CH268469A - Aire en béton. - Google Patents

Aire en béton.

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CH268469A
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    • E01CONSTRUCTION OF ROADS, RAILWAYS, OR BRIDGES
    • E01CCONSTRUCTION OF, OR SURFACES FOR, ROADS, SPORTS GROUNDS, OR THE LIKE; MACHINES OR AUXILIARY TOOLS FOR CONSTRUCTION OR REPAIR
    • E01C7/00Coherent pavings made in situ
    • E01C7/08Coherent pavings made in situ made of road-metal and binders
    • E01C7/10Coherent pavings made in situ made of road-metal and binders of road-metal and cement or like binders
    • E01C7/14Concrete paving
    • E01C7/16Prestressed concrete paving

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Description


  Aire en béton.    On construit à l'ordinaire les pistes d'en  vol pour avions lourds en revêtant le terrain  d'une couche en béton épaisse.  



  On constate, quel que soit. le soin apporté  à l'exécution de ces aires en béton, qu'elles se  divisent spontanément en éléments irréguliers.  On s'efforce d'éviter d'ordinaire cette frag  mentation des aires en les divisant, à priori,  en éléments de dimensions limitées, par des  joints verticaux préparés     d'avance.     



  Or, aux points de vue de la répartition  (les charges sur le terrain de fondation, de la  protection de ce terrain contre le ramollisse  ment par les eaux superficielles, des con  traintes du béton provoquées par les charges  et (le l'usure du revêtement, une aire ainsi  divisée présente, par rapport à une aire con  tinue, de grands inconvénients que l'on a sou  vent. essayé de     pallier    en reliant les blocs par  des goujons d'acier traversant les joints.  



  La présente     invention    a pour objet     lui     ensemble de moyens permettant. d'obtenir avec  du béton des aires continues ou jouissant. des       avantages    des aires     continues    sans en présen  ter les inconvénients.  



  Selon l'invention, l'aire est constituée par  des dalles séparées par des joints de dilata  tion, et elle est caractérisée en ce que les  dalles sont précontraintes parallèlement à leur  surface suivant deux directions différentes et  en ce que les dalles peuvent se déplacer libre  ment par rapport au sol sur lequel elles re  posent.    On doit. noter que les dalles des aires en  béton actuelles sont souvent susceptibles de  lé-ers glissements sur leur fondation.

   Pour  permettre aux dalles de se déplacer librement  sur leur sol de fondation, on aménagera  celui-ci par exemple en lui donnant une sur  face parfaitement réglée que l'on recouvrira  avantageusement de sable, lui-même revêtu de  préférence, pour l'isoler du béton, d'un papier  fort ou mieux encore d'un papier ou feutre  imprégné d'un     produit,    plastique tel que du  bitume, par exemple. Tout, autre aménagement.  du sol réduisant le frottement d'une surface  de béton qu'il supporte peut également être  envisagé.  



  Le mode de préparation du     terrain    qui  vient d'être décrit. est en     lui-même    déjà connu  et     d'utilisation    courante, mais en vue de résul  tats autres que ceux que l'invention se pro  pose.  



  Une première conséquence de l'invention  est. la. possibilité de diminuer les épaisseurs de       béton        considérée;;    actuellement comme néces  saires polir une charge utile prévue. Cette di  minution, surtout. dans le cas d'aires épaisses  pour avions très lourds, pourra largement dé  passer 50% et atteindre éventuellement     701/o.     



  Cette diminution d'épaisseur est fort im  portante parce que, plus les aires sont épaisses  et plus l'obtention des précontraintes néces  saires pour empêcher leur fragmentation est  coûteuse. En effet, les épaisseurs intervien  nent une première fois pour exagérer les écarts      de température entre les deux faces des aires  et une seconde fois comme multiplicateur des  contraintes locales proportionnelles à ces  écarts.  



  Entre deux dalles, les joints peuvent être  conçus selon les     deux    types suivants, par  exemple  a) des joints qui n'assurent aucune trans  mission d'effort entre les dalles qu'ils séparent  et dont; les bords, sauf effet du frottement sur  la fondation, sont libres de se déplacer;  b) des joints qui, au contraire des précé  dents, assurent la transmission entre les bords  de dalles contiguës de     certains    efforts tout en       permettant    le mouvement relatif de ces bords  dû à la dilatation ou la contraction de ces  dalles.  



  Dans la suite du mémoire, on se référera  aux     dessins    annexés qui montrent, en parti  culier, à titre d'exemples,     quelques    formes  d'exécution de l'objet de     l'invention.     



  La     fig.    1 est la coupe verticale et transver  sale d'un joint du premier type indiqué     ci-          dessus.     



  La     fig.    2 est également une coupe verticale  et transversale d'une variante de joint du  premier type.  



  La     fig.    3 est, en coupe verticale et trans  versale, une vue d'un joint du second type.  La     fig.    4 est également une coupe verticale  et transversale, à plus grande échelle,     d'tin          joint    du second type.  



  La     fig.    5 est, en perspective, une vue d'un  rouleau utilisé dans la forme de réalisation de  joint du second type montré en coupe hori  zontale par la     fig.    6.  



  La     fig.    7 est une coupe horizontale d'un  joint du second type à biellettes correspondant  à la coupe     VII-VII    de la     fig.    8.  



  La     fig.    8 est la coupe selon     VIII-VIII    de  la     fig.    7.  



  La     fig.    9 est une vue en plan     d'une    dispo  sition     particulière    d'armatures.  



  La     fig.    10 est la coupe suivant     X-X    de  la     fig.    9.  



  La     fig.    11 est     une    coupe verticale d'or  ganes de butée ancrés au sol.    Les     fig.    12, 13 et 14 montrent, en plan,  des schémas d'ensemble de pistes d'envol.  



  Enfin, la     fig.    15 est une     vue    en plan d'un  joint en dents de scie combinant les propriétés  des joints du premier et du second type.  



  Sur la     fig.    1, on a représenté en coupe  longitudinale partielle deux dalles 1, 1 de  l'aire en béton, précontraintes chacune longi  tudinalement par exemple par des armatures  tendues 5, 6. Ces dalles     suposées    précontraintes  transversalement par des moyens non repré  sentés sont séparées par le joint 4 qui est     dupre-          mier    type     indiqué    dans l'introduction ci-dessus.  



  L'exagération des moments négatifs au  voisinage des joints de ce type exige un ren  forcement local qui peut être obtenu soit par  un accroissement de la précontrainte des dalles  au voisinage du joint parallèlement à celui-ci,  soit en augmentant progressivement l'épaisseur  de la dalle depuis sa valeur normale jusqu'à  un maximum au voisinage du joint, les deux  moyens pouvant être avantageusement com  binés. Par exemple, sur la     fig.    1,     l'épaisseur     de béton de chaque dalle 1 au voisinage du  joint 4 est égale à une fois et demie l'épais  seur courante e de la dalle.

   La précontrainte  étant supposée     centrée    dans la zone 2 d'épais  seur     uniforme,    le moment disponible dans la  zone 3 renforcée, avant apparition de tensions  à la face supérieure, sera égal au produit de  la précontrainte par le tiers de l'épaisseur  maximum de béton ou la moitié de l'épaisseur  normale. Les armatures 5 et 6     réalisant    les  précontraintes perpendiculaires au joint 4 sont  ancrées dans les bords des dalles au voisinage  des faces du joint.  



  On peut également     (fig.    2) soutenir les  bords des dalles 1 dans la zone du joint par  une fondation localisée 7 dont la réaction di  minue les moments dangereux qui sont les  moments négatifs dus à la présence de charges  au bord des dalles. La fondation 7 pourra  être en béton recouverte d'une couche 8 favo  risant le glissement, telle qu'une     feuille    de  papier fort, du papier goudronné ou un enduit  bitumineux. Il sera préférable pour éviter des  efforts anormaux au droit des bords de cette  fondation, de lui donner dans les régions     9a         et 9b une épaisseur variant progressivement  de zéro à un maximum.

   On pourra aussi avoir  intérêt. à. la précontrainte suivant. sa. plus grande  dimension     (parallèlement;    au joint.) pour aug  menter son efficacité. Ceci est. vrai d'ailleurs  pour toutes les fondations de ce genre que l'on  rencontrera dans la suite de la présente des  cription.  



  Les joints du deuxième type indiqué dans  l'introduction peuvent être réalisés de beau  coup de manières différentes ayant toutes ce  caractère commun que les résultantes géné  rales de toutes les forces dont l'aire peut être  le siège au voisinage d'une face du joint, peu  vent être transmises à la face opposée par des  organes de liaison appropriés.  



  Un premier mode de réalisation de telles  liaisons consisterait: à. rendre possible le glisse  ment sans frottement. du bord d'une dalle  contre le bord de la dalle     eontiguë    en interpo  sant entre eux une garniture métallique for  mée de deux feuilles séparées par une surface  bien graissée disposée dans le plan vertical du  joint, par exemple une feuille d'acier et une  feuille de métal mou antifriction.  



  Toutefois, une telle liaison, capable de  transmettre toute force horizontale, donc les  flexions, ne transmettra pas les efforts tran  chants verticaux. On pourra y remédier en  utilisant une fondation locale commune aux  deux bords du joint et analogue à celles qui  sont représentées en 7     (fig.    2) à propos des  joints de la première     catégorie    ou en 11       (fig.    3). On peut: aussi prévoir des     cannelures     longitudinales telles que celles de la.     fig.    4.  



  Un second moyen     (fig.    3) consiste à dis  poser entre les faces     12a    et 12b du joint. et en  contact parfait. avec le béton une feuille de  caoutchouc 13, de préférence assez dur, mais  demeurant. capable de déformations impor  tantes par distorsion.  



  Une feuille d'un caoutchouc convenable  ment choisi insérée entre deux faces de béton  permet, des glissements relatifs importants de  ces faces tout en étant capable de transmettre,  de l'une à l'autre, des     pressions    normales d'un  ordre élevé ainsi que des moments de flexion  considérables au prix de déformations, glisse-         ments    exceptés, peu différentes de celles des  autres régions de la dalle, surtout si l'on  accepte, vers les joints, des augmentations  d'épaisseur progressives.  



  Ces augmentations d'épaisseur     accroissent     la résistance et la rigidité sous l'action des  moments de flexion d'axe horizontal et rap  prochent; le centre du joint de la position  moyenne du centre des précontraintes, presque  toujours situé, dans les aires, au-dessous de  la mi-épaisseur en raison de l'excès de retrait  auquel est toujours soumise la face supérieure.  Cette solution, comme la précédente, ne trans  met pas les efforts tranchants et il faut avoir  recours aux mêmes expédients: fondation com  mune représentée en 14 (fi-.<B>3)</B> ou en<B>7</B>       (fig.    2) ou cannelures<B>18</B> et nervures 17 hori  zontales correspondantes     (fig.    4).  



  Les inconvénients dus au défaut. de trans  mission des efforts tranchants peuvent. aussi  être     évités    en utilisant par exemple des billes  ou des rouleaux, lisses ou non, roulant sur les  deux faces du joint, convenablement organisées  à cette fin ou encore des systèmes de bielles  parallèles à double articulation pour relier  les deux faces du joint,. On peut imaginer des  billes roulant dans des cannelures horizontales  en regard ou des rouleaux 19 de forme géné  rale montrée par la     fig.    5, pouvant être mou  lés en fonte, béton ou toute autre matière avec  éventuellement un renforcement des faces rou  lantes 20, par exemple, par une armature  noyée 27 (voir     fig.    6) ou un revêtement métal  lique.

   La     fig.    6 est. un exemple     d'utilisation     de rouleaux de ce genre. Les rouleaux 19 sont  intercalés entre les faces 21 et 22 du joint,  moulées de manière à. permettre le     roulement     et éventuellement renforcées par des revête  ments appropriés. Ces rouleaux sont avanta  geusement isolés entre eux par une matière       déformable    23 telle que du bitume, un mé  lange de bois et de bitume ou une mousse de  gomme.

   On peut réaliser les surfaces de roule  ment. de multiples manières, par exemple en  enrobant les rouleaux de bitume jusqu'aux  plans affleurant les lignes de contact     19a    des  rouleaux avec les faces 21 et 22, puis en cou  lant de part et, d'autre du volume ainsi mé-      nagé les dalles de l'aire. On pourra par exem  ple     munir    les rouleaux 19 avant mise en place  et coulage du béton des dalles de surfaces de       roulement    24 en acier, par exemple fortement  pressées contre     eux    par des ligatures 25. Comme  précédemment, les interstices devront. être  remplis de matière plastique     déformable.     



  A titre d'exemple de systèmes constitués  de bielles parallèles à double articulation, on  pourra utiliser     (fig.    7 et; 8) des biellettes 28  en acier, plates, à portée cylindrique, appuyées  sur des festons métalliques 29 ou sur des élé  ments isolés     29a.    L'assemblage sera maintenu  provisoirement par des points de soudure 30  destinés à céder ultérieurement.  



  Les joints réalisés comme il vient d'être  décrit permettent la transmission d'une dalle  à l'autre, des efforts de compression et des  efforts tranchants, c'est-à-dire réalisent. la  continuité mécanique de l'aire, puisque, par  suite de la précontrainte de cette aire, il  n'apparaît pas d'effort de traction en aucun  point de celle-ci. Ces joints se déforment sous  les charges de manière comparable à celle de  la région centrale des dalles et tout en trans  mettant les efforts     d'un    bord à l'autre, per  mettent néanmoins mi déplacement tangentiel  relatif des bords des dalles contiguës.  



  Le tracé des joints en plan est de     préfé-          rerqce    rectiligne et oblique par     rapport    aux       directions    de     préèontraintes,        mais    on peut       concevoir    aussi d'autres tracés, par exemple     un     tracé circulaire ou en spirale logarithmique.  



  Dans les cas ordinaires de mise en     ceuvr    e  du béton précontraint, la rupture du béton       tende    a pour conséquence évidente une dimi  nution de la résistance de l'ouvrage et une  réduction inadmissible de la sécurité. Par       suite,    on s'impose avec raison la suppression  de tout     risque    de     mise    en tension du béton     au-          delà    de sa tension de rupture, le plus souvent  même, pour empêcher la production de toute       tension        dangereuse,    on s'impose un     minimtun     de compression du béton.  



  De telles exigences sont inutiles dans le cas  des     aires    appuyées sur le sol. Le risque d'ef  fondrement n'existe pas et la condition essen  tielle à     réaliser    se     réduit    au maintien de cer-         taines    propriétés des dalles continues. Or,  celui-ci n'exige pas une continuité élastique  absolue. Dans une aire non précontrainte,  toute amorce de fissure se transforme en frac  ture totale à cause des alternances d'efforts  qui s'étendent à toute l'épaisseur.

   Dès qu'une  aire est soumise à un système permanent de       précompression    - il suffit, pour cela que les  précontraintes soient; nettement supérieures  aux effets du frottement sur le sol - il existe  en permanence une zone comprimée qui ne  peut être traversée par aucune fissure amor  cée sur la face supérieure ou inférieure. De  plus, toute fissure se referme dès que la  flexion qui l'a produite cesse d'agir, au point  de devenir invisible. Elle peut même se     re-          souder    réellement si la cause qui l'a ouverte  ne se reproduit qu'à de longs intervalles et  si, entre temps, le béton se trouve être assez  humide.  



  D'autre part, une amorce de fissure ne  diminue pas la résistance d'une dalle précon  trainte vis-à-vis des moments qui tendent à  refermer cette fissure. En ce qui concerne les       moments    qui tendent. à ouvrir les fissures, on  lie dispose plus pour s'opposer à leur action  de la résistance à. la traction du béton, puisque  celui-ci est localement rompu, mais on dispose,  jusqu'à rupture du béton par excès de com  pression, du moment fourni par la force de  précontrainte dans sa nouvelle position par  suite de     l'ouverture    de la fissure.

       D'ailleurs,     la déformation     due    à cette ouverture même  tend à réduire la     valeur    du moment nuisible  en modifiant dans le sens favorable les condi  tions de réaction du terrain.  



  Il convient d'observer que les     précompres-          sions    n'étant pas     diminuées    par les flexions,  mais simplement déplacées, la résistance au  cisaillement des aires n'est pas diminuée par  leur     fissuration    partielle.  



  De tout ceci résulte que des précontraintes  permanentes modérées, si elles n'empêchent  pas la fissuration des aires de manière abso  lue, leur confèrent pratiquement les mêmes  avantages que si elles restaient. parfaitement       continues,    puisque les     fissures    se referment  ou sont trop fines pour     être    perçues sans le      secours d'appareils spéciaux. La répartition  des moments de flexion n'est pas altérée de  manière défavorable. Enfin, les fissures éven  tuelles ne tendent pas à se développer et lais  sent intacte l'étanchéité de l'aire.  



  Outre cela, le demandeur a constaté que  les     précompressions    permanentes peuvent être  réduites au point que des     tractions    puissent,  dans certaines conditions,     apparaître    dans le  béton, mais que celui-ci, par suite de la     pré-          compression,    se révèle assez plastique pour su  bir indéfiniment (les     alternances    d'étirage et  de compression.  



  L'application de ces considérations con  duit à ramener les précontraintes à des  chiffres relativement. bas de l'ordre de 10 à  50 kg par     em2    selon les épaisseurs, les prix  relatifs des aciers et du béton, les charges,  les sous-sols, le climat, enfin les distances  entre joints     consécutifs.     



  Lorsque tous les joints d'une aire sont du  premier type (coupure totale entre deux  dalles voisines quelconques.), la précontrainte  dans les deux directions est obtenue au moyen  de câbles. On peut, par exemple, établir des  ancrages hors des limites de chacun des élé  ments d'aire à construire, prendre appui sur  ces ancrages pour tendre des armatures en fil  d'acier à haute limite élastique, puis couler  le béton. Dans le cas d'une piste d'envol, on  peut utiliser une file unique de dalles et, les  armatures     peuvent.    être tendues par exemple  normalement et parallèlement à l'axe de la  piste.

   Après durcissement du béton, les arma  tures transversales sont. coupées à leur entrée  dans chacune des dalles et les armatures lon  gitudinales sont coupées au droit des joints  transversaux qu'on aura ménagés en établis  sant un coffrage traversé par les armatures.  



  Dans une aire de ce genre, l'utilisation de  câbles parallèles à la plus grande dimension  de l'aire peut avoir pour inconvénient d'en  traîner au droit des joints des complications  dues à la présence des moyens d'ancrage. On  les évitera comme le montrent; les     fig.    9 et 10  en utilisant des câbles 48 inclinés, par rapport  à la direction des joints, tels que 4, supposés  perpendiculaires à l'axe de la piste. L'angle    d'inclinaison peut être de     450    si on veut réali  ser l'égalité des     préeontrainta    en tous sens,  ou différent en cas contraire. Ces câbles pour  ront être disposés dans des canaux ménagés  dans le béton et être enduits de bitume pour  permettre leur mise en tension et, leur allon  gement élastique après la prise du béton.

   Leur  mise en tension pourra se faire par des dis  positifs placés en bordure de la piste, les  quels seront faciles à protéger par des masses  de béton     48a..    Ces câbles provoqueront dans  le béton voisin du joint; une précontrainte  que l'on pourra situer à volonté dans l'épais  seur en leur donnant la position et les formes  jugées les meilleures. Par exemple, les fils  d'armature pourront, dans le voisinage immé  diat du joint     -l,    être séparés en     48b    et répar  tis dans le béton pour améliorer leur appui  sur celui-ci. Dans ce cas, l'exécution du joint  restera aussi simple que celle des joints habi  tuellement prévus dans les aires usuelles.

    Cette disposition des câbles, comme la précé  dente, peut être facilement adaptée au cas de  pistes allongées à tracé courbe en plan.  



  Dans le cas d'utilisation de joints du  deuxième' type, on peut théoriquement     réali-          'ser    les     précontraintes,    sans aucune armature,  en utilisant des butées ou culées fixes exté  rieures à la masse à     précontraindre.    Les com  pressions de l'aire seront obtenues en lui fai  sant prendre appui contre ces butées en lieu  et place des ancrages des armatures. La     fig.    11  représente un exemple d'organe de butée de  ce genre.

   L'aire 50, épaissie sur son bord  extrême, vient prendre appui sur un contre  fort 51 enterré, continu ou formé d'éléments  isolés, contrefort qui vient lui-même prendre       appui    sur des masses de béton 52 ou     52a     dont les formes, par exemple en     voûtes    suc  cessives, ainsi que les dimensions sont. étudiées  pour réaliser l'appui nécessaire avec un vo  lume minimum de béton et de terrassement.  



  La     précompression    peut être obtenue par  des vérins établis en 53 ou sur une tranche       quelconque    de l'aire.  



  Le moyen qui vient d'être décrit n'a toute  fois qu'une portée limitée. Il peut être com  biné avec des ressorts, chambres pneumatiques      ou autres moyens élastiques disposés dans les  joints.  



  L'utilisation de joints du deuxième type  permet, d'obtenir des solutions très élégantes,  réalisant une continuité pratiquement totale  des propriétés mécaniques des aires.  



       Sous    la forme la plus générale de cette  utilisation, on     divise    les aires en dalles par  des     joints,    les mouvements de ces dalles, dé  terminés par les variations linéaires et com  patibles avec les liaisons des joints, étant tels  que les extrémités de l'aire, au niveau des       culées,    soient fixes.

   Ce problème est susceptible  de solutions en nombre     illimité.    Les plus sim  ples consistent à donner aux joints un tracé       rectiligne    et. à les incliner alternativement et  également sur la direction perpendiculaire     aux          culées    (axe de la piste), de manière à donner  aux dalles la forme de trapèzes ou de triangles  d'orientation alternée, comme le montre la       fig.    12.  



  La piste d'envol représentée sur cette       figure    comprend:  à ses extrémités, deux butées fixes ou  culées 70, 71;  des joints AB,<I>CD,</I>     EF,    de préférence  équidistants, normaux à l'axe, répartis sur la  longueur de l'aire, susceptibles d'être ouverts  par des vérins 74 et maintenus tels par des  cales 75;  des câbles de mise en précontrainte trans  versale 76 allant d'un bord de l'aire à l'autre  sans traverser aucun joint et munis d'organes  de tension et; d'ancrage 77;  des câbles     76a    analogues à 76, mais traver  sant chacun un joint 78, munis d'organes de  tension et d'ancrage 77a;

    des     joints    78 du deuxième type, non figu  rés dans leur détail (ils peuvent. être établis  par exemple selon les     fig.    6 ou 7) de tracé  rectiligne, formant l'angle 0 avec la normale  à l'axe de l'aire<I>X -X.</I>  



  Ces joints peuvent dans le détail, comme  le montre la     fig.    15, être formés de lignes  brisées comportant deux catégories de tron  çons: d'une part, des tronçons 91 (de préfé  rence     égaux    entre eux et équidistants) paral  lèles à la direction du mouvement relatif des    dalles accolées et formant l'angle a avec la  normale à l'axe longitudinal X -X, de l'aire,  ces tronçons sont en fait des joints du  deuxième     type,    d'autre part, des tronçons 92,  également parallèles entre eux et d'épaisseur  variable     (joints    du premier type).  



  Sous l'effet des     variations    de dimensions  des dalles dues à la température, au retrait,  à l'état; hygrométrique, les dalles, en forme  de trapèzes alternés, s'écartent ou se rappro  chent de l'axe     X-X,    les câbles traversant les  joints obliques 78 maintenant les dalles voi  sines en contact. par l'intermédiaire     desdits     joints.  



  Selon les circonstances de climat, de ter  rain et le mode de construction choisi pour  les joints, on pourra faire varier le nombre  et la position des joints et, obtenir, au lieu de  la disposition de la     fig.    12, celle de la     fig.    13,  qui comporte des dalles en forme de coins  égaux, sensiblement triangulaires et des  câbles     76u,    tous identiques, ou encore celle de  la     fig.    14 avec des coins opposés 81, les câbles  76a pouvant se réduire à un seul câble     85;,    on  peut même réduire les coins à une dalle de  largeur     constante    bordée par deux joints en  dents de scie tels que 78b.

   On peut remar  quer que, dans ces réalisations, la mise en  tension des câbles 76a, ou 85 crée à la fois  une précontrainte dans le sens transversal et  une précontrainte dans le sens     longitudinal     par le fait- que les dalles en forme de coins  opposées exercent, du fait de leur déplace  ment relatif, des poussées sur les butées termi  nales. De     plus,    les câbles     76a    ou 85,     une    fois  tendus, se comportent comme des ressorts. Lors  des dilatations des dalles, ils s'allongent et       accumulent,    de l'énergie élastique qui est uti  lisée lors de la contraction des dalles     pour    les  ramener dans leur situation initiale.

   Tenant  compte des variations de dimensions des dalles  et des poids d'acier nécessaires pour permettre  ces variations de dimensions, les solutions de  ce genre sont très économiques; le prix des  culées étant facilement amorti et les joints  pouvant être établis très économiquement,  notamment par les procédés décrits en regard  des     fig.    6, 7 et 8.      Les câbles 76a font partie des liaisons  entre dalles séparées par des joints du second  type et, comme les liaisons comprimées de ces  joints, ils doivent avoir des possibilités de dé  formation. Les parties de ces câbles, solidaires  de deux dalles     contiguës,    sont soumises à des  déplacements relatifs réduits à quelques milli  mètres en général.

   Pour permettre ces défor  mations, il convient de noyer ces câbles, au       voisinage    chi joint.     qu'ils    traversent, dans des  gaines localement élargies remplies de matières  telles que du     bitume    ou du caoutchouc dans  lesquelles le câble peut librement se déplacer  au droit de ce joint, tout en étant protégé  contre l'oxydation.  



  Les joints du deuxième type peuvent être  utilisés même lorsque les précontraintes sont  obtenues en toutes directions par des arma  tures tendues. Par exemple, rien ne s'oppose à  ce que l'action des deux culées extrêmes soit.  remplacée par celle clé câbles longitudinaux  disposés par exemple dans le béton, sous  celui-ci ou de part et d'autre. Il est facile de       prévoir    des dispositions permettant. le libre  déplacement relatif des dalles     et,    des câbles.  



       Les    joints peuvent être disposés selon  toutes directions. Par exemple, dans le cas des  câbles clé la     fig.    15, on pourra disposer des  joints parallèles tantôt à l'une, tantôt, à  l'antre (les directions d'armatures.  



  Les divers modes clé réalisation décrits  peuvent. être combinés entre eux de toutes  manières, notamment pour permettre la réali  sation de réseaux de pistes raccordées entre    elles.

Claims (1)

  1. REVENDICATION Aire en béton constituée par des dalles séparées par des joints de dilatation, en parti culier pistes d'envol pour avions lourds, carac térisée en ce que les dalles sont précontraintes parallèlement. à leur surface suivant deux di rections différentes et en ce que ces dalles peu vent se déplacer librement par rapport au sol sur lequel elles reposent.. SOUS-REVENDICATIONS. 1. Aire en béton selon la revendication, caractérisée en ce que chaque dalle comporte des moyens de précontrainte indépendants. 2. Aire en béton selon la revendication, caractérisée en ce que les moyens de pré contrainte sont communs pour plusieurs dalles et en ce que les compressions parallèles à la surface des dalles, que provoquent ces moyens, sont transmises d'une dalle à l'autre à travers les joints de dilatation.
    3. Aire en béton selon la revendication et la sous-revendication 2, caractérisée en ce que la direction des joints est, oblique par rapport aux deux directions de précontrainte et en ce que ces joints permettent un déplacement tangentiel relatif des bords de deux dalles voisines. .I. Aire en béton selon la revendication et la sous-revendication 3, caractérisée en ce que l'intervalle compris entre les bords de dalles voisines comprend des organes incompressibles prenant appui sur ces deux bords à la fois et susceptibles de pivoter autour d'un axe per pendiculaire au plan des dalles, organes qui facilitent le déplacement tangentiel relatif desdits bords. 5.
    Aire en béton selon la revendication, caractérisée en ce que les compressions déve loppées dans le béton par les précontraintes sont inférieures à la résistance à la traction du béton. 6. Aire en béton selon la revendication et la sous-revendication 2, caractérisée en ce qu'elle est. en forme générale de rectangle allongé et précontrainte parallèlement aux côtés de ce rectangle, la précontrainte dans le sens du plus grand côté étant obtenue par appui des extrémités de ladite aire sur des butées fixes par rapport au sol, tandis que la précontrainte dans le sens du petit côté est obtenue à l'aide de fils d'acier tendus. 7.
    Aire en béton selon la revendication et les sous-revendications 2 et, 6, caractérisée en ce que les joints séparant les dalles constituant l'aire sont alternativement inclinés en sens opposés, de telle sorte que les dalles affectent la forme de coins dont les pointes sont alter nativement orientées de chaque côté du grand axe du rectangle. 8.
    Aire en béton selon la revendication et les sous-revendications 2, 6 et 7, caractérisée en ce que les fils d'acier tendus qui assurent la précontrainte dans le sens du petit côté traversent des canaux disposés dans l'épais- seur des dalles, ces canaux étant élargis à la traversée des joints afin que ces fils ne gênent pas le déplacement relatif tangentiel des dalles séparées par un joint..
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