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Perfectionnements aux dispositifs de commande et de contrôle à distance, particulièrement eux dispositifs de commande centralisée du trafic ferroviaire.
La présente invention, due aux travaux de Monsieur POURZET Deniel, Robert, concerne les systèmes de commande cen- tralisée du trafic ferroviaire.
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Les systèmes utilisés juqu'ici sont le plus sou- vent des systèmes dans lesquels les ordres ou commandes sont transmis par un poste central aux postes de campagne par une ligne à deux conducteurs parcourue par un courant continu pulsé, la même ligne servant également à recevoir au poste central, transmis à partir des postes de campagne, les con- trôles de ces ordres après leur exécution afin de s'assurer que les commandes prévues ont bien été exécutées. Des impul- sions du courant pulsé utilisé étant de longueur différente suivant l'ordre et le contrôle transmis.
Les systèmes utilisés juqu'ici présentent des inconvénients sérieux spécialement dans le cas où la distance entre le poste central et le ou les postes de campagne est grande. Dans ce cas en effet, la résistance de la ligne et la capacité entre conducteurs tendent à déformer le code du courant pulsé, ce qui peut produire des défauts de fonctionne- ment soit de la commande, soit du contrôle ou à provoquer de fausses commandes ou de faux contrôles.
Pour mieux faire comprendre les inconvénients de ces systèmes antérieurs, on a représenté sur la figure 1 du dessin annexé un schéma électrique d'un de ces systèmes don- nés à titre indicatif. Sur la figure 2, on a représenté le schéma électrique figuratif équivalent correspondant à la figure 1 et tenant compte des résistances de la ligne et des capacités entre conducteurs.
Si l'on considère d'abord le figure 1, on voit que le système considéré comporte, au poste central P, une source de courant SI, éventuellement une impédance Zl, un relais transmetteur Tl, par les contacts 1 et 2 duquel sont transmis des impulsions de courant codés à une ligne bifilaire
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L se dirigeant vers un poste de campagne P, et un relais ré- cepteur P1 des impulsions de contrôle. Au pos-ce de campagne P, le système comporte un relais récepteur P2 des impulsions de commande, un relais transmetteur T2, par le contact 3 duquel sont transmis à la ligne vers le relais récepteur P1 du poste central des impulsions de contrôle, et un relais M muni d'un contact 4.
Pendent l'émission d'un ordre ou commande par le poste central, le relais M de campagne n'est pas excité et le relais T2 ne l'est pas non plus, les contacts 4 et 3 res- pectivement occupant alors leur position de repos indiqué sur la figure 1. Le relais Tl par contre bat à une certaine ca- dence. La ligne L, alternativement connectée et déconnectée par rapport à la source de courant SI, se trouve ainsi parcou- rue par des impulsions de courant plus ou moins longues, sé- parées par des intervalles de repos plus ou moins longs. Les relais récepteurs P1 et P2 obéissent à ces impulsions et se trouvent ainsi excités et désexcités à la même cadence.
Si les postes P et ± étaient très rapprochés, la résistance de la ligne L et la capacité entre conducteurs étant alors négligeables, le système fonctionnerait parfai- tement. Hais si l'on augmente la distance entre le poste central et le ou les postes de campagne, la résistance de la ligne L et la capacité entre conducteurs croissent en con- séquence, ce qui peut amener des troubles de fonctionnement, comme on va l'expliquer.
Si, pour simplifier le raisonnement, on représente, comme sur la figure 2 par trois capacités Cl, Cm et C2 et par deux résistances RI et R2 le montage en double équivalent à la ligne, on conçoit que lorsque le circuit de ligne est
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fermé (Tl non excité), par suite des chutes de tension dans RI et R2. la capacité Cl est chargée à une tension supérieure à la tension aux bornes de Cm et que, de même, la tension aux bornes de Cm est supérieure à la tension aux bornes de C2.
Quand le relais Tl s'excite, la source SI n'est plus connectée à la ligne et la tension entre conducteurs tend vers zéro; toutefois, par suite de ces inégalités de charge des capacités, un courant de décharge de même sens que le courant normal d'alimentation se manifestera dans la ligne. Ce courant tend évidemment à retarder le moment où le relais P2 du poste de campagne cesse d'être excité et prolonge ainsi l'impulsion de courant à ligne fermée, au détriment du temps de repos.
Le code étant ainsi déformé, le poste de campagne n'obéit plus aux ordres émis par le poste central ou enregis- tre de faux ordres.
Si l'on considère maintenant l'émission d'un con- trôle par le poste de campagne, le relais M est excité et le relais Tl reste non excité, alors que le relais T2 bat à une certaine cadence. La ligne L alternativement ouverte ou fermée à son extrémité de campagne, se trouve ainsi parcou- rue par des impulsions de courant plus ou moins longues, séparées per des intervalles de repos plus ou moins longs.
Les relais récepteurs P1 et P2 obéissent à ces impulsions et se trouvent ainsi excités et désexcités à la même cadence.
Comme pour les impulsions de commande, si les pos- tes P et p¯ sont très rapprochés, la résistance de ligne et la ,capacité entre conducteurs sont négligeables et le système fonction d'une façon correcte. liais si la distance entre le poste central P et le poste de campagne ± augmente, la ré- sistance de la ligne L et la capacité entre conducteurs crois-
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sont. Dans ces conditions les condensateurs Cl, C2 et Cm seront encore chargés à ligne fermée à des tensions décroissantes.
Lorsque le relais T2 ouvre son contact bas 3, SI étant toujours reliée à la ligne par les contacts bas 1 et 2 de Tl, les ca- pacités Cm et C2 se trouvent portées au potentiel de SI, ce qui provoque la circulation d'un courent de charge de même sens que le courant normal. Ce courant tend à retarder le moment où le relais P1 du poste central P cesse d'être excité, ce qui prolonge l'impulsion de courant à ligne fermée, au détriment du temps de repos.
Le code étant ainsi déformé, le poste central n'obéit plus aux contrôles transmis par le poste de campagne ou enregistre de faux contrôles.
Ces phénomènes de déformation du code, tant pour la commande que pour le contrôle, se produisent également 'avec des systèmes de commande centralisée d'un autre type que celui qui a été représenté sur la figure 1 à titre indi- catif, par exemple avec des systèmes de commande et de contrô- le dans lesquels les relais récepteurs P1 et P2, au lieu d'être connectésen série dans la ligne, seraient montés en parallèle sur cette ligne ou dans lesquels les relais, au lieu d'être munis d'un seul enroulement, seraient munis de deux enroule- ments dont chacun contrôlerait un fil de ligne.
Lesdits phéno- mènes se produisent également dans les systèmes de commande et de contrôle à distance utilisant du courant alternatif au lieu de courant continu, ou plusieurs courants superposés de nature semblable ou différente dont la polarité serait la même ou inversée suivant qu'on émet un ordre ou qu'on reçoit un contrôle ou dont les impulsions seraient en nombre constant ou variable, de nature quelconque, de durées égales ou inéga-
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les , ainsi que dans les systèmes dans lesquels la ligne de transmission comporterait un nombre quelconque de conducteurs.
Pour remédier à ces inconvénients, on a bien proposé de monter entre le pivot du contact 1 et la borne travail du contact 2 du relais Tl, une impédance telle que celle qui est indiquée en pointillés en Z sur la figure 2, de façon que, pendant l'excitation du relais Tl (correspondent à la position indiquée en pointillés pour ses contacts 1 et 2), les capaci- tés proches du poste central P soient déchargées à travers cette impédance, ce qui réduit le courent de décharge vers les postes de campagne. Cependant cette amélioration est encore insuffisante, surtout dans le cas où les postes P et ± sont très éloignés, et ne supprime pas complètement les défauts ci-dessus signalés.
La présente invention a pour objet un dispositif de commande centralisée du trafic ferroviaire dans lequel les difficultés indiquées dans ce qui précède sont entièrement éliminées.
Ladite invention est essentiellement caractérisée par le fait qu'on inverse la polarité de la source de courant au poste central, ce qui supprime les inconvénients précités pour la commande ou envoi des ordres du poste central vers le ou les postes de campagne.
Elle est également caractérisée par le fait qu'on prévoit, au poste de campagne, une source auxiliaire de cou- rant de tension et de polarité convenables qui est connectée à la borne travail du contact du relais transmetteur situé à ce poste, une impédance pouvant éventuellement être asso- ciée à cette source auxiliaire de courant.
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Sur les figures 3 et 4 du dessin annexé, on a repré- senté, à titre d'exemple, l'application de l'invention à un système de commande et de contrôle à distance du type repré- senté sur la figure 1 utilisant une ligne bifilaire alimentée en courant continu puise.
Il reste toutefois entendu que l'invention n'est pas limitée à son application à un tel système et qu'elle peut s'appliquer, avec des différences de détail nécessitées par les variétés d'application, à d'autres systèmes tels que ceux qui ont été énumérés ci-dessus.
La figure représente un schéma figuratif équiva- lent correspondant à celui de la figure 2, mais comportant l'application de l'invention pour la correction des défauts dans le cas de la commande ou de l'envoi des ordres.
La figure 4 est un schéma figuratif équivalent ana- logue, mais pour le cas du contrôle.
Si l'on considère tout d'abord la figure 3, on voit que les bornes travail des contacts 1 et 2 du relais transmet- teur T1, sont connectées, contrairement à ce qui était le cas dans le système antérieur considéré sur les figures 1 et 2, à la source de courant Si d'une façon inverse à celle suivant laquelle sont connectées les bornes repos.
On voit que dans ces conditions, si l'on procède à une inversion de polarité par les contacts 1 et 2 du relais Tl, on établit dans la ligne, pendant les intervalles où celle-ci doit être normalement à vide, un courant qui, circu- lant en sens opposé au courant de décharge des capacités, annule ce dernier et devient même prépondérant après un temps très court. Les relais P1 et P2 étant du type polarisé, ce courant inverse ne peut que confirmer ces relais dans leur @
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état de non excitation, qui représente leur état normal lors- que le relais Tl est en position excitée. Lorsque Tl revient en position de non excitation, les relais Pl et P2 s'exciteront ainsi simultanément.
Si l'on considère maintenant la figure 4, on voit qu'entre la borne travail du contact 3 du relais transmetteur T2 et le fil de ligne opposé celui sur lequel est disposé ce contact 3 on a prévu une source auxiliaire de courent S2, laquelle peut être associée éventuellement à une impédance 22.
Cette source S2 produira pendant les intervalles où la ligne doit être normalement à vide, un courant qui, circulant en sens opposé au courant de charge des capacités, annulera ce dernier et deviendra même prépondérant après un temps très court.
De même que précédemment, ce courant inverse ne peut que confirmer les relais PI et P2 dans leur état de non excitation, qui représente l'état normal lorsque le relais T2 est en position excitée. Lorsque le relais T2 revient en posi- tion de non excitation, les relais P1 et P2 s'exciteront ainsi simultanément.
Bien entendu les dispositions représentées séparé- ment sur les figures 3 et 4 pour la commando et pour le con- trôle peuvent être combinées dans le même système de commande et de contrôle.
Ces dispositions ou des dispositions analogues pré- sentant des caractéristiques semblables, peuvent évidemment s'appliquer aux postes intermédiaires, c'est-à-dire aux pos- tes situés entre le poste central et le poste de campagne de bout de ligne.