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PROCEDE .ET APPAREIL .DE 'GRAVURE :PROFONDE= -EN 'PARTICULIER 'DE 'GRAVURE 'DES CLICHES.
On sait déjà réaliser des clichés d'imprimerie d'une manière suivant laquelle à partir de l'original, c'est-à-dire de l'objet à repro- duire de façon photo-mécanique, on prend d'abord un négatif photographique qu'on reproduit ensuite sur une plaque métallique. Sur cette plaque on ob- tient une couche (d'émail) qui constitue une reproduction positive des li- gnes et surfaces de l'original.
Sur cette plaque métallique (le cliché) les parties extérieures à la couche doivent être creusées par une série d'atta- ques d'un mordant de telle façon que seules les parties qui représentent l'o- riginal sur le cliché terminé donnent une impression, tandis que'les autres parties doivent se trouver à une profondeur telle qu'elles n'atteignent pas les cylindres d'encrage et ne puissent par conséquent donner une impression sur le papiero En particulier dans la préparation de clichés au trait, de clichés d'autotypie indépendante et de clichés combinés, un certain nombre de telles attaques (et dans certains cas de fraisages) doivent être effec- tués afin d'obtenir une profondeur suffisant des parties (surfaces) creusées.
Ces attaques doivent être effectuées graduellèment, car par exem- ple un mordant tel que l'acide nitrique agissant sur une plaque de zinc ne mordra pas sans doute directement à travers la couche mais seulement en pro- fondeur dans les surfaces métalliques de la plaque qui ne sont pas recouver- tes par la couche, mais l'acide peut cependant lors d'une telle opération ronger en s'introduisant latéralement sous la couche de sorte que celle-ci peut s'effondrer progressivement. En conséquence les morsures doivent être de courte durée, et après chaque morsure la plaque doit être enduite d'encre et saupoudrée avec une poudre de résine et bitume qui adhère alors au-dessus de la couche mais aussi dans une certaine mesure autour de ses bords.
Surtout après la première morsure il faut enlever par grattage toute encre ou autres impuretés adhérentes sur les parties non recouvertes de la couche. Grâce à ces morsures .successives et aux -enduits, subséquents, on peut généralement, après deux à quatre morsures et enduits, obtenir des
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bords assurant une si bonne protection que, en'vue d'obtenir'la profondeur suffisante, le cliché peut être soumis à une morsure plus prononcée, la gra- vure profonde proprement dite, souvent combinée avec un fraisage. Pour avoir un cliché de bonne qualité il est très important d'obtenir des bords régu- liers après avoir effectué chaque enduit.
Après la morsure profonde (frai- sage) suivant plusieurs morsures (morsures de pourtour) destinées à enlever les bords protecteurs, avant que la gravure du cliché ne soit achevée.
Les figures 1 à 5 représentent schématiquement la marche de la gravure profonde selon le procédé connu.
Après que le négatif a été produit sur la couche (d'émail) pho- to-sensible de la plaque métallique I, on procède au développement. Grâce à celui-ci les parties non exposées de la couche disparaissent et les parties restantes 2 de la figure 1 représentent l'original. On procède alors avec précaution à une première morsure. La figure 1 montre le résultat obtenu alors. On exécute ensuite un enduit 3 avec une poudre de résine et bitume qui recouvre la couche 2 et le pourtour de ses bords jusqu'au fond obtenu (dans le métal 1) après la première morsure, ainsi que cela est représenté à la figure 2. Par la deuxième morsure, qui n'attaque pas l'enduit 3, le fond est rongé davantage mais en outre la bordure inférieure de 3 est quel- que peu rongée par dessous, de sorte que l'on arrive au résultat représen- té à la figure 3.
On exécute alors un nouvel enduit, de façon à obtenir le résultat représenté à la figure 4, dans laquelle 4 est l'enduit, qui se prolonge maintenant le long des bords de la couche 2 jusqu'au fond atteint après la deuxième morsure.
On effectue alors la troisième morsure, et ainsi de suite, la figure 5 montre le résultat obtenu avant que l'on exécute l'enduit pour la morsure profonde.
La description qui va suivre en regard des dessins annexés, à titre d'exemple non limitatif, fera bien comprendre le procédé utilisé dans l'invention et comment il peut être mis en oeuvre pratiquement.
Les figures 6 à 9 représentent la marche du procédé utilisé dans l'invention.
La figure 6a est un diagramme.servant à expliquer la formation des bords protecteurs sous l'action de la lumière.
Comme on l'a vu, dans le procédé connu, un grand nombre de mor- sures est nécessaire. Cependant, on a aussi suggéré de produire sur la plaque métallique deux couches-images au moyen de produits de reproduction basés sur deux substances tout à fait différentes. Le négatif est alors reproduit sur une plaque métallique, généralement en zinc ou en cuivre, enduits d'un revê- tement photo-sensible (couche) résistant: au mordant qui après développement représente l'original, après quoi le même négatif est utilisé avant morsure pour reproduire, par dessus le premier enduit (couche n 1) sur la plaque mé- tallique, un second enduit (couche n .2) différent du premier et résistant au mordant, de telle manière que la couche n 2 forme des bords protecteurs pour les lignes et surfaces du premier enduit.
Après développement le résultat ob- tenu est tel que représenté à la figure 6, où 2 est la couche n 1, et 5 la couche n 2. Les parties de celle-ci débordant de la couche n 1 constituent les bords protecteurs. On effectue alors une morsure profonde en une ou deux opérations jusqu'aux limites des lignés et des surfaces du premier enduit.
Dans ce procédé connu on cherche à produire les bords protecteurs en impres- sionnant la couche n 2 au-dessus de la couche n 1 en maintenant le négatif à une certaine distance du second enduit qui doit former la couche n 2. Ce- pendant la largeur b des bords protecteurs autour de la couche n 1 dépend de la distance entre le négatif et le deuxième enduit, et également de l'an- gle d'incidence x de la lumière impressionnante. Il résulte de là que la lar- geur b peut être très variable aux différents points de l'enduit.
Là où l'angle d'incidence x entre la perpendiculaire abaissée de la source éclairante L et la droite qui joint cette source au point du négatif N est faible, b est relativement petit (figure 6a). Si l'on désigne
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par x cet angle d'incidence et par h la distance entre le négatif et le second enduit (couche d'impress.ion), b sera égal à h tang x. Lorsque l'angle d'incidence x croit, b croit d'une façon correspondante, de sorte que b de- vient d'autant plus grand que la distance entre le point considéré et le pied de la perpendiculaire issue de la source éclairante est plus grande. En con- séquence, on ne peut effectuer- une morsure que dans la mesure permise par la plus petite largeur b du bord de la surface du revêtement, et les bords plus larges subsistent.
Pour cette raison, le procédé n'a reçu aucune application pratique.
Selon la présente invention, en revanche, la même largeur b du bord est obtenue en tous points de la couche d'impression 5 (seconde couche).
Ceci a lieu en soumettant la plaque métallique ou le négatif appliqué sur elle, pendant l'impression de la seconde couche, à un léger mouvement de translation, suivant une courbe fermée, par rapport au négatif ou à la pla- que métallique respectivement, ce qui fait que la seconde couche produira automatiquement lesdits bords protecteurs avec la même largeur b en tous pointso On voit par la qu'on peut effectuer autant de morsures, ou une mor- sure aussi prolongée, (figure 7) que le permet la largeur b des bords pro- tecteurs (qui est la même partout). Le résultat est alors tel que représen- té à la figure 8. Le résultat final après la dernière morsure qui pénètre notablement à l'intérieur de la couche 2 est représenté à la figure 9.
Pendant l'exposition, le négatif et la plaque métallique peuvent être immobiles l'un par rapport à l'autre tandis que la source éclairante se déplace en courbe fermée dans un plan parallèle à eux. Ou bien, le support de la plaque métallique s'appuie sur une ou plusieurs pièces qui accomplis- sent un mouvement excentrique de faible amplitude. La ou les pièces mobiles excentriquement sont animées d'un mouvement entretenu par un moteur d'entrai- nement, et l'on utilise un deuxième enduit (couche n 2) qui soit transpa- rent après développement comme par exemple un émail à la colle ou albumi- neux rendu photo-sensible.
Après que la couche n 2 a été formée sur la plaque métallique, c'est-à-dire après que la couche n 1 a été pourvue desdits bords protec- teurs, la plaque peut être soumise directement à la forte morsure profonde, car la couche n 2 dépasse en tous points également la couche n 1 qui re- présente l'original proprement dit. De plus, cette couche n 2 est transpa- rente, de sorte que l'exécutant peut observer et déterminer le moment où la morsure doit,être arrêtée, soit, lorsque l'attaque commence à approcher le bord de la couche n 1. Comme les bords de la couche protectrice n 2 s'ef- fondrent au fur et à mesure que l'attaque s'avance au-dessous d'eux, une attaque des bords en-dessous de la couche n 1 est évitée.
Quand la morsure profonde est terminée on enlève le reste de la couche n 2 au moyen d'un sol- vant liquide ne dissolvant pas la couche n 1. Généralement il subsistera une bordure autour de la couche n 1 et cette bordure pourra être finalement enlevée par deux ou trois morsures.
Outre qu'il économise plusieurs morsures et un fraisage éventuel, le présent procédé supprime la perte de temps fréquente due au grattage de l'encre de revêtement restante après la morsure, et en même temps on obtient une reproduction presque exacte des originaux même les plus difficiles. Le cliché terminé ne présente ni bords irréguliers, ni gradins visibles dans le métal le long des bords de la couche n 1. De tels gradins apparaissent fré- quemment après les diverses morsures dans le procédé connu. En outre, le nou- veau procédé permet d'éviter l'attaque en-dessous des enduits.
On peut aussi utiliser le procédé dans d'autres cas où une atta- que profonde doit être effectuée, par exemple dans le cas des moules destinés au moulage ou à la vulcanisation des articles en caoutchouc.