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Installation de chauffage par combustible liquide. priorité de la demande de brevet Suisse n 55.317 déposée le
13 mars 1928.
Le chauffage par combustible liquide, en particulier par huiles lourdes se répand de plus en plus et tend, dans beaucoup d'applications, à remplacer le chauffage au charbon.
Son grand avantage, en théorie du moins, est de permettre un réglage très facile de l'intensité de la flamme par le régla- ge du débit du combistible. Dans la pratique cependant, ce réglage, qui a pu être obtenu pour les grosses installations, n'a pas encore été réalisé pour les installations de moyenne ou de petite puissance, les dispositifs qui donnent des résul- tats satisfaisants pour les premières de ces installations ne fonctionnant plus correctement pour les autres.
L'inventeur a réussi à trouver la cause de ce phéno- mène, qui n'est autre que la variation de la viscosité du combustible, soit avec la température, soit, pur une.tempé- rature donnée, avec la nature, ou simplement la provenance, de l'huile. En effet, dans les grandes installations-, on réa- lise un débit constant du combustible liquide au moyen, par exemple, d'un réservoir à niveau constant ou d'un réservoir dans lequel règne une pression constante,.Le réglage de ce débit étant obtenu par un obturateur, par exemple un robinet, placé sur le conduit reliant le réservoir au foyer. Supposons qu'on applique une de ces dispositions à une petite installa- tion, c'est-à-dire à une installation où le conduit sus.-men- tionné est nécessairement de petite section.
Au moment 'où il
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met en train l'installation, le chauffeur règle ce débit en réglant l'ouverture de l'obturateur, mais, l'installation fonctionnant, la température du local s'élève, ce qui pro- duit un changement de la viscosité de l'huile, changement qui peut être considérable et qui, vu la faible section du dit conduit, produit une variation considérable du.débit. Si le chauffeur n'est pas consciencieux, il ne se préoccupera pas de cette variation et l'huile débitée, arrivant en excs au foyer, ne brûlera que partiellement et encrassera l'installa- tion ;
s'il est consciencieux, il lui faudra continuellement modifier le réglage du débit, et ceci à tâtons, vu que la courbe donnant les variations de la viscosité de l'huile par rapport à la température est très compliquée, et change, en outre, suivant la nature, ou même simplement la provenance, de cette huile. D'ailleurs, l'inventeur a également remarqué que des chocs un peu violents sur le conduit du combustible peuvent causer des variations considérables dans le débit; un camion qui passe dans la rue voisine peut donc produire le même effet qu'une variation de température de quelques di- zaines de degrés.
L'objet de la présente invention est une installation de chauffage par combustible liquide remédiant aux inconvé- nients aus-mentionnés. Cette installation de chauffage est caractérisée par un dispositif distributeur, intercalé entre le réservoir à combustible et le foyer, construit de façon à faire passer, dans un temps donné, du premier dans le deuxié- me, un volume constant de combustible et placé sous la dépen- dance d'un dispositif de commande permettant de faire varier ce volume pour faire varier l'intensité de la flamme.
Ce dispositif distributeur pourra être, par exemple, une pompe à débit volumétrique constant, de préférence une pompe à piston. Il est clair que ce dispositif distributeur, faisant passer, dans un temps donné, une quantité constante de liquide, du réservoir au foyer, ce dernier sera cimenté de façon régulière indépendamment de la température, des chocs ou trépidations auxquels est soumise l'installation, ou de toutes autres causes e xtérieures. D'autre part, en faisant varier le volume débité, soit à la main, soit automatiquement, par le moyen d'un thermostat par exemple, on peut régler l'in- tensité de la flamme.
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Le dessin ci-annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention, ainsi qu'une va- riante d'un détail.
La figure 1 est une vue générale, en partie schémati- que, de cette forme d'exécution. La figure 2 est une coupe à travers le mécanisme de réglage du débit, suivant la ligne.' II-II de figure 1 et à plus grande échelle. La figure 3 est une vue en plan, de dessus, du dit dispositif de réglage ; la figure 4 est une coupe par IV-IV de figure 2. La figure 5 con- cerne la variante.
Dans la forme d'exécution des figures 1 à 4, 1 est un moteur électrique dont l'arbre porte, à son extrémité de droi- te en figure 1, un ventilateur à ailettes 2, et) monté en bout, un godet 3, dans le fond duquel l'huile est amenée par,les é- jecteurs 4 et 5. Cette huile, sous l'action de la force cen- trifuge, s'échappe du godet en une nappe située, à peu près, dans un plan vertical et se mélange à l'air provenant du ven- tilateur, et qui traverse les passages 6 et 7. 37 est le foyer.
L'extrémité de gauche, en figure 1, de l'arbre du moteur, com- mande, par l'intermédiaire d'un dispositif de démultiplication de vitesse, comprenant une vis sans fin 29 et une roue hélico- idale 30 (figure 2), le mécanisme de réglage de débit plus spé- cialement représenté aux figures 2,3 et 4, lqquel mécanisme comprend trois pompes à pistons. La première pompe est reliée par un conduit d'aspiration 8 au réservoir à combustible 9 ; el- le présente deux cylindres 10 et 11 dans chacun desquels se meut un piston 12.13 est la conduite de refoulement qui aboutit à l'éjecteur 4 placé au fond du godet 3.
La seconde pompe est re- liée par la conduite d'aspiration 14 au réservoir à combustible 9, et présente les trois cylindres 15, 16 et 17, dans chacun desquels se déplace un piston 18; sa conduite de refoulement 19 est reliée à un dispositif de commande 20 relié d'une part par la conduite 21 à l'éjecteur 5, placé au fond du godet 3 et, d'autre part, par la conduite 22 au réservoir de récupération 23 placé sous le mécanisme de réglage de débit. Ce réservoir de récupération, qui est destiné à recueillir l'huile qui s'é- coule par les joints du dit mécanisme, est relié par un conduit d'aspiration 24 à la troisième pompe, laquelle comprend les trois cylindres 25, 26, 27, et le conduit de refoulement 28 relié au réservoir à combustible 9.
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Les huit pistons des trois pompes sus-décrites sont actionnés par le plateau 31, monté obliquement sur l'arbre
32, sur lequel est clavetée la roue hélicoïdale 30 su-smen- tionnée. A cet effet, la tige de chacun des pistons présente, à son extrémité libre, une pièce en C, 33, dont la grande branche médiane est appliquée, par le ressort 34, contre la périphérie du dit plateau tandis que ce dernier est en- serré entre les deux petites branches extrêmes de cette piè- ce en C. Le pourtour du plateau 31, ainsi qu'on le voit spé- ciaglement en figure 3, est limité par deux demi-circonfé- rences 35 et 35a de diamètres différents, le passage d'un diamètre à l'autre se produisant sur le diamètre le plus incliné du plateau, diamètre par où passe la coupe de figure
2.
Chaque piston présente deux rainures longitudinales 36.
Le dispositif de commande 20 se manoeuvre soit à la main, soit automatiquement, par le moyen d'un thermostat placé sous la dépendance de la température du foyer, soit des deux manières à la fois, et peut mettre la conduite 19 en relation, soit avec la conduite 21, soit avec la conduite
22. Supposons qu'on ne veuille qu'une petite flamme: Le dispositif de commande 20, dans ce cas, relié la conduite
19 avec la conduite 22. Le moteur 1 étant supposé en fonction, les huit pistons sus-mentionnés vont se déplacer dans leurs cylindres de la façon décrite plus loin. La première pompe, comprenant les cylindres 10 et 11, aspirera du combustible dans le réservoir 9, par la conduite 8, et le refoulera par la conduite 13 dans le godet 3.
La deuxième'pompe, comprenant les cylindres 15, 16 et 17 aspirera également de l'huile dans .le réservoir 9, par la conduite 14, et l'enverra, par la con- duite de refoulement 19, dans le dispositif de commande 20 ; de là, elle passera, par la conduite 22, dans le réservoir de récupération 23, où elle sera aspirée, ainsi que l'huile provenant des fuites, par la troisième pompe qui refoulera le liquide dans le réservoir 9, Supposons qu'on veuille une grande flamme:
Le dispositif de commande 20 sera manoeuvré en conséquence et reliera le conduit 19 avec la conduite 21 ; l'huile aspirée par la seconde pompe, au lieu d'être envoyée dans le réservoir de récupération, traversera le conduit 21 et arrivera dans 'le godet 3, augmentant ainsi la quantité
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d'huile livrée au foyer, et augmentant l'intensité de la flamme.'
La commandé de l'un des huit pistons, par exemple du piston 12, représenté à droite de la figure 2, a lieu de la façon suivante : Dans cette figure, le piston est à fin de cour- se supérieure; à mesure que le plateau 31 va tourner, ce der- nier obligera le piston à elscendre, en refoulant l'huile par la rainure 36 dans la conduite 13.
Au bout d'un-demi tour du plateau 31, le piston 12 sera à fin de course inférieure; à ce moment-là, se présentera contre la branche médiane de bran- che en C, 33, la partie 35, de petit diamètre, du pourtour du plateau 31. Sous l'action du ressort 34, la branche sus-men- tionnée viendra s'appliquer contre la partie 35, faisant tour- ner le piston sur lui-même autour de son axe vertical d'un certain angle. Grâce à ce mouvement de rotation, la rainure
36 sera séparée de la conduite de refoulement, tandis que 1' autre rainure, non représentée, viendra en regard de la con- duite d'aspiration. Les sept autres pistons fonctionneront de la même manière, mais avec un certain décalage.
Grâce au fait que chacune des première et deuxième pompes possèdent plusieurs petits cylindres, l'huile sera dé- bitée dans le foyer par petites quantités, se suivant à inter- valles très rapprochés, de façon que ce débit se rapproche d' un débit continu.
Le moteur, le ventilateur, le godet et le mécanisme de réglage de débit sont enfermés dans un seul et même carter à axe horizontal. Pour les installations où il est préférable que la flamme s'étende dans un plan horizontal plutôt que ver- tical, le godet 3, au lieu d'être monté au bout de l'arbre mo- teur, pourra être monté, comme représenté en figure 5, sur un arbre vertical 38, commandé depuis l'arbre du moteur 39 par un engrenage.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à ce qui vient d'être décrit. En particulier, si l'on veut produire plusieurs intensités de la flamme, on pourra augmenter le nom- bre des pompes, ou si l'on veut que le débit d'huile se rappro- che encore davantage du débit continu, augmenter dans chaque pompe le nombre des pistons.
On pourrait également réaliser l'effet mentionné au début de l'introduction par le moyen d'une seule pompe à un
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ou plusieurs pistons, et par le moyen d'un dispositif per- mettant de varier la vitesse de cette pompe On pourrait aussi construire une pompe à pistons travaillant à vitesse constan- te, et dont la course des pistons pourrait être modifiée pour changer le débit de la pompe..
REVENDICATIONS:
1.- Installation de chauffage par huiles lourdes, ca- ractérisée par un dispositif distributeur, intercalé' entre le réservoir à combustible et le foyer, construit de façon à faire passer, dans un temps donné, du premier dans le deu- xième, un volume constant de combustible et placé sous la dépendance d'un dispositif de commande permettant de faire varier ce volume pour faire varier l'intensité de la flamme.