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" BORDURE PROPRE A ÊTRE UTILISEE DANS LA FABRI-
CATION DES CHAUSSURES, AINSI Qu'A D'AUTRES USAGES .
La présente invention, bien qu'ayant un champ d'appli- cation plus général,, concerne plus particulièrement la fabrication des chaussures. Sous un aspect plus limité, elle concerne les empeignes de souliers autour des bords desquelles sont repliées des bordures et les procédés de fabrication des empeignes de ce genre.
Suivant la pratique actuelle, on enduit de colle humi- de tant la bordure, après qu'elle a été cousue à l'empeigne, qu'une partie adjacente de cette dernière , après quoi on
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replie la bordure autour du bord de la feuille à laquelle elle est cousue et on presse en contact avec cette feuille la bordure ainsi repliée .La colle humide tend à souiller les matières et les machines et constitue par conséquent un inconvénient. On a proposé de faire usage de bordures encollées à sec, que l'on coud à l'empeigne de soulier dans cet état d'encollage- à sec, et de chauffer la colle sèche pour la liquéfier au cours des opérations de replia- ge et de pression* Toutefois, la colle sèche a tendance à gêner l'opération de couture.
En outre, la colle liquéfiée tend,. en des parties intermédiaires de la bordure, à venir en prise avec le bord de la feuille, ce qui contrarie le bon repliage de la bordure
L'invention a donc pour objet principal de perfection- ner la façon de procéder actuelle aux fins d'obtenir une empeigne mieux bordée.
Sur le dessin ci-joint :
Fig. 1 est une coupe d'un fragment d'une empeigne de soulier fabriquée conformément à l'inventions représentant une bordure y cousue, avant le repliage de cette bordure;
Fig. 2 est une coupe similaire, représentant la bordu- re déjà repliée et
Figs. 3 à 7 sont des vues représentant un mode de fabri- cation préférable de la bordure faisant l'objet de la pré- sente invention.
Suivant la façon de faire actuelle, on coud d'abord, en 12 une bordure 2 à une des faces 10 d*une empeigne de soulier 6 , le long du bord 4 de l'empeigne. L'empeigne peut être en cuir ,en étoffe ou en toute autre matière voulue et la bordure peut être constituée par de la toile, de
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la soie, du cuir, etc.. Cette bordure est habituellement du gros grain, du galon ou autre tissu analogue dont les bords 8 et 26 sont à lisières. Il suffit d'ailleurs que, seul, le bord 8 soit à lisière, le tissage de ce bord à lisière empêchant la bordure de se déchirer le long de la couture 12 .Il résulte de la manière dont la feuille et la bordure sont cousues ensemble qu'elles sont en géné- ral en parallélisme plus ou moins étroit, comme on le voit à la fig. 1.
Suivant la façon de procéder habituelle, on applique de la colle humide à la face 16 de l'empeigne de soulier, le long de la partie marginale voisine du bord 4 ainsi qu'à toute la face 14 de la bande 2 , après quoi l'on replie la bordure autour des bords 4 et 8 et on la presse, à plat, en contact avec la face 16 de l'empeigne de sou- lier. La bordure peut ainsi être tenue en contact avec la face 16 par la colle ; l'usage de colle humide est un facteur ennuyeux dans les fabriques de chauasures.
Suivant la présente invention, une partie seulement de la face 14 de la bordure est couverte de matière col- lante ;par exemple de la colle sèche peut être appliquée à cette partie de la bordure qui est comprise entre le bord 26 et la partie 18 , comme cela est indiqué plus particulier rement à la fig. 1, la bordure étant cousue sur la feuille 6 de la manière qui a été décrite. Cette colle sèche peut être du type qui exige, soit de la chaleur ou de l'humidité pour être rendue adhésive.
On replie le bord 26 par des- sus la face 16 de la feuille 1 ,de manière que le bord de la surface encollée, comme c'est indiqué en 18 , se ter mine sensiblement en ligne avec le bord 4 de la feuille 6 Bien qu'il soit possible d'avoir une surface encollée plus large, et que, par exemple, la substance adhésive approche tout près de la région de la piqûre ou couture 12 , de façon
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avenir en prise avec le bord 4 de la feuille lorsqu'on repli* la bordure par dessus cette dernière,, une telle'disposition risque de produire un pli qui gode. En laissant non enduite de colle la surface de la bordure comprise entre les par- ties 12 et 18 , on évite cette tendance au godage.
En fai- sant usage de colle sèche, on évite l'inconvénient de bar- bouiller de matière adhésive des objets adjacents. Après i avoir replié la bordure 2 ,on effectue le collage soit en chauffant, ou en mouillante toute la bordure, ou des parties de celle-ci, au moment qui est le plus convenable pour l'ap- plication individuelle particulière de l'invention.
Ceperdant, l'usage de colle sèche présente certains désavantages et, sous un autre aspect encore, l'invention consiste à offri un moyen de faire usage de colle humide sans se trouver dans l'obligation d'attendre que la bordure soit cousue à lempeigne pour y appliquer la colle ce qui évite parcela même tant la colle sèche que Inapplication au pinceau de colle humide après la couture, avec le risque de barbouiller la colle sur l'empeigne 6 Sous ce nouvel aspect de l'invention* la colle est de préférence une aube- tance adhésive gommeuse du type , de celle dont on fait usage sur du ruban adhésif pour bandages.
Si elle est protégée, une substance adhésive de ce type restera collante pendant des années et, par conséquent, on peut l'appliquer avant de distribuer le ruban ou bordure -aux ateliers, dans les fabriques de chaussures. La forme de protection qu'il est préférable d'employer pour cette substan- ce adhésive est une mince couverture en tissu à peu près' aussi large que la bande de substance adhésive, comme c'est représenté en 19 à la fige 1. Cette couverture non seulement empêche la substance adhésive de ae détériorer jusqu'à ce
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qu'on l'applique à l'empeigne, mais empêche ' aussi la lar- geur collante de la bordure d'adhérer accidentellement à l'empeigne. ou à d'autres surfaces jusqu'à ce qu'on ait arraché la couverture.
Comme indiqué plus haut, quoique la bande adhésive puisse commodément être appliquée sur la bordure 2 on peut aussi l'appliquer sur la feuille 6 en un point espa- cé du bord à coudre dans le but d'obtenir un effet similai.. re ; on peut par exemple l'appliquer sur la face 16 de la feuille parallèlement au bord 4 mais à une distance suffi- sante de ce bord pour permettre l'insertion de points 12 sans être géné par la colle.
La colle et la bande de couverture 19 peuvent être appliquées à la bordure 2 de bien des façons différentes rentrant toutes dans 1'esprit de l'invention. Une façon de faire qu'il est préférable d'adopter consiste ( voir fig. 7) à entraîner la bordure 2. , à mesure qu'elle se déroule d'un dévidoir 30 , entre'des rouleaux ou chevilles de tension 32 et à travors un' pot à colle 34, le long du fond de celui- ci Ce fond présente une ouverture longitudinale 36 qui est à peu près aussi large que la bordure 2 et dont une partie est couverte par une plaque métallique, 38, disposée longi- tudinalement ( fig. 4).
La colle qui se trouve dans le pot 34 repose sur cette plaque 38 et est empêchée de tomber à travers l'ouverture 36 par une plaque métallique 40 (figo4) repoussée de bas en haut, par un ressort, vers le fond du pot à colle pour fermer cette ouverture 36 ; une valve ( non représentée) peut fermer cette dernière ouverture lorsqu'on ne se sert pas de 1* appareil La bordure 2 est entraînée du dévidoir 30 entre les plaques 38 et 40 de sorte que, seule, la partie de coette bordure qui est exposée dans l'ouverture
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36 se trouve encollée. La gomme, ou colle, est forcee a adhérer à la bordure par des poids ( non représentés).
La bordure partiellement encollée passe ensuite devant un cou- teau 41 qui égalise la colle, puis à travers une étuve 42 où elle se sèche partiellement sous une forme pâteuse.
Après avoir passé à travers l'étuve; la bordure 2 est con- duite à des rouleaux 44 .Avant qu'elle arrive à ceux-ci* sa partie encollée se trouve couverte de la bande de couver- ture 19 , venant d'un dévidoir 46 à travers un guide conve- nable 48 . Les rouleaux 44, pressent fermement ensemble les bandes 2 et 19 et entraînent la bordure terminée dans un récipient 50 . La bordure terminée est ensuite mise en rou- leau et livrée sous cette forme aux fabriques de chaussures.
Bien que la bordure faisant l'objet de l'invention soit plus particulièrement applicable à la fabrication de sou- liers, pantoufles et chaussures en général , on peut égale- ment envisager, avec avantage, son usage dans la fabrica- tion de divers autres effets d'habillement plus spéciale- ment dans des vêtements en matière garnie de cuir ou caout- choutée, dans la fabrication de couvertures en tissu et de capotes de voitures, pour des objets d'ameublement ou de tapisserie en tous genres et pour d'innombrables autres ap- plications analogues. Avec une telle disposition, on coud la bordure 2 à la feuille 2. de la manière habituelle et on arrache la bande de couverture 19 de la partie encollée juste avant de replier la bordure par dessus le bord de la feuille.
Ceci permet de préparer la bordure à l'avance, puis de la rouler et de la manipuler commodément, et évite lien nui d*avoir à appliquer de la chaleur ou de l'humidité, com- me il est nécessaire de le faire avec de la colle sèche. La- restriction de la surface adhésive évite de gêner l'opéra
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tion de couture, ou de faire un pli qui gode, -Et rend possible un assemblage excessivement rapide de la feuille et de la bordure.