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MÉMOIRE DESCRIPTIF
DÉPOSÉ A L'APPUI D'UNE DEMANDE
DE BREVET D'INVENTION Monsieur Henri BOURSAUT Perfectionnements aux dispositifs d'alarme anti-vol électriques.
La présente invention est relative aux dispositifs élec- triques qui donnent automatiquement l'alarme en cas de tentative d'effraction ayant pour effet de rompre le circuit d'un relais constamment sous courant, dont le déclenchement par rupture du circuit met en action le signal d'alarme.
Un point faible des dispositifs existants est l'absence de protection du signal lui-même, généralement des sonneries élec- triques, que l'on peut facilement mettre hors service, en coupant les fils de raccordement, en court-circuitant les bornes, ou bien en démontant ou en calant un organe, sans que ces manoeuvres provoquent le déclenchement du relais en position d'alarme, et ce d'autant plus facilement que le signal d'alarme se trouve situé à l'exté- rieur, à la portée du cambrioleur lui-même.
Suivant l'invention, au contraire, toute atteinte portée à l'une des sonneries d'alarme extérieures, dans le but de la mettre hors service, provoque immé- diatement le déclenchement du relais en position d'alarme, et le fonctionnement de toutes les sonneries, du fait que ces sonneries sont montées en série avec le circuit dont la rupture entraîne le déclenchement du relais, et qu'il devient ainsi impossible de cou- per les fils de raccordement de ces sonneries sans rompre le cir- cuit, tandis qu'un contact spécial est prévu sur celles-ci, pour détecter la moindre tentative de sabotage des organes.
Un autre point faible est l'absence de variété dans le dispositif secret qui doit permettre d'entrer dans un local protégé, sans donner l'alarme. L'efficacité des systèmes généralement em- ployés dépend de la discrétion de trop de personnes : ouvriers, employés, vendeurs, installateurs du constructeur et tous les usagers du dispositif. D'autre part, le dispositif secret se trouve lui aussi, situé à l'extérieur, à la portée du cambrioleur.
Grâce à l'invention, le secret du dispositif d'entrée ne dépend plus que de chaque usager en particulier, du fait que celui-ci peut modifier à son gré, la combinaison des contacts qui permet- tent de dériver le courant passant par le détecteur d'ouverture de la porte d'entrée.
Dans les dispositifs d'alarme existants, la mise hors service des dispositifs de protection, qui est nécessaire pour permettre l'usage du local ou des objets à protéger, et pendant laquelle le contrôle des raccordements, de l'intégrité et du réglage des détecteurs et des sonneries est perdu, présente un certain danger car un défaut ou un sabotage quelconque peut tout ,au plus apparaitre au moment de la remise en service. Mais, à ce
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moment, la journée est généralement trop avancée, pour pouvoir encore localiser et réparer le dommage, et remettre l'installa- tion en service. Cette absence de protection peut être mise à profit par le cambrioleur, d'autant plus qu'elle aurait été pro- voquée intentionnellement par lui ou par un complice.
Un déréglage, d'autre part, n'apparaîtra pas à la mise en service, mais pourra provoquer par la suite une alarme intempestive. Conformément à l'invention, les appareils de détection et d'alarme sont maintenus constamment en service, et signalent immédiatement toute rupture ou sabotage, mais ces appareils sont raccordés de façon que, par un jeu de commutateur, les détecteurs provoquent l'alarme différem- ment, suivant que l'on désire détecter le vol ou simplement con- trôler l'installation pendant l'utilisation du local.
Un autre danger encore est la possibilité d'omettre, volontairement ou par distraction, la manoeuvre de la mise en ser- vice de la protection. Suivant l'invention, le fait de fermer la porte de sortie à clef permet de contrôler les opérations dont dépend la sécurité de l'installation, c'est-à-dire les manoeuvres de mise en détection vol, et la manoeuvre de brouillage de la combinaison secrète qui a permis de sortir sans déclencher l'alar- me. Ce résultat est obtenu par un contact de serrure, branché dans le circuit de détection, et dérivé par un circuit de sécurité, comprenant, branchés en série, divers contacts imposant des posi- tions correctes aux interrupteurs des commutateurs de commande.
Grâce à ce dispositif, il devient pratiquement impossi- ble d'oublier, ou de prétendre avoir oublié, de faire les manoeu- vres nécessaires à la sécurité, à moins d'oublier également de fer- mer la porte d'entrée à clef, ce qui est peu probable et peu excusable.
D'autre part, une tentative de rétablir la combinaison secrète, sans avoir au préalable manoeuvré le contact de serrure, provoque immédiatement le fonctionnement de l'alarme. Il y a lieu de signaler aussi l'insuffisance des moyens de réglage des con- tacts vibrants qui servent à détecter les tentatives d'effraction ou de sabotage, et qui doivent s'ouvrir momentanément au moindre choc anormal, pour rompre le circuit du relais, sans cependant être influencés par des chocs ou des trépidations résultant de causes normales. L'invention y remédie en permettant un réglage très étendu et très précis du contact vibrant, du fait que celui- ci est monté sur pivot, ce qui permet d'incliner plus ou moins le contact pour modifier la pression due au poids propre de la masselotte dont le contact vibrant est pourvu.
Cette disposition permet, en outre, le montage du détecteur dans toutes les positions
Ces particularités de l'invention seront décrites en détail ci-après avec référence au dessin annexé, donné à titre d'exemple, dans lequel!
Fig. 1 est le schéma électrique d'un dispositif d'a- larme conforme à l'invention,
Fig. 2 montre une variante de la partie du schéma re- présentant les contacts à combinaison secrète,
Fig. 3 est une autre variante de cette partie de schéma,
Fig. 4 est une vue en élévation d'un contact de détec- tion pivotant.
Le dispositif de sécurité représenté sur la fig. 1 est destiné à protéger contre l'effraction un local dont les voies d'accès sont défendues par des contacts V, G, C, S montés en série avec la source de courant, le relais R et une ou deux son- neries d'alarme C11, C12.
Convenablement calculée, la résistance ohnique du re- lais R produit une chute de tension aux bornes des sonneries, telles que celles-ci ne fonctionnent pas et que leurs contacts de
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ruptures restent fermés. Ce circuit fermé est donc parcouru par un courant de "repos" qui maintient l'armature du relais en posi- tion d'enclenchement II.
Si l'un des contacts V, G, C, S vient à se rompre ou si l'un des fils de raccordement des sonneries ou des contacts est coupé, le relais R privé de courant déclenche en position d'alarme
I. Ce déclenchement établit des contacts de façon que, par la liai- son a-c-e-l et a-c-e-g-h, d'une part les sonneries soient alimentées en pleine tension et fonctionnent en parallèle par le contact k, et d'autre part le relais R et les contacts V, G, C, S soient court- circuités, ce qui fait que le relais ne peut plus être alimenté même si le circuit de détection se referme. La position déclenchée du relais est donc bloquée.
Simultanément, un ronfleur ou autre son- nerie Ro est aussi alimenté en pleine tension par la liaison a-b-m,
Après un certain temps, un relais temporisé T fonctionne pour rompre aux contacts 2 la liaison a-c-e-l et a-c-e-g, afin d'ar- rêter le fonctionnement des sonneries et de réalimenter le relais R si le circuit de détection est fermé. Si le relais R ne réenclenche pas par suite de la chute de tension due à la résistance de ligne et à la résistance des sonneries, le relais temporisé T reste ali- menté et établit finalement les contacts g qui court-circuitent toutes ces résistances et alimentent le relais R en pleine tension.
Les contacts et g du relais temporisé sont doublés par des con- tacts à commande manuelle.
Le dessin montre qu'en position d'enclenchement II les contacts du relais R établissent la liaison en série des deux son- neries C11, C12. S'il n'y a qu'une seule sonnerie C11, celle-ci est raccordée au circuit par la connexion 1,s indiquée en poin- tillés., Des fusibles F, F1 sont prévus dans les raccordements des sonneries C11, C12 pour rompre le circuit et provoquer l'ala@- me en cas de mise en court-circuit des sonneries.
Les contacts dont la rupture donne l'alarme sont de plusieurs sortes.
D'abord les contacts de détection V qui peuvent être montés sur n'importe quel objet ou accès que l'on désire inter- dire et dont l'un est disposé, conformément à l'invention, sur ou dans chacune des sonneries d'alarme pour détecter les tentati- ves de sabotage.
La fig. 4 représente un tel contact V, constitué par une lame métallique très souple 1 dont une extrémité fixe, est encastrée dans un support 2 et l'autre extrémité, litre, porte une masselotte 3 et une pointe de contact 4. Sous l'action d'un choc la lame 1 vibre et rompt le contact. La sensibilité au choc est réglable par le réglage de la pression du contact au moyen d'une vis de pression 5. Ce réglage assez grossier peut être corrigé par un réglage de l'inclinaison de la lame autour du pi- vot 6 sur lequel est monté le support 2; suivant l'inclinaison, le poids propre de la masselotte 3 augmentera ou diminuera pro- gressivement la pression de la lame.
Un couvercle 7 protège le contact V et maintient fer- mé un contact complémentaire G sur lequel appuyé une patte 8 du couvercle. Ce contact G est raccordé de façon donner l'alarme par rupture de circuit quand on enlève le couvercle, donc à empê- cher par exemple un sabotage ou un déréglage du contact V.
Les contacts C sont des contacts d'ouverture destinés à provoquer l'alarme si l'on ouvre la porte du local.
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Quant aux contacts S ou contects de serrure, ils ont pour but d'assurer une mise en service correcte du système.
Contrairement aux dispositifs existants, les appareils de détection et d'alarme sont maintenus constamment en service, afin de signaler immédiatement toute rupture ou sabotage non seu- lement la nuit quand le local est verrouillé mais aussi pendant la journée quand il est ouvert et utilisé. Toutefois l'alarme est donnée différemment selon la position d'un commutateur doublant le relais T, que l'on peut manoeuvrer à la main pour fermer les contacts ou o, suivant que l'on désire détecter le vol ou simplement contrôler l'installation pendant l'utilisation du local.
En position détection vol (contacts p fernés), toutes les sonneries extérieures Cll, Clê et intérieures Ro fonctionnent pour donner l'alarme, et ce d'une façon continue, jusqu'à ce qu'intervienne une personne ou un dispositif automatique temporisé (relais T), pour réenclencher le relpis R (alarme bloquée).
En position contrôle (contacts r fermés), seules fonc- tionnent les sonneries intérieures Ro, et ce tout juste pendant la durée de la rupture, le relais R réenclenchant automatiouement dès que le circuit se rétablit (alarme non bloquée). Dans cette position, les contacts d'ouverture de porte C servent comme aver- tisseurs d'entrée, à moins qu'ils ne soient dérivés par les con- tacts d'un interrupteur, tel que X par exemple, auquel cas les portes peuvent s'ouvrir sans donner un signal.
D'autre part, convenablement réglés, et pour un usage normal du local, les détecteurs d'effraction V ne doivent donner aucun signal ; encas d'excès de sensibilité de ces détecteurs, l'attention est attirée par de brefs coups de sonneries provoqués par leur fonctionnement intempestif. Par contre, une rupture ou un sabotage est immédiatement signalé par un appel continu.
On décrira maintenant le dispositif à combinaison secrète qui permet notamment d'entrer et sortir du local sans provoquer le fonctionnement de l'alarme et le dispositif qui impo- se une position correcte de tous les interrupteurs et commutateurs.
Sur le fig. 1, deux commutateurs E, I Identiques, à multiples positions, sont reliés entre eux et aux contacts, C de façon que le courent de "repos" qui circule dans ces contacts soit dérivé vers les commutateurs E, i lorsque les deux commuta- teurs occupent des positions coïncidentes; il sera alors possible d'ouvrir la porte sans donner l'alarme.
Un des deux commutateurs, E, est repéré et manoeuvré à l'extérieur du local; l'autre, I, à l'intérieur du local.
Pour sortir du local, il suffit donc de faire corres- pondre la position des commutateurs E, I.
Lorsque la sortie est effectuée et le porte close, il y a obligation absolue d'effacer au commutateur extérieur E la combi- naison qui a permis de sortir et qui permettrait donc aussi d'en- trer. A cet effet, il est prévu un contact de serrure S, fermé lorsque la serrure est ouverte et ouvert lorsque la serrure est fermée, et relié en série avec les contacts V, G et C, et en paral- lèle avec une position nulle n du commutateur extérieur E. Ce n'est qu'après avoir ramené le commutateur E dans cette position nulle, non raccordée au commutateur I et qu'après avoir fermé l'interrup- teur Cr, solidaire de la fermeture du contact p, et coupé la déri- vation D des contacts C des autres portes que l'on pourra fermer la porte à clef, sinon l'alarme fonctionnera par rupture du contact de serrure S.
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Pour entrer dans le local sans donner l'alarme, il faut évidemment exécuter les manoeuvres inverses, c'est-à-dire dégager d'abord la serrure pour fermer le contact S, et ensuite former au commutateur E exactement le chiffre du commutateur I. Si l'on ma- noeuvrait le commutateur E sans avoir au préalable dégagé la serrure, on provoquerait immédiatement l'alarme, du fait que l'on couperait la dérivation du contact S ouvert.
La fig. 2 montre une variante dans laquelle plusieurs groupes, reliés en série, de commutateurs extérieurs E et intérieurs I sont prévus, qui permettent de multiples combinaisons différentes; chaque groupe de commutateurs comportant dix positions par exemple.
Comme le montre la fig. 3, les installations de protec- tion de plusieurs locaux distincts peuvent être raccordées en série au circuit du relais R et des sonneries d'alarme de telle sorte qu'une effraction commise dans l'un quelconque des locaux provoque l'alarme générale par déclenchement du relais R. Chaque local com- porte ses propres contacts de détection V, de chambranles C et de serrure S, avec interrupteurs de dérivation D et commutateurs à com- binaison secrète E, 1 commandant l'entrée du local.
Le dispositif à combinaison secrète suivent l'invention est susceptible de nombreuses applications pour la protection de lo- caux, armoires, coffres-forts etc. Une application particulièrement intéressante est la protection des automobiles dont les portières peuvent être munies de ce dispositif et de contacts de serrure appro- priés, dont la rupture en cas d'effraction provoque par exemple le fonctionnement de l'avertisseur sonore de l'automobile utilisé comme signal d'alarme. Dans le cas des armoires et des coffres-forts, les commutateurs peuvent être montés à l'intérieur et l'un d'eux com- mandé de l'extérieur. Pour ouvrir, il faut évidemment connaître la position du commutateur commandé de l'intérieur.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux détails d'exécution décrits à titre d'exemple, et on ne sortirait pas de son cadre en y apportant des modifications.
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R E v 6 N D I C À ? 1 0 N S
1) Dispositif d'alarme anti-vol électrique, caractéris4 en ce que le signal d'alarme est relié en série avec le circuit de détection dont la rupture entraîne le déclenchement du relais provo- quant l'alarme.