<Desc/Clms Page number 1>
Procédé de réalisation d'aires en béton de très grandes di- mensions pouvant recevoir de fortes charges et application aux pistes d'envol davions lourds.
On construit à l'ordinaire les'pistes renvoi pour avions lourds en revêtant le terrain,d'une couche en béton épaisse.
On constate$ quel que soit le soin apporté à Inexécution de ces revêtements, qu'ils se divisent spontané-
<Desc/Clms Page number 2>
ment en éléments irréguliers. On régularise d'ordinaire cette fragmentation des aires en les divisant, lors de leur cons- truction, en éléments de dimensions limitées, par des joints verticaux préparés d'avance.
Aux multiples points de vue de la répartition des charges sur le terrain de fondation, de sa protection contre le ramollissement par les eaux superficielles, dos contrain- tes du béton par les charges et de l'usure du revêtement, une aire fragmentée présente, par rapport à une aire continue, de grandes infériorités auxquelles on a souvent essayé de pallier en reliant les blocs par des goujons d'acier traver- sant les joints.
Il subsiste néanmoins une fragmentation spontanée des aires, dont les raisons doivent être trouvées dans la variation perpétuelle des différences d'état thermo-hydromé- trique de leurs faces. En effet, la face inférieure est en équilibre thermique avec le sol dont l'état varie peu tandis que la face supérieure, au contraire, tend à se mettre en équilibre avec l'atmosphère dont les variations thermo-hygro- métriques, fonction du climat, sont très brusques; elle est de plus soumise aux effets de l'ensoleillement.
Ces différences de sollicitation sont nuisibles à la conservation de l'ouvrage en raison de l'apparition de fissures. Elles peuvent être aussi quelquefois génératrices de pressions locales importantes et nuisibles dans certaines parties de l'ouvrage.
La présente invention a pour objet un ensemble de moyens permettant d'obtenir avec du béton des aires conti- nues ou jouissant des avantages des aires continues sans en présenter les inconvénients.
Le procédé utilisé consiste essentiellement à par- tager les aires en éléments ayant de très grandes dimensions
<Desc/Clms Page number 3>
par rapport à celles des éléments entre joints ou fissures . des aires actuelles, séparés par .des joints assez peu nombreux pour qu'on puisse accepter de les organiser de manière à échapper aux inconvénients'ordinaires des joints puis à empêcher la fragmentation de ces grands éléments en les sou- mettant à une double précontrainte de précompression per- manente réalisée parallèlement à leur surface; lesdits élé- ments étant en outre disposés sur leur fondation de manière à pouvoir glisser librement pour obéir aux sollicitations des précontraintes.
D'une manière. générale le glissement sur leur fon-
Nation des aires en béton, telles qu'on les construit actuel- lement, est possible. Pour la .réalisation de l'invention, on pourra le faciliter en coulant le béton sur une surface par- faitement réglée avantageusement reco uverte de sable, lui:- même revêtu de préférence, pour.l'isoler du béton, d'un papier fort ou mieux encore d'un papier oubfeutre imprégné d'un pro- duit'plasti que tel que du bitume:
Ces divers modes de préparation du terrain sont en eux-mêmes déjà connus et d'utilisation courante mais en vue de résultats autres que ceux que l'invention se propose.
Une première conséquence de l'invention est la pos- sibilité d'un abaissement des épaisseurs de béton considérées actuellement comme nécessaires pour un système de charges pré vu. Cet abaissement, surtout dans le cas dtaires épaisses pour avions très lourds, pourra largement dépasser 50 % et attein- dre éventuellement 70 %.
Cette diminution d'épaisseur est fort importante parce que, plus les aires sont épaisses et plus l'obtention des précontraintes nécessaires pour empêcher leur fragmentation est coûteuse. En effet les épaisseurs interviennent une pre- mière fois pour exagérer les écarts de température entre les
<Desc/Clms Page number 4>
deux faces des aires et une seconde fois comme multiplicateur des contraintes locales proportionnelles à ces écarts.
Les joints peuvent être conçus selon deux types entièrement différents : a) des joints au droit desquels l'aire, les arma- tures et plus généralement toute précontrainte ou autre action mécanique sont interrompus et dont les bords, sauf effet du frottement sur la fondation, sont libres de se dé- placer; b) des joints qui, au contraire des précédents, laissent subsister une certaine continuité mécanique de l'aire.
Dans la suite du mémoire, on se référera aux des- sins annexés qui montrent, en particulier, à titre d'exem- ples, quelques formes de réalisations avantageuses de parti- cularités de l'invention, ces particularités, dessins et tex- te faisant, bien entendu, partie de ladite invention.
La figure 1 est la coupe transversale d'un joint du premier type indiqué ci-dessus.
La figure 2 est également une coupe transversale - d'une variante de joint du premier type.
La figure 3 est, en coupe transversale, une vue d'un joint du second type.
La figure 4 est une coupe verticale à plus grande échelle perpendiculaire à un joint du second type.
La figure 5 est en perspective une vue d'un rou- leau utilisé dans la forme de réalisation de joint du second type montré en coupe horizontale par la fig.6.
La figure 7 est une coupe horizontale d'un joint du second type à biellettes correspondant à la coupe VII-VII de la fig.8.
La fig. 8 est la coupe, selon VIII-VIII de la fig. 7.
<Desc/Clms Page number 5>
La fig. 9 est une vue en plan d'une disposition particulière d'armatures.
La fig. 10 est-la coupe suivant XX de la fig.9.
La fig. 11 est une coupe verticale d'organes de butée ancrés au solo
Les fig. 12, 13 et 14 montrent en plan des sché- mas d'ensemble de pistes d'envol.
Enfin, la fig. 15 est une vue en plan d'un joint en dents de scie combinant les propriétés des joints du pre- mier et du second types.
Sur la fig. 1 on a représenté en coupe longitu dinale partielle deux éléments 1,1 de l'aire en béton, pré- contraints chacun longitudinalement par des armatures ten- dues 5, 6 et réunis par le joint 4 qui est du premier type indiqué dans le préambule ci-dessus,
L'exagération des moments négatifs au voisinage des joints de ce type exige un renforcement local qui peut être obtenu soit par la précontrainte de l'aire en donnant localement à cette précontrainte une intensité et une distri- bution convenables, soit en augmentant progressivement l'é- paisseur de la dalle depuis sa valeur normale jusqu'à un ma- ximum au voisinage du joint; les deux moyens pouvant être avantageusement combinés.
Par exemple sur la fig. 1 l'épais seur de béton de chaque élément 1 au voisinage du joint 4 est égale à une fois et demi l'épaisseur courante e dudit 'élément. La précontrainte étant supposée centrée dans la zone 2 dtépaisseur uniforme, le moment disponible dans la zone 3 renforcée, avant apparition de tensions à la face supérieure, sera égal au produit de la précontrainte par le tiers de l'é- paisseur maximum de béton ou la moitié de l'épaisseur normale.
On complétera le renforcement par une forte précontrainte pa- rallèle au joint 4 pour étaler l'effort local sur une grande
<Desc/Clms Page number 6>
longueur parallèlement au joint. Les armatures 5 et 6 réali- sant les précontraintes longitudinales prennent appui par des moyens quelconques sur le béton au voisinage des faces du joint.
On peut également (fig.Z)- soutenir les extrémités des éléments 1 dans la zone du joint par une fondation loca- lisée 7 dont la réaction diminue les moment;:' dangereux. La fondation 7 pourra être en béton recouverte d'une couche 8 favorisant le glissement telle qu'une feuille de papier kraft, du papier goudronna ou un enduit bitumineux. Il sera préférable pour éviter des efforts anormaux au droit de ses bords, de lui donner dans les régions 9a et 9b une épaisseur variant progressivement de zéro à un maximum. On pourra aus- si avoir intérêt à la précontraindre longitudinalement (pa- rallèlement au joint) pour augmenter son efficacité. Ceci est vrai d'ailleurs pour toutes les fondations de ce genre que l'on rencontrera dans la suite de la présente description.
Les joints du deuxième type indiqué dans le préam- bule peuvent être réalisés de beaucoup de manières différen- tes ayant toutes ce caractère commun que les résultantes gé- nérales de toutes les forces dont laire peut être le siège au voisinage d'une face du joint, peuvent être transmises à la face opposée par des organes de liaison appropriés.
Un premier mode de réalisation de telles liaisons consisterait à rendre possible le glissement sans frottement d'un élément de béton contre-l'élément contigü en interposant entre eux une garniture métallique formée de deux feuilles séparées par une surface bien graissée disposée dans le plan vertical du joint, par exemple une feuille d'acier et une feuille de métal mou antifriction.
Toutefois une telle liaison, capable de transmettre toute force normale aux surfaces, donc les flexions, ne .transmettra pas les efforts tranchants.verticaux. On pourra
<Desc/Clms Page number 7>
y remédier, en utilisant une fondation locale commune aux deux bords du joint et analogue à celles qui sont représen- tées en 7 (fig.2) à propos des joints de la première caté- gorie ; ou en 14 (fig.3). On peut aussi prévoir des cannelu- res longitudinales; telles. que celles de, la fig.4.
Un second moyen (fig.3) consiste à disposer entre les faces 12a et 12b du joint et en contact parfait avec le béton une feuille de caoutchouc 13, de préférence assez dut, mais demeurant oapable de déformations importantes par dis- torsion.
Une feuille d'un caoutchouc convenablement choisi insérée entre deux faces de béton permet des glissements rela- tifs importants de ces faces tout en étant capable de trans- mettre,-de l'une à l'autre, des pressions normales d'un ordre élevé ainsi que des moments de flexion considérables au prix de déformations, glissements exceptés, peu différentes de celles des autres régions de la dalle, surtout si l'on accep- té, vers les joints, des augmentations d'épaisseur progressi- veso
Ces augmentations d'épaisseur augmentent la résis- tance et la rigidité sous Inaction des moments de flexion d'axe horizontal, et, rapprochent le centre du joint de la position moyenne du centre des compressions, presque toujours situé, dans les aires,au-dessous de la mi-épaisseur en rai- son de l'excès de retrait auquel est toujours soumise la face supérieure.
Cette solution, comme la précédente, ne transmet pas les cisaillements verticaux, et il faut avoir recours aux mêmes expédients: fondation commune représentée en 14 (fig:3) ou en 7 (fig.2) ou cannelures 18 et nervures 17 horizontales correspondantes (fig.4).
Ces inconvénients peuvent être évités en donnant aux liaisons du joint des dispositions toutes .différentes, en
<Desc/Clms Page number 8>
utilisant par exemple des billes ou rouleaux lisses ou non roulant sur les deux faces du joint convenablement organisées ou encore des systèmes de bielles parallèles à double articu- lation. On peut, imaginer des billes roulant entre des canne- 'lures horizontales ou des rouleaux 19 de forme générale, mon- trée par la fig. 5, pouvant être moulés en fonte, béton.ou toute autre matière avec éventuellement un renforcement des faces roulantes 20, par exemple, par une armature noyée 27 (voir fig.6) ou un revêtement métallique. La fige 6 est un exemple d'utilisation de rouleaux de ce genre.
Les rouleaux 19 sont intercalés entre les faces 21 et 22 du joint, moulées de manière à permettre le roulement et éventuellement renfor- cées par des revêtements appropriés. Ces rouleaux sont avanta- geusement isolés entre eux par une matière déformable 23 telle que du bitume, un mélange de bois et de bitume, ou une mousse de gomme. On peut réaliser les surfaces de roulement de mul- tiples manières, par exemple, en enrobant les rouleaux de bi- tume jusqu'aux plans affleurant les lignes de contact 19a des rouleaux avec les faces 21 et 22 puis en coulant de part et d'autre du volume ainsi ménagé les bétons de l'aire.
On pour- ra par exemple mùnir les rouleaux 19, avant mise en place et coulage du béton de surfaces de roulement 24 en acier par exemple fortement pressées contre eux par des ligatures 25.
Comme précédemment les interstices devront être remplis de matière plastique dëformable.
A titre d'exemple de systèmes constitués de biel- les parallèles à double articulation, on pourra utiliser (fig.
7 et 8) des biellettes 28 en acier, plates, à portée cylindri- que, appuyées sur des festons métalliques 29 ou sur des élé- ments isolés 29a. L'assemblage sera maintenu provisoirement par des points de soudure 30 destinés à céder ultérieurement.
Quel que soit le mode de réalisation des liai- sons, elles déterminent en chaque point du joint un plan ver- tical tel que tout effort dans ce plan peut être transmis, fil-----
<Desc/Clms Page number 9>
d'une face.' terminale de l'un des éléments en contact à la - face terminale de l'autre élément, avec des déformations de
EMI9.1
même ordre de grandeur que celles du corps m&s'dbl!aLi2q, loin de tout joint, tout en'.maintenant une possibilité de dépla- cement relatif des éléments normalement à ce plan.
On appel- lera dans ce qui suit ; "plan du joint" au point considéré, le plan parallèle au déplacement possible élevé à mi-épais- seur de la liaison "joint", la surface engendrée par des ver- ticales prenant appui sur une directrice tracée en joignant les points à mi-épaisseur des liaisons et l'épaisseur du joint" la distance de deux plans parallèles au plan de joint solidaires chacun des extrémités de l'un des éléments en re- yard.
Tous les plans .de joints locaux peuvent être pa- rallèles; le joint est alors plan et son épaisseur reste constante dans toutes les déformations.'Mais il peut en être autrement et on peut concevoir des surfaces de joint compre- nant des éléments satisfaisant à la définition des "plans de joint" locaux ci-dessus, reliés par'd'autres éléments de sur- face.
On obtiendra ainsi des surfaces de joint de formes et inclinaisons, par rapport aux plans des déplacements pos- sibles, quelconques, sous la réserve que les mouvements des divers points de ces joints soient compatibles. Leur recher- che générale est un problème de cinématique simple qui compor- te une infinité de solutions; dont on pourra utiliser certai- nes dans des cas particuliers. Les plus simples sont celles dans lesquelles la direction de déplacement est unique; les mouvements possibles se réduisent alors à des translations et les joints sont des plans obliques par rapport à ces translations.
Dans les cas ordinaires de mise en oeuvre du béton précontraint, la rupture du béton tendu a pour conséquence
<Desc/Clms Page number 10>
évidente une diminution de la résistance de l'ouvrage et une réduction inadmissible de la sécurité. Par suite, on s'impose avec raison la suppression de tout risque de mise en tension du béton au delà de sa tension de rupture, le plus souvent même, pour empêcher la production de toute ten- sion dangereuse, en s'impose un minimum de compression du béton.
De telles exigences-sont inutiles dans le cas des aires appuyées sur le sol. Le risque d'effondrement n'existe pas et la condition essentielle à réaliser se ré- duit au maintien de certaines propriétés des dalles conti- nues. Or, celui-ci n'exige pas une continuité élastique abso- lue. Dans une aire non précontrainte, toute amorce de fissu- re se transforme en fracture totale groe aux alternances d'efforts qui s'étendent à toute l'épaisseur.
Dès qu'une aire est soumise à un système permanent de précompression - il suffit pour cela que les précontraintes soient nettement su- périeures aux effets du frottement sur le sol - il existe en permanence une zone comprimée qui ne peut être traversée par aucune fissure amorcée sur la face supérieure ou inférieure.
De plus toute fissure se referme, dès que la flexion qui l'a produite cesse d'agir, au point de devenir invisible. Elle. peut même se resouder réellement si la cause qui l'a ou- verte ne se reproduit qu'à de longs intervalles et si, entre temps, le béton se trouve être assez humide.
Dtautre part, une amorce de fissure ne diminue pas la résistance d'une dalle précontrainte vis-à-vis des moments qui tendent à refermer cette fissure . En ce qui concerne les moments qui tendent à ouvrir les fissures on ne dispose plus pour s'opposer à leur action de la résistance à la traction du béton main on dispose, jusqu'à rupture du béton par excès de compression, du moment fourni par le déplacement de la pré- contrainte qui accompagne l'ouverture de la fissure. D'ail-
<Desc/Clms Page number 11>
leurs, .la déformation due à cette ouverture même tend à ré-' duire la valeur du moment nuisible en modifiant les condi- tions de réaction du terrain.
Il convient d'observer que les précompressions n'étant pas diminuées par les flexions mais simplement dépla- cées, la résistance au cisaillement des aires n'est pas dimi- nuée par leur fissuration partielle.
De tout ceci résulte que des précontraintes perma- ' nentes modérées, si elles n'empêchent pas la fissuration des aires de manière absolue, leur confèrent pratiquement les mêm mes avantages que si elles restaient parfaitement continues, puisque les fissures se referment ou sont trop fines pour être perçues sans le secours d'appareils spéciaux. La réparti- .tion des moments de flexion n'est pas altérée de manière défavorable. Enfin, les fissures éventuelles ne tendent pas à se 'développer et laissent intacte l'étanchéité de ltaire.
Outre cela, le Demandeur a constaté que, dès que les prêcompressions permanentes atteignent une certaine frac-; tion de l'excès.des tensions développées par tous les efforts en jeu dans un système élastique de même module .que l'aire considérée, sur la résistance à la traction du béton, frac- tion en général comprise entre 1/3 et 2/3 (selon les circons- tances et le climat) aucune fissuration ne se produit plus,, l'excès de traction par rapport à 1a limite de résistance élastique du béton donnant lieu à des déformations plasti ques assez réduites pour que le béton puisse les tolérer in- définiment.
L'application de ces considérations conduit à ra- mener les .précontraintes à des chiffres relativement bas de l'ordre de 10 à 50 kg par cm2 selon les épaisseurs, les prix relatifs des aciers et du béton, les charges, les sous-sols, le climat, enfin les distances entre joints consécutifs.
On examinera d'abord le cas de 1 Utilisation de
<Desc/Clms Page number 12>
joints du premier type Impliquant une coupure totale entre éléments.
Pour réaliser la précontrainte en deux directions, le moyen qui vient à ltesprit tout d'abord consiste en l'ap- plication de certaines indications antérieures du Demandeur, c'est-à-dire à établir des ancrages hors des limites de chacun des éléments d'aire à construire, à prendre appui sur ces ancrages pour tendre des armatures en fil d'acier à haute limite élastique, puis à couler le béton- Les armatu- res pourront être tendues par exemple normalement et paral- lèlement à l'taxe de la piste* Après durcissement du béton, on coupera les armatures transversales à leur entrée dans la dalle et les armatures longitudinales au droit des joints transversaux,
qu'on aura ménagés en établissant un coffrage traversé par les armatures*
L'utilisation de câbles parallèles à laxe de l'ai- re peut avoir pour inconvénient d'entraîner des complications, au droit des joints, dues à la présence des moyens d'ancrage.
On les évitera comme le montrent les figures 9 et 10 en uti- lisant des câbles 48 inclinés, par rapport aux plans de joint tels que 4 normaux à l'axe de la. piste, de 45 si on veut réaliser l'égalité des précontraintes en' tous sens, d'un an- gle différent en cas contraire. Ces cibles pourront être dis- posés dans des canaux ménagés dans le béton et être recou- verts de bitume pour permettre leur mise en tension et leur allongement élastique après la prise du béton. Leur mise en tension pourra se faire par des dispositifs convenables pla- cés en bordure de la piste, lesquels seront faciles à protê- ger en tant que de besoin par des masses de béton 48a.
Ces câbles provoqueront dans le béton voisin du joint une spé- contrainte que 1 on pourra centrer à la demande en leur don- nant la position et les formes jugées les meilleures. Les fils d'armature pourront dans le voisinage immédiat du joint
<Desc/Clms Page number 13>
4, être séparés dans la partie 48b et répartis dans le béton pour améliorer leur appui sur celui-ci. Dans ce cas, l'exécu- tion du joint restera aussi simple que celle des joints hà bituellement réservés dans les aires usuelles. Ce procédé, comme le précédent, et plus aisément encore, peut être faci lement étendu au cas de pistes courbes en plan.
On peut, théoriquement, réaliser les préoontrain tes,sans aucune armature endutilisant des butées fixes exté rieures à la masse à précontraindre. Les compressions'seront obtenues en prenant appui contre ces butées au lieu et' place des encrages,des armatures* La figure Il représente un exem ple d'organe de butée de ce genre.
L'aire 50, épaissie sur son bord extrême, vient prendre appui sur un contrefort 51 enter..;, ré, continu ou formé d'éléments isolés, contre--.fort qui vient lui-même prend1le appui sur des masses de béton 52 ou 52a dont les formes, par exemple en Toutes successives, ainsi que les dimensions, sont étudiées pour réaliser l'appui nécessaire avec un cube minimum de béton et de terrassement.
La précompression peut être obtenue par des vérins établis en 53 ou sur une tranche quelconque de l'aire,
Le moyen qui vient d'être décrit n'a toutefois qu'une portée limitée. Il peut être combiné avec des ressorts, chambres pneumatiques ou autres accumulateurs d'énergie dis- posés dans les joints.
L'utilisation de joints du deuxième type permet d'obtenir des solutions très élégantes, réalisa@tune conti- nuité pratique totale des aires*
Sous la forme la plus générale de cette utilisa- tion, on divise les aires en .éléments par des joints trans- versaux; les mouvements de ces éléments, déterminés par les variations linéaires et compatibles avec les liaisons des joints, étant tels que les extrémités de l'aire, au niveau des culées, soient fixes. Conformément à ce qu'on a vu plus
<Desc/Clms Page number 14>
haut, pour les formes des joints du deuxième type, ce problè- me est susceptible de solutions en nombre illimite. Les plus simples comportent des joints dama leur ensemble plans, de préférence également inclinés sur l'axe de l'aire, tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre, conformément aux indica- tions de la fig.12.
Le système comporte à ses extrémités, deux butées fixes ou culées 70,71; des joints AB, CD, EF, provisoires, de préférence équidistants, normaux à l'axe, situés de loin en loin, sus- ceptibles d'être ouverts par des vérins 74 et maintenus tels par des cales 75 ; des câbles de mise en précontrainte transversale
76 allant d'un bord de l'aire à l'autre sans traverser aucun joint et munis d'organes d'ancrage et de tension 77; .des ombles 76a analogues à 76 mais traversant un joint 78, munis d*organes d'ancrage et de tension 77a; des joints 78 du deuxième type, non figures dans leur détail, '(ils peuvent être établis par exemple selon les figures 6 ou 7) plans dans l'ensemble et faisant l'angle e avec la normale à l'axe de l'aire XX'.
Ces joints peuvent dans le détail, comme le mon- tre la fig.15, être formes de lignes brisées comportant deux catégories d'éléments : d'une part, des éléments 91 (de préférence égaux entre eux et équidistants) parallèles à la direction de mouvement commune des faces en regard du joint, (les éléments 91 forment l'angle 0( avec la normale à l'axe longitudinal X -,Xlde l'aire et leur épaisseur est pratique- ment constante); d'autre part,des éléments 92, également parallèles entre eux et d'épaisseur variable.
En l'absence de toute résistance passive et de toute limitation aux déplacements relatifs des joints 1 ) le rapport Rt/Rl de la précontrainte transver-
<Desc/Clms Page number 15>
sale Rt à la précontrainte longitudinale R3 peut être règle à
EMI15.1
volonté en choisissant convenablement e (-et également <3( si le joint est en ligne brisée comme sur la fig.15) enfin la distribution des câbles et des joints;
2 ) on peut déterminer les câbles 76 et 76a de manière à régler à volonté la précontrainte transversale et notamment la maintenir uniforme à telle valeur désirée (sauf effet des frottements sur le sol);
3 ) @à la simple variation d'épaisseur des joints du premier type indique dans le préambule se substitue un déplacement transversal relatif des parties paires et impai- res de l'aire.
Les résistances'passives des liaisons des joints créent des composantes de sens inverse au déplacement des faces qui tendent à abaisser le rapport si on provoque les compressions en agissant sur les câbles 76a et l'augmen- tent si on agit sur les vérins 74 et les joints AB, CD, etc..
On peut agir sur ceux-ci pour augmenter les contraintes lon- gitudinales, de préférence avant toute action sur les eâbles 76a, ce qui permet de réduire à la fois le nombre des joints et l'effort à exercer pour les ouvrir..
Selon les circonstances de largeur, de climat, de terrain et le mode de construction choisi pour les liaisons, on pourra faire ,varier le nombre et la position des,joints et obtenir, au lieu de la disposition de la fig. 12, celle de la figé 13, qui comporte des coins égaux, sensiblement trian- gulaires et des câbles 76a, tous identiques, ou encore celle de la figé 14 avec des coins opposés 81, . les câbles 76a pou- vant se réduire à un seul câble 85 ; on peut même réduire les coins à une lame de largeur constante bordée par deux joints en dents de soie tels que 78b. Tous les câbles employés à la régulation.des compressions longitudinales étant ainsi utili- sés pour créer des compressions transversales utiles, on
<Desc/Clms Page number 16>
pourrait croire que l'un des deux effets est Gratuit.
En réalité, les allongements variables des câbles 76a (ou 85) sont plus grands que ceux des câbles 76 et leur tension maxi- mum utile, à qualité de métal égale, est moindre. En négli- geant les phénomènes de fatigue des aciers et tous les frot- tements ainsi que les dépenses de métal et de béton léces- saires aux ancrages, on trouve que la dépense d'acier à câbles minima à consentir, dans des ressorts d'acier, quelle qu'en soit la forme, pour régler une précontrainte longitudi- nale Rl, obtenue par appui sur des butées, est égale au pro- duit du poids d'acier qui serait nécessaire pour la réaliser sans l'action des culées, par le rapport de la variation linéaire maxima du béton à l'allongement minimum des aciers des ressorts.
Ce rapport étant de l'ordre de quelques centiè- mes, les solutions de ce genre sont, en dépit des frottements et des difficultés pratiques, très économiques; le prix des culées étant facilement amorti et les joints pouvant être établis très économiquement, notamment par les procédés dé- crits en regard des figures 6, 7 et 8.
Les cibles 76a font partie des liaisons entre les éléments d'aire séparés par des joints du second type et, comme les liaisons comprimées, ils doivent avoir des possibi- lités de déformation. Les parties de ces ombles, solidaires de deux éléments consécutifs, sont soumises à des déplacements relatifs, dans le sens de la largeur de la piste, à la vérité réduits à quelques millimètres en général. Pour permettre ces déformations, il convient de noyer les ombles, au voisina- ge du joint, dans des gaines localement élargies remplies de matières telles que du bitume ou du caoutchouc, dans lesquel- les le câble peut librement se déplacer au droit de la solu tion de continuité, tout en étant protégé contre l'oxydation.
Par le moyen décrit, des précontraintes longitudi- nales très élevées et pratiquement constantes peuvent être ob- tenues au prix d'une très faible majoration du poids des câbles
<Desc/Clms Page number 17>
transversaux s'ajoutant aux dépenses des joints et des culées dont le prix de revient est fautivement limité pour les pis- tes de grande longueurs
Les joints du deuxième type peuvent être utilisés même lorsque les précontraintes sont obtenues en toutes di- rections par des armatures tendues. Par exemple, rien ne suppose à ce que .Inaction des deux culées extrêmes soit remplacée par celle de câbles longitudinaux disposés par exemple dans le béton, sous celui-ci ou de part et d'autre.
Il est facile de prévoit des dispositions permettant le li- bre déplacement relatif des bétons et des câbles.
Les joints peuvent être disposés selon toutes direc. tionso Par exemple, dans le cas des cibles de la fig. 15, on pourra disposer des joints parallèles tantôt à l'une,'' tantôt à l'autre des directions d'armatures.
Les divers systèmes décrits peuvent être combinés entre eux de toutes manières, notamment pour permettre la réalisation de réseaux de pistes raccordées entre elles avec des dispositions variées au moyen d'éléments de formes diver- ses utilisant les divers systèmes décrits de joints ou de mise en tension ou tous autres s'en déduisant logiquement..
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.