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" Procédé de préparation de substances favorisant la oroissance des cellules ".
On a déjà proposé d'obtenir des substances multiplisa- trices de cellules, activant la croissance, à partir d'ex- traits aqueux de levure ou d'autres microorganismes, de graines, de germes, d'embryons ou de jaune d'oeuf, après élimination préalable descorps inertes, par adsorption,par exemple au moyen de terre à foulon, ou par précipitation, le cas échéant répétée, avec un solvant misoible avec l'eau ou avec des sels de métaux lourds. De la solution ainsi obtenue¯)on élimina ensuite les substances inactives par précipitation avec du sel de Reinecke, avec de l'acide pi- crolonique ou avec de l'acide oxalique,et l'on précipita la substance active avec de l'acide phosphotungstique ou avec du chlorure mercurique (voir la spécification du bre- vet allemand 661929).
Ce procédé a reçu un développement ultérieur par les procédés suivant les spécifications des brevets allemands
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670.742 et 672.078.
Dans un autre procédé on a utilisé de l'acide chloro- platineux pour l'enrichissement en biotine (voir la spéci- fication du brevet allemand 670.098).
Tous ces procédés présentent l'inconvénient que, pour l'enrichissement en biotine retirée des matières premières:
1.) ils exigent l'application de phases de travail nombreuses et en partie très difficiles à réaliser indus- triellement;
2.) ils exigent l'emploi de produits chimiques coûteux, par exemple de l'hydracide hexaplatinique, et
3.) les matières premières employées, comme les germes végétaux, le jaune d'oeuf, la levure pressée, et autres, sont déjà par elles-mêmes des matières de valeur et que, à cause de leur prix d'achat élevé, elles n'entrent pas en ligne de compte pour l'obtention de produits industriels de concentration du bios appelés dans ce qui suit : concentrats de bios.
Par conséquent les concentrats de bios du type de la biotine suivant kôgl, etc., préparés suivant les procédés connus, n'entrent pas en question pour l'application ulté- rieure pharmaceutique ou industrielle, à cause du prix éle- vé de ces concentrats.
L'objet de l'invention est un procédé par lequel on obtient, d'une manière simple et à bon marché, desconcen- trats de bios hautement actifs, le mot "bios" signifiant des substances favorisant la croissance des cellules.
Il est connu que le jaune d'oeuf, la levure et autres tissus se trouvant à l'état embryonnaire, constituent une matière première riche en bios qui convient particulièrement bien pour l'obtention de concentrat s de bios. On sait égale- ment que les germes de céréales et le mycélium de champi- gnons ont une teneur remarquable en bios. Pour obtenir des dites matières premières riches en bios des conoentrats
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de bios actifs, on procède toujours en fragmentant ou dé- sagrégeant plus ou moins ces matières, en les lessivant avec de l'eau ou avec des solutions aqueuses de sels, en les fil- rant et en soumettant es filtrats obtenus à un traite- ment ultérieur.
Suivant des méthodes d'obtention appliquées jusqu'ici il s'agit, par conséquent, toujours d'un proces- sus de lessivage, la substance à extraire par lessivage é- tant en suspension dans le solvant, qui est le plus sou- vent de l'eau. Cette méthode a pour conséquence qu'une quan- tité relativement petite de matière à lessiver riche en bios se trouve en présence d'une quantité relativement gran- de d'agent d'extraction èt que les filtrats aqueux obtenus contiennent les substances à activité de bios en forte dliu- tion. Pour ne pas devoir évaporer ces solutions diluées aqueuses, on était contraint de se servir de réactions de précipitation coûteuses,pour pouvoir réaliser ainsi une ' concentration et en même temps un enrichissement des substances de bios .
Suivant l'invention on a fait la découverte surprenan- te qu'on peut obtenir directement, sans précipitation,des concentrats de bios, en soumettant des matières premières riches en bios, comme par exemple, des germes de céréales, du mycélium de champignons, à un processus de vaporisage ou à une extraction à la vapeur d'eau, c'est-à-dire lors- qu'on fait agir sur les matières premières riches en bios, des quantités limitées, de préférence des faibles quantités d'eau ou de vapeur d'eau, dans le vide ou sous dépression, ou sous pression ordinaire, ou sous pression accrue, à une température accrue, dans un récipient à vapeur fermé, qui peut être pourvu, le cas échéant, d'un réfrigérant à re- flux.
Les extraits à la vapeur d'eau, ainsi obtenus,contien- nent déjà du bios à une concentration de, par exemple, 250-5000 HE [par une unité HE (unité de levure) il faut comprendre l'effet de croissance que produit 1 gr. de
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substance sèche de la préparation de bios, lorsqu'on applique les essais de détermination de bios élaborés par les inventeurs pour obtenir le facteur " f n ' et sont déjà à considérer comme concentrats de bios hau- tement actifs comparativement aux matières premières employées possédant par exemple un effet bios de 10-100 H E. est
L'effet bios/non seulement une fonction de la con- centration de bics dans la solution donnée, mais dé- pend dans une très large mesure des faibles quantités de corps dits "d'enrayage " toujours présents, que l'on rencontre dans la nature .
Or, on a fait la dé- couverte ultérieure que les concentrats de bios bruts, actifs, obtenus suivant le présent procédé, peuvent être débarrassés d'une manière simple et à bon marché des corps d'enrayage qui y sont encore con- tenus, en étant traités par des hydrates alcalino-ter- reux. Les concentratsde bios purs, aqueux, haute- ment actifs, obtenus après le traitement par hydra- te alcalino-terreux et filtrationsubséquente, possè- dent une activité d'environ 500-25000 h E et peuvent encore être concentrés davantage par évaporation à siccité.
Aussi bien les concentrats de bios bruts, aqueux, actifs, non purifiés, que les concentrats purs , aqueux, traités xxxxx par un hydrate alcalino-terreux, ainsi que les résidus secs qui en sont obtenus, sont utilisables avec avantage dans l'industrie de la le- vure pressée, la boulangerie et la pharmacie.
Par des essais, on a constaté que, en outre, des par- fruits ties ou fragments des coques de xxxxxx de toutes espèces, comme, par exemple, les coques de noix, les coques de noiset- tes ainsi que celles qui ont été soumises à une fermentation
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artificielle, comme, par exemple, les coques de cacao con- viennent très bien comme matières premières riches en bios et à ban marché.
Un avantage particulier du nouveau procédé réside en ce que les mesures appliquées pour l'obtention des con- centrats de bios n'influencent que faiblement la matière première, de sorte que celle-ci peut être utilisée encore pour d'autres usages.
EXEMPLES.
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1.) 20 kg. de tourteaux de germes de froment, c'est-à- dire, de résidus de pressage provenant de la fabrication d'hui- le de germes de froment, avec une teneur en bios d'environ 13 HE, et concassés en morceaux de la grosseur d'une noiset- te, sont introduits dans des tuyaux, dans le dispositif d'ex- traction à la vapeur d'eau décrit plus haut, avec réfrigéra- tion à reflux, et sont extraits avec 10 1. d'eau- ou de va- peur d'eau, pendant environ 24 heures, à environ 90 , à la pression atmosphérique . Après refroidissement il reste environ 7,5 1. d'un liquide aqueux de couleur jaune, d'une odeur semblable à celle du malt, et 22 kg. de matière humi- de. Les 2,5 1. de liquide manquants sont restés à l'état adsorbé dans le produit d'extraction.
Avec ces 7,5 l. de ooncentrat de bios on peut traiter une nouvelle charge de 20 kg. de tourteaux de germes de froment, à la manière dé- orite ci-avant , et ce procédé peut être répété à volonté, aveo des charges ultérieures. On a ainsi la possibilité d'obtenir des concentrats très riches en bios.
Les résidus de tourteaux de germes defroment extraits et pauvres en bios, qui restent, sont soit séchés et trans- formés en farine par mouture, soit moulus à l'état humide avec d'autres tourteaux de germes de froment, non traités; on obtient ainsi, dans les deux cas, du fourrage, dont la valeur n'a été nullement diminuée par le traitement. Poux,
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cette raison on peut utiliser les résidus directement pour la fabrication d'autres préparations pharmaceutiques,par exemple d'extrait de germes.
Le concentré brut de bios de germes de froment, obtenu par exemple en une phase d'extraction, présentait une acti- vité de 250 H E . En ajoutant à l'extrait une quantité égale de lait de chaux et en éliminant le précipité ohargé de corps inertes, on élimina quantitativement du filtrat obtenu la chaux encore dissoute au moyen d'acide carbonique gazeux.
Le concentrat obtenu, d'une couleur jaune clair faible, avait une activité bios de 500 H E.
2.) 30 kg. de mycélium de champignons humide, avec une teneur d'eau d'environ 75 % et 125 H E de la fermentation d'acide citrique (aspergillus), furent placés dans des tuyaux métalliques et traités avec 10 1. d'eau ou de vapeur d'eau, durant 24 heures, au reflux, à la température d'ébul- lition de l'eau, à la pression ordinaire .Après refroidis- sement,l reste environ 11 1. de concentrat riche en bios.
Le résidu d'extraction solide (24,2 kg. ) est alors pressé dans une presse à passoire, à 350 atmosphères de surpres- sion, pendant quelques minutes. Le jus de pressage ainsi obtenu (3 1.) est ajouté à la solution d'extraction. Le con- centrat de bios brut , de couleur foncée, obtenu après une phase d'extraction, possède une activité d'environ 280 H E; il est soumis à un accroissement de son activité jusqu'à 625 H E, suivant l'exemple 1, par précipitation aec un hydrate alcalino-terreux. La solution possédant une couleur claire peut ensuite être concentrée encore davantage .
Le résidu solide de l'extraction, possédant une odeur et un goût de bouillon de viande, et débarrassé dans une large mesure des principes amers, peut être traité suivant des procédés connus, en vue d'en obtenir des stérines et des aliments à base d'albumine , par exemple, des assaisonne- ments pour potages.
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3.) 30 kg. de ooques de cacaou d'une activité de 100 H E sont placés à l'état non moulu dans des tuyaux et sont soumis à l'extraction avec 10 1. d'eau ou de vapeur d'eau, au reflux, pendant 24 heures. Par suite de la faible capacité d'adsorp- 'tion que les coques de cacao possèdent pour l'eau on obtient environ 3,5 1. de concentrât riche en bios. Les 33 kg. de rési- dus d'extraction de coques de cacao lessivés que l'on obtient, sont séchés et finement moulus dans des broyeurs perlex.
Cette matière peut être ajoutée, tout comme la farine de coques de oaoao ordinaire du commerce, comme addition aux fourrages humides, par exemple à des cossettes de betteraves ou à des aliments pour engraisser les poros, etc., parce que, comme fourrage, elle n'a pas perdu de sa valeur. L'extraction à la vapeur d'eau peut être répétée avec la quantité d'eau qui reste au début, avec addition correspondante d'eau, de sorte qu'on obtient, ici également, des concentrats de bios de plus en plus forts.
La concentration du concentrât brut, coloré, obtenu après un vaporisage , et possédant une activité de 5000 H e, est réalisée de la manière indiquai dans les exemples 1 et 2. L'activité du concentrât presque incolore , obtenu par la précipitation avec de l'hydrate alcali terreux, était d'environ 25000 H E.
Les produits obtenus suivant le présent procédé conviennent pour la réalisation de procédés de fermentation dans des boulan- geries, les brasseries, les distilleries, dans l'industrie de la levure, etc..
REVENDICATIONS.
1. Procédé de préparation de substances favorisant la croissance des oellules, caractérisé en ce qu'on soumet des ma- tières contenant du bios à un processus de vaporisage, ou à une extraction au moyen de vapeur d'eau, dans le vide,sous dépression, à la pression atmosphérique ou sous pression éle- vée, à température élevée.