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" Forme d'impression et son procédé de fabrication".
L'invention est relative à une forme d'impression en particulier à une forme d'impression en offset ou autre forme d'impression à plat, et à un procédé de fabrication d'une pareille forme.
Il est d'usage de mettre les plaques d'impression à plat localement en état de retenir l'eau et de repousser la couleur d'impression lorsqu'elles sont humides,en grainant les parties correspondantes de la surface métalli- que\et en la traitant parune solution de gomme arabique ou autres agents ayant le même effet. Cependant le gainage de la surface a comme résultat qu'au tirage les points d'i- mage ne sont pas tout à fait nets, tandis que le grainage s'use lors du tirage, de sorte que déjà après un tirage li- mité la plaque d'impression devient inutilisable .
Pour remédier à cet inconvénient en a proposé dans le brevet belge n 407.829 de fabriquer de plomb la surface re- tenant l'eau. On a constaté qu'une surface de plomb qui de préférence est nettoyée préalablement en étant traitée au
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moyen de substances appropriées, est mise par une expasi- tion à l'air dans un état tel qu'elle retient l'eau et qui à l'état humide, elle repousse la couleur d'impression sans que ladite surface soit grainée ou enduite d'une cou- che de gomme arabique ou analogue .
Or, 13/s'est avéré qu'il est possible de rendre égale- ment d'autres métaux aptes au but décrit ci-dessus en ap- pliquant à la surface métallique, après un nettoyage soi- gneux, une mince couche d'oxyde, telle que, également sans que la surface soit grainée ou couverte de gomme ara- bique, elle ne retient pas la couleur d'impression après humectation et l'invention est relative à des formes d'im- pression, en particulier pour l'impression à plat, dont la partie de la surface qui reçoit l'eau, est constituée d'un métal muni d'une couche d'oxyde de ce genre. En outre, l'invention a pour objet un procédé de fabrication de ces formes d'impression.
On entend par "formes d'impression " non seulement des plaques d'impression, mais également des cylindres ou surfaces d'impression d'une autre forme,aussi bien pour imprimer du papier, que des textiles, du fer- blanc et analogue, soit directement ou indirectement.
L'humectation de la surface, dont il est question, se fait généralement à l'eau; cependant dans certains cas on peut également utiliser d'autres liquides qui ne dissol- vent pas la couleur d'impression, par exemple le glycérol.
Le nettoyage de la surface métallique en vue de la ren- dre propre au traitement suivant, à savoir la formation de la couche d'oxyde, se fait selon l'invention de préférence en traitant la surface, qui éventuellement a été nettoyée d'abord à l'aide de lessive ou d'un autre agent de nettoyage alcalin approprié, par des acides dont le radical acide se trouve du coté des éléments ou radicaux non-gonflants de la série lyotropique . On sait que les radicaux acide peuvent être rangés dans une série lyotropique; un exemple d'une sé-
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rie de ce genre est:
F - SO4 - C1 -Br - NO3 - I - CNS.
Dans cette série les anions se trouvant à gauche don- nent le gonflement le plus petit de différentes substances colloïdales, tandis qu'à droite le gonflement devient plus grand. Or, on a constaté qu'en traitant la surface métalli- que au moyen d'acide fluorhydrique ou d'aoide sulfurique on obtient généralement de très bons résultats. Cependant on peut également utiliser d'autres acides, par exemple l'acide formique ou l'acide acétique .
On ne peut pas dire avec certitude à quoi il faut attribuer l'effet favorable du traitement par les acides mentionnés plus haut. Il n'est pas improbable que par suite de ce traitement lestions étrangers qui se trouvent sur la surface, soient déplacéset que de ce fait la surface devient plus apte à recevoir la couche d'oxyde nécessaire pour obtenir les propriétés de retenue de l'eau.
Après le traitement avec l'acide la plaque est généra- lement lavée à l'eau et séchée si on le désire.
Les métaux qui selon l'invention peuvent être mis en état, de recevoir l'eau, sont par exemple le chrome, le nickel, le fer, l'étain et l'aluminium, ainsi que les allia- ges contenant des quantités importantes de ces métaux,par exemple les aciers inoxydables (aciers spéciaux). Le cobalt et le tungstène entrent également en ligne de compte. Par contre le cuivre, le cadmium, le zinc et l'argent ne con- viennent pas en général, car on n'a pas réussi à mettre ces métaux en état de recevoir l'eau de la manière décrite plus haut, Selon l'invention on utilise de préférence le chrome, dont les avantages seront encore analysés ci-des- sous.
Il est possible d'appliquer la couche d'oxyde de plusieurs façons. Dans plusieurs cas on utilise à cet ef- fet une oxydation à l'aide d'un oxydant, en particulier
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l'eau oxygénée. A cette fin, la plaque métallique est pla- cée dans une solution de 1'eau' oxygénée pendant un certain temps, lavée à l'eau et séchée. Dans d'autres cas l'oxyda- tion par l'oxygène atmosphérique ou par l'oxygène dissous dans l'eau suffit déjà pour obtenir l'effet voulu. Ceci a une grande importance pour la pratique, vu que pendant l'u- tilisation la couche d'oxyde se trouvant sur la forme d'im- pression disparaît graduellement par l'usure.
Or, si la dite couche n'est pas formée, ou au moins ne l'est pas à un degré suffisant par une oxydation spontanée (ce qu'on peut attendre plus t8t dans les machines rotatives à grande vi- tesse que dans les machines à feuilles à faible vitesse)il est nécessaire de traiter la forme d'impression à nouveau par la solution oxydante, ce qui est évidemment très en- nuyeux. Dans certains cas il est possible d'ajouter l'oxy- dant à l'eau de lavage, mais ceci présente également des inconvénients, de sorte qu'on préfère généralement le tira- ge à l'eau pure. Si par contre la couche d'oxyde se forme déjà sous l'influence de l'oxygène atmosphérique, la couche se reforme- constamment.pendant l'utilisation de la forme d'impression , de sorte que celle-pi demeure en tétat de recevoir l'eau pour une période pratiquement illimitée.
Un exemple d'un métal qui n'exige pas un traitement par un liquide oxydant, est le chrome, qui du reste est très propre au but de l'invention. La surface est dure et lisse et peu attaquable et on n'a pas besoin de la traiter par une solution oxydante pour former la couche d'oxyde néces- saire. Si une plaque de chrome est nettoyée d'abord au moyen de lessive et ensuite avec de l'acide sulfurique ou de l'a- cide fluorhydrique, la présence de l'oxygène atmosphérique au d'oxygène dissous dans l'eau suffit pour donner à la sur- face de chrome les propriétés voulues.
Il est très surpre- nant qu'une surface tout à fait lisse et dure comme celle du chrome puisse être mise d'une façon si simple en état de recevoir l'eau et, lorsqu'elle est humide, de repousser la
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couleur d'impression, sans qu'il soit nécessaire de grainer la surface ou de la oouvrir de gomme arabique.
La couche formée en exposant les métaux appropriés à l'air ou à l'action d'oxydants, a été appelée ci-dessus "couche d'oxyde". Cependant, il s'agit ici d'une couche extrêmement mince et invisible, dont on n'a pas pu détermi- ner la composition et qui ne se manifeste que par ses effets.
C'est pourquoi il est laissé de coté, si cette couche se oompose en effet d'oxydes ou si elle contient également d'au- tres oombinaisons métalliques, mais pour plus de facilité on a employé dans ce mémoire descriptif l'expression "cou- che d'oxyde ".
La forme d'impression peut être entièrement fabriquée du métal dont la surface est traitée de la façon décrite plus haut. Cependant il est possible de fabriquer la forme en partant d'un autre métal qui est couvert d'une couche mince du métal qui par le traitement selon l'invention est mis en état(de recevoir l'eau.
Si on le désire, on peut obtenir la forme d'impression en partant d'une forme dont la surface qui doit être mise en état de recevoir l'eau, est couverte d'une couche mince d'un métal qui ne retient pas-l'eau, et n'est pas rendu propre à retenir l'eau et qu'on peut éliminer en l'attaquant par un mordant. Si l'on attaque la forme composée ainsi au moyen d'un mordant qui n'attaque pas ou peu la couche recevant l'eau et si l'on traite ensuite la couche devenue libre par la lessive et un acide propre au but de l'inven- tion, par exemple l'acide sulfurique ou l'acide fluorhydri- que, aux endroits attaqués le métal sous-jacent sera mis dans un état propre à recevoir la couche d'oxyde de sorte qu'il retient l'eau et repousse la couleur d'impression.
Il est également possible de former d'abord une image sur une couche appropriée et d'appliquer autour des élé- ments d'image une couche métallique la dite couche étant ensuite rendue propre à recevoir l'eau,selon l'invention.