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MÉMOIRE DESCRIPTIF
DÉPOSÉ A L'APPUI D'UNE DEMANDE
DE BREVET D'INVENTION Perfectionnements aux garde-mains pour machines.
Cette invention est relative aux garde-mains pour machines et elle a pour but de procurer un dispositif de construction simple et compacte qui tende à empêcher que les mains ou les vêtements d'un ouvrier puissent venir en contact avec les parties mobiles d'une machine dans laquelle il intro- duit à la main la matière à travailler.
Il est usuel, dans les machines à couper, à planer ou à laminer du type à cylindres rotatifs, d'aménager au- dessus du rotor une tôle ou grille protectrice de manière à ne laisser qu'une fente ou ouverture par où. on peut conduire l'ouvrage au rotor. Bien que cette tôle ou grille empêche un contact avec le rotor par au-dessus, elle n'exclut pas
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l'éventualité, que les mains ou vêtements d'un ouvrier pas- sent ou soient entraînés dans la fente et viennent en contact avec le rotor.
Le garde-main pour machine, conforme à la présente invention, comporte un organe de protection monté élastique- ment dont une partie constitue un des bords ou limites d'une ouverture d'alimentation par laquelle on introduit à la main la matière dans la machine, l'organe de protection étant construit et disposé de manière que si une main de l'ouvrier tend à passer ou à être entrainée dans l'ouverture, elle vienne en contact avec l'organe protecteur et l'oblige à se rappro- cher des parties mobiles de la machine et aussi à se déplacer de haut en bas, de manière à tendre à fermer l'ouverture d'alimentation au-dessus de la matière.
Dans son ensemble, le garde-main comporte avantageusement deux parties principales dont l'une comprend l'organe protecteur constituant en partie un des bords ou limites de l'ouverture d'alimentation et dont l'autre comprend un organe obturateur relié à l'organe pro- tecteur de manière que lorsqu'une main de l'ouvrier tend à passer ou à être entraînée dans l'ouverture d'alimentation, elle vienne en contact avec l'organe protecteur et l'approche des parties mobiles de la machine et l'organe protecteur, à son tour, abaisse l'organe obturateur pour fermer cette ouverture.
L'autre bord ou limite de l'ouverture d'alimentation est avantageusement constitué par la surface cylindrique du rouleau ou cylindre d'alimentation par dessus lequel on in- troduit la matière dans la machine.
L'organe protecteur peut être monté de manière à glisser ou pivoter, mais dans une disposition préférée l'or- gane protecteur est monté à pivot et est rappelé par un dis- positif tel qu'un ressort, par exemple, de manière que lorsque l'organe protecteur est actionné il tourne sur son pivot à
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l'encontre de ce rappel.
Dans une forme d'exécution, l'organe obturateur peut être articulé sur l'organe protecteur et comporter un élément conformé et fonctionnant comme une came, l'organe ob- turateur étant sollicité par un dispositif tel qu'un ressort, par exemple, de manière que l'élément formant came porte con- tre une ou plusieurs butées fixes ou un ou plusieurs galets et se déplace sous l'action de ces butées ou galets. De cette façon, lorsque l'organe protecteur se déplace à l'encontre du ressort, l'élément formant came de l'organe obturateur glisse ou roule sur les butées ou galets et l'organe obtura- teur tourne sur son pivot à l'encontre du ressort, si bien qu'il ferme l'ouverture d'alimentation. De préférence, la position de chaque butée ou galet est réglable par rapport à l'élément de l'organe obturateur formant came.
Ce réglage est utile pour permettre de disposer l'organe obturateur dans une position initiale correcte par rapport au roule.au d'alimentation quand l'usure entame les éléments de la machine. Lorsqu'on em- ploie le garde-main pour des machines telles que par exemple des machines à tondre ou à couper travaillant des matières flexibles, l'extrémité de l'organe obturateur est avantageuse- ment cintrée de manière que lorsqu'il est actionné pour fermer l'ouverture d'alimentation, son extrémité cintrée vienne en contact avec la matière flexible et la presse sur le rouleau d'alimentation et empêche qu'elle continue à être entraînée dans la machine.
Le garde-main peut être monté sur un support rigide dont la position est réglable verticalement et de préférence aussi horizontalement. On peut ainsi régler la position de l'ensemble du garde-main par rapport au rouleau d'alimentation de manière que le garde-main et le rouleau d'alimentation puissent être maintenus dans leurs positions ,correctes l'un
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par rapport à l'autre et par rapport aux parties mobiles de la machine, et on peut aussi changer la position de l'organe obturateur indépendamment de ce réglage de la position de l'en- semble, en vue d'en régler le mouvement par rapport au rouleau d'alimentation quand l'organe obturateur est actionné par les butées ou galets attaquant les cames.
L'invention peut être exécutée de différentes ma- nières; on en décrira ci-après à titre d'exemple une forme d'exécution appliquée à une machine rotative d'un type connu pour l'ébourrage des peaux, en se référant aux dessins annexés, dans lesquels:
Fig. 1 est une vue en perspective montrant une construction d'un garde-main conforme à l'invention,
Fig. 2 est une élévation de côté montrant deux posi- tions du mécanisme protecteur, et
Fig. 3 est une élévation de côté, à plus grande échelle, montrant d'autres détails de construction.
La machine comporte un rotor indiqué schématiquement en A, qui est garni à sa périphérie d'une série de lames ou couteaux radiaux ou hélicoïdaux (non représentés). Prés du rotor A est disposé pour coopérer avec lui un rouleau d'alimen- tation B qui peut tourner autour d'un axe parallèle à celui du rotor, et il est prévu avantageusement des dispositifs pour approcher et écarter le rouleau d'alimentation B du rotor A.
De préférence, la disposition est telle que l'entraînement transmis au rouleau d'alimentation B rapproché du rotor A cesse automatiquement quand on écarte le rouleau d'alimentation du rotor. Normalement, un entraînement à très faible vitesse est transmis au rouleau d'alimentation qui débite ainsi lente- ment la matière à un rotor à vitesse élevée. Dans le cas de matières flexibles, comme le cuir, l'ouvrier dispose habituel- lement la matière sur le rouleau d'alimentation et, ayant
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rapproché le rouleau du rotor pour que l'entraînement lui soit transmis automatiquement, il tient la matière en contact avec le dessus du rouleau B et la dirige positivement à la main dans la machine.
Au-dessus du rotor est fixée une tôle pro- tectrice C légèrement cintrée en C1, dont l'extrémité infé- rieure C2 est disposée parallèlement au rouleau d'alimentation
B à une courte distance de celui-ci. De cette façon, lorsqu'on amène le rouleau d'alimentation B dans sa position active, c'est-à-dire la position adjacente au rotor A, une ouverture d'alimentation reste libre entre le bord inférieur C2 de la tôle protectrice C et le dessus du rouleau d'alimentation B.
Bien que la tôle protectrice fixe C, disposée comme sur les machines connues, empêche ainsi un contact accidentel avec le rotor par le dessus, cette tôle n'exclut pas l'éventualité qu'une main pu une partie du vêtement d'un ouvrier passe à travers l'ouverture d'alimentation pour venir en contact avec les lames du rotor.
Le garde-main conforme à la présente invention est fixé à la tôle protectrice existante C qui est conformée de la même manière que dans les machines connues, à l'exception de sa partie cintrée spéciale Cl. Il comporte une plaque de sup- port D fixée à la tôle protectrice C à l'aide de boulons E qui traversent des boutonnières de réglage Dl percées dans la plaque D. La plaque D comporte une saillie D de section carrée, qui est disposée derrière son bord supérieur, le long de celui-ci. La saillie D2 coopère avec la surface cin- trée C1 de la tôle protectrice C de manière à faire osciller la plaque de support D dans une direction horizontale suivant la courbure de la tôle protectrice C quand on recourt au dis- positif de réglage à boutonnière D1 pour changer la position de la plaque de support D dans la direction verticale.
Aux extrémités de la plaque de support D sont prévues deux pattes F
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dont chacune porte un levier à deux bras G, articulé sur elle. Les deux leviers à deux bras G, G sont chargés par des ressorts de traction H disposés chacun entre le bras de levier supérieur G1 et la saillie F1, orientée versée haut, de la patte F. Les ressorts H tendent à maintenir les bras de levier supérieurs G1 contre des arrêts F2 des pattes F. La tringle J constituant l'organe protecteur du garde-main est portée, de manière à pouvoir tourner, par le bras de levier inférieur G et est disposée au-dessus de la surface du rou- leau d'alimentation B, parallèlement à l'axe de celui-ci.
De cette façon, quand on fait osciller les leviers à deux bras G, G1 sur leurs pivots G2 à l'encontre des ressorts de traction H, la tringle J oscille à la fois vers le rotor A et, de haut en bas, vers le rouleau d'alimentation B, pour tendre à fermer l'ouverture d'alimentation.
Un organe obturateur constitué par une plaque K est disposé suivant la longueur du rouleau d'alimentation et est fixé à la tringle J par l'un de ses bords longitudinaux K1 qui est replié autour de la tringle J de manière que la plaque K, dont la partie principale est orientée vers le rotor A, pré- sente une arête K5 disposée longitudinalement, comme représenté, près du rouleau d'alimentation B. La face inférieure K2, de la plaque K se trouve avantageusement dans un plan passant par l'axe de la tringle J, ou près de ce plan, de manière à être décalée vers l'arrière et de bas en haut derrière la tringle J.
L'autre bord longitudinal K3 de la plaque K est légèrement cintré de haut en bas, et deux lames L formant came y sont fixées à intervalles suivant sa longueur. Chacune de ces lames n'est rigidement fixée à la plaque K qu'à son extrémité infé- rieure L1 au moyen de rivets, tandisque son extrémité supé- rieure comporte une partie conformée en crochet dont l'ex- trémité L2 repose sur une partie de la plaque K qui entoure
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la tringle J. Avec chaque came L coopère un galet M porté par l'extrémité inférieure d'une barre N qui est fixée à la plaque de support D par des boulons 0 traversant des boutonnières de réglage N1 percées dans la barre N.
La plaque K est sollicitée par des ressorts de traction P reliés entre des oreilles K4, relevées sur la plaque K par emboutissage, et des oreilles F3 portées par les rivets qui assujettissent les pattes F à la plaque de support D. Ces ressorts maintiennent les lames de came L en contact avec les galets M.
En pratique, l'ouvrier place la peau à travailler sur le rouleau d'alimentation B et pousse celui-ci vers le rotor A en position de travail, en tenant la peau en contact avec le dessus du rouleau d'alimentation B pendant qu'il l'introduit par l'ouverture d'alimentation pour l'amener en contact avec le rotor A.
Si la main de l'ouvrier passe dans l'ouverture d'alimentation du fait que la peau se plisse ou.que sa partie plus épaisse est brusquement happée par le rotor A, les bouts des doigts de la main de l'ouvrier viennent d'abord en contact avec le bord abaissé K5 de la plaque K, dans la position représentée en pointillés sur la Fig. 2, et déplacent la tringle J à la fois vers le rotor A et, de haut en bas, vers le rouleau d'alimentation B, dans la position représentée en traits pleins sur la Fig. 2, en faisant osciller les leviers à deux bras G, Gl à l'encontre des ressorts H. Ce déplacement a pour effet que les galets M agissent sur les lames de came L de manière à abaisser la plaque K à l'encontre des ressorts P et à l'amener en contact avec la peau,reposant sur le rouleau B.
La partie cintrée K3 de la plaque K saisit la peau et l'empêche de pénétrer plus avant dans la machine.
Dans certains cas, lorsque l'ouverture d'alimen- tation est relativement étendue,il est avantageux, étant donné que le bord inférieur C2 de la plaque C ne porte pas
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assez bas sur le rotor A, de monter sur la tringle J ou au- dessus d'elle un protecteur supplémentaire formé d'une plaque verticale Q, comme représenté en pointillé sur la Fig. 3, afin qu'il n'y ait aucun risque que les mains de l'ouvrier passent dans l'ouverture d'alimentation par dessus la tringle J.
Lorsque l'usure entame les lames du rotor et que le rouleau d'alimentation se rapproche davantage de l'axe du rotor, on peut régler la position du garde-main par rapport aux posi- tions successives du rouleau d'alimentation. Ainsi, on peut régler la position de l'ensemble du garde-main en desserrant les boulons E et en élevant ou en abaissant la plaque de sup- port à boutonnières D en vue d'un réglage dans une direction verticale, ce qui en même temps a pour effet de faire osciller la plaque D en direction horizontale. En outre, on peut régler la position de la plaque K indépendamment du rouleau d'alimen- tation B en desserrant les boulons 0 et en déplaçant les barres de support N de manière à régler la position des galets de came M dans le sens vertical.
Le garde-main conforme à l'invention peut être em- ployé pour des machines comportant des cylindres agissant par pression sur une matière flexible qu'on leur débite, ces cy- lindres étant aménagés à la plaque du rotor à couteaux A.
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