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Procédé pour la fabrication de couleurs de bronze.
La présente invention a pour objet un procédé pour la fabrication de poudres métalliques qui sont connues sous le'nom de couleurs de bronze. Le nouveau procédé se caractérise par le fait qu'à l'aide de celui-ci on parvient à. produire, en particulier à partir de l'aluminium facilement com- bustible, de la poudre de bronze, c'est à dire une poudre dont les différentes particules ont une forme mince,feuilletée et se caractérisent par une finesse, un éclat et une capacité de couverture particuliers.
On parvient également, à l'aide du nouveau procédé, à éliminer dans une forte mesure
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les phénomènes d'oxydation de la poudre qui dans certains cas peuvent conduire à des explosions et à produire en outre une pondre particulièrement pauvre en graisse.
Le nouveau procédé s'emploie avec avantage aussi bien lors de la fabrication de la poudre dans une atmosphère de gaz protecteur que lors de la fabrication avec accès de l'air. la diminution du danger d'oxydation est d'une importance particulière encore dans ce dernier cas.
Avec le nouveau procédé de traitement, on est en état de faire passer en une seule opération sous la forme de poudre de bronze polie terminée, les morceaux de métal, les copeaux, la poudre, les déchets de feuilles ou les matières analogues servant de matières de départ. On est donc conduit à une opération très économique.
Suivant la présente invention, la -manière de départ métallique et d'abord battue dans une des machines connues pour fournir de fines paillettes. Elle est alors extraite de la machine paf un courant de vent et transportée dans un crible à vent. Dans ce dernier, les particules parachevées sont séparées des particules non parachevées. Ces dernières sont transportées de nouveau à la machine de battage, les premières au contraire sont transportées dans un dispositif dans lequel elles sont séparées par précipitation du vent de soufflage. Ceci se fait par exemple dans un cyclone.
La poudre précipitée est alors conduite directement, avantageu- se:nent avec intercalation d'une vis de transport, d'une roue à ailettes ou d'un organe analogue, dans une machine à polir de nature connue et est soumise là à l'opération de polissage.
Pour la bonne capacité de couverture d'une poudre de bronze, il est nécessaire que les différentes paillettes métalliques soient présentes,en grandeurs différentes avec gradation pour que lors du badigeonnage les petites particules puissent se placer chaque fois dans les intervalles de
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celles de grandeur voisine et qu'il se produise une pellicule ayant un bon pouvoir couvrant. Un semblable mélange est extrait par le crible à vent avec une gradation avantageuse des différentes particules.
On est par conséquent en état, par l'emploi du crible à vent, d'envoyer la poudre à l'opération de polissage sans que des classifications particulières et des mélanges de particules classifiées soient nécessaires, de sorte qu'on peut obtenir à partir de la poudre un bronze bien composé, capable de couvrir. Le transfert direct de la poudre dans la machine à, polir empêche l'accès d'air frais aux paillettes de bronze. Le danger d'oxydation ou d' inflammatiqn qui existe autrement par suite du transport intermédiaire vers les machines à polir est par conséquent éliminé, ce qui est particulièrement important lorsque la fabrication de la poudre se fait dans une atemosphère non indifférente.
On est par conséquent en état également de produire en pareils cas des poudres de bronze très fines qui possèdent une tendance particulière à l'inflammation spontanée . Les poudres peuvent être conduites, sans qu'un refroidissement soit produit au préalable, d'une opération de traitement directement dans l'autre. Ceci est avantageux en ce sens également que la graisse utilisée lors du battage n'est pas refroidie et peut par conséquent être em- playée dans une meilleure mesure pour l'opération de polissage.
On est en outre en état de renoncer dans une mesure importante à la formation d'une pellicule protectrice d'oxyde dans la machine de battage vu que la poudre ne vient pas en contact avec l'air extérieur avant qu'elle quitte la machine à polir.
L'opération de polissage consiste en ce qu'à l'aide de brosses on crée une nouvelle surface sur les paillettes métalliques. Moins il y a d'oxyde sur celles-ci, moins les particules d'oxyde arrachées lors de l'opération de polissage
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parviennent dans le bronze et celui-ci présente par consé- quent comme produit final un meilleur éclat.
On peut en outre réduire au minimum la quantité de raisse ajoutée lors du battage vu que le danger d'oxyda- tion ou d'inflammation est diminué. On peut produire de cette manière des bronzes particulièrement pauvres en graisses bien qu'ils possèdent un bon éclat. De semblables bronzes sont précieux notamment pour les applications d'imprimérie.
Comme il faut en outre pour l'opération de polissage un échauffement de la poudre métallique, et en particulier assi de la graisse pour la répartition correcte de celleci, il est en outre avantageux qu'un refroidissement intense des particules battues est évité par le transfert direct dans la machine à polir. On épargne ainsi du temps et du travail. On peut réduire également les dimensions de la machine à polir vu que l'opération de polissage se fait de façon plus avantageuse et qu'il faut détacher moins d'oxyde de sorte qu'on parvient également à des dimensions plus petites de la machine polir.
Dans le cas de la fabrication de pâte de rodage ou il s'agit d'obtenir non seulement la minceur mais également la petitesse des paillettes, on peut effectuer en outre une partie du travail servant à subdiviser les paillettes déjà suffisamment minces, dans la machine à polir et à ren- dr ainsi l'opération plus économique. Ceci est possible pour ceta raison que l'on peut battre les différentes paillettes avec une très minime addition de graisse. Lorsqu'on les traite ensuite dans la machine à polir sans autre addi- tion notable de graisse, il se produit un déchirement intense des particules métalliques.
La délimitation des champs de travail des différentes machines est dans ce cas décalée; il se produi-c une influence réciproque des opérations dans les différentes machines.
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La diminution des phénomènes d'oxydation joue un rôle important non seulement lors de la fabrication de bronze d'aluminium mais aussi lors de la fabrication d'autres bronzes, par exemple des bronzes dits bronzes d'or qui sont faits au moyen demétaux non précieux. Dans le cas de ceuxci, il se produit en effet par oxydation des variations dans les colorations qui dans la plupart des cas ne sont pas désirées et abaissent la valeur marchande de la poudre de bronze.
Il est en outre important pour le nouveau procède que le vent d'extraction circule seulement à travers la machine de battage,'le crible à vent et le cyclone tandis que la machine à polir n'est pas parcourue par celui-ci, car sinon il se produirait dans cette dernière un tourbillonnement de particules métalliques qui empêcheraient les particules de bronze d'être saisies par les brosses rota- tives.
D'autre part, il est important toutefois que des poudres ayant une tendance à l'échauffement spontané re- çoivent avant de quitter la machine à polir une pellicule protectrice d'oxyde appropriée. Ceci est .d'autant plus le cas lorsque la formation de pellicules d'oxyde est diminuée pendant l'opération de battage. Il faut par conséquent veiller à ce qu'il y ait dans le tambour à polir des quantités suffisantes d'oxygène pour ce processus.
Suivant une seconde partie de la présente invention, on amène par conséquent à la machine à polir, qui autrefois formait une poche morte, par l'extrémité de sortie, un gaz qui contient de l'oxygène en quantités mesuré es. L'écoulement du gaz est toutefois suffisamment faible pouf qu'il n' en résulte pas de tourbillonnement nuisible de la poudre dans le tambour à polir. On introduit le gaz en contre-courant par rapport à la quantité de poudre métallique qui
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circule, on le fait passer du tambour à polir dans le cyclone et le crible et finalement dans la machine de battage et l'on fait sortir l'excès avantageusement à l'endroit de la machine de battage où s'opère le chargement au moyen de la salière franche.
Le gaz cède alors la quantité principale de sa meneur en oxygène déjà dans le tambour à polir et devient de plus en plus pauvre en oxygène à mesure qu'il s'approche de l'entrée de la machine de battage de sorte qu'également par ce mode de circulation de gaz, la possibilité d'oxydation dans la machine de battage est diminuée tandis qu'en même temps la poudre est pourvue, avant sa sortie de la machine à polir, dtune pellicule protectrice suffisant e d'oxyde.
Les fig. 1 à 3 montrent en représentation schéma- tique un exemple de réalisation d'une installation de machines pour la réalisation du nouveau procédé.
La fig. 1 représente l'installation en vue d'ensemble ; la fige 2 montre une coupe du tambour utilisé pour le battage ou l'aplatissement, et la fig. 3 montre une coupe dans la iiachineà polir.
Dans le tambour 1 qui possède avantageusement intérieurment de courtes cloisons intermédiaires radiales, se trouvent des billes d'acier 2 qui lors de la rotation du tambour 1 sont soulevées et retombent ensuite et qui battent les particules métalliques chargées dans le tambour, Le tambour 1 est ici monté d'une manière connue sur des galets 3 et 4 et est misen rotation par une commande non représentée.
Les tuyaux d'amenée et de départ 5 et 6 sont fixes :.iais soit toutefois raccordés de façon étanche à l'entrée et à la sortis du t@mbour. 1a @atière de chargement se trouve dans un réservoir 7 et est conduite par un dispositif de débit, par exemple l'écluse 8, progressivement dans le tuyau 9 pour pafvenir de là par le tuyau 5 dans Le bambour 1. Par une soufflerie 14 on produit un écoule-
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ment d'air qui par le tuyau 13 et la tubulure 12 parvient également dans le tuyau 5 et de là dans le tambour 1 pour quitter celui-ci de nouveau par le tuyau 6 en entraînant les fines particules métalliques. Ces dernières sont con- duites de cette manière à un crible 10.
Les particules qui ne sont pas encore devenues suffisamment fines, parviennent par l'écluse rotative 11 et par le tuyau 5 de nouveau dans le tambour 1 . Les particules parachevées quittent le crible 10 par le tuyau 16 sous l'influence du vent de souffla- ge et parviennent dans le séparateur 17, par exemple un cyclone. Elles se détachent à cet endroit du vent qui, débarrassé des particules métalliques, revient au ventila- teur 14.
Les particules tombant au fond dans le séparateur 17 sont conduites par une écluse rotative 19, une vis de transport ou un organe équivalent en quantités uniformes dans le tuyau 21 et de 1à dans la machine à polir 20. Cette dernière consiste d'une manière connue en un tambour de tôle dans lequel tournent les brosses 24 fixées à un arbre 23. L'arbre 23 passant à l'extérieur porte une poulie 22 par lequel la commande est effectuée. Les particules de bronze se meuvent sous l'influence des brosses rotatives 24, du côté de l'entrée de la machine à polir vers le c8- ' té de sortie pouf quitter celui-ci par le tuyau 25. A l'ouverture inférieure de ce dernier est fixé le récipient récepteur 26.
Si l'on veut faire fonctionner l'installation avec un 'remplissage de gaz, ce dernier est introduit dans l'ins- tallation par une tubulure 30 qui est raccordée avantagea- sement au tuyau i5. Il est à recommander alors de faire fonctionner l'installation constamment sous une minime surpression.
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A 1' extrémité de commande du tambour à polir est disposé un tuyau 28 par lequel on amène avantageusement un gaz contenant quelques pour-cents seulement d'oxygène, par exemple de l'azote. Le gaz parcourt le tambour à polir et passe alors par le tuyau 21, par l'écluse rotative 19 ou mieux par un tuyau de dérivation 37 dans le cyclone 17. De là il parvient dans le trajet du vent d'extraction décrivant un circuit fermé, c'est à dire dans le crible 10 et le tambour d'aplatissement 1. Au tuyau 9 est raccordé un tuyau 34 dirigé vers le haut, qui aboutit à un régulateur de pression. , A la sortie de ce dernier, se trouve un robinet réglable 36 par lequel le gaz peut s'échapper à ltair libre.
Le régulateur de pression 35 sert à maintenir toujours à une valeur égale la quantité de gaz sortant,quelle que soit la pression que produit le ventilateur 14.
Il est à recommander de maintenir toute l'installation sous une minime surpression de quelques centimètres de colonne d'eau pour que même en cas de défauts d'étanchéite, de l'air ne puisse pas entrer de 1 t extérieur.
Même lorsque le ventilateur 14 est actionné plus ou moins rapidement,le régulateur de pression 35 veille à ce que seule la quantité prévue de gaz puisse s'échapper.
En pratiqua, on opère de telle façon que par exemple par le tuyau 28 on fait entrer le gaz avec une pression de 50 mm t @dis que le régulateur de pression 35 est réglé pour une pression de gaz d'environ 40 mm. La chute de 10 mm de colonne d'eau entre l'entrée et la sortie du gaz suffit alors pour envoyer à travers l'installation des quantités de gaz sufTisantes. Dans beaucoup de cas, on travaille de telle façon que l'on ne fait fonctionner le ventilateur 14 que par mo- .,lent, par exemple avec une pression de.100 mm. De cette fa- çon également, on ne change toutefois rien à la quantité de gaz sortant vu que le régulateur de pression 35 veille à ce
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que le gaz possède toujours seulement une pression de 40 mm au robinet de sortie réglable 36.
D'autre part, l'arrivée du gaz introduit avec une pression d'environ 50 mm par le tuyau 28 n'est pas troublée, vu que d'une part le vent d'extraction ne circule pas par le.tambour à polir et que ce dernier est d'autre part en communication par le cyclone 17' avec l'aspiration du ventilateur 14.
-Dans le cas de ce mode d'amenée du gaz, l'arrivée de gaz par le tuyau 30 n"est pas nécessaire ; ce dernier .est maintenu fermé.
L'amenée de la graisse nécessaire pour l'opération de battage peut être réalisée par exemple par une tubulure 27 qui est raccordée au tuyau 5 ; on peut d'ailleurs munir également la matière chargée se trouvant dans le résevoir 7, d'avance, d'une certaine addition de graisse. pour le chargement du tambour à polir au moyen de graisse, on.a prévu un petit réservoir 32 qui débite de la graisse d'une manière uniforme par une vis de transport, une écluse rotative ou un dispositif analogue dont la commande n'est pas représentée..Cette graisse parvient dans le tuyau
31 et de 1à lians le tuyau 21 pour passer avec les paillettes battues dans le tambour à polir.
Dans des cas particuliers, on peut également faire déboucher le tuyau 31 directement dans le tuyau à polir 20.
Comme on l'a déjà indiqué, les dessins représentant un exemple de réalisation de l'installation. On peut natu- rellement y apporter, tout en conservant l'idée fondamentale, de nombreuses modifications. Ainsi par exemple l'écluse ro- tative 19 peut disparaître complètement lorsqu'on désire re- noncer à l'arrivée progressive et uniforme du bronze à la machine à polir. On a trouvé particulièrement avantageuse, en outre, pour le cas présent, une machine à polir de l'es- pèce représentée dans laquelle la matière circule de façon
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continue dans la machine.
Dans le tuyau 34 on intercale avantageusement un filtre pour empêcher la pénétration de particules de poussières métalliques.
Il va de soi que des tuyaux de sortie, comme le tuyau 34 peuvent également être prévus en d'autres endroits de l' installation,dans le cas où. celà semble nécessaire,
Par la disposition de 'l' amenée de gaz du côté de l'aspiration du ventilateur on veille en outre à ce qu'éga- lement il endroit de la plus basse pression, il y ait une minime surpression par rapport à l'atmosphère extérieure.. dans le cas de l'emploi d'une atemosphère de gaz indiffédans l'installation, on est'en état, même dans le cas de la fabrication de fines poudres d'aluminium., de travailler avec une température de 50 à 100 .
Com@e gaz indifférent, on utilise des gaz d'échappement provenant de la combustion de gaz d'éclairage, d'huile ,.¯¯ de charbon et présentant avantageusement une teneur en oxygène de 2 à 4%. On peut employer également avec avantage de l'azote avec une teneur appropriée en oxygène.
Revendications.
1.- Procédé pour la fabrication de poudre de bronze, caractérisé en ce que la poudre extraite par le vent de la machine de battage est enduite à travers un cribla à vent, que la poudre parachevée séparée dans ce dernier est précipitée dans un dispositif de précipitation , par exemple un cyclone, et est conduite directement dans une machine à polir qui n' est pas parcourue par le vent d'extraction.