toutefois, et pour réaliser la séparation classique en charbons, mixtes et schistes, il est nécessaire d'effectuer une première division procurant une fraction "charbons" et une fraction contenant les mixtes et les schistes, et ensuite une division de cette dernière fraction en "mixtes" et "schistes", avec l'obligation de pré- voir deux ensembles complets d'appareils pour chacune des dites divisions.
Indépendamment du fait que ces ensembles sont complexes et rela- tivement très coûteux, on constate que pour une densité donnée de la liqueur, la teneur en cendres des charbons recueillie décroît avec les dimensions des fragments, ce qui, compte tenu des normes admises pour les teneurs en cendres dans l'échelle granulométrique des produits charbonneux, conduit ou bien à recueillir au moins des mixtes, voire des schistes avec les charbons ou bien à une perte en "charbons" avec les mixtes et, ou schistes,sans que, dans ce dernier cas, il soit généralement possible, au moins directement et sans perte, de faire repasser la fraction des mixtes et, ou schistes par la
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première division.
Une conséquence additionnelle est qu'il est désirable, voire né- cessaire de limiter vers le bas la gamme des dimensions des matières trai- tées, et d'écarter du traitement les fragments de petites dimensions les- quels devront, par suite, être initialement abandonnés en perte, ou être traités séparément. En particulier, les fines et très fines particules sont spécialement indésirables, car en outre de nature à interférer dans son ac- tion avec la substance mise en suspension pour constituer le milieu dense.
Enfin, il est malaisé de remédier rapidement aux variations dans la composition granulométrique et densitaires, des matières traitées.
L'invention a pour but surtout d'éviter les inconvénients pré- mentionnés du traitement en liqueur dense des matières charbonneuses, et pour objet un procédé de traitement de telles matières consistant, dans sa géné- ralité, à effectuer, en liqueur dense, une division appropriée en une frac- tion "charbons" et une fraction contenant les mixtes et les schistes, puis à soumettre cette dernière fraction à un traitement combiné par alluvionne- ment et setzage, ce qui permet de recueillir des charbons répondant à des normes désirées et d'assurer la récupération des charbons contenus dans la dite fraction mixtes et schistes ainsi que d'obtenir, de façon connue, une séparation désirée des mixtes et des schistes.
Comme le traitement par alluvionnement et setzage admet la présen- ce des fragments de petites dimensions, et en particulier celle des fines particules, selon une autre caractéristique de l'invention la gamme des dimensions des matières traitées est étendue vers le bas, le cas échéant jusqu'à comprendre les fines particules, les dits fragments de petites dimen- sions et fines particules étant de préférence séparés, notamment mécanique- ment, des matières à traiter, préalablement à la phase du traitement en li- queur dense.
Ainsi que connu, dans les traitements par liqueur dense, aux fins notamment de récupération de la substance ténue, composante de la liqueur, en particulier la magnétite, les produits provenant du traitement sont sou- mis à des opérations de lavage,les eaux de lavage étant épurées et ramenées en cycle dans le traitement, Normalement, ces eaux de lavage véhiculeront encore de petits fragments et, ou de fines particules de valeur qui, confor- mément à l'invention, sont récupérées dans la phase du traitement par allu- vionnement et setzage. Le cas échéant, des particules de magnétite que les eaux de lavage pourraient contenir peuvent également être récupérées.
En outre, les mixtes de grandes dimensions provenant de la frac- tion mixtes et schistes de la division réalisée en liqueur dense peuvent en- core contenir et, en fait, contiendront normalement des portions d'une teneur en cendres telles que de telles portions sont susceptibles de rentrer dans la classe "charbons" des matières traitées.
Conformément à une autre caractéristique encore de l'invention, les mixtes de grandes dimensions sont fragmentés, et les fragments ramenés en tête du traitement pour en récupérer les portions de valeur par les opé- rations précédemment indiquées.
L'invention comprend, outre le procédé généralement défini ci- dessus, les appareillages propres à en permettre l'exécution et, afin qu'el- le puisse être bien comprise, elle sera décrite ci-après plus en détail en référence aux desins annexés montrant, mais bien entendu à titre d'exem- ple seulement, en particulier dans le cas du traitement de matières charbon- neuses :
Fig. 1 un schéma explicatif;
Figs. 2 et 2a, ensemble, une vue générale d'une installation de traitement ;
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Fig 3,en élévation et coupe, à échelle agrandie, le séparateur à liqueur dense de la fig. 2;
Fig. 4, une vue en élévation et coupe du séparateur, la coupe étant obtenue suivant 4-4, fig. 3;
Fig. 5 une vue à échelle agrandie, partie en coupe, de l'appareil- lage d'alluvionnement et de setzage;
Fig. 6 une vue en élévation, partie en coupe, d'un jig de l'appa- reillage de la fig. 5;
Figs. 7 à 9 des diagrammes relatifs à des charbons traités.
En se référant tout d'abord à la fig. 1, on a figuré en A un sé- parateur quelconque à liqueur dense, contenant un liquide de densité voulue, et conditionné pour obtenir que des charbons répondant aux caractéristiques désirées surnagent sur la liqueur et puissent être délivrés en B pour rece- voir toute destination voulue, tandis que les produits s'immergeant dans le liquide sont évacués en C.
Le séparateur A peut être précédé de dispositifs, tels des cri- bles ou tamis D, propres à séparer des matières à traiter les fragments ou particules de petites dimensions susceptibles de créer des difficultés dans le traitement en liqueur dense. Le dispositif ou tamis recevant les matières à traiter de l'arrivée E opère de préférence à sec, et le disposi- tif ou tamis suivant est de préférence équipé d'un dispositif d'arrosage F.
G désigne un dispositif d'égouttage pour les produits déchargés en C, le liquide séparé allant aux appareils d'épuration, récupération, et conditionnement de la liqueur dense et de sa substance composante non repré- sentés, et les produits retenus par le dispositif G, allant au traitement par alluvionnement et setzage.
H désigne un couloir pour ce traitement qui est équipé de jigs de séparation et d'extraction, I et J, au moins pour les schistes d'une part et pour les mixtes d'autre part, ces jigs comportant de préférence une com- pensàtion de la succion, et travaillant à niveau plein.
A l'extrémité de sortie du couloir H on peut prévoir un disposi- tif de criblage K, propre à séparer des charbons séparés des produits immer- gés dans la liqueur dense du séparateur A, et déchargés à l'extrémité du cou- loir, les fragments de grande dimension. Les charbons des dimensions dési- rées sont recueillis en L.
On peut encore prévoir un dispositif de criblage M pour recevoir les mixtes déchargés du jig J et en séparer les mixtes de grande dimension, les mixtes des dimensions désirées étant recueillis en N.
0 désigne un dispositif tel un concasseur propre à diviser les gros fragments retenus par les dispositifs K et M, en produits qui sont ren- voyés en tête du traitement, en particulier sur le tamis D à dispositif d'ar- rosage.
En supposant le traitement d'un charbon brut 0 - 125 m/m par exemple, amené en E, on sépare en D les petits fragments, par exemple 0 - 10 m/m, qui peuvent être en partie au moins, comme figuré en P, conduits directement et traités dans le couloir H. Le restant est traité au sépara- teur A, donnant en B des charbons 10-125 et en C des schistes, des mixtes et des charbons, qui sont, après égouttage en G, envoyés au couloir H, en recueillant les schistes en I, et les mixtes en J.
Des appareils K et M étant prévus pour séparer par exemple le 0-30, on obtient en L des charbons 0-30 m/m, en N des mixtes 0-30 m/m tandis que les gros fragments 30-125 sont concassés en 0, les parties charbonneuses y contenues étant ultérieurement recueillies en B et en L.
Dans l'installation illustrée par les figures 2 et 2a, 1 désigne
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une amenée des matières à traiter, qui seront encore supposées être un char- bon brut, comprenant des fragments de toutes dimensions dans la gamme C-125 m/m Ces matières sont fournies à des cribles 2, au nombre de deux, dont le premier est un crible sec et le second est équipé d'un dispositif d'ar- rosage 3, ces cribles séparant du brut les fragments de dimensions inférieu- res à celles convenant bien pour le traitement en liqueur dense, par exem- ple, comme précédemment les fragments des dimensions inférieures à 10 m/m.
4 désigne un appareil séparateur à liqueur dense, qui peut être d'un genre quelconque, mais est avantageusement du type que montrent plus en détail les figs. 3 et 4, et comprenant une cuve 5 dans laquelle tour- ne un tambour 6, à augets 7, et qui contient jusqu'à un niveau tel que A'B' une liqueur dense composée d'eau tenant en suspension une substance ténue appropriée, telle de la magnétite, en quantité propre à procurer la densité désirée du milieu, et telle notamment que le "flottant" soit constitué par des charbons répondant à des normes désirées.
La cuve 5 comporte une entrée S pour les matières à traiter, une sortie 9 pour les produits 10 venant flot- ter à la surface de la liqueur, et une sortie 11 pour les produits 12 qui s'immergent dans la liqueur et gagnent en tombant les augets 7, lesquels, par la rotation du tambour, ramènent des produits à la partie supérieure de la cuve 5. La partie inférieure de la cuve 5 est conformée en cône 13 se terminant par une ouverture 14 pouvant être munie d'un obturateur.
De la sortie 9, les produits flottants, constitués par des char- bons, sont conduits à des tamis ou cribles d'égouttage et de rinçage 15 et 16, à dispositif d'arrosage 3, pour la récupération de la liqueur dense, et ensuite (Fig. 2a) à des cribles de reclasseront 17, 18, et des tours d'em- magasinement 19 et20. Les produits débités par la sortie 11 sont passés sur des tamis ou cribles d'égouttage et de rinçage 21,22 et 23, à dispositif d'arrosage 3, également pour la récupération de la liqueur dense, puis trai- tés comme il sera dit plus loin .
La liqueur dense récupérée en 15, 21 et 22 est, ainsi que visible sur la fig. 2, conduite, par des canalisations ap- propriées, à un réservoir 24, de préférence conformé en cône, par la pointe 25 duquel la liqueur est reprise par une pompe de circulation 26, pour être ramenée au séparateur 4, dans lequel elle est introduite d'une part à l'ar- rivée 8 des matières et d'autre part par l'ouverture 14 ainsi que, le cas échéant, en d'autres points, en assurant ainsi, notamment, une uniformité convenable du milieu du séparateur.
La liqueur mélangée aux eaux de lavage provenant de 16 et 23 est, conne d'habitude, amenée à un épaississeur 27 après avoir été soumise à l'ac- tion d'un dispositif de magnétisation 28 dans le but d'agglomérer les parti- cules de magnétite, la décharge inférieure de l'épaississeur 27 étant envoyée par la pompe 29 à un séparateur magnétique à tablier mobile 30, où la magné- tite est séparée et d'où elle est conduite à un appareil de concentration 31 composé en principe d'un récipient incliné à vis transporteuse tournante; la liqueur concentrée, à la densité convenable ou éventuellement supérieure, passant par un appareil de démagnétisation 32 avant de rejoindre, après, s'il y a lieu, ajustement de la densité en 33 à l'aide d'eau d'appoint, le réser- voir 24 de circulation.
Les appareils de conditionnement de la liqueur dense dont il est fait mention ci-dessus sont connus et ne font pas en eux-mêmes partie de l'in- vention.
Les eaux sortant par le trop plein 34 de l'épaississeur 27 sont soumises à un traitement d'épuration dont il sera question plus loin.
Revenant aux produits débités par la sortie 11 du séparateur 4 et recueillis à la sortie du tamis ou crible de rinçage 23,ces produits contiennent, ainsi qu'il a été dit plus haut, non seulement des mixtes et des schistes, mais le plus souvent aussi également des charbons.
Pour réaliser la séparation des charbons, des mixtes et des schis-
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tes, on amène les dits produits en tête du couloir de lavage 35, équipé d'au moins un jig, notamment à compensation de succion, pour la séparation et l'extraction des schistes, figuré en 36, et d'au moins un jig, notamment à compensation de succion, pour la séparation et l'extraction des mixtes, figuré en 37.
Chacun des jigs comporte, comme montré le mieux fig. 6, un piston à mouvement alternatif 38 commandé par un dispositif moteur à excentrique 39 actionnant également une vanne tournante 40 de contrôle d'admission du liquide de compensation dans la chambre 41 surmontant le piston 38 et de pas- sage de ce liquide dans le caisson du jig, un tamis oscillant 42 et un dis- positif réglable d'évacuation des produits denses, 43, dont les mouvements respectifs sont synchronisés avec ceux du piston 38 et de la vanne 40.
Une cloison plongeante 44, qui peut être, ou comprendre une partie mobile, per- met en outre d'isoler le passage de décharge 45 des produits denses, ou de tolérer l'action sur l'ouverture de décharge 46 des impulsions liquides ou d'une fraction de celles-ci.
La sortie inférieure du caisson du jig est équipée d'un disposi- tif d'évacuation des produits sans entraînement notable de liquide, de tout type approprié, noria, roue à alvéoles ou autre. Dans l'exemple une noria 47 a été indiquée pour le jig 36, et un dispositif de roue à alvéoles a été figuré en 48 pour le jig 37, dont la commande de rotation peut être dérivée du dispositif à excentrique 39. Bien entendu, une noria pourrait équiper le jig 37 et une roue à alvéoles pourrait équiper le jig 36, ou bien les deux jigs pourraient être équipés des mêmes dispositifs d'évacuation.
On recueille ainsi : au jig 36 des schistes purs qui peuvent être évacués vers toute destination convenable, au jig 37 des mixtes qui peuvent également être évacués comme mixtes, mais qui sont de préférence traités comme il sera dit plus loin, tandis que les charbons qui accompagnaient les schistes et les mixtes à la sortie 11 du séparateur 4 sont recueillis à l'extrémité du couloir 35.
Le cas échéant un troisième jig intermédiaire pourrait équiper le couloir, la sortie inférieure de ce jig étant munie d'un dispositif d'é- vacuation sans entraînement de liquide, et les produits déchargés étant alors ramenés en tête du couloir.
On a supposé dans l'exemple choisi, que les matières traitées étaient un charbon brut contenant toutes les dimensions de particules de 0 à 125 m/m et il a été indiqué que pour le traitement en liqueur dense les particules de 0 à 10 m/m étaient séparées du brut aux cribles 2.
Naturellement, ces particules 0-10 m/m peuvent être éloignées du traitement ou traitées d'une façon distincte.
C'est toutefois un des avantages de l'invention de pouvoir les traiter simultanément et d'en assurer la division en charbons, mixtes et schistes d'une façon simple et sans supplément d'appareillage. A cet effet, comme le montrent les figures 2 et 2a, au moins les particules 0-10 recueil- lies au crible 2 à arrosage sont conduites par 49 en tête du couloir 35 avec les produits recueillis à la sortie du tamis ou crible 23, et leur traite- ment dans le couloir 35 et les jigs 36 et 37 s'effectue en même temps que celui des dits produits.
Lorsqu'il est procédé de cette façon, on obtient à la sortie du couloir 35 des charbons de toutes les dimensions jusqu'à la limite supérieu- re dont le traitement en liqueur dense a permis l'immersion avec la fraction "mixtes et schistes", et ces charbons sont conduits aux cribles de reclasse- ment 17 et 18, et aux tours 19 et 20, ou bien à d'autres cribles et tours mieux appropriés à leur granulométrie.
Etant donné que dans le traitement par alluvionnement et setzage qui vient d'être décrit, non seulement la densité mais les formes et dimen-
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sions des fiagments peuvent intervenir, il peut être avantageux de fai- re passer les produits obtenus en bout du couloir 35 sur un tamis ou cri- ble 49 ayant une dimension de maille approximativement égale à la limite supérieure précitée. On évite ainsi le mélange aux charbons de mixtes plus ou moins gros ayant dans l'ensemble des caractéristiques approchées de cel- les des charbons, en particulier lorsque dans le traitement par alluvionne- ment et setzage les fragments et particules de petites dimensions sont in- corporés.
Au surplus, dans la classe des mixtes, ceux de grandes dimensions peuvent comprendre des portions ayant effectivement les caractéristiques de charbons et qu'il peut être intéressant de récupérer comme tels.
Conformément les produits retenus au tamis ou crible 49, peuvent être retraités avec les mixtes de grandes dimensions provenant du jig 37 en les conduisant à un concasseur 50, directement à partir du crible 49 et après élimination des fragments de petites dimensions à l'aide d'un crible ou tamis 51 pour ce qui concerne la décharge du jig 37, les produits du concassage étant ramenés par 52 au crible à arrosage 2 qui précède le trai- tement en liqueur dense.
De cette façon les portions charbonneuses peuvent, suivant leurs dimensions, se reclasser à la faveur de leur passage soit dans le traitement en liqueur dense, et le cas échéant ultérieurement encore dans le traitement par alluvionnement et setzage, soit dans ce dernier traitement.
Finalement, les eaux de lavage évacuées au trop plein 34 de l'é- paississeur 27 et provenant du traitement par alluvionnement et setzage sont épurées avant d'être ramenées en circuit, et une telle épuration s'exé- cute ordinairement par décantation dans un cône de clarification ou analogue 53.
Dans le processus normal de traitement par liqueur dense, les dé- pôts du cône de clarification doivent normalement être éliminés, les fines particules, même de valeur, pouvant dans une certaine mesure atraver l'ac- tion et le conditionnement corrects de la liqueur.
Dans le processus de l'invention, il est possible de récupérer non seulement les particules de valeur, mais également les particules de ma- gnétite qui pourraient avoir échappé au traitement de récupération de cette substance.
A cet effet, la décharge inférieure, intermittente ou continue, du cône 53 est conduite sur un tamis vibrant 54 établi pour retenir les fines particules des matières traitées de dimensions utilisables, par exem- ple de 0,5-5 mm, lesquelles particules sont amenées par 55 en tête du trai- tement par alluvionnement et setzage, tandis que le passé au travers est conduit à un séparateur magnétique 56, analogue au séparateur magnétique 30, qui en extrait les particules de magnétite, ramenées par 57 à l'appareil de réglage de densité 31. Les eaux schlammeuses résultant de cette sépara- tion sont évacuées.
Les eaux de lavage sont envoyées au cône 53 par la pompe 58 en passant par le réservoir 59, et les eaux épurées sont envoyées au réservoir 60 et distribuées de là aux différents points d'utilisation.
Les exemples ci-après feront bien comprendre les avantages de l'invention. Dans ces exemples, on a adopté pourc haque catégorie de dimen- sions, les normes commerciales des teneurs en cendres pour les charbons la- vés, d'où résulte la valeur à admettre pour la densité de la liqueur, c'est- à-dire la coupure théorique.
Exemple 1. - On traite, par une opération en liqueur dense, un brut de 10-120 m/m répondant au diagramme de la fig. 7 et aux conditions ci- après.
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EMI7.1
<tb> Dimensions <SEP> Teneur <SEP> en <SEP> cendres <SEP> Coupure <SEP> théorique
<tb> commerciale <SEP> % <SEP> à <SEP> densité <SEP> de <SEP> :
<SEP>
<tb>
<tb>
<tb> 10 <SEP> - <SEP> 20 <SEP> mm. <SEP> 6,5 <SEP> % <SEP> 1. <SEP> 80
<tb>
<tb> 20 <SEP> - <SEP> 30 <SEP> mm. <SEP> 6,0 <SEP> % <SEP> 1. <SEP> 71
<tb>
<tb> 30 <SEP> - <SEP> 50 <SEP> mm, <SEP> 5,5 <SEP> % <SEP> 1.50
<tb>
<tb> 50 <SEP> - <SEP> 80 <SEP> mm. <SEP> 5,5 <SEP> % <SEP> 1.52
<tb>
<tb> 80 <SEP> - <SEP> 120 <SEP> mm. <SEP> 5,0 <SEP> % <SEP> 1.70
<tb>
En choisissant pour la liqueur dense une densité uniforme de 1,50 de façon à obtenir les fragments de 30 mm. et plus, à la teneur en cendres désirée, on obtient des charbons lavés dont les teneurs en cendres sont :
EMI7.2
<tb> 10 <SEP> - <SEP> 20 <SEP> mm. <SEP> 4,8 <SEP> % <SEP>
<tb>
<tb> 20 <SEP> - <SEP> 30 <SEP> mm. <SEP> 4,1%
<tb>
<tb> 30 <SEP> - <SEP> 50 <SEP> mm. <SEP> 5,5 <SEP> % <SEP>
<tb>
<tb> 50 <SEP> - <SEP> 80 <SEP> mm. <SEP> 5,5 <SEP> % <SEP>
<tb>
<tb> 80 <SEP> - <SEP> 120 <SEP> mm. <SEP> 4,3 <SEP> % <SEP>
<tb>
Il en résulte une perte en charbon, en particulier pour les 10- 20 mm et 20-30 mm, se chiffrant par :
EMI7.3
<tb> pour <SEP> les <SEP> 10-20 <SEP> mm. <SEP> 6,6% <SEP> du <SEP> brut <SEP> 10-20 <SEP> mm.
<tb>
<tb> pour <SEP> les <SEP> 20-30 <SEP> mm. <SEP> 5,4% <SEP> du <SEP> brut <SEP> 20-30 <SEP> mm.
<tb>
En retraitant par liqueur dense, la fraction mixtes-schistes 10- 120 mm. dans une deuxième installation, avec une densité de bain égale, par exemple, à 1,90, on récupérerait une quantité de mixtes égale à 7,7 % du brut 10-120 mm. contenant le charbon perdu dans les 10-20 mm et 20-30 mm en mé- lange avec les mixtes.
Par le procédé de l'invention on récupère séparément les char- bons 10-20 mm et 20-30 mm et on récupère également les mixtes.
Exemple 2. - On traite par une opération en liqueur dense, un brut 10-120 mm. répondant au diagramme de la fig. 8 et aux conditions suivan- tes : Densité de Teneurs pour cent en cendres des charbons lavés
EMI7.4
<tb> coupure <SEP> 10-20 <SEP> mm. <SEP> 20-30 <SEP> mm. <SEP> 30-50 <SEP> mm. <SEP> 50-80 <SEP> mm. <SEP> 80-120 <SEP> mm
<tb>
<tb> 1,50 <SEP> la.. <SEP> $0 <SEP> 5.40 <SEP> 5 <SEP> .30 <SEP> 5 <SEP> .20 <SEP> 5 <SEP> .60 <SEP>
<tb>
<tb> 1,60 <SEP> 5.80 <SEP> 6.60 <SEP> 6. <SEP> 20 <SEP> 6. <SEP> 20 <SEP> 6.30
<tb>
<tb> 1,70 <SEP> 6.70 <SEP> 7.10 <SEP> 7.00 <SEP> 6. <SEP> 50 <SEP> 6. <SEP> 60
<tb>
En choisissant une densité de 1,50 au séparateur à liqueur dense on constate une perte en charbon égale à :
EMI7.5
<tb> pour <SEP> les <SEP> 10-20 <SEP> mm. <SEP> 5 <SEP> % <SEP> du <SEP> brut <SEP> 10-20 <SEP> mm.
<tb>
<tb> pour <SEP> les <SEP> 20-30 <SEP> mm. <SEP> 5,2 <SEP> % <SEP> du <SEP> brut <SEP> 20-30 <SEP> mm.
<tb>
Exemple3.- On traite par une opération en liqueur dense un brut 5-80 mm. répondant au diagramme de la fig. 9 et aux conditions suivantes : Densité de cou- Teneurs pour cent en cendres des charbons lavés
EMI7.6
<tb> pure <SEP> 5-10 <SEP> mm. <SEP> 10-15 <SEP> mm. <SEP> 15-18 <SEP> mm. <SEP> 18-20 <SEP> mm.
<tb>
<tb>
1,70 <SEP> 4.10 <SEP> 4.20 <SEP> 4.40 <SEP> 4.20
<tb> 1,80 <SEP> 4.50 <SEP> 4.60 <SEP> 4.90 <SEP> 4.60
<tb>
<tb> 1,90 <SEP> 5. <SEP> 20 <SEP> 5.00 <SEP> 5. <SEP> 50 <SEP> 5.20
<tb>
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EMI8.1
<tb> Densité <SEP> de <SEP> cou- <SEP> Teneurs <SEP> pour <SEP> cent <SEP> en <SEP> cendres <SEP> des <SEP> charbons <SEP> lavés
<tb>
<tb> pure <SEP> 20-25 <SEP> mm. <SEP> 25-40 <SEP> mm. <SEP> 40-80 <SEP> mm.
<tb>
<tb>
1,70 <SEP> 5.10 <SEP> 4.90 <SEP> 4.80
<tb>
<tb>
<tb> 1,80 <SEP> 5.60 <SEP> 5.40 <SEP> 5.30
<tb>
EMI8.2
1,90 6.lo 5.90 5 '7C
En choisissant une densité de coupure de 1,70,on constate une perte en charbons égale à :
EMI8.3
<tb> pour <SEP> les <SEP> 5-10 <SEP> mm. <SEP> 2,2 <SEP> % <SEP> du <SEP> brut <SEP> 5-10 <SEP> mm.
<tb>
<tb> pour <SEP> les <SEP> 10-15 <SEP> mm. <SEP> 2,2 <SEP> % <SEP> du <SEP> brut <SEP> 10-15 <SEP> mm.
<tb>
<tb> pour <SEP> les <SEP> 15-18 <SEP> mm. <SEP> 2,3 <SEP> % <SEP> du <SEP> brut <SEP> 15-18 <SEP> mm.
<tb> pour <SEP> les <SEP> 18-20 <SEP> mm. <SEP> 2 <SEP> % <SEP> du <SEP> brut <SEP> 18-20 <SEP> mm.
<tb>
Les 5-20 mm représentant dans ce cas 55% du brut 5-80 mm, la perte serait de 1,2 Tonnes par 100 Tonnes du brut 5-80 mm.
Les pertes ci-dessus sont supprimées par le procédé de l'invention qui procure en outre la possibilité d'éviter les inconvénients de variations dans la composition granulométrique e t dans la nature des matières comme il ressort en particulier de l'exemple 3.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux appareillages plus spécialement décrits, mais englobe au contraire leurs variantes et leurs modifications; elle s'applique également aux minerais, les charbons étant représentatifs des légers et les mixtes et schistes, des mixtes et denses, respectivement.
REVENDICATIONS.
1. - Un procédé de frôlement des matières charbonneuses et ma- tières analogues, en particulier en masses composées de fragments de tou- tes dimensions,dans des limites étendues de dimensions, consistant à effec- tuer, en liqueur dense, la division en une fraction "charbons" et une frac- tion contenant les mixtes et'les schistes, puis à soumettre cette dernière fraction à un traitement combiné par alluvionnement et setzage, ce qui per- met de recueillir des charbons répondant à des normes désirées et d'assurer la récupération des charbons contenus dans la dite fraction mixtes et schis- tes ainsi que d'obtenir, de façon connue, une séparation désirée, des mixtes et des schistes.