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"Dispositif pour passer des documents à un guichet"
La présente invention est relative à un dispositif pour passer des documents à un guichet, par exemple d'une agence bancaire, d'un bureau de poste, ou d'un endroit analogue.
Il est connu que ces guichets peuvent faire l'objet d'agressions à main armée, et il est donc utile que les agents qui se trouvent derrière les guichets soient protégés notamment contre les tirs d'armes à feu, en particulier des armes à feu puissantes telles que celles du type Kalachnikov.
Par ailleurs, il est connu de prévoir des systèmes de passage de documents du côté client du guichet au côté agent et inversement, sous la forme d'un tiroir, qui peut, dans certains cas, être suffisamment spacieux pour y mettre des objets plus volumineux que de simples billets de banque.
Il faut noter que, si habituellement le panneau généralement transparent qui sépare le client de l'agent est en matériau pare-balle, le passe-document, qu'il soit sous forme de tiroir ou non, représente une faiblesse dans le système protecteur. Des balles peuvent éventuellement traverser à cet endroit la séparation établie entre le client et l'agent.
La présente invention a pour but de mettre au point un système simple et peu coûteux de passe-document à tiroir qui permette une protection pare-balle vis-à-vis d'armes à feu puissantes.
On résout ce problème suivant l'invention par un dispositif pour passer des documents à un guichet, comprenant
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- un premier tiroir capable de coulisser à travers une séparation de sécurité séparant un premier côté, dit côté client, du guichet et un deuxième côté, dit côté agent, du guichet, entre une position de fermeture dans laquelle le tiroir présente une cavité ouverte vers le haut du côté client et une position d'ouverture dans laquelle le tiroir présente la cavité ouverte vers le haut du côté agent, cette cavité comportant une paroi de fond susceptible d'être traversée par une balle déchargée par une arme à feu, et - une enceinte de piégeage ouverte vers le haut, que ferme le premier tiroir en position de fermeture et qui comporte des parois capables de résister à un impact de ladite balle,
l'enceinte de piégeage étant fermée vis-à-vis du côté agent également en position d'ouverture du premier tiroir.
Par un tel dispositif, on prévoit que les balles déchargées par une arme à feu traversent la paroi de fond de la cavité ouverte du tiroir en position de fermeture. La balle tirée ne rebondit donc pas sur le tiroir et pénètre, après un premier impact ayant pour effet un léger endommagement de la balle et un certain freinage de celle-ci, à l'intérieur d'une enceinte de piégeage. La balle n'est alors plus capable de percer les parois résistantes de cette enceinte. En position de fermeture du tiroir, l'enceinte de piégeage est fermée par celui-ci et la balle y reste enfermée, même si un rebond ou un éclatement de la balle se produit à l'intérieur de l'enceinte de piégeage. Que le tiroir soit ouvert ou fermé, l'enceinte de piégeage est de toute manière fermée du côté agent, et celui-ci est donc protégé de manière sûre et efficace.
Par position de fermeture ou d'ouverture du tiroir, il faut entendre au sens de l'invention la position de tiroir envisagée depuis le côté agent. Le tiroir est donc en position de fermeture, lorsque la cavité du tiroir est ouverte du côté client.
Par paroi capable de résister à un impact de la balle, il faut entendre que la balle ne peut passer à travers cette paroi, c'est-à-dire
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qu'elle est arrêtée par la paroi en rebondissant ou éclatant sur celle-ci ou en s'ancrant dans celle-ci, en fonction du matériau choisi.
L'épaisseur de la paroi de fond de la cavité du tiroir peut être choisie en fonction de la puissance de tir des armes dont on veut se protéger et du matériau utilisé pour la réalisation de cette cavité. On peut par exemple prévoir comme matériau, de la tôle métallique, en particulier en acier, ou encore un matériau composite, par exemple une succession de couches molles et dures stratifiées. Avantageusement on peut envisager une tôle d'acier électrozingué d'une épaisseur inférieure à 3 mm, de préférence de 2 mm ou moins.
L'enceinte de piégeage est avantageusement formée de parois présentant elles aussi une épaisseur choisie en fonction de la puissance de tir des armes dont on veut se protéger et du matériau utilisé. Celui-ci peut être d'une nature identique ou différente de celui utilisé pour le tiroir. On peut avantageusement envisager une enceinte formée d'une tôle ou de plusieurs tôles en acier électrozingué dont l'épaisseur totale soit d'au moins 3 mm, de préférence d'au moins 4 mm.
L'enceinte de piégeage peut être formée d'un seul élément ou de plusieurs éléments associés ou même superposés, dont certains peuvent être prévus fixes et d'autres mobiles.
Le tiroir présente de préférence un corps qui, en dehors de la cavité mentionnée, présente au moins une partie, surtout du côté agent, qui est capable de résister à un impact de balle et peut par exemple être réalisée dans le même matériau que l'enceinte de piégeage, avec une épaisseur de même valeur.
Suivant une forme de réalisation perfectionnée de l'invention, le dispositif comprend en outre un deuxième tiroir capable de coulisser par-dessous le premier tiroir, entre une position de fermeture et une position d'ouverture, ce deuxième tiroir présentant une ouverture vers le haut qui, en position de fermeture du premier tiroir, est fermée par celui-ci en position de fermeture du deuxième tiroir et est au moins
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partiellement ouverte du côté agent en position d'ouverture du deuxième tiroir et qui, en position d'ouverture du premier tiroir, est au moins partiellement ouverte du côté client. Ce dispositif permet d'envisager un second tiroir de profondeur supérieure au premier tiroir et de permettre le passage d'objets volumineux que le premier tiroir ne peut recevoir.
Il faut noter que le deuxième tiroir est de préférence formé lui-même de parois capables de résister à un impact de la balle au sens de l'invention. Il peut alors servir lui-même d'élément de l'enceinte de piégeage des balles tirées lorsque les deux tiroirs sont en position fermée.
Suivant une forme de réalisation avantageuse de l'invention, le dispositif comprend des moyens de blocage du deuxième tiroir qui bloquent automatiquement celui-ci en position de fermeture, dès que le premier tiroir est hors de sa position de fermeture, et en outre il peut comprendre des moyens d'immobilisation du premier tiroir qui immobilisent automatiquement celui-ci en position de fermeture, dès que le deuxième tiroir est hors de sa position de fermeture. De cette manière, il est impossible d'ouvrir les deux tiroirs à la fois, ce qui augmente la sécurité globale du dispositif.
D'autres formes de réalisation de dispositif suivant l'invention sont indiquées dans les revendications annexées.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description donnée ci-après, à titre non limitatif et avec référence aux dessins annexés.
Les figures 1 à 3 représentent des vues en coupe longitudinale d'un dispositif suivant l'invention, à deux tiroirs.
La figure 4 représente une vue en coupe transversale, suivant la ligne IV-IV de la figure 1.
La figure 5 représente une variante de réalisation de dispositif suivant l'invention, à un seul tiroir.
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Sur les différentes figures, les éléments identiques ou analogues portent les mêmes références.
Sur les figures 1 à 4, le guichet représenté comporte deux côtés, le côté agent 1, et le côté client 2. Ces deux côtés sont séparés l'un de l'autre par une séparation de sécurité constituée dans l'exemple de réalisation représenté d'un panneau anti-balle en verre 3 supporté dans un châssis 4 et d'un panneau anti-balle 5 maintenu dans un cadre 6. Entre les deux panneaux de cette séparation de sécurité est prévue une fente dans laquelle peut être agencé un dispositif de sécurité suivant l'invention.
L'exemple de réalisation du dispositif suivant l'invention illustré ici comprend un bac de piégeage 7 de forme ici sensiblement parallélépipédique, qui est ouvert vers le haut et, dans l'exemple illustré, ouvert également vers le côté agent 1. Il comporte donc une paroi de fond 8, une paroi frontale 9 et deux parois latérales 10 et 11. Ces parois sont dans l'exemple de réalisation illustré formées de plusieurs épaisseurs de tôle électrozinguée, chaque tôle ayant une épaisseur de 4 mm. Ces parois ne sont donc absolument pas transperçables par des balles tirées depuis une arme à feu de type Kalachnikov.
Le dispositif tel qu'illustré sur les figures 1 à 4 comprend en outre un premier tiroir 12 et un deuxième tiroir 13.
Le deuxième tiroir 13 est capable de coulisser au fond du bac de piégeage entre une position d'ouverture représentée sur la figure 3 et une position de fermeture représentée sur la figure 1. Ce tiroir est ouvert vers le haut et, dans l'exemple de réalisation illustré, il a une forme sensiblement parallélépipédique et il présente des parois frontales 14 et 15, des parois latérales 16 et 17 et une paroi de fond 18. Ces parois sont, dans l'exemple de réalisation illustré, formées d'une tôle électrozinguée d'une épaisseur de 4 mm et elles ne permettent donc pas d'être transpercées par des balles.
En position de fermeture du deuxième tiroir 13, sa paroi frontale 15 ferme donc partiellement le côté
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agent 1 du dispositif et il participe donc, avec le bac de piégeage 7, à former l'enceinte de piégeage du dispositif suivant l'invention.
Le deuxième tiroir 13 comporte latéralement des roulements 19 et 20 capables de coopérer avec des glissières 21 et 22 prévues sur les parois latérales du bac de piégeage 7, pour permettre son coulissement.
Le premier tiroir 12 est capable de coulisser dans le bac de piégeage par-dessus le deuxième tiroir 13 et par-dessous le panneau 3.
Dans l'exemple illustré il présente un corps de forme sensiblement parallélépipédique avec deux parois frontales 23 et 24, deux parois latérales 25 et 26, un fond 27 et un couvercle 28 qui couvre partiellement le tiroir, en particulier la partie côté agent 1 lorsque le tiroir 12 est en position de fermeture (voir figure 1). Dans cette position le premier tiroir 12 présente en outre une cavité ouverte vers le haut 29, du côté client 2, pour y déposer des documents. Dans cet exemple de réalisation, à l'exception du couvercle 28 et de la paroi frontale 24, le tiroir 12 est réalisé en une tôle mince électrozinguée d'une épaisseur de 2 mm par exemple, de façon à être traversée par les balles tirées d'une arme à feu.
Le couvercle 28 et la paroi frontale 24 sont de préférence en un matériau plus épais qui résiste à l'impact des balles. En position de fermeture du dispositif suivant l'invention, le premier tiroir 12 ferme donc l'enceinte de piégeage formée dans cet exemple par le bac de piégeage 7 et le deuxième tiroir 13, et en position d'ouverture du premier tiroir 12 (voir figure 2), l'enceinte de piégeage reste fermée du côté agent 1.
Le premier tiroir 12 comporte latéralement des roulements 30 et 31 capables de coopérer avec des glissières 32 et 33 prévues sur les parois latérales du bac de piégeage 7, pour permettre son coulissement.
Le dispositif de sécurité suivant l'invention, tel qu'illustré sur les figures 1 à 4, comporte en outre avantageusement des moyens de blocage des tiroirs. Ces moyens de blocage consistent ici en un méplat
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34 supporté par la paroi 11 du bac de piégeage 7, par l'intermédiaire d'un pivot, de manière à pouvoir pivoter autour de l'axe 35. Deux tiges 36 et 37 font saillie du méplat perpendiculairement à lui, vers l'intérieur du bac de piégeage 7. Elles supportent chacune une roulette 38 et respectivement 39, qui tourne fou sur son axe.
Le long de son bord inférieur, la paroi latérale 25 du premier tiroir 12 présente une aile qui fait saillie latéralement vers l'extérieur et forme une piste de roulement 40 pour la roulette 38. A son extrémité du côté agent, cette piste 40 est légèrement incurvée vers le haut pour former un logement 41 pour la roulette 38, lorsque le méplat 34 est en position de pivotement vers le haut et que le premier tiroir 12 est en position de fermeture (voir figure 3).
Le long de son bord supérieur, la paroi latérale 16 du deuxième tiroir 13 présente une aile qui fait saillie latéralement vers l'extérieur et forme une piste de roulement 42 pour la roulette 39. A son extrémité du côté agent, cette piste 42 est légèrement incurvée vers le bas pour former un logement 43 pour la roulette 39, lorsque le méplat 34 est en position de pivotement vers le bas, et que le deuxième tiroir 13 est en position de fermeture (voir figures 1 et 2).
Le dispositif de passage de documents suivant l'invention, tel qu'illustré sur la figure 4, comporte en outre des moyens de verrouillage des tiroirs, qui verrouillent les tiroirs lorsqu'ils sont en position de fermeture.
Chaque tiroir supporte de manière fixe un logement tubulaire 44 et respectivement 45, orienté perpendiculairement à la paroi latérale 10 de l'enceinte. Dans chacun de ces logements tubulaires est supporté de manière à pouvoir coulisser un verrou en forme de tige 46 et respectivement 47. Le verrou peut coulisser, sous l'action d'une goupille de commande 48 et respectivement 49 accessible depuis le côté agent, entre une position de verrouillage dans laquelle le verrou pénètre dans un trou latéral prévu dans la paroi 10 du bac de piégeage en face du
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verrou, lorsque le tiroir correspondant est en position de fermeture, et une position de déverrouillage dans laquelle le verrou est rentré, vers la droite sur la figure 4, vers l'intérieur de son logement tubulaire.
Le fonctionnement du passe-document illustré sur les figures 1 à 4 est le suivant.
Dans la position de fermeture illustrée sur la figure 1, les deux tiroirs sont fermés. Dans cette position, ils peuvent être verrouillés par l'agent. On pourrait même imaginer un verrouillage automatique dès qu'un tiroir atteint sa position de fermeture, par exemple par un système de rappel des verrous dans la position verrouillée.
Dans cette position des tiroirs, des balles tirées depuis le côté client vont traverser le fond de la cavité 29 du premier tiroir 12 et puis être piégées à l'intérieur de l'enceinte de piégeage formée par le bac de piégeage 7 et le deuxième tiroir 13. Le premier tiroir 12 ferme complètement l'enceinte de piégeage. Par des essais en laboratoire, on a pu établir de manière sûre que dans cette position le dispositif suivant l'invention est totalement résistant aux balles tirées depuis une arme de type Kalachnikov.
Dans cette position des tiroirs, par gravité, la roulette 39 tombe dans le logement 43 et le méplat 34 est en position basse. On a alors le choix entre l'ouverture du tiroir 12 ou du tiroir 13.
Si l'agent tire vers lui le tiroir 12, pour l'ouvrir, les documents introduits dans la cavité 29 par le client passent très rapidement du côté agent où ils peuvent être prélevés. Dans cette position illustrée sur la figure 2, l'enceinte de piégeage reste fermée par rapport au côté agent. Pendant l'ouverture, la roulette roule sur la piste de roulement 40. Il faut remarquer que, dans la position d'ouverture du tiroir 12, il n'est pas possible d'ouvrir le tiroir 13, car la roulette 39 qui se trouve dans son logement 43 est calée dans celui-ci par le méplat 34, maintenu en position basse par la roulette 38 en appui sur la piste de
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roulement 40. La roulette 39 bloque donc alors le tiroir 13 en position de fermeture.
Si la cavité 29 n'est pas suffisamment profonde pour permettre le passage par exemple d'un objet volumineux, l'agent tire vers lui tout d'abord le tiroir 12, comme représenté sur la figure 2. Le client peut alors déposer l'objet à passer dans le deuxième tiroir 13 plus profond. L'agent doit alors refermer le tiroir 12 pour permettre un déblocage du tiroir 13. Une fois le tiroir 12 à nouveau dans la position représentée sur la figure 1, l'agent peut exercer, après un éventuel déverrouillage, une simple traction sur le tiroir 13. La roulette 39 sort alors de son logement 43, tandis que la roulette 38 est entraînée dans son logement 41, par un pivotement vers le haut du méplat 34. La roulette 39 roule, pendant l'ouverture du tiroir 13, sur la piste de roulement 42.
Ainsi qu'il est illustré sur la figure 3, dans la position d'ouverture du tiroir 13, l'enceinte de piégeage est complètement fermée par le tiroir 12. Celui-ci est bloqué dans sa position de fermeture, car la roulette 38, qui se trouve dans son logement 41, est calée dans celui-ci par le méplat 34, maintenu en position haute par la roulette 39 en appui sur la piste 42.
Il n'est donc pas possible, dans cet exemple de réalisation, d'ouvrir simultanément les deux tiroirs.
Il doit être entendu que la présente invention n'est en aucune façon limitée à la forme de réalisation décrite ci-dessus et que bien des modifications peuvent y être apportées sans sortir du cadre des revendications annexées.
On peut par exemple envisager un passe-document à un seul tiroir 50 comme illustré sur la figure 5. Ce tiroir est agencé d'une manière comparable au premier tiroir 12 de la forme de réalisation illustrée sur les figures 1 à 4. L'enceinte de piégeage 51 est fixe et agencée totalement du côté client, mais le fonctionnement du piège à
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balles reste semblable, tandis que le côté agent reste fermé et protégé, que le tiroir 50 soit en position de fermeture ou d'ouverture.