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PROCEDE DE DISTILLATION DE LA HOUILLE ET AUTRES MATIERES ANALOGUES.
La distillation de la. houille en vue de production du gaz d'éclairage est exothermique. Le chantage des cornues de distillation a donc pour but unique de maintenir la masse à la température minima nécessaire pour provoquer cette distillation.
Dans la pratique courante de chauffage de la houil- le en vase clos, par des foyers extérieurs, les calories perdues par rayonnement, par suite de la lenteur de transmission à travers les parois de la. cornue et à. travers la partie de
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la masse déjà distillée, afin de porter le coeur à sa tempé- rature minima, ainsi que les calories emportées par les fumées- absorbent la majeure partie des chaleurs mises en jeu,,
Dans les fours connus à cornue verticale à distillation continue, l'utilisation des chaleurs de la. distillation proprement dite est inférieure à 20% de la quotité disponible .
Cela représente un gaspillage considérable de combustible que la présente invention a pour objet de supprimer.
La présente invention a pour objet un procédé de distillation de la houille ou de toutes autres matières analogues, consistant dans l'emploi d'une cornue ou d'une chez- bre, lesquelles sont verticales et à distillation continue; dans cette cornue ou ohambre se fait la distillation de la houille ou de toutes autres matières solides donnant un combustible comme résidu de distillation, par production de la chaleur nécessaire à la distillation à l'intérieur même de la cornue ou de la ohambre en y brûlant,une faible partie du combustible,
Dans la dessin oi-annexé sont représentées deux figures, grâce auxquelles, dans la Pig.l, on décrira le prinoipe général de l'invention, dans la Fig.2, on donnera, sous forme schématique, un des modes de réalisation de l'invention.
Dans la Fig.1. en commençant par le haut :
La zone a représente le oombustibla à distiller;
La zone b : le combustible en distillation;
La zone a le combustible résidu de la distilla- tion.
Pour obtenir le chauffage nécessaire à la distillation, on introduira d'une façon continue dans la partie hallte de la zone c. par des orifices f pratiquée à cet effet dans les parois de la cornue, un gaz oxydant (oxygène, air, mélange d'oxygène et d'air ou tout autre gaz oxydant) en
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quantité juste nécessaire pour obtenir la chaleur devant servir à la distillation et sous une pression plus ou. moins forte dépendant de la pression existant à l'intérieur de la cornue, de la nature du combustible résidu de la distillation, de la largeur et de la hauteur de la cornue.
Ce gaz oxydant, se combinant avec le combustible résidu de la distillation, dégage à l'intérieur de la cornue une chaleur qui, propagée par les gaz de combustion à l'in- térieur d'abord de la zone de distillation, puis du combus- tible à distiller, permet et entretient cette distillation.
Cette façon d'opérer donne un rendement calorifique bien supérieur au procédé actuellement employé de chauffage de la. cornue par l'extérieur et conduit à une économie de plus des 2/3 du combustible brûlé pour obtenir la distilla- %ion.
D'autre part, la matière à distiller étant chauffée dans toute sa masse au lieu de n'être chauffée que par les parois de la cornue, la distillation s'effectue plus rapidement sous une température plus uniforme et dans de meilleures conditions.
Les parois de la cornue ou de la chambre de distillation seront calorifugées à l'extérieur e, afin d'avoir le moins de déperdition possible de chaleur,
Les gaz de combustion seront récoltés en même temps que les gaz de distillation.
En employant l'air comme gaz oxydant, on récolte environ 40% de gaz de plus qu'avec le procédé de chauffage extérieur avec introduction de vapeur à la base de la cornue, Ce gaz a un pouvoir calorifique compris entre 3. 000 et 3,500 calories,
En utilisant l'oxygène, on récolte envirou 10% de gaz de plus qu'avec le procédé de chauffage extérieur. Ce gaz a un pouvoir calorifique compris entrer.000 et 4.800 oalories.
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On peut, en utilisant un mélange d'oxygène et d'air dosé diaprés la qualité du gaz que l'on veut obtenir, réool- ter de 10 à 40% de gaz de plus qu'avec le procédé de ohauffage extérieur et obtenir un gaz ayant un pouvoir calorifique compris entre 3.000 et 4.000 calories.
Si les besoins de l'exploitation nécessitant une augmentation du pouvoir calorifique, il est entendu que l'on peut introduire des goudrons ou des huiles minérales, de préférence provenant de la distillation, dans les zones chaudes de la cornue, pour les soumettre à un cracking, donnant des gaz stables à haut pouvoir oalorifique, Ce cracking peut aus- si, si on le désire, être pratiqué en dehors de la cornue de distillation.
Pour augmenter le rendement thermique, il est prévu que l'on peut introduire à la base de la cornue de la vapeur d'eau qui, la traversant de bas en haut, se charge, en passant par la zone c, des calories contenues dans les résidas de distillation et transporte ces calories dans les zones b et a, apportant ainsi un appoint aux quantités de chaleur dégagées par la combustion.
Dans la Fig.2. un dispositif de chargement, qui peut être de tout système connu, est montré en m ;par le oonduit h passe le gaz produit dans la cornue; au dessous de la zone c, on a indiqué un dispositif d'extraction g.
Les tubes d'amenée des gaz oxydants sont représentés en f-f; on peut également introduire les dits gaz au moyen d'une tubulure j; sur la Fig.2. cette tubulure est métallique, à double paroi et à refroidissement par eau, mais il est entendu que son mode de construction peut être quelconque.
On a figuré dans les zones a. et b, d'une part, et dans la zone c, d'autre part, une tubulure ± qui permet d'introduire des huiles lourdes, goudrons, etc.,pour produire par
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oraoking des gaz à haut pouvoir calorifique.
Enfin, on pourra admettre avantageusement une in- jection de vapeur à la base de la cornue au moyen des ouvertures 1.
Les conduits f-f et 1 se terminent à un mètre environ au dessus de la partie supérieure du système d'extrac- tion représenté en g; cette hauteur approximative a été prévue de façon telle que la vapeur introduite à la base de la oornue puisse emporter la presque totalité des calories oontenues dans les résidus de la distillation, pour transporter les dites calories dans la zone de distillation, fournissant ainsi un appoint à la chaleur dégagée par la combustion; ce dispositif a également l'avantage de permettre aux résidus de la distillation d'arriver au contact de l'appareil d'ex.,traction à une température non dangereuse-pour les pièces métalliques qui le constituent.
En résumé, étant donné de la houille ou une autre matière solide à distiller-et laissant après distillation un résidu combustible, l'invention consiste, en employant une oornue ou chambre continue de distillation, à obtenir la chaleur nécessaire (pour produire et entretenir cette distillation) à l'intérieur de la cornue ou de la chambre dans la masse même de la matière en distillation, par l'introduction dans la masse du résidu combustible d'un gaz oxydant qui ne brûle qu'une faible partie de ce combustible résidu de la distillation,
Ce procédé présente le double avantage :
a) en comparaison avec les procédés actuels de chauffage extérieur de la cornue, de permettre une économie notable, plus des 2/3 du combustible brûlé pour obtenir la distillation, b) de permettre, par le chauffage de la. masse soumise à ce traitement,, une distillation plus régulière, sous
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