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" Appareil pour faciliter l'extraction du miel
Certains miels, notamment le miel de bruyère, à balais, sont très difficiles à extraire par la force centrifuge et les apicul- teurs sont bien souvent obligés de sacrifier les rayons de cire en uti- lisant le pressoir.
On sait, par expérience, qu'il suffit de faire un petit trou dans la paroi médiane ou terminale de chaque alvéole pour faciliter l'extraction du miel par la centrifugeuse mais, faute d'appareils pratiques, cette préparation est longue et fatigante, et beaucoup d'apiculteurs ont renonoé à cette méthode.
La présente invention a pour objet un appareil très sim- ple, qui permet le percement rapide, en une ou plusieurs manoeuvres, de la totalité des alvéoles d'un rayon.
Cet appareil est essentiellement constitué par une presse manoeuvrée par un levier, un volant à vis, ou tout autre moyen jugé con- venable ; cette manoeuvre pouvant être faite manuellement ou à l'aide d'un @
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petit moteur. Cette presse est garnie d'aiguilles, disposées sur une plaque, et dont l'espacement est égal à la distance des centres des alvéoles.
Une plaque de guidage des aiguilles assure le réglage du percement, et protège le rayon pendant la remontée des aiguilles.
D'autres caractéristiques apparaîtront au cours de la des- cription suivante, en se référant aux dessins annexés, dans lesquels :
Les figures 1 et 2 montrent respectivement une vue en plan et en élévation de l'appareil;
La figure 3 est une vue partielle d'un cadre de ruche ;
La figure 4 est une vue de l'appareil en cours d'utilisa- tion;
La figure 5 est une vue de détail des aiguilles ;
La figure 6 est une coupe agrandie d'une aiguille, suivant la ligne VI-VI de la figure 5;
La figure 7 représente une première variante de construc- tion ;
La figure 8 montre une seconde variante de construction, vue en élévation;
La figure 9 est une vue de face de cette dernière variante, le plateau mobile étant partiellement coupe;
La figure 10 est une vue en plan du socle, la presse étant enlevée;
La figure 11 est une coupe partielle d'un cadre de ruche.
Suivant les figures 1 et 2, l'appareil aelon l'invention se compose d'un cadre 1 (figure 1 et 2) monté par des charnières 2 sur un support en bois 3, afin de permettre son pivotement sur ce der- nier.
Deux montants 4, fixés sur le cadre 1, supportent une tra- verse 5, sur laquelle est disposée un système à glissière 6, préféra- blement à queue d'aronde; sur lequel pivote un levier 7 articulé sur une biellette 8. La pièce coulissante 6a de la glissière 6 est fixée à deux traverses 9, entretoisées par des pièces 10,
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A l'intérieur du cadre 1 est disposé le système perforateur, qui se compose d'une plaque perforatrice 11, sur laquelle sont fixées les aiguilles 12, dont le détail est montré dans la figure 5. Une pla- que de garde 13, vissée sur la plaque 11, a pour but de maintenir soli- dement les aiguilles dans leur logement respectif.
Les aiguilles sont guidées par une plaque de guidage 14, dont l'éoartement est réglable par rapport à la plaque 11, au moyen de goujons 15 et des écrous 15a, disposés à chaque angle des plaques, et qui permet- tent de régler la bourse de la plaque perforatrice.
La plaque de guidage 14 est munie de pattes 14a qui peuvent glis- ser dans les fentes la du cadre 1, afin de permettre son déplacement, ainsi que celui des aiguilles, par rapport au cadre 1, aussi bien dans le sans de la largeur que dans celui de la longueur. Ce réglage est effectué au moyen des vis micrométriques 16, qui peuvent comporter une graduation, pour obtenir un déplacement: rigoureusement précis .
L'ensemble du système de pression est relié à l'ensemble du sys- tème de perforation au moyen des pièces entretoises 10 des verrous 19, disposés sur la plaque de garde 13; ce dispositif permet le déplacement et l'enlèvement de l'ensemble du système de perforation, afin de facili- ter son nettoyage.
Comme le montre la figure 5, les aiguilles 12 sont de longueurs différentes, pour que la perforation ne s'effectue que par groupes, afin de réduire la résistance à la pénétration.
Les aiguilles peuvent être de toute section jugée convenable; elles sont amincies à leur extréuité, et de préférence meulées en biseau, comme le montre la figure 6.
Le fonctionnement d'un tel appareil est le suivant :
Pour perforer en P chaque alvéole d'un rayon de cire disposé dans son cadre (figure 3), on place le cadre C sur le support 3, après avoir fait pivoter l'appareil sur les charnières 2, comme le montre la figure 4 et, lorsque le cadre de ruche est bien placé selon les repères tracés sur le support, il suffit d'abaisser l'appareil et de le verrouiller au moyen des verrous 17. On appuie alors sur le levier 7 qui entraine l'ensemble
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des plaques, par l'intermédiaire des traverses 9.
Lorsque la plaque de guidage 14 est venue en contact avec le cadre de la ruche, la plaque perforatrice 11 continue sa course, pour fai- re pénétrer les aiguilles dans les alvéoles. A fin de course, on soulève le levier 7, qui entraîne la plaque perforatrice 11 afin de retirer les aiguilles 12 qui sont plus ou moins adhérentes au miel et à la cire; com- me le rayon est bien Maintenu en place par la plaque de guidage 14, il ne risque pas d'être abîmé par le décollement des aiguilles.
On déverrouille ensuite l'appareil, et on retire le cadre de ruche qui est prêt à être placé sur la centrifugeuse, pour en extraire facilement le miel.
Si les cadres sont de dimensions trop importantes, l'opération peut être faite par moitié.
On peut remplacer le dispositif à levier par un dispositif à vis unique, ou a vis accouplées, cornue le montre la figure 7; on peut également combiner les deux dispositifs sur un même appareil, afin d'ob- tenir des pressions différentes suivant les besoins; on peut aussi soli- dariser dans leur- commande les dispositifs de réglage micrométrique.
Dans une autre forme de réalisation de l'invention, c'est le plateau, porteur du rayon de cire, qui peut être déplacé par rapport à la presse.
Un tel appareil se compose d'un socle 21 (figures 8¯et 9) sur lequelest disposée une presse 22, qui peut pivoter sur des charnières 23.
Cette presse est composée d'une plaque mobile 24, portant les aiguilles
12.
La peesse est actionnée au moyen de leviers 25, par l'inter- médiaire de pignons dentés 26 clavetés sur un arbre 27 et de crémaillères
28 solidaires de la plaque mobile 24. Les aiguilles 12 sont guidées dans leur course par un plaque 29.
Les crémaillères 28 coulissent dans une pièce 30 à rattrapage de jeu, afin de compenser l'usure des crémaillères et des pignons. Une butée 48 maintient les crémaillères 28 bien appliquées sur les pignons 26.
Sur les joues de la presse sont prévus des dispositifs dé
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verrouillage 31 et des poignées 32.
Les leviers 25 peuvent être maintenus en place au moyen de vis de blocage 33 qui agissent sur l'arbre 27.
Sur le socle 21 est disposé un plateau mobile 34 sur lequel on place le cadre 0 du rayon de cire que l'on veut percer. Ce cadre est maintenu en place au moyen de lames de ressort 35 enroulées autour de petits tubes qui coulissent sur des goujons 36 pouvant être enfoncés dans une série de trous 37 pratiqués dans le plateau mobile 34, de ma- nière à obtenir un bon serrage des cadres de ruche, malgré la diversité de leurs dimensions (voir figure 10).
Dans l'exemple représenté, le plateau mobile 34 est prévu pour occuper quatre positions différentes sous la presse, afin de percer chaque rayon en quatre passes, mais il est bien entendu que le nombre des passes pourrait être augmenté ou diminué, suivant la force de l'o- pérateur ou la puissance du moteur.
Dans cet exemple de réalisation, le plateau mobile 34 est pourvu de goujons de guidage verticaux 38 qui sont introduits dans les rainures 39 du prolongement 21a du socle 21, ainsi que de goujons 40 qui sont introduits dans les rainures 41, lorsqu'on pousse le plateau mobile 34 sous la presse, à l'intérieur -du cadre 2Ib du socle 21. Des goujons horizontaux 42 de guidage, disposés de part et d'autre du bord du plateau mobile 34, sont également introduits dans des rainures 43 pratiquées dans le cadre 21b.
Le plateau mobile 34 est pourvu également de billes d'ar- rêt 44, qui viennent se loger dans des trous 45 ; elles ont pour but de maintenir le plateau mobile 34 dans chacune des quatre positions qu'il doit occuper pour correspondre aux quatre passes prévues pour percer la totalité des alvéoles du rayon de ruche. Ce percement en quatre pas- ses est représenté schématiquement dans la figure 11.
La manoeuvre d'un tel appareil est très simple, il suffit de disposer le cadre de ruche C sur une toile 46 placée sur le plateau mobile 34. Après avoir assujetti le cadre 0 au moyen des lames de res- sort 35, on pousse ledit plateau 34 sous la presse, de manière que son
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bord 34a vienne en contact avec le bord interne 210 du cadre 21 et que les billes d'arrêt 44 viennent se loger respectivement dans les trous 1 de la première position, tous les goujons étant introduits dans leurs rai- nures respectives afin de suivre, par la suite, le chemin indiqué par les flèches F.
Après avoir actionné la presse, on déplace légèrement le pla- teau mobile 34, de manière qu'il occupe la position II et ainsi de suite jusqu'à la que rième passe. A ce moment, tous les alvéoles sont percés, et le rayon est prêt en vue d'une extraction facile du miel.
Afin de faciliter les déplacements du plateau mobile 34 et d'éviter une usure trop rapide, on prévoit des rails de glissement 47.
Il est évident que les appareils ci-dessus n'ont été décrits et représentés qu'à titre d'exemples, et qu'on pourra les modifier de toutes façons convenables, sans pour cela se départir de l'esprit de l'invention.