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Perfectionnements aux procédés d'emploi de la vibration
Le Demandeur a remarqué que pour obtenir une bonne utilisation de la vibration en vue de la modifica- tion des caractères physiques de toute matière homogène ou non, il faut concentrer une puissance élevée sous for- me vibratoire, sur une faible quantité de matière, la du- rée d'application pouvant être par contre assez faible.
Une augmentation de la durée de la vibration ne peut pas compenser le défaut de puissance ou l'excès de masse à la- quelle la vibration est appliquée.
Pour mettre pratiquement à profit cette remarque
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le procédé suivant ltinvention fait en sorte ou.'il y ait renouvellement constant de la matière soumise à la vibra- tion ce qui est, obtenu, par le déplacement relatif continu de la matière et de la vibration.
La présente invention comprend toate utilisation de vibrations caractérisées par un déplacement relatif et en général continu de la vibration et de la matière traitée.
En générale sous l'effet de vibrations inters es les ma- tières non liquides deviennent plastiques, peuvent s'écou- ler, exercer une pression sur un corps immerge; leur adhé- rence aux parois diminue et elles obéissent mieux à l'ac-
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tion de forcesrectives (gravité, centri.gation aiman- tation. etc.. ); le Demandeur a eu l'idée de tirer parti de ces constatations pour certains modes de réalisation de son invention.
L'invention s'applique à toutes matières et à tous mélanges pouvant être vibrés avec avantage pour en faciliter la mise en oeuvre et l'utilisation par exemple:
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le mluiage, 1 aggiomration, le tassement, le classement des éléments composants, le transport, la mise en place l'écoulement, la pénétration par un autre corps .et en ac- crottre la compacité, la pureté, y modirier la proportion relative des divers éléments par ségrégation ou autrement.
Elle s'applique notamment aux bétons armés ou non, quel que soit le liant (ciment ? asphalte, bitume, etc..) aux matières, mouillées ou non,composées de morceaux ou particules (produits de broyage, macadam, mira rais, ballast,
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remplais, poudres diverses à mouler ou non, etc...;,apx ma- tières pouvant prendre une forme pâteuse(argile, asphalte,
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bitume, brai, goudron, plâtra produits céramiques, verre chocolats, sirops, pâtes diverses à loger en tubes, pâtes à bougie d'allumage, etc..) matières susceptibles de pren- dre une forme liquide (métaux fondus, etc..)
Sauf indication contraire, l'invention ne porte pas sur le mode de génération des vibrations.
Tout dispo- sitif capable d'engendrer des vibrations peut être Utilise.
On peut adjoindre aux effets de la vibration tous autres effets utiles (chaleur, pression, centrifùga- tion, circulation d'un fluide, etc..-).
Les exemples donnés ci-dessous de diverses appli- cations de l'invention ne sont pas limitatifs de ces ap- plications; ils sont surtout donnés pour indiquer certains modes pratiques de réalisation de l'invention, modes prati- ques que le Demandeur revendique;les détails d'application peuvent d'ailleurs varier à l'infini sans qu'on s'écarte des principes essentiels suivant l'invention.
Ses exemples se rapportent pour la commodité de l'exposé à des bétons de ciment, armés ou non, sans qu'il y ai t, de ce fait, une indication de restriction.
Les modes de réalisation indiqués ci-dessous peu- vent être classés en trois catégories; vibration d'un cof- frage immobile, vibration d'un coffrage mobile, emploi de vibrateurs plongés'dans la masse.
Dans tous ces exemples, en dehors des facilités ou possibilités d'exécution provenant de ltusage de l'in- vention, on retrouve pour le béton obtenu les mêmes carac- téristiques: diminution considérable de la quantité de liant nécessaire par suite du rapprochement des élénents pierreux, plus grande étanchéité et moindre gelivité.
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A.- Vibration d'un coffrage immobile.
Le procédé comporte l'emploi d'un ou plusieurs vibrateurs puissants fortement appliques contre le cof- frage et se déplaçant d'une manière continue le long de ce coffrage par tous moyens mécaniques appropriés.
Ceci exclut tout dispositif à vibrateur fixé au ' coffrage et seulement susceptible d'un déplacement discon- tinu, exception étant faite pour le dispositif indique plus loin.
La fait qu'il faut pouvoir utiliser un vibrateur puissant exclut tout dispositif tenu à la main.
Le fait qu'il faut faciliter le départ de l'air occlus dans le béton frais exclit tous dispositifs @ rapo- tement ou pilonnage de la surface qui produisent une croûte superficielle durcis la première, exception étant faite pour le dispositif indiqué plus loin,
En vue de réduire l'importance des masses para- sites qui penvent entrer en vibration en même temps que le béton, il y a intérêt le plus souvent, pourl'obtention de pièces moulées, à supporter les coffrages par des orps ¯transmettant mal les vibrations.
En général les dispositifs vises -ici ne s'ap- pliqueronb, à moins que l'on recherche seulement la vibra- tion du. béton voisin des coffrages, qu'à des ouvrages de faible épaisseur . Dès que l'épaisseur devient assez grande les dispositifs à vibrateur plongé décrits plus loin, qui ont un rendement bien supérieur,sont en général préférables.
Les exemples décrits ci-après ront bien compren dre le caractère .et les avantages de l'invention.
Les dessins annexés à titre d'exemple représen- tent des dispositifs pour la mise en oeuvre du procédé
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suivant l'invention.
La fig. 1 est une coupe verticale d'un dispositif pour le moulage d'une pièce longue et peu épaisse.
La fig. 2 est une voupe verticale d'un dispositif pour le moulage d'un tube.
Les fig. 3 et 4 sont des coupes verticales respec- tivement en travers(et en long, d'un dispositif pour l'exécu- tion d'un mur.
La fig. 5 est une coupe verticale d'un dispositif pour Inexécution d'un revêtement de chaussée.
La fig. 6 est une- coupe verticale d'une variante servant à l'emploi simultané de deux sortes de bétons.
La fig. 7 est une voupe verticale d'une autre forme de dispositif pour l'exécution de revêtements de chaussée.
La fig. 8 est une vue perspective d'une variante de ce dispositif.
La fig. 9 montre la même variante en plan.
La fig. 10 est une coupe verticale d'un dispositif pour l'exécution de tubes de béton.
Les fig. 11,12, 13 représentent le même dispositif dont les éléments occupent des positions différentes.
La fig. 14 est une élévation d'un organe vibrant adapté pour être plongé dans du béton.
Les fig. 15, 16, 17 montrent d'autres organes vi- brants dans plusieurs positions d'emploi.
Les fig. 18 et 19 représentent deux autres modes d'emploi d'organes vibrants du même genre±
La fig. 20 est une coupe verticale d'un organe vibrant adapté pour flotter dans le béton.
La fig. 21 est une coupe verticale d'un autre or- gane vibrant du même genre.
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La fig. 22 est une coupe verticale d'un disposi- tif pour 1' enfoncement d'un tube dans un terrain.
La. fig. 23 est une coupe verticale d'une portion de coffrage* La. :fige 24 montre à plus grande échelle des détails de cette portion.
La fige 25 est une coupe transversale d'un tube à paroi déformable.
1 ) Fabrication de pieux en béton, .poteaux, etc.. et en général de toutes pièces longues de sections faibles soit par exemple, la fabrication d'un poteau de section rectangulaire (section d'ailleurs non nécessairement cons- tante).
Le coffrage est placé sur un dispositif élasti- que afin d'éviter d'intéresser une trop grande nasse à la vibration.
Un dispositif de ce genre pourra par exemple être constitué par un plancher 1 reposant sur deux lon- grines 2 ainsi que l'indique la fig, 1. Le coffrage 3 est pris dans une sorte de mâchoire vibrante mobile qui supplique fortement contre lui et qu'on peut par exemple constituer au moyen d'un arc élastique 4. portant à ses extrémités des vibrateurs 5 qui sont maintenus contre le coffrage par l'élasticité de cet arc. Celui-ci est guidé de façon à pouvoire se déplacer d'une manière continue.
Pour l'emploi, on place les armatures non repré- sentées du béton dans le coffrage en les calant a distance convenable de ce lui-ci, puis le béton est introduit pro- gressivement en même temps qu'on dépla.ce lentement (la mâ- choire vibrante qui produitalors sur ce béton un effet énergique de tassement.
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On peut aussi introduire immédiatement dans le coffrage une certaine quantité de béton qui sera atteint par la vibration par tranches successives. Cette variante n'est cependant pas à recommander d'une manière .générale car on augmente ainsi l'importance des masses parasites vibrées.
Il est évident que si'1'on utilise des vibrateurs rapprochés fixés au coffrage et que l'on met en service successivement, on obtient an effet très voisin de celui que produit le déplacement content d'un vibrateur: Ce pro- cédé rentre dans le cadre de l'invention.
Il est évident aussi que Si l'on utilise un dis- positif à tapotage de la surface ou à pilonnage suffisam- ment puissant pour produire non plus seulement un tassement superficiel,mais bien une véritable vibration de la masse sous-jacente, surtout en le combinant avec un dispositif de coffrage support élastique et avec un déplacement continu ou quasi--continu du tapotage ou du pilon.nage,on ob- tiendra un effet très voisin de celui que produit le dépla- cement continu d'un vibrateur. Ce procédé rentre dans le cadre de l'invention.
Il doit être entendu aussi que l'on pourra utiliser, dès que les dimensions du coffrage le permet- tront, plusieurs vibrateurs mobiles,à déplacement continu ou quasi-continu ou bien des séries de vibrateurs rappro- ches produisant le même effet.
2 ) Fabrication de tuyaux (fig.2) On déplace à l'intérieur du moule intérieur 6, en le maintenant forte- ment applique contre lui, un dispositif vibrant qui pourra par exemple être constitué par deux vibrateurs 7 tendant à s'écarter l'un de l' autre sous l'effet d'un
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ressprt 8. On a soin de déplacer le vibrateur de telle sorte qu'il suive les apports de bétons frais entre les moules concentriques 6 et 9.
On obtient ainsi de bien meilleurs résultats, pour une même puissance mise en jeu et une même énergie utilisée,, que par l'emploi de vibrateurs fixes.
3 ) Vibration de murs, (fig. 3 et 4)- on peut par exemple vibrer successivement des trancnes .horizontales' Pour faciliter le déplacement du vibrateur 13 que pour- raient gêner les étaiements du coffrage 14 on aura sou- vent intérêt à le déplacer contre les parements intérieurs dudit coffrage.
Pour vibrer chaque tranche horizontale on déplace chaque vibrateur en suivant le plus près possible les apports de béton frais de ladite branche horizontale.
B.- Vibration d'un coffrage mobile.
Les modes de réalisation de ce paragraphe et du paragraphe suivant utilisent l'effet de liqmtion que produit la vibration sur les matières traitées.
Suivant la fig. 5, le mélange de cailloux, gra-
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viers, sa,ble,cmment" d'une composition granulome tri que c on- venable, est malaxé puis versé dans un coffre 15, surélevé par rapport à la plateforme 16 à revêtir. Au coffre 15 fait suite une canalisation 17 propre à conduire le béton sur ladite plateforme.
L'appareil est muni de dispositifs permettant de vibrer, tels que les vibrateurs.indiqués schématiquement en 18. Ltensemble est porté par un chariot (non représen- té) que l'on peut déplacer.
Au débuta on obture (par exemple au moyen d'un
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morceau de bois, le débouché au sol de la canalisation 17 en même temps qu'on laisse le chariot immobile. Puis on vibre jusqu'à ce que le béton p@enne la compacité désirée.
A partir de cet instant, pour obtenir une exé- cution continueu revêtement, il suffit d'alimenter le cotise 15 en béton seulement malaxé tandis que du béton vibré s'écoule par la canalisation 17, au fur et à mesure du déplacement du chariot (déplacement aidé par la pression du béton du coffre sur la nappe en place). Une nappe 19 d'une épaisseur égale à celle de la. canalisation 17 s'épand progressivement sur la plateforme de chaussée 16 où elle fait prise ultérieurement.
Si la forme et les dimensions de ltappareil, la puissance mise en jeu dans les vibrateurs, les emplacements de ceux-ci, la vitesse de déplacement du chariot,etc... ont été convenablement choisis, le béton séjournera un temps suffisant dans l'appareil pour acquérir les prpprié- tes recherchées et d'écoulera suivant un régime permanent. le résultat désiré cera obtenu.
Les conditions ci-dessus peuvent d'ailleurs être très aisément remplies et on dispose d'une très large mar- ge pour leur réalisation. Il,en résulte que les appareils peuvent avoir des formes très variées sans néanmoins sor- tir du cadre de l'invention et qu'ils peuvent être aisément adaptés à des fins très particulières.
On peut par exemple., adopter les dispositions de détails suivantes:
Deux coffrages latéraux constitués, l'un par une bande de béton déjà en place, l'autre par un madrier 20 de profil en long correspondant au profil en travers
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della chaussée et d'une épaisseur variable égale à celle du revêtement désiré, délimitent la bande à établir. Ltappa- reil a une largeur égale à celle de cette bande.
La plaque supérieure 21 de la canalisation 17 est prolongée par des ailes s'appuyant sur les coffrages latéraux; les oues latérales de ladite canalisation sont supprimées là ou la présence des coffrages le permet, la plaque inférieure est constituée par une tôle 22 de longueur suffisante pour pouvoir, sous la pression du béton vibré, rester voisine de la plateforme de'la chaussée.
La fig. 6 représente une variante de l'appareil utilisable dans le cas où l'on voudrait constituer le revêtement par deux. couches de bétons différents, par exem- ple une première couche à base de pierres dures et une se- conde couche à base de matériaux plus élastiques et moins coteux. L'appareil représenté par la fig. 6 est en somme formé par deux coffres 23 et 24 dont les bécons se déver- sent dans une vanalisation unique 25. Sous l'effet de la vibration, il se produit dans cette canalisation une légè- re pénétration mutuelle des deux bétons assurant leur liai- àon parfaite. L'appareil fonctionne pour le reste d'une manière analogue à l'appareil précédemment décrit.
La fige 7 concerne la mise en place de béton suivant une variante du procédé qui vient d'êtredécrit.
La figure est surtout relative à l'établissement d'un re- vêtement ou radier.
On utilise une plaque 26 vibrant sous l'action de vibrateurs 27. On dépla.ce (déplacement d'ailleurs facili- té par la pression du béton) lemementcette plaque devant le front de bétonnage, le béton frais étant déversé en 28 derrière la plaque. Sous l'effet des vibrations, le béton
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s'écoule et vient garnir le vide créé par la plaque en se déplaçant.
On règle l'apport de béton frais et le déplace- ment de la plaque pour obtenir l'épaisseur voulue de revê- tement.
En somme, ,le dispositif' en question se déduit du dispositif antérieurement décrit par la simplification du coffre 15 (constitué alors par la partie située immé- diatement à l'arrère de la plaque 26) par la suppression de la plaque supérieure 21 de la canalisation . Ici, il n'y a pas, par suite de la suppression susdite, réglage automatique de l'épaisseur de revêtement ,mais par con- tre, l'appareil est simplifié et peut servir à des re- vêtements d'épaisseurs notablement différentes.
En employant une plaque verticale (fig. 8 et 9) divisée en segnents 29, 30, 3. articulés les uns aux au- tres, on obtient un sensemble qui peut se déformer sans cesser de rester voisin de la plateforme 32 de chaussée.
On peut ainsi avec un matériel très simple, é- tablir un revêtement en béton vibré et d'une largeur va- riable .cette disposition, comportant des segments arti- culés les uns aux autres, peut évidemment être utilisée a- vec le dispositif décrit et represénté aux fig. 5 et 6.
Bien entendu, un dispositif approprié, non représenté,par exemple, un chariot, maintient l'inclinaison de la plaque vibrante et en permet le déplacement et le guidage.
On peut évidemment appliquer ce procédé d'une ma- nière discontinue en faisant occuper à la plaque vibrante des positions successives laissant entre elles des tran- ches de béton vibrées tour à tour. Mais en général, il y aura intérêt à donner à la plaque undéplacement continu a- fin d'éviter la formation de joints dans le revêtement.
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Dans tous les procédés d'établissement de revête- ments décrits ci-dessus., on peut où. besoin est, parfai- re le réglage du revêtement par tous procédés connus (par exemple : cylindrage, pilonnage à la surface, etc..)
Ce qui précède montre que le procédé se différen- cie nettement de procédés qui consisteraient à utiliser comme revêtement des éléments (dalles ou pavés) obtenus dans des moules vibrés (ici, il y a moulage sur la plate- forme de chaussée elle-même) ou bien à soumettre le béton épandu à la manière ordinaire sur le sol à des tapotements ou vibrations provenant d'appareils agissant à la surface du béton.
Le procédé trouve ainsi son application dans la fabrication de moulures tuyaux, objets moulés agglomé- rés etc.. Par exemple, pour les moulures, il suffit de donner au débouché de la canalisation 17 de la figure 5, une forme appropriée. Pour les tuyaux, on place à l'in- térieur de ce débouché un noyau qui réserve le vide inté- rieur,
Pour la fabrication d'objets mpulés, on fait dé- boucher la canalisation dans un moule où la matière s'écou- le d'après le principe des vases communiquants.
Le dispositif de la fig.5 est à coffrage glissant Ainsi la plaque supérieure 21 de la canalisation se déplace sur le béton vibré en place. Il en résulte l'avan- tage du. lissage de la surface du béton .
Le procédé est applicable chaque fois que la surface à obtenir peut âtre engendrée par le déplacement d'une portion de cette surface (EExemple cylindre ,prisme, sphère etc..) A titre d'exemple,, les figures 10 à 13 mone
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une application à la fabrication de tuyaux cylindriques.
Le moule extérieur vertical 33 est fixe (On pour- rait évidemment aussi le rendre mobile). La couronne 34 est également fixe. Le moule intérieur est constitué par deux parties 35 et 36 liées rigidement d'une manière amovible (exemple:par vissage). La partie supérieure 35 ou chapeau porte les vibrateurs 37. Ce moule intérieur,,, convenablement guidé se déplace verticalement (fig.10).
On élève lentement (fig,ll) le moule inté- rieur en même temps qu'on déverse le béton 38 sur le chapeau. Dès que tout le béton est en place (fig.12), on détache le chapeau prêt pour un nouvel emploi (fig.13).
Les moules intérieur et extérieur sont récupé- rés après prise suffisante du béton . D'ailleurs$ la tenue, du béton vibré est telle qu'il sera souvent possible de retirer immédiatement le moule intérieur; dans ce cas le chapeau peut être lié définitivement à la partie 36.
On notera que le dispositif ci-dessus décrit se déduit immédiatement de celui décrit à la fig.5 par simple assimilation du mouise extérieur à une pla- teforme de chaussée et du moule intérieur à la plaque supérieure de la canalisation, A la plaque inférieure correspondrait une plaque cylindrique appuyée contre le moule extérieur et qui, n'étant pas utile, peut être ici supprimée.
On peut aussi combiner le mouvement de transla tion du moule avec un mouvement de rotation. L'intérêt dt un tel dispositif serait de permettre une nouvelle réduc-
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tion du nombre des vibrateurs, car ainsi un seul vibrateur pourrait venir sensiblement au droit de toutes les parties du béton à vibrer.
Tons les dispositifs qui a titre d'exemple ont été décrits utilisent le fait que la vibtation aimi- nue considérablement l'adhérence entre les parois d'un récipient ou d'une canalisation et une matière contenue.
En se basant sur ce fait le procédé trouve une application dans le transport ou la mise en place de matières pâteuses, gluantes, etc..
Le dispositif le plus commode consiste à vibrer les parois des canalisations où ces matières doivent cir- culer ,mais on peut aussi vibrer directement les matières, par exemple au moyen de vibrateurs immergés qui seront dé- crits plus loin.
Pour certaines matières pâteuses, l'invention a en particulier l'avantage d'éviter des réchauffages trop poussés, souvent génants, par exemple quand ils risquent d'altérer la qualité de la matière.
Pour certaines matières gluantes (Exemple: vases, boues, ) à transporter, l'invention permet d'éviter la di- lution en vue de ce transport.
Il convient de noter que l'appareil de la figure 5 peut évidemment être utilisé pour épandre des matières qu'on ne vibrerait pas Par exemple, on pourrait l'utiliser pour la mise en plane, en couche d'épaisseur voulue, d'un béton contenant assez d'eau pour être coulé par le simple effet de la gravité.
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C.- Emploi de vibrateurs plongés dans la masse.
Si l'on engage une pièce de forme quelconque dans du béton en vibration, puis qu'on la retire, la vibration se poursuivant, le vide laissé par la pièce enlevée est comblé peu à peu par le béton avoisinant qui s'écoule en raison de la plaaticité donnée par la vi- bration.
La pièce engagée ainsi peut être un vibrateur conçu de façon à pouvoir être immergé dans le béton sans risque de détériorations; L'appareil agit tout d'abord en vibrant le béton avoisinant, puis au cours du retrait, il poursuit son effet et amène ainsi le béton à remplir le vide laissé. Ce résultat est subordonné à quelques conditions d'ailleurs très faciles à remplir telles que: lenteur du retrait, forme extérieure con- venable du vibrateur, plasticité suffisante du béton sous l'effet de la vibration.
Un vibrateur du type ci-dessus peut être très facilement constitué par une barre, lame, plaque, 39 (fig,14) à la partie supérieure de laquelle est fixé un vibrateur ordinaire de fonderie 40. Pour l'emploi, l'ap- pareil peut être convenablement guidé par un guide 41,,
Ce mode d'obtention de béton vibré par vibrateurs immergés dans le béton 42 sans passer par l'intermédiai- re de la vibration du coffrage, à de grands avantages tels que: a) Possibilité de vibrer du béton loin de tout
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coffrage et par suite de mettre en oeuvre de grandes mas- ses de béton vibré (exemple:
application à la construction de barrages en .béton). b) Possibilité d'obtenir des objets moulurés de grandes dimensions. c) Utilisation de coffrages simpligiés car ils n'ont plus à subir les effets directs de la vibration. d) Réduction du nombre des vibrateurs à' employer,
Ceux-ci, dans le cas où ils sont fixés aux coffrages doi- vent être en nombre correspondant au volume total de béton à vibrer (a moins d'accepter- la sujétion très gênante de dé- placements fréquents de ces vibrateurs).
Avec le procédé ci-dessus, il suffit que le nombre, des vibrateurs soient en relation avec le volume de la tranche de béton vibrée à chaque instant, e) Possibilité de mettre en @euvre du béton vi- bré dans des conditions où il serait impossible de fixer des vibrateurs aux coffrages (Exemple: béton de remplis- sage de puits).
Dans l'exemple indiqué aux fig.15 à 17 des vi- brateurs 43 pénètrent dans la masse de béton 44 (fig.15).
Dès qu'une tranche de béton est vibrée., on épand (fig.16) une nouvelle couche 45 de béton frais, puis on remonte les vibrateurs qui agissent (fig.17) sur l'apport.
La fig.18 se rapporte à l'application du procédé à l'établissement du revêtement.
On épand le béton 46 en épaisseur convenable sur la chaussée 47; avant qu'il ait fait prise, on le vibre au moyen de vibrateurs 48 immergés. Le procédé est par--.
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ticulièrement souple, et peut être utilisé pour la réfec. tion de flaches de faible étendue.
Suivant la variante indiquée à la fig.19, les vibrateurs 49 sont engagés horizontalement dans le béton frais 50 déversé-s le front de bétonnage. On les dé- place lentement en même temps qu'on règle les apports de béton frais pour obtenir l'épaisseur voulue de revêtement,
La mise en oeuvre du béton par vibrateurs immer,, gés nécessite des vibrateurs particulièrement robustes et étanches (pour ne pas risquer d'être détériorés par le béton). Le vibrateur ci-après décrit, quoique pouvant être éventuellement fixé à un coffrage en vue de sa mise en vibration, est tour particulièrement adaptable à l'emploi sus-visé.
Ce vibrateur est essentiellement constitué par un récipient ou canalisation à parois élastiques où sta- gne ou circule un fluide soumis à une pression variant avec une très grande fréquence. Le récipient ou la cana- lisation peut recevoir une forme variable avec le but poursuivi (exemple: forme de couronne pour le moulage de tuyaux), etc..).
Voiei un exemple de dispositif propre à assurer des variations fréquentes de pression dans un fluide (fig.20): le récipient élastique 51 contenant le fluide est en relation par une canalisation souple 52 avec un corps de pompe 53 dans lequel se déplace d'un mouvement alternatif très rapide un piston 54 le récipient 51 constitue le vibrateur,
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Une autre particularité d' 3tÎon. consiste dans llidée de faire flotter les vibrateurs dans la ma- tière vibrée .
Quand une grande masse de béton doit être mise en oeuvre les apports de béton frais se font généralement par couches horizontales. Si l'on veut vibrer le béton au moyen de vibrateurs immergés,il faut à chaque non- vel apport de béton frais, relever les vibrateurs. On peut éviter cette sujétion par l'emploi du type suivant avec lequel le relevage est automatique .
Le béton vibré se comporte à certains égards, a-t-il été observé, comme un liquide. En particulier., le principe d'Archiimmède, est dans une certaine mesure ap- plicable à des corps plongés dans ce béton. Il convient seulement pour cela que les corps aient une forme con- venable et le béton une plasticité suffisante Ceci conduit à la conception du vibrateur flottant à la sur- face du béton et suivant automatiquement les variations de niveau de cette surface .
Le poids du vibrateur et son déplacement seront tels que l'appareil flotte sur le béton .
La fig. 21 représente à titre d'exemple un dis- positif de ce genre .
Le vibrateur 55 à air comprimé, du type utilisé en fonderie., est protégé par une gaine 56 contre l'at- teinte du béton . On plonge l'ensemble dans le béton 57. L'appareil prend une position correspondant à son poids et au volume de béton déplacé. Si l'on ajoute
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une couche de béton frais, le vibrateur remonte len- tement jusqu'à atteindre une nouvelle position d'équi- libre en même temps que du béton vibré vient au. fur et à mesure remplir le vide laissée
La pression exercée par le béton vibré sur un vibrateur plongé peut également être mise à profit pour le déplacement horizontal d'un tel vibrateur .
La plasticité du béton obtenue par la vibration permet d'engager dans ce béton des armatures et de les mettre en place. La prolongation de la vibration pendant un court instant après la mise en place assure un en- robage parfait; avec la cessation ou l'éloignement de la vibration (procédé suivant l'invention) l'armature est immobilisée
Les effets de la vibration peuvent être utili- sés (fig. 22) pour faciliter l'enfoncement dans un ter- rain convenable d'un pieu ou d'un tube 58 en disposant un vibrateur 59 à leur extrémité inférieure et, si besoin est, en différents points de leur hauteur
Le béton vibré suivant l'invention adhérère par- fois énergiquement aux coffrages et le décoffrage peut être assez malaisé .
Ceci a conduit le demandeur à imaginer le dis- positif de coffrage ci-après décrit facile à décoffrer qui d'ailleurs peut être utilisé avec avantage même avec des matières non vibrées .
Notons qu'il s'agit ici de coffrages ne ser- vant pas à transmettre la vibration .
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Considérons l'élément de coffrage 60 (fig.23 et 24) la face a b adhère au béton 61 . Pour décoffrer, en provoque tout d'abord un plissement de cette face a b qui détruit 1.=adhérence et facilite le passage de l'air entre cette face et le béton, ensuite s'il est nécessaire,on réduit l'épaisseur de l'élément 60 la face .2. Se restant fixe Parfois un seul de ces effets suffit à obtenir le résultat cherché .
L'élément 60 est en matière élastique (Exemple caoutchouc, lames élastiques.. tôle mince etc..) et com- porte des alvéoles 62 de formes et dispositions conve- nables où 1'on peut à volonté faire le vide (par exemple au moyen d'un éjecteur à air comprimé) ou envoyer de l'air comprimé .
Considérons par exemple un ensemble de trois alvéoles 62a, 62b,62c.
Si dans l'alvéole 62b on fait le vide.. les alvéoles voisins 62a et 62c restant garnis d'air à la pression atmosphérique ou bien étant remplis d'air com primée le volume de 62b tend à diminuer) et les volumes de 62a et 62c tendent à s'accroitre. Ceci se traduit à la paroi a b par un mouvement qui détache celle-ci du béton .
Si l'on veut réduire l'épaisseur de Isolément 60 on fait le vide dans un nombre suffisant d'alvéoles de sorte que le volume de l'élément 60 comprimé par l'air atmosphérique diminue alors en même temps que son épaisseur. La paroi c d restant fixe., Isolément se dé-
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tache complètement du béton .
La fig. 25 montre une application du procédé pour le démoulage du moule intérieur d'un tuyau
Il est possible d'accroitre la rigidité du moule pendant le moulage en garnissant ses alvéoles d'air comprimé ou même d'un autre fluide moins com- pressible .
REVENDICATIONS
1 Procédé pour vibrer une manière pâ- teuse ou analogue au béton, au moyen d'un organe vibrant qui agit contre la matière directement ou par l'intermé- diaire d'une paroi contenant ladite matière) caractérisé par un déplacement relatif continu du point d'application de la vibration et de la matière, ledit point d'applica- tion étant amené successivement en tous points de la ma- tière autres que sur sa surface libre., et par le fait que la puissance vibratoire utilisée est grande relativement à la masse de matière à laquelle elle est appliquée à chaque instant .