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Ministère des Affaires Economiques etdes Classes Moyennes ROYAUME DE BELGIQUE
Direction Générale del'IndustrieetduCommerce
Administration du Commerce ! S 479934
Servicedela PropriétéIndustrielleetCommerciale
EMI1.1
N .....419...934........
LE MINISTRE DES AFFAIRES ECONOMIQUES ET DES CLASSES MOYENNES.
Vu l'arrêté-loi du 8 juillet 1946, prorogeant, en raison des événements de guerre, les délais en matière de - propriété industrielle et la durée des brevets d'invention;
EMI1.2
Vu-la loi clu 31 cléecmhre-+94r,.p61'ffitt approâatiEH'i àe l'f.rraHgc ent -cn;û"rwri$'AHSâétt(3t3--il-lct res.ta.u.t:atioo des droits de propriété industrielle attcints par la douxiomo guéri mondialo, , âtel; @
Vu la loi du 30 mars 1948,portant modification à l'arrêté-loi du 8 juillet 1946, prorogeant, en raison des événements de guerre, les délais en matière de propriété industrielle et la durée des brevets d'invention.
EMI1.3
Revu l'arrêté ministériel du 16-2-48 délivrant sous le N 419.93° , à 16'. )Y.A. Chavannes un brevet d'invention pour : Perfectionnements apportés aux pro- cédés et dispositifs pour fabriquer des articles d'enveloppement et aux pro- duits ainsi obtenus
ARRETE:
ARTICLE PREMIER. - Les considérants suivants sont insérés dans l'arrêté ministériel N 479.934 du 16 février 1948 , après le considérant "Vu la loi du 24 mai 1854 sur les brevets d'inven- tion,,:
Vu l'arrêté-loi du 8 juillet 1946, prorogeant en raison des événements de guerre, les délais en matière de propriété industrielle et la durée des brevets d'invention, modifié par la loi du 30 mars 1948 ;
EMI1.4
VII la !IIi du-J..l décembre 1017, portant approbation de 1'.irmngcmont concernant )a Cg:H1- -r des droits do rk1&.t4llet--y'Lr l.fl'LLYIÀriI g"Prr" mnnni,\p, oigné> W,,y,(r, @
Vu la Convention d'Union pour la Protection de la Propriété Industrielle;
ART. 2. - Le présent arrêté sera annexé à l'arrêté ministériel visé à l'article premier.
Bruxelles, le 11 janvier 1949.
AU NOM DU MINISTRE :
Le Fonctionnaire délégué,
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Perfectionnements apportés aux procédés et dispositifs pour fabriquer des articles d'enveloppement et aux produits ainsi obtenus.
L'invention est relative à des procédés et dispositifs pour fabriquer des articles d'enveloppement et aux produits ainsi obtenus ; et elle concerne plus spécialement la fabrication d'articles tels que des sacs, des sacoches, des imperméables, des blagues à tabac, des gants, des tubes, des emballages, des culottes pour bébés, des ceintures de sauvetage, des taies d'oreil- lers et des produits analogues en une matière flexible et en forme de film ou de feuille, notamment en une matière plastique ou en caoutchouc.
L'expression "article d'enveloppement? se réfère à un article constitué par au moins deux feuilles en une matière flexible, qui sont superposées tout au moins en partie en étant réunies entre-elles en au moins une région mais séparables en au moins une autre région et cette expression couvre, parmi d'autres, les articles indiqués ci-dessus.
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De nombreux essais ont été faits, dans le passé., pour réaliser des procédés économiques pour la fabrication des ar- ticles du genre susindiqué. Un procédé, couramment utilisé, consiste à former d'abord des feuilles, bandes ou films flexi- bles, en une matière élastique ou en caoutchouc, par exemple, et à découper à l'emporte-pièce dans ces feuilles des ébauches ayant la forme de l'article à obtenir. Ces ébauches sont ensuite placées, par paires, de manière que leurs contours coïncident et leurs bords sont après reliés entre-eux par couture ou col- lage. Si les ébauches contiennent des matières thermoplastiques, on applique une méthode de collage à cbaud pour relier les paires d'ébauches le long de leurs bords.
Parfois on se sert d'un adhé- sif thermoplastique ou d'un autre genre pour coller les bords.
Dans d'autres cas,on a relié ces bords par une couture et on recouvre les joints d'une bande ou d'un ruban collant et imper- méable à. l'eau.
Malgré que l'on puisse s'arranger de manière à pouvoir coller plusieurs paires d'ébauches à la fois et malgré que l'on puisse avoir recours à des méthodes particulières pour coller convenablement des bords curvillignes, tout travail de couture ou de collage., de n'importe quel genre, exige un temps et un effort considérables et est relativement coûteux. En réa- lité, le coût de ce travail est très souvent plus élevé que le prix des films ou feuilles utilisés. Un autre inconvénient est que les articles ainsi fabriqués sont généralement structurel- lement faibles aux endroits des joints ou coutures.
L'invention a pour objet de rendre ces procédés et dis- positifs tels que la totalité ou la plupart des opérations de couture ou-de collage soient évitées en ayant recours à un procédé par lequel la liaison entre les deux films ou feuilles se fait au cours de l'opération de formation de ces films ou feuilles. n
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Une caractéristique avantageuse de l'invention est que, pour les articles obtenus conformément à celle-ci, les joints, qui remplacent les joints collés ou les coutures ordinaires, forment des liaisons effectivement intégrales entre les ma- tières constituant les films ou feuilles sans qu'elles pré- sentent la faiblesse structurelle qui se produit généralement aux endroits où sont formés les joints collés ou les coutures .
une autre caractéristique est que les articles, du genre en ques- tion, peuvent être fabriqués, même s'ils ont une forme compli- quée, à une vitesse plus grande et d'une manière plus économique que par les méthodes appliquées antérieurement.
Pour des articles d'enveloppement, obtenus à partir de films, bandes ou feuilles et par les diverses méthodes con- nues antérieurement, les joints collés ou coutures sont généra- lement très irréguliers quand on les examine de près et une par- ticularité avantageuse de la présente invention réside dans le fait que celle-ci permet d'obtenir des joints qui sont très uniformes et réguliers en ce qui concerne leurs dimensions et leurs caractéristiques.
L'invention a également pour objet de réaliser des ar- ticles d'enveloppement qui ont un aspect décoratif ou esthéti- que et dont la face apparente présente des ondulations ou rides utiles, d'obtenir des articles de ce genre à partir d'un film ; d'une bande ou d'une feuille en une matière plastique et qui est renforcée ou garnie avec du tissu, un tel article pouvant comporter une doublure interne et Intégrale, constituée par une feuille ou un film et qui comporte un joint intégral en forme de Y avec un bord saillant, et un revêtement extérieur en tissu, papier, métal ou toute autre matière de renforcement, qui peut être cousue ou liée par des points au bord de la doublure interne.
Un autre objet de l'invention est de former sur un trans- - porteur mobile un film dont la largeur est approximativement
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deux fois plus grande que celle du transporteur et comprenant deux bandes superposées dont chacune a une largeur à peu près égale à celle du transporteur, les bandes étant intégralement réunies entre-elles le long d'un bord longitudinal seulement de manière qu'elles puissent être écartées l'une de l'autre pour former une bande ayant une largeur deux fois plus grande.
Les dessins ci-annexés montrent, à titre d'exemple, quelques modes de réalisation de l'invention.
La fig.l montre, en vue de côté schématique, un dispo- sitif pour fabriquer des articles d'enveloppement,, tels que des imperméables, à partir d'une bande en une matière résineuse.
La fig.2 montre, en plan, une première couche formée par une bande posée sur le transporteur et telle qu'elle se présente à l'endroit B de la fig.l.
La fig.3 montre, en plan, un des rouleaux du dispositif selon la fig.l.
La fig.4 montre, en plan, la première couche de la bande, posée sur le transporteur, avec un motif ou dessin en une substance non-adhésive qui est imprimé sur le film et telle que cette bande se présente à l'endroit C de la fig.l.
La fig.5 montre, en plan, le transporteur et les diffé- rentes couches qu'il porte à l'endroit D de la fig.l.
La fig.6 montre, en plan, la bande après qu'elle a été détachée du support et après que les articles, tels que des im- perméables, ont été découpés dans celle-ci à l'emporte-pièce, cette bande se présentant alors comme à l'endroit E de la fig.l.
La fig.7 montre, en perspective schématique, un imper- méable après qu'il a été fendu à l'avant.
Les figs.8, 9, 10 et Il montrent, en coupe transversale, respectivement le transporteur nu, le transporteur portant une première bande, le transporteur portant une première bande et une couche en une substance non-adhésive, et le transporteur n
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portant une première bande, une couche intermédiaire en une substance non-adhésive et une deuxième bande.
La fig.l2 montre, semblablement et à plus grande échelle, la liaison intégrale obtenue au bord d'un article achevé.
La fig.13 montre, en coupe transversale, une manche d'un imperméable ou autre article tubulaire analogue, qui est retour- né sur lui-même de la manière que les bords saillants, par lesquels les bandes sont reliées entre-elles, se présentent à l'intérieur de la manche ou de l'article.
La fig.14 montre, en plan, le transporteur supportant une bande comportant des motifs dont le contour correspond à celui d'une série d'ébauches d'imperméables reliées entre-elles par des pattes.
La fig.15 montre, en plan, ces mêmes ébauches sur les- quelles on a appliqué une couche de substance non-adhésive de manière telle que les bords de ces ébauches ne soient pas re- couverts avec une telle substance.
La fig.16 montre, en coupe transversale et à grande échel- le, le bord d'un article formé par deux couches de matières dont chacune comprend une doublure interne en une matière plastique et un revêtement externe en tissu, les parties marginales de ces couches étant lisses d'une manière intégrale entre-elles et étant renforcées par un ruban qui est relié, par couture ou par des points, auxdites parties marginales.
La fig.17 montre, en élévation l'article complet dont une partie est représentée sur la fig.16.
La fig.18 montre, en coupe transversale, un article constitué à l'aide de plusieurs bandes ou feuilles superposées et réunies entre-elles le long de leurs bords longitudinaux al- ternés, pour former un ensemble en accordéon qui peut être dé- plié de manière que la largeur totale de la pièce soit plus grande quecelle des bandes individuelles.
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Les opérations principales du procédé seront, tout d'abord, expliquées brièvement ci-après pour faire ressortir, tout au moins en partie, les caractéristiques de l'invention dans le cas où l'article à obtenir est constitué, par exemple, par un film, une feuille ou une bande en un organosel de résine vinylique. L'invention sera décrite ensuite avec plus de détails.
Une bande mince ou un film est d'abord formé par une couche d'organosol sur un transporteur et cette bande est séchée mais non pas chauffée ou cuite. Sur cette première bande, for- mant une bande de fond, on imprime un motif ou dessin qui est destiné à constituer vane couche intermédiaire et dont le contour correspond à celui de l'article à obtenir, cette couche étant constituée en une substance qui n'adhère que légèrement à cette bande de fond. La surface de ce motif est plus petite que celle de l'article à obtenir de manière à laisser subsister un bord prériphérique étroit non recouvert de cette substance.
Ensuite on forme une deuxième bande , constituant une bande supérieure, sur la bande de fond et sur la couche intermédiaire et cette bande supérieure se lie intégralement à la bande de fond aux endroits où la couche intermédiaire n'existe pas alors que ces deux bandes sont empêchées de coller l'une à l'autre aux en- droits où la couche intermédiaire est intercalée entre-elles.
Le transporteur, qui supporte les bandes,traverse ensuite un four de séchage et de cuisson. L'ensemble, formé par les bandes et la couche intermédiaire, est alors détaché du transporteur et passe entre une série de rouleaux découpeurs où l'article est découpé hors dudit ensemble de manière telle que les lignes de coupe se trouvent en dehors du contour de la couche intermédiai- re non-adhésive et comme la bande supérieure est liée forte- ment et parfaitement à la bande de fond aux endroits où elles sont en contact, l'article obtenu comportera un joint Intégral le long de ses bords, comme voulu.
Par l'intervention de la A
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couche intermédiaire susindiquée, les bandes inférieure et su- périeure n'adhèrent pas l'une à l'autre aux endroits où leur séparation est voulue. Des ouvertures ou encoches peuvent, au cours du découpage ou par une opération ultérieure, être taillées dans l'article aux endroits voulus, par exemple à l'ex- trémité supérieure ou ouverte d'un sac.
L'invention est décrite plus en détail ci-après.
Les bandes inférieure et supérieure, qui constituent le corps principal de l'article fabriqué, peuvent être obtenues à partir d'une grande variété de matières de même que la couche intermédiaire non-adhésive dont la présence empêche que les au- tres couches adhèrent l'une à l'autre.
Par exemple, le corps principal de l'article peut être constitué en latex, plus spécialement celui du type prévulcanisé, en une dissolution de caoutchouc naturel ou synthétique, par exemple du caoutchouc Buna, du Perbunan ou du caoutchouc de bu- tyle ou analogue. Dans le cas où le corps principal est consti- tué en une telle substance caoutchouteuse, la couche intermé- diaire peut être formée par une matière filmogène du type de résine de vinyle, telle qu'un copolymère plastifié acétate-chloru- re de vinyle, un alcool polyvinylique, une résine du type alkyd, un dérivé nitro-cellulosique ou analogue.
Il est souvent avantageux de faire le contraire de ce qui a été dit plus haut, c'est-à-dire les substances, qui peu- vent être utilisées d'une manière satisfaisante pour constituer la couche intermédiaire dans un cas, peuvent être appliquées, dans un autre cas, pour former le corps principal de l'article alors que les matières, qui pourraient servir à former ce corps principal, pourraient être utilisées pour constituer la couche intermédiaire. D'autres combinaisons satisfaisantes de substan- ces peuvent être envisagées.
Par exemple, une des combinaisons les plus avantageuses est d'utiliser pour le corps principal de l'article une bande ou un film constitué à l'aide d'une disper-
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sion ou d'un organosol du copolymère acétate-chlorure de vinyle et de se servir, pour la couche intermédiaire, d'une solution de butyral polyvinylique dans du butanol, chacune de ces substances ayant été indiquée ci-dessus comme pouvant être utilisée pour la constitution d'une couche intermédiaire, par exemple dans le cas d'un article analogue à un sac et en une matière caoutchouteuse.
Certaines matières filmogènes, plus spécialement le latex prévulcanisé, se caractérisent par le fait qu'elles ne peuvent pas être collées par la chaleur. D'autres substances peuvent être considérées comme n'étant pas collables, d'une manière intégrale, par la chaleur, c'est-à-dire si deux feuilles d'une telle matière sont superposées et soumises à la chaleur et à la pression, elles ne permettent pas d'obtenir une liaison intégrale entre-elles. Si les feuilles sont reliées de cette manière, le joint formé sera structurellement faible et les feuilles pourront être détachées l'une de l'autre, par traction, aux endroits où se fait leur jonction.
Parmi les substances qui ne peuvent pas être collées intégralement par la chaleur on peut citer le chlorure de vinylidène, le copolymère de chlorure po- lyvinyle et de chlorure vinylidène, ainsi que les copolymères d'acétate-chlorure de vinyle ayant des poids moléculaires su- périeurs à 100.000 unités.
La présente invention est plus spécia- lement applicable pour la fabrication d'articles d'enveloppe- ment dont le corps principal contient des matières non-collables par la chaleur ou non-intégralement collables par la chaleur*
La présente invention n'est nullement limitée à l'usage des substances susindiquées mais peut être appliquée en se ser- vant de n'importe quelle combinaison de substances du moment que la couche intermédiaire empêche que les deux autres couches adhèrent fortement l'une à l'autre.
Pour la description donnée ci-dessus en détail on peut,
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avantageusement, admettre que les articles sont constitués à l'aide d'un film obtenu par la coulée d'un organosol ou d'une dispersion comportant un copolymère acétate-chlorure de vinyle et que la couche intermédiaire est formée à partir d'une solution de butyral polyvinylique dans du butabol. Les procédés pour pré- parer ces organosols sont bien connus et diverses formules peuvent être utilisées. A titre d'exemple d'un organosol on peut consti- tuer celui-ci par un copolymère acétate-chlorure de vinyle, un plastifiant, un diluant ayant un point d'ébullition élevé et un diluant ayant un point d'ébullition bas.
Le copolymère aeétate- chlorure de vinyle peut, avantageusement, être le produit mis sur le marché par la Carbide and Carbon Chemical Corporation sous le nom de "VYNV-I" ou un produit similaire. Le phtalate dioctyle est un plastifiant satisfaisant. Le xylol ou un produit similaire, tel que le Solvesso, fourni sous ce nom par la Standard Oil Company de New Jersey, peut, avantageusement, être utilisé comme un diluant à point d'ébullition élevé. On peut sservir de l'Apco, un produit de la Anderson Pritchard il Company ou d'un produit similaire, comme diluant à bas point d'ébullition.
Ces substances peuvent, avec succès, être combi- nées dans les proportions suivantes :
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<tb> parties <SEP> en <SEP> -.Poids
<tb>
<tb> copolymère <SEP> acétate-chlorure <SEP> de <SEP> vinyle <SEP> 1000
<tb> phtalate <SEP> dioctyle <SEP> 500
<tb> xylol <SEP> ou <SEP> Solvesso <SEP> ................... <SEP> 200
<tb> Apco <SEP> 490
<tb>
Suivant une manière bien connue, on prépare un organosol à l'aide des substances susindiquées en broyant les différents constituants ensemble dans un moulin à boulets ou à marteaux pendant une période considérable et à une température convena- ble. La durée du broyage et la température optimum sont détermi- nées par la nature et les proportions des constituants. Par exemple, un broyage qui dure 24 heures peut être nécessaire pour certains mélanges; la température est d'environ 38 C.
Le rapport
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du plastifiant à la résine doit être supérieur à 0.15 : 1, de préférence supérieur à 0.25:le et inférieur à 1.1 : 1.
Pour l'exemple ci-dessous on suppose que l'on veuille obtenir un imperméable mais il est bien entendu que les mêmes procédés et dispositifs peuvent être appliqués en subissant seu- lement de légères modifications pour la fabrication de divers autres objets.
L'appareil montré sur la fig.l comporte un transporteur
20 qui avance d'une manière continue. Ce transporteur peut être constitué à l'aide d'une bande de papier solide et relativement lourd dont une ou les deux faces portent un revêtement fortement adhérent d'une matière, telle que l'alcool polyvinylique, la ca- séine ou analogue, qui est propre à former une surface externe lisse sur le transporteur et à laquelle une couche en une ma- tière filmogène n'adhère que légèrement. Le papier ou tout? autre matière utilisée comme support peut avoir la forme d'une bande qui est déroulée d'une bobine et enroulée sur une autre après usage.
Suivant une variante, on peut également lui donner la forme d'une bande sans fin ou d'une feuille. Pour l'exemple montré., on a admis que le papier est constitué sous forme d'une bande. La nature du revêtement appliqué sur cette bande varie avec la constitution du film que l'on veut obtenir. Par exemple, un revêtement en caséine plastifiée convient très bien pour un transporteur sur lequel on veut former un film constitué par un copolymère acétate-chlorure de vinyle. Un tel revêtement peut également être utilisé pour la production de films obtenus à partir d'autres genres de résines synthétiques ou naturelles.
Un revêtement en alcool polyvinylique peut également être utilisé pour la constitution de la plupart des films résineux mais, dans ce cas, le revêtement contient, de préférence, des charges im- portantes. Pour la production de films en d'autres matières plastiques, le revêtement appliqué sur la bande doit être tel qu'il ne réagisse pas avec un quelconque des solvants utilisés
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pour les matières filmogènes et qu'il ne soit pas influencé par la température ou d'autres conditions appliquées au cours du procédé. De plus, il doit être flexible c'est-à-dire il ne doit pas se fendiller dans les conditions normales et au cours de son passage dans l'enducteur et dans le sécheur.
Finalement, il doit être tel que le film obtenu puisse aisément être détaché du trans- porteur. Diverses résines thermodurcissables conviennent à la constitution des revêtements du transporteur et à la formation d'un grand nombre de films de natures différentes. La bande elle- même, au lieu d'être constituée en papier, peut être formée en une autre matière flexible et relativement économique qui est susceptible de résister aux sollicitations et aux conditions auxquelles elle est soumise au cours du procédé. La bande peut, par exemple, être constituée en un dérivé cellulosique, en un papier d'amiante, en une feuille ou bande Métallique, en fibres de verre, ou analogue.
Dans le cas où l'on désire utiliser une bande continue, on se sert, de préférence, d'un papier solide, avantageusement fabriqué à partir de jute ou en déchets de câbles, dont le ' poids initial est de 50 kg ou davantage. Ce papier peut être revêtu d'une matière constituée par trois parties d'une résine alkyd et d'une partie de melamine, en poids. L'alkyd peut être le produit fourni par la American Cynamid Company sous le nom de "Resil" ou tout autre produit similaire alors que la mélamine peut être le produit, fourni par la même Compagnie, sous le nom de "Nelamac" ou analogue. Le papier est traité, de préférence, à l'aide de cette matière de revêtement au moment de sa fabri- cation. Les bandes, obtenues de cette manière, peuvent être uti- lisées un grand nombre de fois, par exemple de 100 à 300 fois.
On admet que, avant d'être utilisée pour le procédé qui fait l'objet de l'invention, la bande du transporteur a été préparée de manière à comporter son revêtement qui y adhère
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d'une manière permanente. On voit sur la fig.l que le transpor- teur 20 est déroulé d'une bobine 21 en passant entre des rouleaux 22 et 23. Le rouleau 22 est revêtu de caoutchouc et est serré contre la face inférieure du transporteur. Ce rouleau tourne dans le sens dextrogyre de manière à entraîner le transporteur vers la droite de la fig.1. Le rouleau 23, qui coopère avec le rouleau 22, est serré contre la face supérieure du transporteur et a une surface lisse, de préférence métallique.
Ce rouleau 23 tourne dans le sens lévogyre de manière à s'opposer à l'avance- ment du transporteur mais comme le rouleau 22 a une surface en caoutchouc et le rouleau 23 une surface métallique lisse, ce rouleau 22 agrippe le transporteur et le fait avancer vers la droite alors que la surface du rouleau 23 frotte ou glisse sim- plement sur la surface supérieure du transporteur.
Un rouleau 24 coopère avec le rouleau 23 en étant établi au voisinage de celui-ci sans être tangent à ce rouleau 23 et au transporteur 20. Comme indiqué, le rouleau 24 tourne dans le sens dextrogyre. Une auge 25, formée en partie par les rouleaux 23 et 24 et par des parois terminales qui empêchent que l'organosol, préalablement broyé et tel qu'indiqué ci-dessus, puisse s'écou- ler, sert à appliquer cet organosol sur le rouleau 23 d'une manière uniforme. Ce revêtement régulier d'organosol est ensuite transféré par ce rouleau 23 sur le transporteur mobile 20 lequel, comme déjà expliqué, porte un revêtement permanent et lisse.
L'organosol peut être fourni à l'auge 25, d'une manière conti- nue, depuis une source appropriée,par exemple à partir d'une cuve de mélange 26 et d'une tuyère 27.
Il est évident que l'appareil enducteur peut être cons- titué de diverses manières autres que celle montrée sur la fig.l et comme bien connu par les initiés' Au lieu de se servir d'un enducteur à rouleaux, on peut obtenir la répartition de la ma- tière par des arroseurs, des pulvérisateurs, des trémies ou par d'autres moyens.
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Des moyens sont prévus pour laisser subsister une marge non-revêtue le long des bords du transporteur pour faciliter le détachement du film à la fin du procédé. Ceci peut être obtenu en se servant d'un transporteur dont la largeur est plus grande que la largeur utile des rouleaux enducteurs.
Après avoir reçu une première couche uniforme d'orgenosol, le transporteur traverse un four de séchage 26 dans lequel on maintient une température suffisamment élevée pour expulser le diluant hors de l'organosol.
La fig.2 montre, en plan, le transporteur 20 qui supporte une première couche 29 dont l'organosol est séché et comme il se présente au voisinage de la région B de la fig.l à la sortie du premier four de séchage.
Le transporteur passe ensuite entre une paire de rouleaux du type à rotogravuns. La fonction de ces rouleaux est d'imprimer sur la première couche un motif ou dessin ayant la forme de l'ar- ticle à obtenir mais qui est légèrement plus petit que ce der- nier. La substance qui sert à l'impression de ce motif peut avoir une affinité d'adhésion réduite ou nulle pour la première couche du film quand celle-ci est séchée. Dans le cas où la cou- che supérieure du film, qui doit être appliquée sur le motif, est en la même substance que celle utilisée pour la première couche, la matière constituant ce motif ou dessin n'adhère éga- lement pas à la couche supérieure quand celle-ci est séchée.
Si les couches inférieure et supérieure sont en des matières diffé- rentes, il est possible de se servir, pour le motif ou la couche intermédiaire d'une substance qui adhère à l'une ou l'autre des dites couches ou elle peut, avantageusement, adhérer seulement en partie à chacune de ces couches. Par conséquent, la couche inter- médiaire peut, avantageusement , avoir une affinité adhésive pour chaque couche mais se résistance à la traction peut être faible de manière telle qu'elle ne relie pas les deux couches entre-elles. La couche intermédiaire ne doit pas être parfaite-
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ment continue et il est possible que les couches supérieure et inférieure comportent quelques liaisons ou raccords qui traver- sent la couche intermédiaire et qui peuvent être aisément rom- pus afin que les couches puissent être séparées.
La caractéristi- que importante de la couche intermédiaire est qu'elle empêche une adhérence solide ou une liaison intégrale entre les couches supé- rieure et inférieure dans la région intéressée par le motif ou dessin.
Pour l'exemple montré, on admet que la. couche intermé- diaire est constituée à partir d'une solution de butyral polyviny- lique dans du butanol. Le butyral peut, avantageusement, corres- pondre à 5 à 10% en poids de la solution, mais d'autres propor- tions peuvent être utilisées.
Pour la disposition montrée sur la fig.l, on applique le motif ou dessin à l'aide d'un rouleau métallique et lisse 30 qui coopère avec un rouleau analogue 31, établi à gauche de ce rouleau 30, au voisinage de celui-ci mais sans être tangent à ce dernier. Ces deux rouleaux sont établis au-dessus du trans- porteur 20 et ne sont pas en contact avec celui-ci.
Ils tournent tous deux dans le sens dextrogyre mais la vitesse ou le sens de rotation du rouleau 30 est réglable- Comme pour le premier grou- pe de rouleaux enducteurs, il se forme une auge 32 entre les rouleaux 30 et 31, cette auge étant délimitée par des parois terminales (non-montrées) pour retenir la substance non-adhésive dans l'auge. Cette substance peut être fournie, d'une manière continue,depuis une source appropriée, telle qu'une cuve de mélange 33 et une tuyère 34. Un revêtement en la substance non- adhésive est fourni par l'auge 32 au rouleau 31. Un rouleau mé- tallique gravé est établi à gauche du rouleau 31 et coopère avec celui-ci.
Le rouleau 35 tourne dans le sens lévogyre et sur ce rouleau est gravé un motif ou dessin qui correspond à. la forme de l'article à obtenir, comme visible, en partie, sur la fig.3
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qui montre, à plus grande échelle et en plan, ce rouleau 35.
Pour l'exemple montré le dessin correspond à celui donnant la forme d'un imperméable.
Les rouleaux 31 et 35 sont établis l'un près de l'autre et leurs surfaces respectives sont séparées seulement par une couche de substance non-adhésive. Il en résulte que cette couche est transférée sur le rouleau gravé 35 par le rouleau 31. Une raclette 36 enlève la substance non-adhésive de la surface du rouleau 35 pour toutes les régions autres que celle correspondant à la partie gravée.
La surface du rouleau 35 est en contact avec la face supé- rieure du transporteur. Un rouleau 37, garni de caoutchouc, se trouve en dessous du transporteur et est en contact avec celui- ci sous le rouleau 35. Le rouleau 37 tourne dans le sens dextro- gyre et agrippe le transporteur pour faire avancer celui-ci vers la droite, comme montré sur la fig.l. La substance non-adhésive, qui se trouve dans la partie gravée du rouleau 35, est ainsi transférée sur la face supérieure de la première couche portée par le transporteur de sorte que le dessin voulu est imprimé sur cette couche.
Le transporteur et les couches qu'il supporte passent ensuite dans un autre four de séchage 38, analogue au four 28.
La fig.4 montre, en plan, le transporteur 20 portant la premiè- re couche 29 et plusieurs des motifs 39 imprimés sur celle-ci, en une substance non-adhésive et qui ont chacun la forme d'un imperméable, quand cet ensemble sort du four de séchage 38 dans la région C de la fig.l.
Le transporteur, avec son revêtement, passe ensuite entre une autre série de rouleaux enducteurs 40, 41 et 42 analo- gues respectivement aux rouleaux 22, 23 et 24. A l'aide de cette série de rouleaux on applique un organosol, du genre utilisé !four le premier enducteur, à l'aide d'une auge 43, d'une cuve de
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mélange 44 et d'une tuyère 45, l'effet obtenu étant similaire à celui réalisé à l'aide de l'enducteur qui a servi pour former la première couche d'organosol.
Un revêtement en organosol est ainsi appliqué sur la partie exposée de la première couche et sur le motif. Après séchage, ce revêtement supérieur est lié, d'une manière inté- grante, à la première couche excepté dans les régions où se trou- ve la couche intermédiaire en une matière non-adhésive.
Le transporteur revêtu passe ensuite dans un four 46 comprenant un compartiment de séchage 46a et un compartiment de cuisson 46b, le fonctionnement de ce four étant bien connu par ceux qui fabriquent des films ou pellicules à partir de dis- persions ou d'organosols.
L'aspect du transporteur revêtu, dans la région D de la fig.l;, et quand il émerge du four de séchage et de cuisson, est montré en plan sur la fig.5.
La ligne 39a, en traits interrompus, correspond au con- tour de la couche intermédiaire en une matière non-adhésive. La ligne 39b, en traits interrompus, correspond à une ligne qui se trouve un peu au delà de la périphérie de la couche intermé- diaire et c'est suivant cette ligne 39b que l'ensemble sera dé- coupé ensuite, de la manière décrite, pour laisser subsister un bord entre les lignes 39a et 39b suivant lequel les couches ou films sont réunis d'une manière intégrante.
Le support avec son revêtement passe ensuite sur un rouleau tendeur 47 et entre une série de rouleaux coopérants 48 et 49. Le revêtement est détaché du transporteur quand il sort des rouleaux 48 et 49, ces derniers servant en partie d'élé- ments tendeurs et en partie pour permettre ce détachement. L'en- lèvement initial peut être fait à la main et le transporteur peut ensuite être attaché à une bobine 50 pour être enroulé sur - celle-ci. Le revêtement détaché passe alors entre une série de
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rouleaux découpeurs 51 et 52 qui découpent ce revêtement le long de la ligne extérieure 39b, (fig. 5).
Les imperméables sont ainsi détachés du revêtement et peuvent être entraînés à la surface du rouleau 52 pour tomber au bas de celui-ci ou pour être détachésdudit rouleau 52. L'aspect de la partie restante du revêtement, dans la région E, est mon- tré en plan sur la fig.6. Le revêtement découpé passe ensuite sous un rouleau tendeur 53 et est enroulé sur une bobine 54, comme montré sur la fig.l. On a montré en 54a un imperméable quand il tombe au bas du rouleau 52.
Il est à noter que la ligne 39b, de la fig.5, le long de laquelle le revêtement est découpé, peut traverser effectivement la couche de substance non-adhésive aux endroits où l'imperméable comporte des ouvertures, par exemple, aux extrémités inférieures ou ouvertes des manches, au bas du vêtement et au col de celui- ci. Pour ouvrir l'imperméable il suffit de découper le film su- périeur, par une opération séparée, à l'avant du vêtement et sur toute sa hauteur. L'aspect de l'imperméable complet est montré en perspective sur la fig.7. Si on le désire, on peut retourner l'ensemble du vêtement sur lui-même, donc l'intérieur se présente à l'extérieur, afin que les joints formés se trouvent à l'inté- rieur du vêtement.
Il est évident que, si l'onsesert de moyens découpeurs à l'emporte-pièce, tels que les rouleaux 51 et 52, l'on doit veil- ler avec soin à ce que ces rouleaux se trouvent exactement en regard du motif ou dessin. Au lieu de se servir de rouleaux dé- coupeurs, on peut avoir recours à une matrice formant emporte- pièce et, dans ce cas, on doit éviter tout mouvement relatif entré le film et l'outil au cours du découpage. Afin que l'em- porte-pièce puisse découper.le film, à l'endroit exact, on peut faire comporter audit film un repère, un trou ou toute autre irrégularité par lequel il peut commander l'emporte-pièce par desmoyens photo-électriques, pneumatiques, mécaniques ou autres.
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On peut se servir de divers autres moyens pour découper le vêtement. Par exemple, après avoir détache le film, on peut le couper en tronçons et les différents tronçons peuvent ensuite être superposés de manière que les ébauches des vêtements se trouvent en regard les unes au dessus des autres. On peut alors découper plusieurs vêtements à la fois à l'aide de couteaux, d'emporte-pièces ou d'autres moyens.
Les figs. 8 à 11 montrent les opérations nécessaires pour l'obtention d'une liaison intégrale entre deux couches. Toutes ces figures sont des coupes transversales faites à travers le trans- porteur et diverses couches. Sur ces figures les épaisseurs rela- tives des couches ont été fortement exagérées. En. particulier, la couche intermédiaire en une matière non-adhésive est montrée d'une manière beaucoup plus importante qu'elle ne l'est en réa- lité par rapport aux autres couches. Pour plus de simplicité on a montré le transporteur comme formant un ensemble c'est-à-dire on n'a pas montré la ligne qui sépare la bande ou courroie du revêtement qui y adhère d'une manière permanente.
Le transporteur nu 20,comme dans la région A de la fig.l, est montré sur la. fig.3.
Le transporteur 20, portant la première couche 29 comme dans la région B de la fig.1, est montré sur la fig.9.
Sur la fig.10 on a montré le transporteur 20 portant la première couche 29 et la couche de substance non-adhésive 39.
Sur la fig.ll on a montré le transporteur 20 portant la première couche 29, la couche de substance non-adhésive 39 et la deuxième couche 55, comme dans la région D de la fig.l.
Sur la fig.12 on a montré, à plus grande échelle encore, le bord d'un imperméable ou tout autre article après que celui- ci a été détaché du transporteur et découpé le long de la ligne
39b (fig. 5) à l'extérieur du contour de la couche intermédiaire. - On voit que les couches 29 et 55 formant un joint complètement intégral et continu par lequel on obtient un bord saillant 55a.
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On peut considérer que la forme du joint correspond à celle d'un Y, les couches supérieure 55 et inférieure 29 formant les branches de cet Y, alors que les bord: 55a forme la partie médiane de celui-ci.
Il serait possible, en procédant comme indiqué pour la présente invention, d'obtenir des joints qui ne se trouvent pas aux bords de l'article et, dans ce cas, une section transversale, faite dans ce joint, pourrait avoir la forme d'un double Y c'est-à-dire une partie médiane prolongée de part et d'autre par deux branches.
Comme visible sur la fig.12, on peut donner au film su- périeur 55 et au film inférieur 29 des épaisseurs inégales ou ils peuvent avoir des épaisseurs identiques.
Il est également possible d'utiliser des matières diffé- rentes pour former les films supérieur et inférieur du moment que ces matières filmogènes collent entre-elles.
Les films supérieur et inférieur peuvent, dans certains cas, être sensiblement parallèles à proximité de leur jonction ou ils peuvent s'écarter l'un de l'autre pour se séparer à partir du bord qui les relie.
Les faces internes ou adjacentes des films convergent vers leur bord jointif et ils aboutissent à ce bord à l'endroit dé- signé par 56 sur la fig.12 c'est-à-dire à l'endroit ou se re- joignent les branches de l'Y.
La forme que présente l'ensemble à proximité du bord jointif dépend de la forme du bord ou du contour de la couche intermédiaire en une substance non(adhésive. A cause de la ten- sion superficielle de cette couche, ce bord ne forme pas une arête franche et n'a pas une section transversale rectangulaire mais il est un peu arrondi. La partie arrondie est dissymétrique par rapport au plan médian de la couche intermédiaire.
Ceci ré- sulte du fait que cette couche repose sur une première couche for-
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mée par un film sec et non-élastique alors que la couche supé- rieure n'a pas encore été mise en place de sorte que la couche intermédiaire est libre de tamber vers l'extérieur et vers le haut à l'endroit de son bord où la tension superficielle tend à donner à ce bord une forme arrondie.
Le procédé et le produit, qui font l'objet de la présente invention, sont nettement différents des autres procédés et pro- duits connus et obtenus dans une industrie de ce genre. Le pro- duit diffère de ceux obtenus par des procédés pour lequels les joints sont formés par la chaleur, par exemple, par le fait que l'on peut obtenir un joint intégral et sans plus par le nouveau procédé. Comme déjà dit, il existe un grand nombre de matières qui ne peuvent pas être collées par la chaleur et d'autres ma- tières dont le collage par la chaleur ne se fait pas d'une ma- nière intégrale. Comme le procédé selon l'invention ne fait pas intervenir un, collage par la chaleur,, on peut réaliser des arti- cles pour lesquels des joints complètement intégraux peuvent être formés en se servant de plusieurs des matières susindiquées.
'On joint intégral, obtenu selon la présente invention, est très solide et si l'on exerce une traction sur les films pour essayer de les séparer l'un de l'autre, le joint en forme de Y ne se fend pas longitudinalement le long de la base de cet Y, c'est-à- dire les films ne se séparent pas suivant un plan qui se trouve entre-oux et qui s'étend longitudinalement dans leur bord jointif.
La largeur du bord est désignée par dl sur la fig.2.
Comme ces bords peuvent subir des sollicitations excessives au cours de l'usage et comme ils sont exposés à. une usure considé- rable, on donne à cette largeur une valeur plus grande du'à l'é- paisseur d'un des films et, si on le désire, cette largeur peut être plusieurs fois plus grande que ladite épaisseur afin que l'on obtienne un effet de renforcement. Si l'on considère que le joint a, en section transversale, une forme en Y, le bord pro- prement dit part de l'endroit 56 ou. les branches de l'Y se re-
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joignent et la distance entre le point 56 et le bord libre est plus grande que l'épaisseur d'un des films.
L'épaisseur du bord 55 est désignée par d2 sur la fig.12.
On voit que cette épaisseur est uniforme sur toute la largeur du bord. Pour certaines variantes de l'objet de la présente inven- tion et qui seront décrites plus loin, de faibles variations peuvent se produire dans l'épaisseur du bord vers son extrémité libre. Mais il est généralement préférable que le bord ait une épaisseur uniforme et que cette épaisseur, au point 55, soit plus grande que l'épaisseur d'un des films, La nature du dispositif enducteur, utilisé pour appliquer la couche supérieure d'organo- sol, est telle que la face supérieure de cette couche soit lisse et ne présente aucune irrégularité malgré l'existence de la couche intermédiaire dans certaines régions et son absence dans d'autres.
Toutefois, vers le bord extrême des couches d'organo- sol, des effets de tension superficielle peuvent se produire et par lesquels on obtient de légères variations dans l'épaisseur de ces couches mais ces effets ne se produisent pas dans le bord lui-même quand les articles sont obtenus par le procédé dé- crit plus haut. Ces effets de tension superficielle se produi- sent plut8t dans la partie du revêtement, qui recouvre le trans- porteur.et dont on se débarrasse, après découpage, comme visi- ble sur la fig.6. On voit sur la fig.12 que le bord a, généra- lement, des faces supérieure et inférieure qui sont rectilignes et parallèles et que son extrémité libre est formée par une face généralement rectiligne et perpendiculaire aux faces supérieure et inférieure ce qui forme deux angles pour ainsi dire droits comme bien visible en section transversale.
La valeur de l'épaisseur d2 du bord correspond à la somme des épaisseurs de films supérieur et inférieur plus l'é- paisseur de la couche intermédiaire. Si cette couche est très mince, telle qu'elle est en réalité, l'épaisseur du bord est un peu plus grande que la somme des épaisseurs des films constitu-
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tifs. La couche intermédiaire peut avoir une épaisseur inférieure à 0.0025 mm ou cette épaisseur peut être de quelques microns ou molécules seulement.
Pouiverses difficultés pratiques, l'épaisseur de la couche intermédiaire est généralement inférieure à 0,5 mm.
Par conséquent, l'épaisseur du bord doit être légèrement plus grande que la somme des épaisseurs des films mais ne doit pas dépasser cette somme de 0,5 mm sur toute la longueur mesurée depuis le point 56 jusqu'au bord libre, cette longueur étant su- périeure à l'épaisseur d'un des films. Il est également à noter que la couche intermédiaire, utilisée pour le présent procédé, peut, si on le désire,, être très fragile ou ne pas être auto- sustentatrice puisqu'elle est, à tout moment, au cours du procédé de fabrication, supportée en tous ses points par la première couche.
De plus, comme la couche intermédiaire est supportée de cette manière, 11 est possible d'obtenir un ensemble d'enveloppe- ment, complètement fermé, dans lequel il n'existe aucune ouver- ture pour laisser passer des supports externes pour une couche
Intermédiaire.
La manière dont on dispose, en finale, de la couche in- termédiaire peut être très variable. Il est possible de rendre cette couche plus élastique que les films supérieur et inférieur et dans ce cas elle peut adhérer en permanence à l'un ou l'au- tre de ces films ou aux deux. Ce mode de réalisation est indiqué dans l'exemple, donné ci-dessus, suivant lequel on se sert d'un butyral de polyvinyle comme couche Intermédiaire alors que les films contiennent un copolymère acétate-chlorure de vinyle.
Dans ce cas il est possible de séparer les films supérieur et inférieur en permettant à la couche intermédiaire de rester sur la surface d'un de ces films ou des deux films.
Une autre méthode, pour disposer de la couche intermé- diaire, est de la constituer en une substance qui peut être ,dissoute sans abîmer les films. Ainsi, si la couche intermédiaire
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est en un alcool polyvinylique, elle est peut être aisément dis- soute dans l'eau.
Que(que'soit le mode dont on dispose de la couche intermédiaire, on cuisit la substance qui la constitue ainsi que la composition des films supérieur et inférieur de ma- nière telle que pendant le procédé de fabrication le solvant de la couche intermédiaire n'attaque pas la première couche et que la couche supérieure en organosol ne contienne pas de diluant qui peut attaquer la couche intermédiaire* Une autre manière de disposer'de la couche intermédiaire est de la constituer en ,une substance très solide qui peut être enlevée telle quelle en séparant d'abord les couches supérieure et inférieure pour les écarter de la couche intermédiaire.
Dans ce cas, par exemple, elle peut être constituée en un alcool po- lyvinylique ou en butyral de polyvinyle, en ayant une épaisseur de 0.0025 mm ou davantage alors que les films supérieur et in- férieur sont formés par des couches d'organosol ayant une épais- seur de 0.025 à 1.0 mm.
Il est également possible de se servir d'une couche in- termédiaire qui se désagrège en flocons ou paillettes et qui peut être aisément enlevée à l'aide d'une brosse ou par d'autres moyens.
Certainescouches intermédiaires, qui peuvent être utili- sées avec avantage, peuvent avoir une affinité adhésive pour certaines substances alors que leur affinité d'adhésion est ré- duite ou nulle pour les matières constituant les films supérieur ou inférieur. C'est-à-dire, elles ne collent pour ainsi dire pas à l'un de ces films. -
Au lieu de se servir d'une seule couche intermédiaire il est également possible de prévoir plusieurs de ces couches.
Ainsi, on peut se servir d'une première couche intermédiaire qui colle au film inférieur et.d'une deuxième couche intermédiaire, posée sur la première, qui ne colle pas,à celle-ci mais qui .adhère au film supérieur.
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Quand l'article est achevé, les films supérieur et infé- rieur peuvent être séparés, aux endroits où cela est possible, à l'aide de divers moyens. On peut;, par exemple, faire agir une succion sur leurs faces opposées pour écarter celles-ci l'une de l'autre. On peut également les mettre en contact temporairement avec des organes sur lesquels on a appliqué une colle de manière que ces faces soient sollicitées de façon à être écartées l'une de l'autre. Une autre méthode, qui s'applique plus spécialement à des articles en forme de sac, consiste à introduire une aiguil- le ou autre outil analogue entre les parois du sac et de souffler de l'air dans la cavité pour séparer ainsi lesdites parois.
L'article, obtenu selon la présente invention, peut être utilisé de manière que son bord jointif se trouve à. l'extérieur ou on peut retourner l'article sur lui-même de manière telle que ce bord se trouve à l'intérieur. La fig.13 montre, en section transversale, l'aspect d'une manche d'imperméable, par exemple, qui a été retournée de cette manière*
Pour éviter les pertes de matière, comme dans le casde la fig.6, on peut modifier l'objet de la présente invention de la manière suivante. Au lieu de couler une première couche con- tinue d'organosol sur le transporteur, on pose sur celui-ci un motifou dessin en organosol ayant la forme et les dimensions de l'article à obtenir, par exemple, de l'imperméable que l'on veut fabriquer.
Ceci est obtenu en remplaçant les rouleaux 22, 23 et 24 par une série de rouleaux de rotogravure, analogues, par exemple, à ceux désignés par 30, 31, 35 et 37 La fig.14 montre l'aspect du transporteur portant un tel motif. Il est à noter que les différentes ébauches du vêtement sont reliées entre-elles par des pattes en organosol et qui interrviennantlorsqu'on détache les piècesdtransporteur.
Celui-ci passe ensuite par un four de séchage tel que 28 et on imprime ensuite un motif, en une substan- ce non-adhésive, sur l'ébauche posée sur le transporteur, la forme de cette dernière souche étant la même que celle de l'ébauche,
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ma.is les dimensions étant un peu moindres de manière qu'un bord libre subsiste, pour cette ébauche, le long du contour de l'en- semble ainsi obtenu.
On doit veiller à ce que le deuxième motif corresponde exactement, en ce qui concerne son emplacement, à celui du premier afin que le bord extérieur et exposé de ce dernier soit régulier sur toute se longueur, comme visible sur la fig.15. Si on le désire, on peut prévoir des ouvertures dans la pièce telle qu'elle est obtenue en dernier lieu en consti- tuant la coucke intermédiaire de manière qu'elle déborde sur certaines parties du bord de l'ébauche en certains endroits, par exemple aux ouvertures à prévoir à l'extrémité des manches d'un imperméable. Le transporteur, ainsi revêtu, traverse un four de séchage pour sécher la couche de substance non-adhésive. On applique ensuite sur l'ensemble un motif en organosol qui se trouve exactement en regard de celui posé en premier lieu sur ledit transporteur.
Celui-ci traverse alors un four de sé- chage et de cuisson et les articles sont détachés du transpor- teur pendant que les pattes de liaison interviennent pour que un vêtement aide à détacher le suivant. Des ouvertures peuvent être découpées dans les articles ainsi obtenus, du moment qu'elles n'existent déjà pas et les pattes sont enlevées par découpage. Dans certains cas, les pattes peuvent rester en place jusqu'à ce que les articles sint mis en dép8t et elles peuvent alors être enlevées.
Le bord de jonction comporte une extrémité libre qui, pour le procédé décrit en dernier lieu, est influencée, en ce qui concerne sa forme, par la tension superficielle de l'orga- nosol. De cette manière, l'angle extérieur et supérieur du bord sera arrondi de sorte que l'épaisseur dudit bord n'est pas exactement uniforme sur toute sa largeur jusqu'à ladite extrémité libre. Malgré cette irrégularité réduite, le bord doit avoir une épaisseur uniforme sur une largeur qui est plus grande que l'épaisseur d'un des films, à partir de l'en-
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droit interne où les branches de 1 se rejoignent. On peut donc dire que l'irrégularité susdite se produit au delà de cette région d'épaisseur 'uniforme.
Pour ainsi dire, sur toute l'étendue du bord obtenu par le procédé décrit en dernier lieu la valeur de son épais- seur est égale à la somme des épaisseurs des deux films plus l'épaisseur de la couche intermédiaire, comme dans le cas du procédé décrit en premier lieu.
Une autre variante de l'invention peut être envisagée dans le cas où l'on désire obtenir un article analogue à un sac et qui a un aspect décoratif, par exemple une face externe on- dulée. Dans ce cas, le film, ondulé suivant une face, est d'abord préparé de la manière indiquée dans la demande de brevet belge nO.372.243 déposée le 30 Décembre 1947 au même nom et sous le titre: "Perfectionnements aux films plastiques et procédé et dispositif pour leur fabrication". Ce film est alors posé temporairement sur un support de manière que sa face ondu- lée se trouve en bas et en faisant intervenir un adhésif.
Sur la face lisse et supérieure de ce film on imprime un motif en une substance non-adhésive, comme expliqué dans la demande enté- rieure dont question plus haut, et on procède au séchage de ce motif. Une couche continue d'un organosol est alors versée sur ce premier film et sur le motif et on donne à cette dernière couche un fini ondulé par les mêmes moyens que ceux utilisés pour le première couche. Le support et les différentes couches qui sont appliquées sur ce support sont alors séchés et cuits et l'article obtenu est détaché dudit support. Les pièces à obtenir peuvent alors être découpées hors de cet article comme expliqué plus haut en laissant subsister un bord jointif le long de son contour. L'article final aura donc un fini ondulé sur ses faces externes.
Un article, analogue à un sac et qui est ondulé seulement suivant une face externe, peut être fabriqué
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plus aisément car, dans ce cas, la première couche n'est pas ondulée et n'est pas à détacher du support. L'agent de gonfle- ment agit alors uniquement sur la face supérieure de la couche d'organosol, appliquée en dernier lieu sur ledit support.
La fig.16 montre, en coupe transversale et à plus grande échelle, un bord d'un article très utile montré en plan sur la fig.l7 et qui peut être obtenu conformément à la présente inven- tion. Cet article peut être, par exemple, un sac ou une bouillot- te, étanche à l'eau, et très solide. Cet article peut comporter une doublure interne formée par un film à plusieurs couches reliées entre-elles suivant leurs bords par des joints intégraux comme expliqué plus haut et un revêtement externe pour leur ren- forcement, ce revêtement étant constitué par du tissu, du papier, une feuille métallique ou d'autres matières flexibles et analo- gues à des feuilles que l'on peut utiliser comme renforcement.
Pour fabriquer un tel article, on pose une couche de tissu 57 sur un support ou sur un transporteur mobile. Si on le désire, le tissu lui-même peut être utilisé comme transpor- teur. On applique ensuite une couche d'un organosol ou autre matière filmogène sur cette couche de tissu et on la sèche pour former ainsi un film 58. Une couche en une substance non- adhésive peut alors être imprimée sur le film 58 en laissant à nu une partie marginale de celui-ci, de la manière décrite plus haut. Cette couche 58 peut alors être séchée. Elle n'a pas été montrée sur la fig.16 car on suppose qu'elle a été enlevée à ce moment. Une autre couche d'une matière filmogène est alors appliquée sur la partie exposée du film 58 et sur la couche formée par la substance non-adhésive.
Avant de procéder au sécha- ge de cette couche supérieure, on pose ou applique une couche de tissu sur ou dans celle-ci. La couche de matière filmogène peut alors être séchée pour former un film 59 et l'article peut être cuit. La couche supérieure de tissu 60 est ainsi liée au film 59
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et la couche de tissu 57 au film 58. Les films 58 et 59 sont reliée intégralement 'entre-eux le long d'un bord 61. Si on le désire, on peut se servir de l'article sous cette forme, les couches extérieures en tissu formant des revêtements de renfor- cement et décoratifs.
Si on le désire et pour renforcer la solidité de l'arti- cle, les couches 57 et 60 peuvent être reliées entre-elles par des points de couture ou autrement, ces points traversant le bord 61 reliant les films 58 et 59 entre-eux. Comme ces points ne traversent pas les films ou les parois proprement dits, l'ar- ticle obtenu aura des propriétés d'étanchéité à l'eau et à l'air, aux bords jointifs, qui sont aussi bonnes que celles des films eux-mêmes. Pour renforcer encore davantage et pour améliorer les effets décoratifs, on peut, au lieu de coudre directement les couches 57 et 60 au bord 61, recouvrir les joints et les bords, formés à cet endroit, d'une bande ou d'un ruban 62 et celui-ci peut alors être cousu aux couches 57,
60 et au bord 61. D'au- tres dispositions analogues peuvent être prévues également.
La présente invention peut être utilisée, avec avantage, pour la fabrication d'articles en caoutchouc non-vulcanisé. Le procédé, faisant l'objet de l'invention, permet de fabriquer ces articles et de réaliser les bords ou jonctions étanches d'une manière très rapide après quoi l'ensemble de l'article peut être vulcanisé. On fait ainsi une économie considérable en temps par rapport aux procédés antérieurs pour lesquels la vul- canisation sous pression nécessite un temps relativement long.
Comme expliqué ci-dessus,un des objets de l'invention consiste à former sur un transporteur mobile un film ayant une largeur à peu près deux fois plus grande que celle du trans- porteur en faisant intervenir deux feuilles, bandes ou films superposés dont chacun a approximativement la largeur du transporteur. Ces feuilles sont réunies d'une manière intégrante -iL
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le long d'un bord longitudinal seulement afin que l'ensemble puisse être déplié pour former un film ayant une largeur double.
Il est évident; en se référant à ladite variante du procédé, expliquée à l'aide des figs. 8 à 11, qu'un tel article est obtenu quand la couche en une substance non-adhésive est appliquée sur toutes les parties de la couche inférieure excepté à l'endroit où se trouve un bord longitudinal de celle-ci. Dans le cas où l'on désire obtenir une série de feuilles reliées intégralement entre-elles suivant leurs bords alternés, comme visible sur la fig.18, on peut appliquer sur la deuxième couche une substance non-adhésive qui laisse le bord longitudinal opposé à nu. Une troisième couche en une matière filmogène est alors appliquée sur l'ensemble et les opérations peuvent être répétées autant de fois qu'on le désire pour relier tout nombre voulu de feuil- les d'une manière intégrale suivant leurs bords longitudinaux alternés.
Comme il va de soi et comme il résulte déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à celui de ses modes d'application non plus qu'à deux des modes de réalisation de ses diverses parties, ayant été plus spécialement indiqués ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.