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"Essuis-glace perfectionné, notamment à l'usage des véhicules".
La présente invention concerne un essuie-glace destiné plus particulièrement, mais non exclusivement, aux véhicules et notamment aux véhicules automobiles. Cet appareil est basé sur un principe nouveau, qui a pour but multiple d'augmenter la surface essuyée, de réduire au minimum l'obstruction de la vue et de garantir une efficacité plus grande notamment en cas de forte pluie, neige, etc.
D'une manière générale, les essuie-glaces actuellement connus sont essentiellement formés d'un bras animé d'un mouvement alternatif de rotation autour de l'une de ses extrémités. Ce bras décrit donc un secteur fonction de sa longueur et de l'amplitude du mouvement alternatif. Ce bras est garni d'une lamelle en caoutchouc. Son centre de rotation se trouve soit sur le bord inférieur, soit sur le bord supérieur du châssis du pare-brise.
Le mouvement, est généré soit par un petit moteur individuel, soit
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sous l'infl uence de la dépression du moteur. Ce mouvement est généralement assez lent et en tout cas il est tel que l'oeil puisse le fixer dans toutes ses positions, ce qui est particulièrement fatiguant et désagréable.
D'une manière générale et surtout lorsque l'axe de rotation se trouve à la partie supérieure, l'efficacité de l'essuieglace actuellement en usage est assez precaire. En effet, en cas de pluie abondante ou de neige, la vitesse de déplacement de l'essuie-glace étant trop réduite, il subsiste en permanence sur la blace un film de liquide dû soit à l'écrasement énergique des gouttes d'eau, soit à l'étalement des flocons de neige, ou bien encore au ruissellement de l'eau imparfaitement raclée. On constate dans de nombreux cas que la lamelle élastique, au lieu de racler énergiquement l'eau, l'écrase en partie, ce qui voile en permanence la transparence de la glace.
Dans le cas de pluie relativement abondante, l'eau refoulée par le lame élastique se concentre en fin de course et revient sur une certaine étendue avec la raclette. Il en résulte que la zone de visibilité se trouve encore réduite.
Enfin, on peut encore citer l'inefficacité des essuieglaces actuellement en usage, notamment contre les insectes parfois nombreux, qui viennent s'écraser contre la glace, notamment lots des voyages nocturnes.
La présente invention a pour but d'introduire dans ce genre d'appareils un principe nouveau, qui permet de garder les avantages des dispositifs actuels en en écartant les inconvénients et en y introduisant d'autre part des qualités nouvelles.
Ce principe nouveau appliqué aux essuie-glaces consiste à déplacer sur la surface de la glace au moins un élément racleur animé d'un mouvement de rotation à. grande vitesse. La nature et les caractéristiques de l'élément rotatif seront déterminées par les dimensions et les caractéristiques de la glace à essuyer ; lavites- se de rotation sera préférablement supérieure à celle qui permet à l'oeil de fixer l'élément mobile dans toutes ses positions. On
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sait en effet qu'un mobile animé d'un mouvement de rotation, par exemple, devient imperceptible à l'oeil après avoir atteint une certaine vitesse. La limite inférieure de celle-ci dépend évidemment du genre de mobile, de sa forme, de ses dimensions et de la matière qui le constitue.
On utilisera préférablement, pour la fabrication de l'essuie-glace nouveau, objet de l'invention, des matières, profils et dimensions permettant de réduire cette vitesse au minimum.
L'élément rotatif peut avoir son centre de rotation fixe, ou bien encore celui-ci peut être déplacé suivant un mouvement de translation ou de rotation continu ou alternatif. Chacun de ces mouvements mixtes permettra d'exécuter un appareil répondant à des applications bien déterminées, suivant la glace à équiper. La surface essuyée dépendra donc à la fois des dimensions de l'élément racleur et des mouvements imposés à son centre de rotation. En fait, par application du principe nouveau, l'élément racleur peut être de dimensions très réduites, tout en essuyant aisément de très grandes surfaces pour autant que le bras rotatif qui le porte soit de grandes dimensions et/ou que le déplacement du centre de rotation soit étendu.
Des variantes d'exécution pourront encore résulter de la variation des relations entre la dimension des éléments racleurs, des éléments rotatifs supportantles premiers et des déplacements du centre de rotation des seconds.
Pour mieux dégager encore le principe nouveau introduit dans l'essuie-glace, certaines exécutions données à titre purement indicatif, sont décrites ci-après avec référence aux dessins annexés, dans lesquels: la figure 1 représente schématiquement une exécution applicable à une voiture automobile par exemple; la figure 2 est une coupe suivant la ligne II-II de la figure 1; les figures 3 et 4 schématisent respectivement en élévation et de profil, une raclette proprement dite ;
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les figures b e t 6 schématisent respectivement de profil et en vue perspective, une raclette réversible; les figures 7 et 8 schématisent respectivement en élé- vation et en plan, deux raclettes avec leur monture; les figures 9 à 13 représentent des diagrammes compara- tifs.
Conformément aux figures 1 et 2, l'appareil peut donc, suivant un mode d'exécution, comporter en ordre principal, deux raclettes 1 et 2, montées aux deux extrémités d'un bras rotatif 3. L'axe de rotation de ce dernier est solidaire d'une branche 4, animée d'un mouvement transversal alternatif. Par exemple, cette branche 4 est creuse et loge un câble flexible 5, dont l'extrémité supérieure est fixée au centre du bras rotatif 3. Son extrémité inférieure se termine par un pignon conique 6. Ce dernier engrène avec un deuxième pignon conique 7, solidaire d'un curseur 8. Celui- ci est déplacé transversalement par la rotation d'une came hélicoi- dale 9 à double rainurage. Cette disposition permet de déplacer le curseur 8 alternativement vers la droite et vers la gauche moyennant un sens unique de rotation.
Celle-ci est provoquée par un,moteur 10 et un train d'engrenage 11, 12. Le pignon conique 7 est donc entraîné par le curseur 8. Pendant ce mouvement il se dé- place le long d'un axe 13, tout en étant entraîné par ce dernier dans un mouvement de rotation continu. Dans ce but, le pignon 7 comporte, par exemple, une rainure guidée par une clavette lon- gitudinale solidaire du dit axe 13. En conséquence, par la simple rotation du moteur d'entraînement 10, on assure à la fois le dé- placement transversal alternatif de la branche 5 et la rotation rapide simultanée de l'élément 3 et des raclettes proprement dites 1, 2.
Ces dernières ne balayent, à chaque instant, qu'une couron- ne, dont la largeur estégale à la longueur des dites raclettes, mais par le déplacement transversal de leur support, ces raclettes déplacent transversalement la dite couronne, de telle sorte que la surface finale essuyée s'étend sur une surface rectangulaire dont la largeur est égale au déplacement transversal de la branche-
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support, cette surface rectangulaire étant prolongée de part et d'autre d'une surface semi-circulaire, dont le rayon est égal à celui de l'élément rotatif. Dès lors, même en partant de racleurs de petites dimensions, on peut traiter une très grande surface.
Ceci réalise l'inverse des dispositifs actuels, dans lesquels la surface essuyée dépend essentiellement de la longueur de la raclette.
La vitesse de rotation des raclettes peut être extrêmement rapide, du fait/que les raclettes peuvent être montées en attaque directe sur l'installation et que la vitesse des moteurs utilisables en l'occurrence est de l'ordre de 1000 à 1200 tours.
En tout cas, on prendra comme vitesse minimum celle qui rendra les raclettes imperceptibles à l'oeil. L'effet d'essuyage résultera à la fois du raclage de la glace par les raclettes que par le souflet résultant de la grande vitesse de rotation. Cette dernière notamment exercera une certaine pulvérisation des éléments venant en contact avec la glace notamment l'eau, la neige, les insectes etc..
Le dispositif racleur proprement dit, formé en l'occurrence des deux petites raclettes et de leur support radial commun, peut être réalisé d'une manière extrêmement légère et simple. Par exemple, les raclettes proprement dites peuvent être formées de petites lames en matière légère, dont la seule restriction concerne sa dureté qui doit être inférieure à celle du verre dans le but de ne pas détériorer celui-ci. L'inventeur a obtenu des résultats particulièrement intéressants avec des lamelles en résine artifi- cielle transparente. Cette matière offre par elle-mme des avantages notoires pour l'application à l'appareil faisant l'objet de l'invention. En effet, la résine synthétique constitue une matière à la fois résistante souple et légèrement onctueuse.
Elle est moins dure que le verre et d'autre part, sa nature transparente réduit encore la visibilité de l'appareil en action.
La lamelle formant raclette est en l'occurrence solidarisée à un petit cavalier 14 se fixant à l'extremité d'une tige mé-
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tallique élastique 15 formant le bras radial rotatif. L'ensemble est disposé de telle manière que, comme l'indique clairement la fibure 'i, la tige radiale 15 soit légèrement infléchie lorsque les raclettes 1 et 2 sont en contact avec la glace 16. Au départ, cependant, les raclettes sont maintenues à une distance x de la glace afin de ne présenter aucune résistance de frottement au démarrage. Le contact entre les raclettes et la glace s'effectue sous l'effetde la force centrifuge. Egalement dans cette figure 7, on remarquera que le point de fixation de la raclette au cavalier 14 est légèrement exentré.
En effet, si X est la longueur de la raclette, le point d'attache se situera préférablement à une distance Y du bord extérieur et à une distance Z du bord intérieur de la raclette, Y étant plus grande que Z. Cette disposition a pour but d'assurer que la raclette soumise à l'action de la force centrifuge, se place en permanence dans le prolongement du support radial 15 évitant ainsi de lui donner des mouvements parasitaires qui en réduiraient l'efficacité. une variante d'exécution des dites raclettes 1 et 2 est schématisée aux figures 5 et 6. En effet, la réduction de leurs dimensions et leur légèreté de montage font que l'on peut aisément envisager de les rendre réversibles. Dans ce but, les raclettes présentent un bord longitudinal 17 arrondi et le bord opposé aigu 18.
En imprimant aux raclettes une rotation de 180 autour de leur support, on peut mettre en contact avec la glace soit leur bord arrondi, soit leur bord aigu suivant la nature des corps étrangers dont il convient de débarrasser la glace.
Ces différentes prescriptions peuvent évidemment être complétées ou remplacées par d'autres tout en maintenant le principe élémentaire faisant l'objet de l'invention.
En effe.t, le centre de rotation des raclettes peut être déplacé de manières diverses, à l'effet d'influencer l'étendue de la surface à traiter.
Comme l'indique les figures 9 et 10, on pourra traiter
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une même surface en faisant varier, d'une manière inverse, la longueur des raclettes et la distance de déplacement du centre de rotation. En effet, comme l'indique les diagrammes des figures 9 et 10, on pourra réduire la largeur C des raclettes en augmentant la distance A de déplacement du, centre de rotation, ou bien on pourra augmenter la longueur C des raclettes en réduisant la distance de déplacement A tout en couvrant une surface pratiquement égale dans les deux cas.
Une variante extrêmement intéressante consiste à déplacer le centre de rotation suivant un mouvement alternatif de rotation autour d'un centre fixe. On peut imaginer que le frotteur actuellement en usage et dûment réduit serait creux et utilisé comme support des raclettes à rotation rapide. La couronne décrite par les raclettes ne serait donc plus déplacée suivant un mouvement de translation rectiligne, mais suivant un arc de circonférence dépendant de la longueur du support et de l'amplitude du mouvement de celui-ci.
Cette disposition participe d'une réalisation extrêmement simple etde grande efficacité. Les schémas des figures 11 et lla sont très suggestifs à cet égard. Notamment, dans la figure 11, on remarquera que pour couvrir une surface moindre, un frotteur ordinaire doit se déplacer, dans un mouvement lent, suivant un angle Ó considérablement plus grand que l'angle ss duquel doit se déplacer le support du dispositif faisant l'objet de l'invention. Or, seul ce support est visible pour le conducteur pendant le marche de l'appareil et comme ce support est également beaucoup plus réduit que le frotteur ordinaire, l'encombrement et surtout la fatigue provoqués sont notoirement réduits.
Q,uel que soitle mode d'exécution adopté, on réalise un appareil d'efficacité plus grande et d'encombrement beaucoup plus réduit que dans les appareils usuels. Même dans le cas où les raclettes rotatives sont déplacées transversalement, la surface balayée par l'élément apparent est encore beaucoup plus réduite que dans les appareils actuels. Les figures 12 et 13 schématisent
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des diagrammes comparatifs dans lesquels les parties hachurées indiquent le surplus de surface essuyée. Ces mêmes diagrammes montrent également d'une manière claire la différence notoire de surface encombrée respectivement dans les appareils actuels et dans le nouvel appareil objet de l'invention.
LOyennant les prescriptions simples qui constituent le procédé nouveau d'essuyage, on peut donc réaliser des appareils de constitution et d'encombrement très divers. Onpeut également imaginer l'application de ces mêmes prescriptions à l'exécution d'appareils destinés à l'essuyage de glaces et autres surfaces autres que celles des voitures automobiles. Le centre de rotation des raclettes peut être porté par un support en principe quelconque et même garnir l'extrémité d'un manche permettant de promener les dites raclettes d'une manière aisée et efficace le long de toute surface à essuyer. Une application utile serait de combiner cet essuie-glace avec un manche plus ou moins long pour l'entretien des glaces de fenêtres, vitrines, etc.
Le dispositif d'entraî- neuient des racle ttes rotatives peut être constitué par l'attaque directe d'un moteur électrique ou autre ou par une transmission quelconque appropriée.
REVENDICATIONS. l.-Essuie-glac perfectionné, notamment à l'usage des véhicules, caractérisé par le fait que les éléments essuyeurs sont animés d'un mouvement de rotation rapide autour d'un centre fixe ou lui-même mobile, la vitesse de rotation des éléments essuyeurs étant préférablement égale ou supérieure à la vitesse rendant les dits éléments essuyeurs imperceptibles à l'oeil.