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" Procédé pour la fabrication de plaques adhé- sives ou de renfort pour chaussures, et chaus- sures fabriquées avec de telles plaques ".
On connaît le procédé consistant à fabriquer une matière de renfort pour chaussures sous forme de plaques ou de tablet- tes de manière à imbiber d'une laqua un tissu textile ou ana- logue ou du feutre, cette laque contenant du celluloïds ou une- autre matière synthétique appropriée.
Dans le brevet allemand 2? 567.097, on propose un procé- dé dans lequel on applique sur les deux faces Ci' un tissu imbi- bé d'un liant ou d'un dissolvant approprié, du cellulolde sous
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forme de copeau ou de poudre, ce celluloïds étant lié intime- ment au tissu par application de pression, et étant ensuite sé- ché.
Ce procédé est utilisé dans le but de rendre plus poreuse la plaque de renfort ainsi fabriquée, afin qu'avant d'être fa- çonnée dans la chaussure, elle ramollisse rapidement après avoir été immergée dans le dissolvant habituel, Une plaque de renfort ainsi préparée est cependant dans la chaussure apprêtée aussi épaisse qu'un tissu imbibé de laque, puisque la senelle est la même , Le brevet américain ? 1.823.231 indique un autre procé- dé,
dans lequel une couche de textile et une couche de papier aspirant ( buvard ) sont réunies et imbibées conjonintement d'un agent de solidification thermoplastique. Un inconvénient de ce procédé sera indiqué plus loin.
D'autre part, le brevet américain M 1.886.345 indique un procédé suivantlequel une couche fibreuse, causas par exemple une matière textile avec texture fine ou grossiers, un tissu cotonneux ou une autre matière fibreuse, comprenant entre au- tres des articles tricotés, de la flanelle, du feutre,
fabriquée soit à l'aide d'une machine à papier soit à l'aide d'une machi- ne textile, est imbibés de celluloïds en poudre et est ensuite reliés ou collée à la senelle- à l'aide d'une résine' ou d'un ca- outchouc émulsionné dans de l'eau ou à l'aide d'un 'autre liant émulsionné dans l'eau. Dans ce procédé,
on emploie donc conne constituants des matières plus lourdes, plus épaisses et plus coûteuses, de telle sorte que le but de la présente invention, oui consista à préparer une plaque de renfort aussi mince, lé- gère et peu coûteuse que possible, n'est pas atteint.
Le brevet britannique N 252.838 décrit un procédé dans lequel une matière thermoplastique très finement broyéa est dis- tribuée sur une pâte à papier, le mélange étant ensuite trans- formé en une plaque de papier dans les fibres de laquelle vient s'ancrer la matière précitée, Une plaque de renfort préparée en
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se basant sur ce principe ne peut pas être immergée dans un liant lors du façonnage de la chaussera. Fiais est ramollie par la chaleur,
et son élasticité et sa dureté sont loin de conve- air aux exigences actuelles.
Diaprés le procédé suivant la présente invention, on fa- brique une plaque adhésive ou de renfort pour chaussures de ma- nière telle qu'une ou plusieurs couches de papier, chaque cou- che ne pesant pas plus de 200 g/m2 ou une ou plusieurs couches de matière textile ou de feutre, chaque couche ne pesant pas plus de 150 gr/m2, et conjointement avec ces couches, une ou plusieurs couches de papier ne pesant pas plus de 150 gr/m2 sont passées d'abord par un dissolvant approprié ou sont arrosées de ce dissolvant d'une autre manière, après quoi une matière collante ou de renfort, devenant collante dans le dissolvant, comme du celluloïds ou un autre dérivé de cellulose, une résine naturelle ou synthétique, seule ou en mélange,
finement divisée par exemple sous forme de poudre ou de copeaux, est appliquée sur les couches ainsi arrosées.Les couches de papier, au lieu de traverser un dissolvant, peuvent également être passées à travers une solution appropriée d'un liant ou peuvent être im- bibées de cette solution d'une autre manière, après quoi la matière collante ou de renfort est appliquée de la manière dé- crite ci-dessus. Hais les deux phases de fabrication indiquées peuvent également être interverties, de manière à appliquer d' abord la substance sèche sur la ou les couches de papier sèches et à imbiber ensuite les 'couches déjà revêtues du dissolvant approprié ou de la solution de liant appropriée.
Les couches de papier ou de textile citées plus haut ne pèsent, de préfé- rence, pas plus de 100 gr/m2.
Comme couches de papier on peut utiliser de préférence tous les papiers généralement aspirants, spécialement du papier buvard à longues libres ou du papier filtre, ou bien aussi du papier crêpé suivant une ou plusieurs directions, ce dernier
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surtout parce que ses rainures retiennent tout de suite la ma- tière qu'on y a appliquée. Lorsqu'on utilise plusieurs couches de papier dans la même plaque, on peut également employer si- multanément plusieurs espèces de papier.
Si la plaque adhésive ou de renfort contient plus d'une couche sur laquelle on a appliqué la matière adhésive, on peut également utiliser des substances adhésives différentes.
La présente invention permet donc d'appliquer sur une ou plusieurs couches de papier mince ou sur une combinaison de pa- pier et de textile, la quantité appropriée de celluloïde ou d' une autre substance de liant ou de renfort, en une seule phase de travail.
La même quantité de celluloïde ou d'une substance liante ou de renfort ne pourrait pas, au contraire, être appliquée sous forme d'une laque sans risque de déchirure du papier, ou bien cette application ne serait possible qu'en utilisant plu- sieurs couches de papier ou du papier plus épais, et ceci seu- lement en plusieurs phases de travail, avec une très grande perte de dissolvant. Mais un tel procédé serait en opposition au but posé, consistant à préparer la plaque adhésive ou de renfort la plus mince possible.
Dans le cas d'une combinaison de couches de papier avec des couches de textile, on devrait également compter avec une perte élevée de dissolvant, lorsque les couches sont imprégnées d'une laque.
La plaque fabriquée suivant la présente invention, en tant que plaque de renfort pour chaussures, présente par rap- port aux plaques antérieurement connues destinées au même but, l'avantage important qui consiste en ce que les bouts de chaus- sures antérieurs et postérieurs fabriqués à l'aide de cette plaque sont beaucoup plus minces et élastiques que les parties de chaussures similaires fabriquées suivant n'importe quel au- tre procédé, parce que la couche de textile intérieure beaucoup
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plus épaisse est remplacée par du papier mince ou par une com- binaison de papier mince avec du tissu mince. De cette manière la chaussure achevée épouse beaucoup plus fidèlement la forme imposée.
Un avantage supplémentaire consiste en ce que le bout de chaussure antérieur ou postérieur situé entre l'empeigne et la semelle intérieure adhère beaucoup mieux que tout produit antérieurement connu. La couche de papier ne constitue au fond qu'un support pour la matière adhésive et de renfort, et n'a pas d'autre destination que de permettre que la matière préci- tée puisse être introduite avec homogénéité en quantité appro- priée dans l'empeigne de la chaussure. Sa résistance est com- plètement suffisante pour ce but.
Encore un autre avantage important de la plaque de ren- fort pour chaussures fabriquée suivant la présente invention consiste en ce qu'elle est évidemment moins coûteuse que n'im- porte quelle plaque de renfort fabriquée à l'aide des procédés connus jusqu'à présent.
La plaque fabriquée suivant le procédé de la présente in- vention peut également être employée exclusivement comme plaque adhésive, par exemple comme mastic de semelle au lieu du mastic de semelle en nitrocellulose, ou de la laque de celluloïde em- ployés jusqu'à présent, et on obtient ce résultat en découpant ou estampant dans la plaque terminée une pièce de marnes dimen- sions, ou un peu plus petite que la semelle qui doit être collée, et de forme semblable à celle-ci, et en l'immergeant ensuite dans le dissolvant ou l'agent ramollisseur, de la même manière par exemple que pour des bouts de chaussure antérieurs.
Après la durée d'immersion appropriée, la pièce découpée est mainte- nue à l'air libre pendant un temps convenable, sur quoi on l'in- sère entre la semelle intérieure et la semelle extérieure, on la presse de la manière ordinaire et on la laisse sécher pen- dant quelques heures, de la même façon, par exemple, que lorsqu'on pratique le collage à l'aide de laque de celluloïde .
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L'emploi de la plaque fabriquée suivant le procède de la présente invention comme mastic de semelle présente encore 1' avantage consistant en ce que, lors de l'application sous pres- sion de la semelle, l'agent adhésif n'est pas chassé de l'espa- ce compris entre la semelle intérieure et la semelle extérieure, de telle sorte que l'empeigne et le côté de la semelle extéri- eure ne sont pas souillés. C'est pourquoi le travail est beau- coup plus propre, rapide et homogène, et le procédé, en même temps, moins coûteux.
La présente invention couvre toutes les espèces de chaus- sures qui renferment la plaque adhésive ou de renfort fabriquée suivant le nouveau procédé ci-dessus décrit.
REVENDICATIONS.