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PROCEDE ET DISPOSITIF POUR LE CREPAGE DE PAPIER OU MATIERE . ANALOGUE.
La présente invention se rapporte à un procédé et à un dispositif destinés à crêper du papier ou une autre matière pouvant être crêpée (désig- née ci-après, pour plus de brièveté, par papier), de préférence en rubans con- tinus en direction longitudinale et transversale.
On a déjà préparé du papier crêpe dans les deux directions en u- tilisant du papier crêpé transversalement de façon connue, par exemple à l'ai- de d'un grattoir de crêpage, que l'on comprimait en partant des bords, sous un ruban mobile (Brevet Etats-Unis d'Amérique 2.165.728, Rosenfeld et al.). ' Mais on a constaté que la compression latérale étair rendue difficile par le fait que les plis de crêpage transversaux raidissaient le ruban de papier. On produisit ainsi des plis de crêpage longitudinaux qui étaient plus grossiers que les plis de crêpage transversaux. Il se produisit'.. également un recouvre- ment de plis de crêpage transversaux et'longitudinaux, ce qui était indésira- ble pour certaines applications.
Inversement, on a également essayé de crêper transversalement, à l'aide d'un grattoir, un papier ondulé en direction longitudinale et fixé sur un cylindre de crêpage rainuré, l'arête de crêpage du grattoir s'adaptant aux ondulations du papier (Brevets Etats-Unis d'Amérique Goodlett 1.627.966 et Rowe 2.425.207). Des difficultéssont survenues dans'la fabrication et l'en- tretien d'éléments de crêpage de forme aussi compliquée. Les ondulations de la surface du cylindre et de la lame de grattoir ne convenaient que pour une certaine profondeur d'ondulation du papier ainsi que pour un certain rapport de crêpage longitudinal.
On a fait de nombreuses tentatives pour supprimer ces inconvénients.
Il existe un procédé pour le crêpage transversal de bandes de pa- pier planes,:qui consiste en ce que la matière première est soumise à une accé- lération en sa direction d'avancement, en différents endroits de sa largeur, et en ce qu'elle est soumise à un freinage, en des endroits intermédiaires.Le
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papier était saisi à l'aide de disques, de bandes, de pinces etc..., et on l'entraînait ou le poussait dans l'intervalle intermédiaire, entre des surfa- ces qui freinaient son avancement (brevet France 896.966 de la Zellstofffa- brik Waldhof).
Les endroits où a lieu l'accélaration du papier et les endroits où a lieu le freinage se trouvaient dans un même plan, à savoir le plan de la bande de papier lisse.
Le nouveau procédé suivant la présente invention consiste en ce que l'opération a lieu dans deux plans différents et en ce que, par conséquent, une bande de papier plus ou moins ondulée en direction longitudinale, de pré- férence humectée, est soumise à une accélération aux sommets des ondulations, et soumise à un freinage dans les plis de l'ondulation, ou inversement.
Par le fait que la bande de papier ondulée est accélérée d'une part et freinée d'autre part, il se produit, aussi bien aux sommets que dans les creux des ondulations, des plis de crêpage transversaux. Des essais pra- tiques poursuivis ont démontré que ces plis de crêpage se prolongeaient des deux côtés, si bien que toute la surface du papier est soumise à un crépage, qui peut être fixé par compression humide subséquente et séchage, procédés connus en eux-mêmes.
La diminution de la largeur, produite par l'ondulation du papier, est ainsi sensiblement conservée. L'excès de matière produit dans la largeur du papier par l'ondulation longitudinale passe ainsi dans le crêpage trans- versal, de telle sorte que l'on produit une bande de papier crêpe, qui est extensible en direction longitudinale et en direction transversale. La forma- tion de tous les plis de crêpage a lieu au cours d'une seule opération, ce qui a pour conséquence que les différents plis transversaux, obliques et lon- gitudinaux ne se recouvrent généralement pas mutuellement.
Le procédé suivant la présente invention offre plusieurs avanta- ges importants, par rapport à l'état actuel de la technique :
En premier lieu, il ne se produit aucun frottement entre les surfaces métalliques, comme c'est le cas pour des racloirs. On évite ainsi toute usure de pièces métalliques et, par suite, toute réparation due à cet- te usure. En second lieu, il est facile de régler le rapport de crêpage éga- lement en largeur, suivant l'application désirée, étant donné que, comme on le décrira plus loin, les éléments de crêpage peuvent être réglés de façon simple l'un par rapport à l'autre.
En outre, le cylindre d'avancement, qui, pour l'objet de l'in- vention du brevet France 896.966, doit présenter des rainures ou des évide- ments, pour faire place aux éléments de freinage, peut être un cylindre en caoutchouc sans rainures et, par conséquent, complètement lisse, de construc- tion ordinaire, étant donné que les éléments de freinage se trouvant dans les creux des ondulations de papier ne viennent plus en contact avec la surface du cylindre.
La mesure du crêpage longitudinal, c'est-à-dire l'extensibilité du papier en direction transversale, dépend de la hauteur des ondulations que présente la bande de papier, lorsqu'elle est soumise à l'opération de crêpa- ge. Lorsque les ondulations sont aplaties au point qu'elles ne produisent pas de diminution sensible de la largeur de la bande de papier, il ne se forme que des plis transversaux de crêpage.
L'ondulation longitudinale, qui ne fait pas l'objet de la présen- te invention, peut être réalisée de façon connue, par exemple en faisant pas- ser le papier à crêper entre des paires de cylindre qui présentent des rainu- res et dont l'écartement diminue en direction de l'avancement de la bande de papier. Mais on peut également employer tout autre moyen permettant le rétré- cissement de la largeur de la bande de papier, en formant des ondulations (Brevets Etats-Unis d'Amérique Ferres 762.033: Goodlett 1.627.966; Torenz 1.689.037; Cannard 1.716.260.
Pour la réalisation du procédé suivant la présente invention, on
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peut employer des dispositifs de différentes constructions. Le dessin repré- sente schématiquement quelques formes de réalisation, données à titre d'exem- ple, de ces dispositifs mécaniques.
La figure 1 représente une coupe transversale à travers un dispo- sitif de crêpage suivant la présente invention.
La figure 2 représente une coupe longitudinale partielle de la figure 1.
Les figures 3 à 5 représentent des coupes transversales à travers trois autres formes de réalisation de l'objet de la présente invention.
La figure 6 représente une vue en plan, partielle, de papier crê- pé suivant la présente invention.
-oondar La figure '7 représente une coupe longitudinale, partielle corres- pondant à la figure 2' pour la fabrication de papier crêpé transversalement.
Aux figures 1 et 2, la lettre de référence a désigne la bande de papier présentant des ondulations longitudinales. Au sommet de ces ondula- tions, le papier est saisi par deux cylindres tournant conjointement, le cy- lindre inférieur b présentant des renfoncements de telle sorte que seules, les nervures ou les crêtes c viennent en contact avec le papier, tandis que le cylindre supérieur d peut être un cylindre lisse et, par conséquent, non rainuré, recouvert de préférence d'un revêtement de caoutchouc, dans le but de saisir avec sécurité la bande de papier et de la faire avancer dans le sens des flèches.
Dans le but d'utiliser pleinement le revêtement de caout- chouc, afin d'assurer une longue durée au cylindre d, ce dernier peut être déplacé, pendant la marche, dans les deux sens de la flèche e, de telle sor- te que toutes lés parties de sa surface viennent à leur tour en contact avec les crêtes .± du cylindre de crêpage b.
Dans les creux des ondulations, le papier est appliqué à une sur- face fixe, de préférence courbe, f. Ceci peut être réalisé par exemple à l'ai- de de fils g, qui sont tendus au-dessus de cette surface. Au lieu de fils, on peut également employer, comme on le sait d'ailleurs, des rubans, des res- sorts, des doigts ou organes analogues. La surface! présente des fentes per- mettant le passage des crêtes c du cylindre de crêpage b. Mais la surface! peut également être composée de plusieurs éléments, qui ont une forme telle qu'un freinage du papier puisse avoir lieu dans les creux de ses ondulations.
Le degré de l'ondulation longitudinale dépend, comme l'indique la figure 2, de la profondeur des ondulations du papier comparée à leur écart mutuel. La profondeur, à son tour, exige une certaine adaptation de l'écart de la surface de freinage fixe f au cylindre de crêpage d. Si l'on veut réa- liser, par exemple, un crêpage longitudinal moindre, il faut rapprocher f de d. Ceci peut être effectué par exemple, comme l'indique la figure 1, en munis- sent la surface de freinage f d'une articulation h et en la soulevant plus ou moins du côté opposé à l'aide d'un levier i. Mais on peut évidemment égale- ment modifier la hauteur du cylindre de crêpage b, c.
La distance entre d et f correspond au degré de saillie des crêtes.± du cylindre b, au-dessus de la surface f
Au lieu de la surface fixe de freinage f, on peut également em- ployer une surface mobile, de préférence rotative. La figure 3 représente u- ne forme de réalisation de ce type. A cette figure, les lettres de référence b et .± désignent, comme précédemment, le cylindre de crêpage rainuré, d dé- signe le cylindre opposé, présentant de préférence un revêtement en caoutchouc, et.8, le système de fils ou analogue servant au freinage de la bande de papier non représentée, dans les creux de ses ondulations. Au lieu de la surface de freinage f, on trouve une série d'anneaux qui, suivant le degré de crêpage transversal désiré, tournent plus ou moins rapidement.
Ces anneaux sont mon- tés sur trois galets 1, m et n, l'un de ces galets, de préférence le galet intérieur m, ayant la forme d'un engrenage dont la vitesse de rotation règle la vitesse de rotation des anneaux k et, par suite, le degré de crêpage trans- versal.
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La figure 4 représente une autre forme de réalisation de l'objet de la présente invention. Ici également, le système de fils ou de rubans g est remplacé par un ensemble d'anneaux.3, qui sont guidés par les galets @, r et s, et qui, conjointement avec les anneaux k représentés à la figure 3, effectuent la sortie de la bande de papier crêpe, avec le crêpage transversal désiré. Dans le but de créer de la place pour les anneaux.12, il faut, dans ce cas, remplacer le cylindre lisse d des figures 1 à 3, par un cylindre opposé o présentant des rainures.
La disposition suivant la figure 4 convient d'ail- leurs particulièrement pour crêper du papier sous forme de feuilles isolées, étant donné qu'elle garantit l'évacuation forcée du papier.
La figure 5 montre que le procédé suivant la présente invention peut également être mis en oeuvre de façon telle que l'un des cylindres de crêpage rainuré b,c coopère avec un ensemble d'anneaux u, tandis qu'un au- tre cylindre t, d'autre part, coopère avec un ensemble d'anneaux k, le degré de crêpage transversal résultant des différentes vitesses périphériques des deux cylindres. Les anneaux k sont montés, comme l'indique déjà la figure 4, sur les galets l, m et n, les anneaux u étant montés sur les galets v, w et x. Cette disposition présente l'avantage que l'on peut utiliser l'élasticité des anneaux pour une application élastique sur les crêtes des deux cylindres, si bien que l'emploi d'une matière élastique (caoutchouc) n'est plus néces- saire.
Le guidage latéral des anneaux d'un système peut avoir lieu par les crêtesdu cylindre de l'autre système et inversement.
Le type de crêpage réalisé à l'aide du procédé de la présente in- vention est montré, à titre d'exemple, à la figure 6. Les plis de crêpage sont principalement transversaux et obliques mais en partie longitudinaux é- galement, par suite de l'introduction de l'excès de matière produit par les ondulations longitudinales de la bande de papier dans les plis de crêpage.
La figure 7 indique comment on peut obtenir un crêpage transver- sal pur par le procédé suivant la présente invention. Dans ce but, on apla- tit les ondulations du papier amené z au point que les crêtes c du cylindre de crêpage ± fassent à peine saillie au-dessus de la surface de freinage f.
Entre ± et d, on ne laisse que la distance suffisante pour que les éléments de freinage, qui sont indiqués en y, sous forme de rubans minces, ne soient pas saisis par le cylindre en caoutchouc d.
Inversement, on peut réaliser avec le dispositif suivant la pré- sente invention un crêpage longitudinal plus ou moins fort, sans crêpage transversal, en tirant, après crêpage, la bande de papier à une telle vites- se que le crêpage transversal original soit pratiquement antièrement suppri- mé et que seul subsiste le crêpage longitudinal produit en même temps que le crêpage transversal.
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1. Procédé de crêpage de papier ou autre matière susceptible d'être crêpée, caractérisé en ce qu'une bande à ondulations''longitudinales plus ou moins fortes, de préférence humectée, est soumise, sur toute sa lar- geur, à une accélération en certains endroits des ondulations longitudina- les et est soumise à un freinage, en d'autres endroits, se trouvant entre les premiers et dans un plan différent, de sorte qu'aux endroits ou entre les endroits d'accélération et de freinage, il se produise des plis de crêpage transversaux et obliques.