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Impression anaglyptique sur aluminium.
La présente invention se rapporte à des plaques ou panneaux d'aluminium ou d'alliage d'aluminium, plaques ou panneaux comportant un motif graphique par exemple un motif décoratif en relief.
On connaît des plaques ou surfaces d'aluminium comprenant une décoration en relief. Ces plaques présentent cependant des désavantages quant à leur résistance aux rayons U. V., leur sensibilité aux solvants et les problèmes d'adhérence de poussière ou encore leur sensibilité aux graffitis.
La présente invention propose un procédé de fabrication de plaques d'aluminium permettant d'éviter ces désavantages et présentant un aspect esthétique nouveau. Ce dernier résulte en partie de la combinaison de régions en relief mates et brillantes.
Selon l'invention, le motif est obtenu par au moins deux opérations d'aluchromie, séparées chacune par une opération de décapage.
La plaque de départ est de préférence une plaque d'aluminium pure (AG3, p. e. peraluman MG1 Alusuisse) de format 100 à 200 mm et d'épaisseur comprise par exemple entre 0.3 et 3 mm. La plaque de départ est brillante.
Dans une première étape, on fait subir à ladite plaque une oxydation anodique classique dans un bain (1,5 A/dm3). Par exemple on introduit deux plaques de 100 x 200 cm et 0.8 mm
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d'épaisseur dans un bain de 3.000 L d'eau pure en y faisant passer un courant de 24 V avec une intensité de 450 Ampères pendant 60 minutes.
Les plaques sont extraites du bain et posées sur une table de travail, la face destinée à la décoration, avec les pores ouverts, étant orientée vers le haut. Cette face ne peut être touchée par le manipulateur.
Selon un aspect de l'invention, dans une seconde étape, si la pièce à fabriquer doit être unique, une feuille de papier de la grandeur de la plaque, recouverte de craie (Carolin Migra) est appliquée sur la tôle. Le dessin souhaité est alors tracé, sur le papier, de préférence avec un crayon gras. Pour plus de précision on peut utiliser un épiscope. La feuille est ensuite éliminée. Le dessin est ainsi tracé sur la tôle sans risque pour les pores qui restent ouverts.
Le colorant ou les colorants sont alors appliqués à l'intérieur du ou des contours apparaissant sur la plaque.
On peut utiliser à cet effet un pinceau ou un aérographe.
Les motifs colorés correspondent aux parties en relief et brillants de la pièce finie.
Selon un autre mode de réalisation de la seconde étape, adapté aux productions en série, on utilise un tamis, par exemple un tamis photographique préfabriqué de 90 à 125 fils au cm2, et une raclette, p. e. en caoutchouc. Un passage est effectué par couleur différente souhaitée. On laisse alors sécher pendant plusieurs heures, p. e. 12 heures.
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Les couleurs étant appliquées selon un des deux moyens susmentionnés, dans une troisième étape, on recouvre ces couleurs au moyen d'une peinture résistant aux acides (par exemple du Plating Resist de Sericom).
Pour les pièces uniques on utilisera de préférence un pistolet à pression (spécifique) pour bien imbiber la tôle, le produit étant assez consistant et les pores devant être bien remplis.
Pour les séries on utilisera de préférence le tamis employé lors de l'application des couleurs.
On notera que l'emplacement des couleurs est moins important, pour le résultat final, que celui du produit protecteur.
La quatrième étape consiste à laisser sécher le produit protecteur, par exemple pendant environ 48 heures.
La cinquième étape consiste à décaper les tôles obtenues à l'acide sulfurique. A cet effet, on peut tremper la tôle dans un bain d'acide sulfurique, par exemple un bain de 230 litres d'acide sulfurique à 25%, le bain étant chauffé jusqu'à 60 D. La durée du traitement varie de 5'à 120', le plus souvent de 25'à 45', selon l'amplitude du relief souhaité et l'épaisseur de la tôle.
Dans une sixième étape on égoutte la tôle par suspension et on la réoxyde (oxydation anodique) par imprégnation dans un bain d'eau pendant par exemple 60'selon le procédé de la première étape.
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On obtient ainsi une tôle dont la brillance a disparu et dont seules les parties non protégées sont sensibles (pores ouverts) et on peut répéter, dans une septième étape, l'opération de la deuxième étape, les couleurs appliquées étant les couleurs de fond et les colorants utilisés pouvant être similaires ou identiques à ceux utilisés à l'étape 2 pour le décor principal. Cette couleur peut être appliquée au pinceau, sans soins particuliers en ce qui concerne les limites avec le Plating Resist. On laisse sécher environ 12 heures.
Dans une huitième étape, la tôle est alors colmatée en la trempant dans un bain d'eau pure chauffée à 95. C pendant 60'. Les pores de l'aluminium se referment partout, y compris sous le plating resist, et captent les couleurs dans la masse superficielle de l'aluminium, sur une épaisseur de plus ou moins 20 microns. La couche ainsi obtenue est très solide. si plusieurs niveaux de relief sont souhaités, l'opération d'aluchromie et de décapage peut être répétée autant de fois.
On procède ensuite, dans une neuvième étape, à un nettoyage du surplus de colorant provenant de la couche de fond et éventuellement débordant sur le plating resist. Ce nettoyage peut être effectué avec un chiffon imbibé de White Spirit.
Enfin, la dixième et dernière étape, consiste en une opération de polissage avec un produit tel le Sidol, pour bien faire ressortir les parties brillantes. On peut procéder à un travail de finition à l'ouate.
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On obtient ainsi une plaque d'aluminium présentant un relief, à savoir un motif anaglyptique, avec des régions brillantes surélevées par rapport à un décor de fond plus mat. Ces plaques peuvent être facilement débarrassées de graffitis sans altérer le décor principal extrêmement résistant.
L'invention peut être appliquée avec toutes sortes de motifs, y compris des reproductions de photographie, images, textes, trames, réseaux, logos etc..
Les plaques peuvent être purement décoratives ou peuvent servir de matériaux de recouvrement en construction, de panneaux de signalisation ou publicitaire ou encore comme faces avant d'appareils, en particulier d'appareils industriels. Le motif peut donc aussi servir un but technique.