<Desc/Clms Page number 1>
Vitrage automobile de forme complexe
L'invention est relative aux vitrages automobiles comportant des incurvations complexes. Plus particulièrement l'invention est relative aux vitrages qui comportent une conjonction d'incurvations dans deux directions approximativement orthogonales l'une à l'autre, et, dont par ailleurs au moins l'une des incurvations selon une des directions présente un faible rayon de courbure.
Parmi les vitrages susceptibles d'entrer dans ceux concernés par l'invention figurent de façon typique les lunettes arrière de voitures. Dans la suite de la description il sera fait référence à ce type de vitrage par commodité, sans que ceci ait un caractère limitatif.
Les stylistes automobile demandent de plus en plus des vitrages qui s'intègrent à la forme générale des véhicules, et participent à la définition des volumes en offrant simultanément de larges surfaces pour donner aux passager une très large vision sur l'extérieur. Pour atteindre à une bonne continuité des formes, il faut une capacité de produire des dessins très variés. Pour les lunettes arrière des véhicules, il est ainsi fréquent de demander des formes dites bulle ou ballon , autrement dit des formes dont l'incurvation par exagération est apparentée à une forme sphérique. En fait on désigne ainsi des formes avec une incurvation marquée dans deux directions sensiblement orthogonales.
Mais pour ces formes, dont l'obtention nécessite déjà une maîtrise particulière de techniques de bombage spécifiques, les incurvations, ou au moins l'une d'entre elles, ne comportent pas de rayon de courbure très petit, ou seulement à proximité immédiate d'un bord de ce vitrage.
Pour satisfaire à la demande des constructeurs, les inventeurs ont du résoudre le problème consistant à former des vitrages comportant simultanément des incurvadons de faible rayon de courbure, dans des directions sensiblement orthogonales, incurvations qui se
<Desc/Clms Page number 2>
combinent sur une même partie de la surface du vitrage, et à une certaine distance des bords.
La difficulté de combiner des petits rayons de courbure est que cela revient à former une sorte de coin dans le vitrage dont on comprend aisément qu'il ne peut être obtenu sans que se produisent à proximité des déformations indésirables. Si le ca échéant ces formes peuvent se concevoir à proximité immédiate d'un bord de telle sorte qu'elle ne recouvre qu'une frange du vitrage, dans des parties plus zu centrales il est impossible de parvenir au résultat recherché de façon satisfaisante.
Pour répondre à ce problème, dans le cadre des vitrages destinés à l'automobile, les inventeurs ont eu l'idée de faire en sorte que le contour du vitrage avant formage, soit tel que la zone de concours des incurvations de faible rayon de courbure, concours qui se produit au cours du formage, que cette zone donc, soit évidée, la forme du contour dans cette zone du vitrage final, étant destinée à accueillir des accessoires du véhicule de forme correspondante.
En d'autres termes, la formation des vitrages selon l'invention, par l'évidement des parties correspondantes, élimine le problème du concours des incurvations de faible rayon de courbure sur le vitrage. Cette solution néanmoins conduit inévitablement à une découpe du vitrage selon une forme qui ne correspond pas aux formes habituelles des châssis dans. lesquels ces vitrages viennent s'insérer. Les inventeurs ont mis à profit cette particularité pour transformer ce qui aurait pu constituer une autre difficulté en quelque chose qui intéresse les constructeurs et leurs stylistes.
L'invention est décrite de façon plus détaillée dans la suite en faisant référence aux planches de dessins dans lesquelles : - la figure 1 est une vue schématique en perspective d'une forme complexe telle qu'envisagée selon l'invention ;
<Desc/Clms Page number 3>
- la figure 2 est analogue à la figure 1, mais comporte l'évidement selon l'invention ; - les figures 3a et 3b sont des schémas illustrant deux structures type d'incurvations complexes que l'invention permet de réaliser ; - la figure 4 est, en perspective, l'illustration d'une autre forme complexe selon l'invention.
La figurel représente une forme de vitrage complexe comportant deux incurvations selon deux directions sensiblement orthogonales. Chacune de ces incurvations suit en outre des rayons de courbures variables selon les lignes longitudinales (L) et transversales (T). Ces courbures sont plus intenses, autrement dit le rayon de courbure est plus petit, dans les zones référencées L1 et T
A la croisée des zones de courbure intense, le formage du verre qui s'effectue à partir d'une feuille plane n'est pas possible sans engendrer des déformations sous forme d'ondulations indésirables, et ceci que l'on entreprenne le bombage suivant les deux directions simultanément ou successivement.
Une telle opération ne pourrait se concevoir que dans l'hypothèse où, par exemple, la courbure Ti se situerait à proximité immédiate du bord B du vitrage, autrement dit, dans le cas où la partie rabattue R des cotés de ce vitrage est limitée à quelques millimètres et au plus quelques dizaines de millimètres. Dès l'instant où cette partie rabattue R présente une certaine ampleur, le double bombage, ou pliage, introduit des déformations non contrôlables.
La figure 2 illustre un mode de réalisation de l'invention correspondant à la forme de vitrage représentée à la figure 1. Dans le cas représenté la lunette arrière comporte deux évidements de part et d'autre du vitrage. Ces évidements correspondent aux emplacements qui, en leur absence, correspondraient à la croisée des zones de courbure à faible rayon. En procédant comme il est représenté à la suppression localisée d'une des deux zones de forte incurvation, on retrouve un schéma de structure traditionnel, où le vitrage comporte en tout point au plus une seule direction de forte incurvation. Dans le cas
<Desc/Clms Page number 4>
présenté c'est l'incurvation transversale du coin qui est supprimée.
Dès lors le bombage est réalisable suivant des méthodes traditionnelles en adaptant les outils à la découpe initiale réalisée sur le verre plat, donc avant de procéder aux opérations de bombage.
L'ampleur de l'évidement auquel il est nécessaire de procéder pour pouvoir retrouver un bombage suivant des modalités traditionnelles, est bien entendu déterminée par la forme du vitrage à réaliser. La forme et la dimension doivent dans tous les cas se prolonger jusqu'à la profondeur incluant l'une des deux courbures accentuées. Dans le cas de la figure 2 l'évidement dans le sens transversal doit correspondre à la profondeur 11 Par ailleurs la largeur de l'évidement doit être suffisante pour que les éléments de vitrage rabattus R de part et d'autre, ne se recouvrent pas.
Comme indiqué, la découpe est aussi avantageusement utilisée pour insérer des éléments fonctionnels tels que les feux stop, feux de position ou clignotants. La forme de la découpe dans ce cas est aménagée pour correspondre aux formes de ces éléments. Par ailleurs les bords de l'évidement s'ils ne participent pas à la combinaison de deux courbures de faible rayon suivant deux directions sensiblement orthogonales, sont néanmoins soumises aux déformations des bombages des parties restantes. Pour cette raison, et pour éviter la tendance à des points plus fragiles sur lesquels se localiserait une part variable des courbures du bombage, il est préférable que la découpe de la partie évidée soit effectuée sans point anguleux.
De préférence la découpe du verre pour cet évidemment présente la forme d'une ligne courbe dont le plus petit rayon n'est pas inférieur à celui des courbures introduites par le bombage.
La forme représentée à la figure 1 et à la figure 2 correspond à un vitrage présentant une combinaison de deux courbures qui se situent du même côté d'un plan tangent au point de concours de ces courbures. Cette configuration est schématisée à la figure 3a Les deux courbures 1 et II sont toutes les deux au dessus du plan P.
Le cas schématisé en 3b se distingue en ce que les deux courbures combinées se situent de par et d'autre du plan P. Dans cette configuration la difficulté vient de ce que. à
<Desc/Clms Page number 5>
l'inverse du cas précédent, le bombage combiné nécessiterait dans les zones où les deux courbures sont relativement prononcées, un étirement local de la feuille de verre très sensiblement plus important que celui qui s'opère sur le reste de la feuille. Cet étirement ne peut être obtenu sans risque de déformations indésirables.
La figure 4 montre un exemple de mise en oeuvre de l'invention correspondant à la combinaison de courbures du type indiqué à propos de la figure 3b.
Dans le cas représenté le vitrage comporte de manière générale une courbure transversale du même type que celui des figures 1 et 2. Comme dans ces exemples précédents, les courbures transversales, sur une large partie du vitrage, sont relativement modérées. Cette partie est indiquée par la flèche référencée T. Cette courbure principale s'accentue fortement sur les côtés selon la courbure référencée Il'Longitudinalement la feuille comporte une courbure complexe.
Successivement le long des lignes principales se succèdent une courbure L4 relativement prononcée correspondant au bord supérieur, des zones de
EMI5.1
courbure L-, et L--respondant à courbure L et L modérées dans les plus grandes longueurs, une zone LI correspondant à un petit rayon de courbure et une zone Lg de courbure marquée, correspondant au bord inférieur d'accostage du vitrage sur son cadre.
La partie la plus difficile à réaliser est comme précédemment celle dans laquelle se conjuguent les courbures 1 et L,. Selon l'invention, pour permettre un bombage régulier, on procède à un évidement localisé de la feuille avant bombage, l'évidement correspondant à la partie de la feuille soumise à l'une des courbures accentuées, à l'emplacement où celle-ci, en l'absence de cet évidemment, se combinerait à l'autre courbure accentuée.
Les dimensions et les formes des découpes pratiquées dans les feuilles avant de procéder au bombage, suivent les mêmes principes que ceux énoncés précédemment à propos du mode de réalisation représenté à la figure 2. En particulier, la découpe est choisie pour correspondre à la mise en place d'éléments fonctionnels tels que les feux des véhicules.