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Perfectionnements relatifs aux avions et autres aéronefs et véhicules.
Cette invention est relative à un procédé et à un appareil empêchant l'accumulation de glace et de neige sur les ailes,montants, hélices ou autres parties d'avions, automobiles ou autres engins et véhicules.
L'invention est décrite ci-après comme étant appliquée dans le but spécifié aux avions, dont la sécurité et la puissance, étant donnée la nature de l'engin et le milieu qui le supporte, dépendent particulièrement de toute augmentation non voulue de la trainance ou de la charge ou de toute perte d'équilibre ou d'efficacité de propulsion.
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Lorsque ces effets défavorables et dangereux sont produits par la glace, ils s'accompagnent en outre d'une diminution de la puissance ascensionnelle et d'une augmentation de la résistance au vent, qui toutes deux conduisent à des pertes de vitesse et à des atterrissages forcés provoqués du fait que l'avion ne peut plus atteindre l'altitude normale, par exemple en cas de vols au-dessus de territoires montagneux, même dans les régions équatoriales.
La présente invention a pour but de surmonter ces difficultés par un moyen réglable et économique qui permette d'exécuter avec plus de sécurité des vols dans les nuages et, en particulier, à des altitudes et températures variables, en empêchant la formation de glace aux endroits où elle tend à s'accumuler rapidement durant le vol.
Non seulement l'invention vise à empêcher la formation de glace sur les surfaces de l'avion, mais encore elle procure des dispositifs permettant aux occupants de l'avion de diminuer l'adhérence de toute glace déjà formée, de manière que celle-ci se brise et tombe ou soit soufflée par le vent avant d'atteindre une épaisseur propre à diminuer la puissance ou l'altitude de l'avion ou à affecter sa gouverne.
Suivant l'invention, on produit une pellicule protectrice sur les surfaces d'un avion ou d'un autre aéronef ou véhicule, en débitant à travers les parties d'attaque ou de pénétration de ces surfaces, durant le vol, un liquide contenant une ou des substances qui empêchent l'accumulation et l'adhérence de la glace et de la neige, cette ou ces substances abaissant la température de congélation de l'eau et étant solubles dans celle-ci.
Suivant une autre caractéristique de l'invention,
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cette ou ces pellicules s'écoulent sur lesdites parties de la surface depuis ou à travers un ou plusieurs éléments faits en cette substance liquide ou liquéfiable, ou contenant celle-ci,, ces éléments étant notamment disposés sur ou dans les bords ou faces appelés généralement en termes aéronautiques "surfaces d'attaque ou de pénétration".
De préférence, pour exécuter l'invention, on débite directement la substance formant pellicule, qui abaisse la température de congélation de l'eau, sous forme d'un liquide qui, par exemple, peut être ou comprendre un liquide organique tel que le glycol éthylénique, ou la glycérine, ou qui est constitué par des solutions de composés inorganiques n'ayant pas d'effet nuisible sur la matière dont est constitué l'avion et se solidifiant en-dessous de la température de congélation de l'eau, et ces liquides ou solutions peuvent éventuellement contenir des ingrédients colloïdaux et un ou des agents humectants tels que le savon ou un sulfonate complexe d'une matière organique.
Les liquides ou solutions précités peuvent être expulsés au moment voulu d'un récipient raccordé par un tuyau à une pompe à main ou à une source d'air ou de fluide sous pression qu'on peut lâcher au moment voulu à travers une soupape réductrice appropriée pour expulser le liquide à une pression variable à travers les ailes'ou à travers d'autres parties qu'on veut protéger.
La pompe ou le récipient peut être raccordé à un certain nombre de tuyaux allant aux bords ou faces d'attaque des ailes, montants, hélices ou autres parties à protéger, et ces tuyaux sont raccordés à des tubes ou chambres perforés, fendus ou perméables, à travers lesquels le liquide y contenu peut être distribué ou diffusé sur les surfaces à protéger.
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Ces tubes ou chambres peuvent avoir une section transversale circulaire ou autre. lorsqu'ils sont montés le long ou dans les bords d'attaque des ailes ou des autres parties de l'avion, mais lorsqu'ils sont montés à l'extérieur de ces surfaces on enclôt ou on conforme de préférence ces tubes ou chambres de manière à conserver ou à compléter le profil aérodynamique de la partie de l'avion à laquelle ils sont fixés.
On règle alors la vitesse d'écoulement du liquide depuis les tubes ou chambres en faisant varier la pression sur le liquide contenu dans le récipient, comme c'est décrit ci-dessus, ou si on le désire, on peut aussi régler l'écoulement en recouvrant les trous ou fentes des tubes ou chambres d'une matière poreuse telle que le cuir ou le caoutchouc, ou de tissu à maille appropriée.
Les tubes ou chambres perforés ou fendus peuvent être attachés aux bords d'attaque au moyen de pinces ou au moyen d'un tissu ou autre matière analogue fixée en place à l'aide d'un adhésif, par laçage ou par d'autres moyens.
Aux endroits où les tubes ou chambres sont àdaptés extérieurement par intervalles, on peut employer provisoirement ou de manière permanente des matières de remplissage qui peuvent avoir la nature d',une pâte, pour compléter le profil aérodynamique aux endroits intermédiaires compris entre les chambres.
Au lieu de débiter la substance anti-congelante directement à l'état liquide préféré, on peut aussi employer cette substance, ou une ou des substances de nature analogue, à l'état non liquide ou solide, par exemple à l'état d'un solide sec qui est totalement ou partiellement soluble dans l'humidité atmosphérique, de sorte qu'il se forme automatiquement une solu-
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forme d'une pellicule sur la ou les parties qu'on veut protéger pendant le vol.
Ces substances non liquides peuvent aussi être de nature telle qu'on puisse les mouler facilement à toute forme voulue et qu'on puisse les appliquer sous des épaisseurs variables pour répondre aux conditions et à la durée de vol prévues.
Un mélange convenant comme substance moulable non liquide est constitué de chlorure de sodium et de colle de poisson ou autre employés à raison de deux parties en poids pour une.
Ou bien on peut employer un mélange de chlorure de calcium ou de sucre avec de la colle,de la gélatine ou de l'agar-agar.
Quand les proportions des constituants de ces substances non liquides sont telles que la substance est mécaniquement instable et exige un support, on la place entre un recouvrement extérieur tendu ou élastique en matière poreuse ou percé d'ouvertures capillaires et un revêtement intérieur de préférence en matière imperméable à l'eau telle qu'une ou plusieurs couches de tissu caoutchouté qui protège les surfaces de l'avion contre le liquide dégagé par la substance pendant le vol.
Le recouvrement extérieur constituant le bord d'attaque, qui de préférence est fait en une matière absorbante pour éviter une désintégration exagérée de la couche soluble qu'il recouvre, peut être raidi au moyen d'ailettes ou de nervures disposées verticalement ou latéralement pour conserver ainsi le profil aérodynamique.
Afin de bien faire comprendre l'invention on la décrira ci-après avec référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemple, dans lesquels:
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Fig. 1 est une vue en perspective fragmentaire de la partie intérieure du dispositif de déglaçage, avant la fixation à l'aile d'un avion.
Fig. 2 est une coupe en bout de la partie extérieure du dispositif de déglaçage avant la fixation à l'aile d'un avion.
Fig. 3 est une coupe fragmentaire en bout de la surface d'attaque d'une aile d'avion de section relativement mince.
Fig. 4 est une coupe fragmentaire en bout montrant comment la partie intérieure du dispositif de déglaçage, représentée sur la Fig. 1, est assemblée à l'aile représentée sur la Fig. 3.
Fig. 5 est une coupe fragmentaire montrant l'assemblage complet des parties intérieure et extérieure du dispositif de déglaçage avec l'aile d'avion représentée sur la Fig. 3.
Figs. 6 et 7 sont des coupes transversales fragmentaires de parties de l'assemblage du dispositif de déglaçage, convenant pour la racine et l'extrémité d'une aile ayant une section plus épaisse.
Fig. 8 est une coupe transversale fragmentaire d'un moyeu d'hélice aérienne et de dispositifs au moyen desquels les pales de l'hélice sont alimentées de liquide de déglaçage.
Fig. 9 est une vue en perspective fragmentaire d'une hélice et de dispositifs pour débiter la pellicule liquide à sa surface..
Pour la clarté, on a légèrement exagéré les épaisseurs des couches de tissu représentées sur les dessins.
Sur la Fig. 1, un tube de caoutchouc 1 ayant un diamètre intérieur de l'ordre de 3 mm. et un diamètre extérieur
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de 6 mm. est disposé entre deux couches de tissu caoutchouté 2 et 3 sur lesquelles le tube peut être collé au moyen de dissolution de caoutchouc.
Les couches de tissu caoutchouté peuvent être constituées par une simple épaisseur, la couche 2 ayant environ 50 mm. de large et la couche 3 environ 115 mm. de large.
La partie extérieure du dispositif de déglaçage, représentée sur la Fig. 2, comprend une bande 4 en matière absorbante perméable telle que le cuir, ayant une largeur d'environ 100 mm.
Le cuir choisi à cet effet doit être lisse, exempt de rides et d'inégalités, et avoir une épaisseur comprise entre 0,4 et 0,5 mm. qui ne doit pas varier de plus de 10%.
Les joints, s'il en est, doivent être exécutés soigneusement de manière à ne former ni ressauts ni dépressions et à laisser une surface lisse de flexibilité et d'épaisseur uniformes. Deux bandes 6 en tissu caoutchouté à simple épaisseur, larges d'environ 50 mm., sont collées directement sur le cuir à la dissolution de caoutchouc; on intercale ensuite entre deux paires de bandes de tissu le joint ainsi formé, les deux bandes supérieures, désignées par 5, ayant environ 150 mm. de large et les bandes inférieures 8 ayant environ 75 mm. de large.
Le cuir 4 est cousu aux bandes 5 et 6 au moyen de points de couture 9 qui sont protégés contre l'usure par les bandes de caoutchouc 8 quand elles sont fixées à l'aile.
On fixe alors au moyen d'un adhésif une bande de tissu caoutchouté 7 sur la surface d'attaque de l'aile, représentée sur la Fig. 3, et on y fixe le dispositif représenté sur la Fig. l, de manière que le tube 1 coincide avec l'extrémité de la surface d'attaque.
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Avant d'appliquer les parties représentées sur la Fig. 2, on remplit le tube 1 de glycol éthylénique sous une pression de 1,36 atmosphères et on perce le tube à l'aide d'aiguilles de manière à avoir une série de trous 10 (Fig. 1) espacés d'environ 6 mm.
Il est entendu que les trous sont percés dans le tube 1 de manière à être situés sur la face avant du tube et à ce que leurs axes coïncident sensiblement avec la ligne de vol.
Vu que l'écoulement est relativement faible le tube peut avoir une section libre uniforme, mais les trous y sont percés de préférence de telle manière qu'ils fonctionnent comme des valvules restant fermées tant qu'une certaine pression n'est pas atteinte.
Des trous valvulaires convenant à cette fin peuvent être percés à l'aide d'une aiguille ayant une section transversale triangulaire équilatérale et une longueur d'environ 75 mm. et qui s'effilent depuis' une base dont chacun des trois côtés a une longueur d'environ 18 mm.
Les trois arêtes tranchantes produisent ainsi trois entailles se coupant sous des angles de 1200., et la longueur de chaque côté de l'entaille est déterminée par un arrêt de l'aiguille, qui peut être disposé à 4 mm. de la pointe de l'aiguille.
Après avoir essuyé le glycol éthylénique de la surface extérieure des parties du dispositif de déglaçage assemblées jusqu'à ce moment comme le montre la Fig. 4, on applique la partie restante du dispositif, représentée sur la Fig. 2, pour achever l'assemblage comme le montre la Fig. 5 de manière à comprimer le tube.
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On fixe les bandes de tissu caoutchouté 6 au moyen de dissolution de caoutchouc et on fixe ensuite à l'aile les bandes de tissu 5 au moyen des enduits et vernis usuels pour avions, en conformité avec la couleur requise.
Les Figs. 6 et 7 montrent une disposition analogue pour des ailes ayant des surfaces d'attaque relativement éten- dues ou épaisses, qui s'effilent depuis la racine (Fig. 6), adjacente au fuselage, jusqu'aux endroits de faible épaisseur , les plus éloignés du fuselage (Fig. 7).
Dans cette variante la surface avant de la racine 11 de l'aile est garnie d'un recouvrement de caoutchouc moulé de section décroissante, qui délimite une ou des chambres 12 ayant une série de trous 13, une série de trous étant percée dans le recouvrement suivant sa ligne médiane et les autres au-dessus et en-dessous.
Au fur et à mesure que la section de l'aile s'effile vers la section extrême représentée sur la Fig. 7, les trois séries de trous peuvent être réduites à deux et, finalement, à une série.
Sur la Fig. 8 le fluide non congelable formant une pellicule est débité par un tuyau d'alimentation principal fixe 14 à un anneau circulaire 15 ayant une section transversa- le en forme d'auge, qui est fixé au moyeu 16 de l'hélice aérien- ne et tourne avec lui, les pales de l'hélice étant représentées sur la Fig. 9; l'ajutage du tuyau peut avoir des dimensions choisies de manière à assurer le débit voulu de liquide arrivant par gravité d'un réservoir approprié.
Le liquide retenu dans l'anneau par la force centrifuge entre par un trou 17 dans un conduit qui peut avantageusement avoir la forme d'un boulon creux 18, d'où le liquide est débité sous la bande de cuir 19 (Fig. 9) adaptée à la racine de chaque @
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La bande de cuir 19 n'est pas collée sur la pale suivant la partie médiane de celle-ci, située au-delà du bord d'attaque, sauf à l'extrémité éloignée de la racine; elle est seulement collée le long des surfaces de la pale de part et d'autre du bord d'attaque de celle-ci, de manière que le liquide ait tendance à s'infiltrer sous l'action de la force centrifuge à travers et sous le cuir le long du bord d'attaque convexe de la pale.
On a constaté que lorsque les bandes de cuir de l'hélice aérienne sont mouillées par l'humidité atmosphérique, elles tendent à.se froncer sous l'action de la force centrifuge et que cette tendance peut être contrecarrée au moyen d'un recouvrement de toile métallique à larges mailles.
REVENDICATIONS
1. Procédé pour produire une pellicule protectrice sur les surfaces d'un avion ou autre aéronef ou véhicule, caractérisé en ce qu'on débite à travers les parties d'attaque de ces surfaces, durant le vol, une pellicule empêchant l'accumulation et l'adhérence de la glace et de la neige.