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Processus de production de bisulfures organiques
La présente invention concerne un processus pour produire des bi- sulfures organiques.
Les bisulfures organiques sont une importante classe de produits chimiques industriels qui peuvent être utilisés pour la fabrication de pesticides, d'agents pour repousser les rongeurs et d'insecticides, com- me produits intermédiaires pour la synthèse de produits pharmaceu- tiques et comme additifs pour les graisses et les combustibles. Les bi- sulfures organiques de poids moléculaire élevé peuvent être également utilisés comme additifs dans l'industrie du plastique, comme agents de terminaison de chaîne dans les processus de polymérisation.
La production des bisulfures organiques est bien connue dans la technique. Cependant, les processus actuellement disponibles pour produire des bisulfures organiques, en particulier les bisulfures d'alkyles inférieurs, sont si fastidieux et coûteux que les coûts de production restent relativement élevés, ce qui empêche leur véritable développement commercial. Par exemple, les bisulfures d'alkyle tels que le di- éthylbisulfure peut être préparé à partir d'éthylmercaptan en formant de l'éthanethiolate de sodium dans une solution soit d'eau soit d'alcool, puis oxydation de l'éthanethiolate de sodium par l'oxygène. Cependant, la consommation d'oxygène est élevée, ce qui augmente le coût de la production du bisulfure. En outre, le rendement de certains bisulfures
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organiques par l'oxydation à l'oxygène est généralement de 85 % ou ZD Y. moins.
Les bisulfures organiques peuvent être également préparés en oxydant des mercaptans au moyen de persulfates, perchlorates ou per- manganates solubles dans l'eau. Cependant, on a besoin d'acides si les agents oxydants sont des perchlorates ou des permanganates. En outre, la quantité d'agents oxydants est élevée, généralement 1 mole d'agent oxydant pour 2 moles de mercaptan, afin d'obtenir un bon rendement.
L'utilisation de quantités élevées d'agents oxydants et d'acides augmente encore les coûts de fabrication des mercaptans organiques.
Il a été également dit que les mercaptans ou sels métalliques de mercaptan peuvent être oxydés par le peroxyde d'hydrogène en présen-
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ce d'un acide. Ici encore, un tel processus requiert l'addition d'un acide, ce qui augmente les coûts de fabrication desdits sulfures organiques.
C'est pourquoi il subsiste un besoin, toujours croissant, de dévelop- pement d'un processus perfectionné simple pour produire des bisulfu- res organiques. Le développement d'un processus simple pour produire des bisulfures organiques constituerait une contribution importante à l'état de l'art. Comme le marché des bisulfures organiques va en aug- mentant, des perfectionnements qui paraissent modestes se traduisent en économies importantes sur les coûts de fabrication.
L'un des buts de la présente invention est de proposer un processus simple pour oxyder des mercaptans en utilisant du peroxyde d'hydrogè- ne sans utiliser d'acide. Un autre but de l'invention est de proposer un procédé pour produire des bisulfures organiques avec un rendement élevé. Un autre but de la présente invention est de proposer un proces- sus pour produire des bisulfures organiques pratiquement purs. Un autre but encore de la présente invention est de proposer un processus pour produire un bisulfure organique avec un rendement quasi-quanti- tatif. Un autre but encore de la présente invention est de proposer un processus pour produire des bisulfures organiques qui puissent être produits selon un processus par lots, un processus continu ou un processus semi-continu.
L'un des avantages de la présente invention consiste dans le fait que la phase de saumure que l'on décrira ici peut être réutilisée, de la même façon qu'un catalyseur. D'autres buts, aspects, avantages et caractéristiques apparaîtront mieux au fur et à mesure de la description complète ci-dessous de l'invention.
Selon, la présente invention, on propose un processus qui peut être utilisé pour produire un bisulfure organique. Le processus comprend les étapes de : (1) mise en contact d'une base et d'un mercaptan dans des conditions efficaces pour former une phase de saumure comprenant la base et un sel basique de mercaptan ; (2) mise en contact de la phase de saumure avec un mercaptan et du peroxyde d'hydrogène dans des conditions suffisantes pour obtenir la formation d'une phase organique et d'une phase aqueuse ; (3) séparation de la phase organique d'avec la phase aqueuse ; (4) récupération de la phase organique, et éventuellement (5) élimination d'une partie de l'eau de la phase aqueuse puis en-
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suite répétition des étapes (2) à (5).
Selon la présente invention, on peut produire un bisulfure organi- que de formule RSSR par le processus de l'invention, chaque R étant identique ou différent et chacun étant un radical hydrocarbyle ayant de
1 à 30, de préférence environ 1 à environ 20, très préférablement 1 à environ 10 et le plus préférablement 1 à 5 atomes de carbone. Le radi- cal hydrocarbyle peut être linéaire ou ramifié et peut être des radicaux alkyle, aryle, cycloalkyle, alkaryl, aralkyle, alcényle ou des combinai- sons de deux ou plus de ceux-ci. De préférence, le radical hydrocarbyle est un radical alkyle.
Des exemples de bisulfures organiques appropriés comprennent, mais de façon non limitative, le diméthylbisulfure, le diéthylbisulfure, le diisopropylbisulfure, le di-n-propylbisulfure, le di-n-butylbisulfure, le di-t-butylbisulfure, di-n-amylbisulfure, le di-t-butylbisuldure, le di-t- amylbisulfure, le di-n-hexylbisulfure, le dicyclohexylbisulfure, le didé- cylbisulfure, le didodécylbisulfure, le di-t-dodécylbisulfure, le diphénylbisulfure, le dibenzylbisulfure, le ditoluylbisulfure et les combinaisons de deux ou plus de ceux-ci.
Les bisulfures organiques actuellement préférés entre tous sont le diméthybisulfure et le diéthylbisulfure car les sels basiques de leurs mercaptans précurseurs sont aisément solubles dans une solution aqueuse basique.
Selon la première étape de la présente invention, on peut utiliser n'importe quelle base pour former et pratiquement dissoudre un sel basique d'un mercaptan. La base actuellement préférée peut être une base minérale, une base organique ou des combinaisons de deux ou plus de celle, %-si. De plus, il est préférable que la base soit sous forme aqueuse.
Des bases organiques appropriées comprennent, mais de façon non limitative, la méthylamine, la diméthylamine. la triméthylamine, l'éthylamine, la diéthylamine. la triéthylamine, la propylamine, l'isopropylamine, la dipropylamine, la diisopropylamine. la tripropylamin, la butylamine, la tributylamine, l'amylamine. la triamylamine, l'hexylamine, la cyclohexylamine, l'octylamine, l'hydroxyde de tétraméthylammonium, l'hydroxyde de tétraéthylammonium, l'hydroxyde de tétrapropylammonium. le bisulfure de tétraméthylammonium, le bisulfure de tétraéthylammonium et les combinaisons de deux ou plus de celles-
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ci.
Les bases minérales appropriées comprennent, mais de façon non li- mitative, l'hydroxyde d'ammonium, l'hydroxyde de lithium, l'hydroxyde de sodium, l'hydrosulfure de sodium, le bisulfure de sodium, l'hydroxy- de de potassium, l'hydroxyde de calcium, 1 hydroxyde de magnésium, le bicarbonate de sodium, le carbonate de sodium, l'oxyde de sodium, le sulfure de sodium, l'oxyde de magnésium, l'oxyde de calcium, le carbo- nate de calcium, le phénoxyde de sodium, le phénoxyde de baryum, le phénoxyde de calcium, R-OM, RSM, comme le méthanethiolate de so- dium, et les combinaisons de deux ou plus de celles-ci ; Ri étant un ra- dical alkyle CI-CI8. ou des combinaisons de deux ou plus de ceux-ci ; et
M est un métal alcalin.
Parmi les bases, on préfère l'hydroxyde de so- dium, l'hydrosulfure de sodium et l'hydroxyde de potassium du fait qu'elles sont aisément disponibles et peu coûteuses.
On peut utiliser pour le processus de la présente invention n'importe lequel des mercaptans qui peuvent former un sel basique avec une base telle qu'énoncée plus haut et le sel basique étant au moins partiellement, de préférence pratiquement entièrement, soluble dans une solution aqueuse basique et qui peuvent être convertis en leur bisulfure correspondant. Le terme "partiellement soluble" vise une solubilité d'un degré quelconque, mais pas substantielle, dans une solution aqueuse. Des mercaptans qui conviennent ont la formule RSH, R étant comme indiqué plus haut.
Les exemples de mercaptans qui conviennent comprennent, mais de façon non limitative, le méthylmercaptan, l'éthylmercaptan, le propylmercaptan, le butylmercaptan, l'isopropylmercaptan, l'isobutylmercaptan, le t-butylmercaptan, l'aminemercaptan, 1'isoamiercaptan l'hexylmercaptan, le cyclohexylmercaptan, l'octylmercaptan, le n'anylmercaptan, le t-nonylmercaptan, le décylmercaptan, le dodécylmercaptan, le t-dodécylmercaptan, le t-tétradodécylmer-
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captan, le phénylacétylmercaptan, le p-méthylphénylmercaptan et les combinaisons de deux ou plus de ceux-ci.
Une base, si elle n'est pas déjà sous forme aqueuse, est généralement dissoute dans l'eau pour former une solution aqueuse basique qui peut être ajoutée pour former une phase de saumure. Le pourcentage pondéral (%) de la base peut être n'importe quel pourcentage pondéral dès lors que le pourcentage pondéral peut permettre d'obtenir la forma-
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tion de la phase de saumure et peut se trouver dans la plage allant d'environ 0,01 à environ 40, de préférence environ 0,1 à environ 30, très préférablement environ 1 à environ 20 et de la façon la plus préférée 1 à 15 %. La quantité de mercaptan, mesurée sous forme d'un sel basique de mercaptan, est la quantité qui peut permettre d'obtenir la formation de la phase de saumure et du bisulfure.
Généralement, le pourcentage pondéral d'un sel basique de mercaptan est dans la plage allant d'environ 0,01 à environ 40, de préférence environ 0,1 à environ 30, très préférablement environ 1 à environ 20, et de façon préférée entre toutes 1 à 15 coo. Bien que ce ne soit pas nécessaire pour mettre en oeuvre le procédé de la présente invention, il est préférable que le pourcentage pondéral du sel basique de mercaptan soit maintenu aussi voisin que possible d'environ 1 % en poids lorsque l'on envisage de réutiliser la phase de saumure dan le processus en continu.
On peut utiliser n'importe quelles conditions qui permettent de former une phase de saumure contenant une base et un sel basique de mercaptan pour la mise en contact d'une base et d'un mercaptan. Généralement, ces conditions comprennent une température dans la plage
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allant d'environ 0 C à environ 100 C, de préférence environ 5 C à environ 700C et de façon préférée entre toutes 10 C à 50 C ; une pression dans la plage allant d'environ 0,5 à environ 20, de préférence environ 1 à environ 10, et très préférablement environ 1 à 5 atmosphères (l05 pascals) ; et une durée suffisante pour former la phase de saumure qui est généralement d'environ 1 seconde à environ 2 heures, en fonction du pourcentage pondéral souhaité de la base dans la phase de saumure.
Lors de la seconde étape du processus de l'invention, on met en contact la phase de saumure avec un mercaptan et du peroxyde d'hydrogène. La phase de saumure peut être mise en contact tout d'abord avec un mercaptan puis ensuite avec le peroxyde d'hydrogène, ou tout d'abord avec le peroxyde d'hydrogène et ensuite avec un mercaptan.
Cependant, il est préférable que la phase de saumure soit mise en contact de façon pratiquement simultanée avec à la fois un mercaptan et du peroxyde d'hydrogène. Le rapport molaire du mercaptan au peroxyde d'hydrogène peut varier et peut être d'environ 2 : 1.
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La seconde étape du processus de l'invention peut être exécutée dans des conditions suffisantes pour permettre la formation d'une pha- se aqueuse qui comprend une base et un sel basique de mercaptan, ou qui consiste essentiellement en ceux-ci, ou qui consiste en ceux-ci, et une phase organique qui comprend un bisulfure organique, ou qui con- siste essentiellement en celui-ci ou qui consiste en celui-ci. Les condi- tions appropriées peuvent être les mêmes que celles indiquées plus haut pour la première étape de l'invention.
Lors de la troisième étape de la présente invention, la phase orga- nique est séparée d'avec la phase aqueuse. La séparation peut être exé- cutée par un quelconque procédé connu du spécialiste de la technique tel que, par exemple, la décantation, la centrifugation, l'extraction par solvant, la séparation chromatographique et des combinaisons de deux ou plus de ceux-ci. Comme ces procédés sont bien connus de l'homme de l'art, par simplification on n'en donnera pas la description. Le procédé actuellement préféré de séparation est la décantation car il est aisé et rapide pour la séparation de phases qui présentent des différences im- portantes de densité.
La séparation peut être opérée dans toutes conditions qui permettent d'obtenir la séparation de la phase organique d'avec la phase aqueuse. En général, les conditions données plus haut pour la première étape de la présente invention peuvent également être employées pour la séparation de la phase organique d'avec la phase aqueuse.
Après que la phase organique ait été séparée d'avec la phase aqueuse, la phase organique contenant maintenant un bisulfure organique souhaité peut âtre récupérée et commercialisée. La phase organique peut être également encore traitée, si on le souhaite. Par exemple, si le bisulfure organique est contaminé par des traces d'eau, on peut sécher le bisulfure organique en utilisant un tamis moléculaire. Le processus de l'invention produit un bisulfure organique pratiquement pur, de sorte qu'un processus de purification n'est généralement pas néces- saire.
La phase aqueuse peut être encore traitée pour éliminer l'eau en excès qui est produite dans la phase gazeuse et ajoutée à celle-ci par la conversion du mercaptan en bisulfure et par la solution de peroxyde
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d'hydrogène, de manière à pouvoir obtenir un pourcentage pondéral souhaité d'une base et/ou d'un sel basique de mercaptan pour la conversion d'une plus grande quantité de mercaptan en bisulfure en utilisant le peroxyde d'hydrogène. L'eau peut être éliminée par un quelconque procédé connu de l'homme de l'art tel que, par exemple, la distillation sous pression.
Après élimination de l'eau en excès, la phase de saumure contenant maintenant une base et un sel basique d'un mercaptan peut être utilisée pour convertir un mercaptan en un bisulfure par répétition de la deuxième étape, de la troisième étape, de la quatrième étape et de la cinquième étape. Le nombre de répétitions de ces étapes peut être un quelconque nombre souhaité et peut être d'environ 2 à environ 100 fois, de préférence environ 2 à environ 50 fois, et de façon la plus préférée 3 à 15 fois.
Comme décrit plus haut, le processus peut être mis en oeuvre de façon continue ou semi-continue par un quelconque procédé connu de l'homme de l'art. Comme ces procédés sont bien connus, on en omettra la description par simplification.
Les exemples ci-dessous sont donnés pour aider l'homme de l'art à mieux comprendre encore la présente invention et ne doivent pas être considérés comme indûment limitatifs de la portée du processus de l'invention.
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Exemple 1 Cet exemple illustre le processus de l'invention pour la conversion d'éthylmercaptan en diéthylbisulfure.
On a ajouté à un ballon réacteur de 4 litres des quantités initiales de 500 grammes de NaOH aqueuse à 50 % en poids et 935 grammes d'eau désionisée. Le ballon réacteur a été pourvu d'un refroidisseur à reflux, d'un agitateur et de deux accessoires de récipient pour l'addition du peroxyde d'hydrogène et du mercaptan. Ensuite, avec la circulation d'eau de refroidissement sur le ballon et l'agitateur en service, on a ajouté 125 grammes d'éthylmercaptan pour obtenir une saumure contenant environ 10, 9 % en poids à la fois de Na-éthanethiolate et d'hydr-
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oxyde de sodium libre.
Les deux concentrations ont été déterminées par titrage potentiométrique par HCI (IN). Les deux récipients au-dessus du ballon réacteur ont été remplis de 124 grammes d'éthylmercaptan (pur à 99,7 % en poids) et l'autre de 97 grammes de H, 02 (35 % en poids). Les robinets menant au ballon réacteur ont été ouverts progres- sivement et l'éthylmercaptan et H202 (35 % en poids) ont été lentement ajoutés au réacteur sous agitation vigoureuse, à une vitesse telle que la température puisse être contrôlée à un maximum d'environ 40 C. On a répété ceci plusieurs fois jusqu'à ce que le volume total du réacteur atteigne environ 4 litres.
Au cours de ce processus, on a analysé la teneur en sel et en soude caustique libre d'échantillons de saumure. Sur la base de ces résultats, on a corrigé les quantités d'éthylmercaptan et de H202 de manière à suivre étroitement la stoechio- métrie de la réaction et éviter ainsi le risque d'excès d'éthylmercaptan ou d'H202 dans le réacteur. On a ensuite arrêté l'agitateur et on a laissé se séparer les phases organique et aqueuse. Les deux phases ont été ensuite retirées séparément du réacteur via la vidange du fond. Un total de 786 grammes de diéthylbisulfure a été récupéré, représentant un
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rendement de presque 100 %, sur la base de la quantité d'éthylmercaptan utilisée. Il avait une pureté de 99, 53 % en poids en chromatogra- phie gazeuse (GC) capillaire.
L'analyse GC a été opérée avec une colon- ne capillaire 0,32 mm x 30 m bourrée de méthylsilicone réticulé avec une température initiale de 35 C, augmentée linéairement de 15 C par minute jusqu'à une température finale de 2500C pendant 8 minutes. La phase aqueuse a été distillée à pression atmosphérique pour retirer 700 ml seau. L'éthahethiolate résiduel dans la saumure a partiellement renversé l'équilibre vers l'éthylmercaptan et le NaOH. L'éthylmercaptan a été perdu en tête (environ 50 % du sel de sodium est revenu vers le mercaptan) avec l'eau. Après distillation la saumure contenait 13,3 % en poids de soude caustique et 3 % de mercaptide.
On l'a à nouveau transférée dans le ballon réacteur de 4 litres et on a ajouté 70 grammes d'éthylmercaptan pour augmenter la concentration en éthanethiolate. Le processus s'est ensuite poursuivi de la manière décrite ci-dessus avec plusieurs additions d'éthylmercaptan et de H202' Après sept additions, on a laissé se séparer les phases dans le réacteur.
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Neuf cent cinquante cinq (955) grammes de diéthylbisulfure pur (99,5 % en poids) a été récupéré, représentant un rendement quasiquantitatif. On a retiré par distillation 830 grammes d'eau de la saumure. On a perdu environ la moitié de l'éthanethiolate présent dans la saumure du fait du renversement de l'équilibre vers l'éthylmercaptan.
On a ensuite répété une troisième fois le processus. Cette fois seulement, avec la dernière addition, on a augmenté la quantité d'H202 de manière à réduire la concentration d'éthanethiolate dans la saumure au-dessous de 1 % en poids. Ceci a réduit la perte d'éthylmercaptan
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pendant la distillation de la saumure.
Exemple II Cet exemple illustre la conversion de méthylmercaptan en méthyl- bisulfure au moyen du processus de l'invention.
Cet essai a été conçu de manière que la phase aqueuse, après réaction, contienne 4 % de NaOH et 4 % de MeSNa. Le mélange réactionnel initial contenait 300 g d'eau ; 22,2 g de NaOH ; 26, 7 g de méthylmercaptan ; et 20 g de H202 (30 % en poids). Après la réaction décrite à l'exemple I, la couche aqueuse pesait 349. 1 g et la phase organique contenant le diméthylbisulfure (DMBS) pesait 13, 0 g. La pureté du DMBS était de 100 %, analysée par GC.
Exemple III
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Cet tuai a été conçu de manière que la phase aqueuse, après réaction, contienne 10'% de NaOH et 10 % de MeSNa. Le milieu réactionnel initial contenait 222, 5 g d'eau ; 55, 5 g de NaOH ; 66, 7 g de méthylmercaptan ; et 50, 0 g de H202 (30 % en poids). Après réaction, la couche aqueuse pesait 346, 6 g et la phase organique pesait 34, 1 g. La pureté du DMBS était également de 100 %.
Exemple IV
Cet essai a été conçu de manière que la phase aqueuse, avant réac-
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tion, contienne 10 % de NaOH et 10 % de MeSNa, et termine avec 15,1 % de NaOH et 0,8 % de MeSNa. Le milieu réactionnel initial contenait 259,7 g d'eau ; 52,7 g de NaOH ; 23, 0 g de méthylmercaptan ; et 25,0 g de H202 (30 % en poids). Après réaction, la phase aqueuse pesait 339,7 g et la phase organique (DMBS) pesait 17,7 g. Ici encore, la pureté du DMBS était de 100 %.
Exemple V
Cet essai a été conçu de manière que la phase aqueuse, avant réaction, contienne 0 % de NaOH et 25,1 % de MeSNa. Le milieu réactionnel initial contenait 365 g d'eau ; 76,6 g de NaOH ; 92, 1 g de méthylmercaptan ; et 100,0 g de H202 (30 % en poids). Après réaction, la phase aqueuse pesait 148,0 g et la phase organique (DMBS) pesait 74,7 g.
La pureté du DMBS était de 100 %, par GC.
Les résultats donnés dans les exemples ci-dessus montrent clairement que la présente invention permet de réaliser très bien les objets et d'atteindre les buts et les avantages mentionnés, ainsi que ceux qui leur sont propres. Bien que des modifications puissent être apportées par l'homme de l'art, ces modifications entrent dans le cadre de la présente invention.