WO2018065528A1

WO2018065528A1 - Nappe géosynthétique alvéolaire pour la construction d'un ouvrage en sol renforcé et ouvrage comprenant une telle nappe

Info

Publication number: WO2018065528A1
Application number: PCT/EP2017/075372
Authority: WO
Inventors: Maxime SOUDE
Original assignee: Sol Solution; Afitex International
Priority date: 2016-10-06
Filing date: 2017-10-05
Publication date: 2018-04-12
Also published as: FR3057283B1; FR3057283A1

Abstract

L'invention concerne une nappe géosynthétique alvéolaire pour la construction d'un ouvrage en sol renforcé, cette nappe définissant une direction longitudinale (X2) et une direction transversale (Y2) et comprenant des bandes transversales, qui sont liées, en particulier cousues, deux à deux de manière à former des d'alvéoles destinées à être remplies de remblai, la largeur des bandes correspondant à l'épaisseur de la nappe, chaque bande comprenant au moins un bout d'extrémité (28), qui est attaché à un bout d'extrémité correspondant (28) d'une bande adjacente. Le ou les deux bouts d'extrémité (28) de chaque bande sont situés dans le prolongement d'un tronçon de bord (30), qui s'étend dans le sens longitudinal (X2) lorsque la nappe est dans une configuration déployée et non-remblayée, de manière que les tronçons de bord (30) respectifs des bandes sont alignés et forment conjointement une face plane de la nappe en configuration déployée et non-remblayée.

Description

Nappe géosynthétique alvéolaire pour la construction d'un ouvrage en sol renforcé et ouvrage comprenant une telle nappe

La présente invention concerne une nappe géosynthétique alvéolaire pour la construction d'un ouvrage en sol renforcé ainsi qu'un ouvrage comprenant une telle nappe.

Les nappes géosynthétiques alvéolaires sont utilisées depuis longtemps pour construire un ouvrage en sol renforcé avec des délais réduits, tel qu'un mur de soutènement. Comme enseigné dans FR-A-2 824 340, le procédé comprend des étapes consistant à déployer une nappe géosynthétique alvéolaire, à remplir les alvéoles tridimensionnelles avec du remblai et à compacter l'ensemble pour mettre sous tension la nappe. Une nouvelle nappe est ensuite déployée au-dessus de la précédente et ainsi de suite.

Pour des questions d'intégration paysagère et de protection du géosynthétique, un parement est ajouté contre le mur. Le parement peut être un parement du type minéral, végétal, en bois ou encore en pierres. Un support de parement, tel qu'un grillage, est alors fixé contre le mur ainsi construit pour recevoir le parement.

De manière connue, par exemple de FR-A-2 699 948, une nappe géotextile alvéolaire destinée à la réalisation d'un ouvrage en sol renforcé est formée à partir de bandes liées les unes aux autres pour former des alvéoles de forme polygonale, par exemple hexagonale. Les bandes sont attachées à leurs extrémités et les bouts d'extrémités attachés deux à deux permettent la fixation de la structure de parement.

La société SOL SOLUTION exploite également une nappe géotextile alvéolaire 2' du nom de M3S (marque déposée), qui peut être considéré comme l'art antérieur le plus proche. Cette nappe 2' est représentée aux figures 3, 5, 7, 9, 1 1 , 13 et 15. Elle définit une direction longitudinale et une direction transversale et comprend des bandes transversales, qui sont liées deux à deux de manière à former des d'alvéoles carrées destinées à être remplies de remblai, la largeur des bandes correspondant à l'épaisseur de la nappe. Les bouts d'extrémité de chaque bande sont attachés chacun avec un bout d'extrémité correspondant d'une bande adjacente, de manière à former une « oreille » dépassant transversalement vers l'extérieure de la nappe.

Les bords longitudinaux 2.1 ' et 2.2' de la nappe sont en dents de scie, c'est-à-dire qu'ils présentent des renfoncements 50'. Cela pose un certain nombre de problèmes pour le déploiement de la nappe, le remblayage de la nappe, le compactage et la pose d'un parement. C'est à ces inconvénients qu'entend plus particulièrement remédier l'invention en proposant une nappe plus facile à déployer, plus facile à remplir avec une pelle mécanique et permettant d'utiliser moins de matériau pour la pose du parement.

A cet effet l'invention concerne une nappe géosynthétique alvéolaire pour la construction d'un ouvrage en sol renforcé, cette nappe définissant une direction longitudinale et une direction transversale et comprenant des bandes transversales, qui sont liées deux à deux de manière à former des d'alvéoles destinées à être remplies de remblai, la largeur des bandes correspondant à l'épaisseur de la nappe, chaque bande comprenant au moins un bout d'extrémité, qui est attaché à un bout d'extrémité correspondant d'une bande adjacente. Conformément à l'invention, le ou les deux bouts d'extrémité de chaque bande sont situés dans le prolongement d'un tronçon de bord, qui s'étend dans le sens longitudinal lorsque la nappe est dans une configuration déployée et non-remblayée, de manière que les tronçons de bord respectifs des bandes sont alignés et forment conjointement une face plane de la nappe en configuration déployée et non- remblayée.

EP 2 136 001 A1 divulgue un gabion comprenant un certain nombre de panneaux formés par des grillages en fil de fer. Ces panneaux sont reliés les uns aux autres deux à deux de manière à former des alvéoles. Les liaisons entre les panneaux sont des liaisons articulées, de sorte que le gabion peut prendre deux configurations, respectivement une configuration rétractée et une configuration déployée. Des bandes géotextiles sont fixées de part et d'autre du gabion. Ces bandes offrent la possibilité de remplir les alvéoles avec de la terre, du gravier, ou encore du sable. Le gabion décrit dans EP 2 136 001 A1 peut servir de structure temporaire ou permanente, sur les sites de construction du génie civil ou, dans certaines circonstances, de barrière de protection rapidement mise en place pour faire face aux inondations. Ainsi, ce gabion est une structure verticale, alors que la nappe selon l'invention forme une structure horizontale utilisée en contact avec le sol. L'objet est donc sensiblement différent.

Selon des aspects avantageux, mais non obligatoires de l'invention, une telle nappe peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans toute combinaison techniquement admissible :

Le ou les deux bouts d'extrémité de chaque bande s'étendent transversalement vers l'extérieur de la nappe, de manière à former un support de fixation pour une structure de parement ;

Les bouts d'extrémité sont attachés deux à deux par une liaison simple ou une liaison renforcée, de préférence par une liaison renforcée comprenant au moins deux lignes de coutures parallèles s'étendant dans le sens de la largeur des bandes ;

Les bandes transversales sont cousues, agrafées, collées ou fusionnées deux à deux ;

- Certaines bandes sont liées alternativement avec la bande suivante et avec la bande précédente par des liaisons simples ;

Le tronçon de bord de chacune des dites certaines bandes est situé dans le prolongement d'un tronçon de liaison, qui est attaché à un tronçon de liaison correspondant d'une bande adjacente et qui s'étend dans le sens transversal ; Les tronçons de liaison sont attachés deux à deux par une liaison simple ou une liaison renforcée, de préférence par une liaison renforcée comprenant au moins deux lignes de coutures parallèles s'étendant dans le sens de la largeur des bandes ;

La première et la dernière bande sont liées avec la bande suivante, respectivement avec la bande précédente, au niveau de lignes d'attache, notamment de lignes de coutures ;

La première bande et/ou la dernière bande sont plus courtes que les autres bandes, de manière que au moins l'une des faces latérales de la nappe est plane en configuration déployée et non-remblayée.

- la nappe forme une structure tridimensionnelle destinée à être utilisée en contact avec le sol.

L'invention concerne également un ouvrage en sol renforcé, comprenant une nappe telle que décrite précédemment. Un tel ouvrage est par exemple représenté aux figures 6, 8, 10, 12, 14 et 16 et comprend une superposition de nappes conformes à l'invention, lesquelles ont été remblayées et compactées au préalable.

Avantageusement, chaque nappe s'étend à l'horizontale.

L'invention et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lumière de la description qui va suivre d'un mode de réalisation d'une nappe géosynthétique alvéolaire conforme à son principe, donnée uniquement à titre d'exemple et faire en référence aux dessins dans lesquels :

- La figure 1 est une vue de dessus d'une nappe géosynthétique alvéolaire conforme à l'invention ;

- La figure 2 est une vue en perspective et à plus grande échelle d'un coin de la nappe de la figure 1 ; - Les figures 3, 5, 7, 9, 1 1 , 13 et 15 sont des croquis illustrant les désavantages d'une nappe géotextile de l'art antérieur ; et

- Les figures 4, 6, 8, 10, 12, 14 et 16 sont des croquis illustrant, en lien avec les croquis relatifs à l'art antérieur, les avantages de la nappe géosynthétique alvéolaire selon l'invention.

Sur la figure 1 est représentée une nappe géosynthétique alvéolaire 2, notamment une nappe géotextile alvéolaire, pour la construction d'un ouvrage en sol renforcé, tel qu'un mur de soutènement, un renforcement de berges ou de digues, un élargissement routier ou ferroviaire, un ouvrage de confinement d'une cuve, un merlon de protection, un renforcement surfacique de plateforme ou encore un casier de centre d'enfouissement de déchets.

Un géosynthétique est un matériau dont au moins l'un des constituants est à base de polymère synthétique ou naturel. Dans le domaine du génie civil, un géosynthétique peut se présenter sous la forme d'une structure tridimensionnelle (nappe), utilisée en contact avec le sol ou avec d'autres matériaux, comme du remblai. Les géosynthétiques couvrent les géotextiles et produits apparentés, les géomembranes, et les géosynthétiques bentonitiques. Les nappes géosynthétiques peuvent être à géométrie plane et également être constituées de bandes lui donnant une géométrie alvéolaire, aussi appelée nappe alvéolaire.

La nappe géosynthétique alvéolaire 2 est l'un des constituants d'un ouvrage en sol renforcé. Elle définit une direction longitudinale X2 et une direction transversale Y2. La direction longitudinale X2 correspond à la plus grande dimension de la nappe, c'est-à-dire au sens de la longueur. La direction transversale Y2 correspond au sens de la largeur et est perpendiculaire avec la direction X2. La nappe 2 comprend des bandes transversales 20 en matériau synthétique, notamment en polyester, qui sont liées, en particulier cousues, deux à deux de manière à former des d'alvéoles destinées à être remplies de remblai. La largeur des bandes 20 correspond à l'épaisseur de la nappe 2. Cette largeur est variable.

La nappe 2 est représentée à la figure 4 dans une configuration déployée et non- remblayée. Dans cette configuration, la nappe est étendue au sol et mise en tension. Les alvéoles de celle-ci sont vides.

Dans cette configuration, la nappe 2 est de forme globalement rectangulaire. Elle comprend une face avant 2.1 , une face arrière 2.2 et deux faces latérales 2.3. Les faces avant et arrière, respectivement 2.1 et 2.2, s'étendent dans la direction longitudinale X2, alors que les faces latérales s'étendent en dents de scie dans la direction transversale Y2. On note n le nombre de bandes de la nappe 2. La première bande 20.1 est liée avec la bande suivante, c'est-à-dire la deuxième bande 20.2. La dernière bande 20. n est liée avec la bande précédente, c'est-à-dire avec l'avant-dernière bande 20.n-1 . Les bandes « intermédiaires » 20. i, avec i compris entre 2 et n-1 , sont liées alternativement avec la bande suivante et avec la bande précédente. Dans l'exemple, n est égal à 10.

Comme visible à la figure 2, les bandes 20 sont liées entre elles par des liaisons simples 22, qui sont dans l'exemple des lignes de coutures. En variante non représentée, les liaisons 22 peuvent être réalisées par collage, agrafage, ou encore par fusion. La nappe 2 comprend des alvéoles 24 en forme de parallélogramme, notamment de forme carrée. Les alvéoles 24 ont des côtés de longueur variable, qui sont inclinées par rapport à la direction longitudinale X2 et par rapport à la direction transversale Y2. Ainsi, les diagonales des alvéoles 24 sont orientées respectivement parallèlement à l'axe X2 et parallèlement à l'axe Y2.

La nappe 2 comprend également des alvéoles 26 de forme sensiblement triangulaire, qui sont disposées au niveau des bords longitudinaux de la nappe 1 .

Chaque bande 20 comprend au moins un, de préférence deux bouts d'extrémité 28, qui sont attachés chacun à un bout d'extrémité correspondant d'une bande adjacente.

Avantageusement, chaque bout d'extrémité 28 s'étend selon une direction parallèle à la direction transversale Y2 et vers l'extérieur de la nappe 2 en configuration déployée et non-remblayée de la nappe. Dans le présent document, l'extérieur de la nappe 2 correspond à une direction opposée au centre de la nappe, alors que l'intérieur de la nappe est une direction tournée vers le centre de la nappe.

Les bouts d'extrémité 28 attachés deux à deux forment des excroissances de géotextiles appelées « oreilles » dans le domaine considéré. Ces oreilles 28 font saillie par rapport aux bords longitudinaux de la nappe 2. Elles sont réparties avec un intervalle régulier et sont configurées pour permettre la fixation d'un support de parement mural, tel qu'un panneau électro-soudé 502, visible à la figure 16. En pratique, la face avant 2.1 est la face visible de la nappe 2 avant la pose d'un parement 500.

Avantageusement, les bouts d'extrémité 28 sont attachés deux à deux par une liaison renforcée 32, c'est-à-dire une liaison plus résistante que les liaisons simples 22.

Dans l'exemple, cette liaison renforcée comprend au moins deux, de préférence trois lignes de coutures parallèles 32, s'étendant dans le sens de la largeur des bandes 20. Parmi ces trois lignes de coutures parallèles 32, on compte une liaison couturée dite double 32.1 et une liaison couturée dite simple 32.2. La liaison couturée simple 32.2, qui est identique aux lignes de couture 22, est disposée à l'extrémité libre des oreilles. La liaison couturée double 32.1 est quant à elle disposée à l'extrémité opposée. Comme son nom l'indique, elle comprend deux lignes de coutures parallèles, chacune identique aux lignes de couture 22. L'avantage d'une liaison renforcée à cet endroit précis permet de renforcer la liaison entre les bandes. Ici, le renfort est effectué en augmentant le nombre de lignes de coutures. Toutefois, dans le cas d'une liaison agrafée, collée ou fusionnées, on peut imaginer de renforcer la liaison en mettant plus d'agrafes, de colle ou d'agrandir la surface de fusion. Les deux bouts d'extrémité 28 de chaque bande 20 sont situés chacun dans le prolongement d'un tronçon de bord 30, qui s'étend dans le sens longitudinal, c'est-à-dire parallèlement à l'axe X2. Cela signifie que chaque bout d'extrémité 28 est disposé à proximité immédiate d'un tronçon de bord 30. Dans l'exemple, chaque tronçon de bord a une longueur, mesurée parallèlement à l'axe X2, correspondant à la moitié de la diagonale des alvéoles 24, c'est-à-dire de l'ordre de 32 cm dans l'exemple. Chaque tronçon de bord 30 est aligné avec un tronçon de bord d'une bande adjacente. Ces deux tronçons forment ensemble un côté d'une alvéole « triangulaire » 26 et de fait, l'ensemble des tronçons de bord 30 de la nappe alvéolaire 2 sont alignés à l'état déployé et non-remblayé de la nappe.

Ainsi, les faces avant et arrière, respectivement 2.1 et 2.2 de la nappe 2, sont sensiblement droites, c'est-à-dire contenues dans un plan vertical, lorsque la nappe est déployée et non-remblayée. Autrement dit, les faces avant et arrière ne présentent pas une succession de renfoncements, comme dans l'art antérieur.

Les liaisons renforcées 32 et 34 sont situées au niveau du bord périphérique de la nappe 2, c'est pourquoi on parle de liaisons « extérieures ». Les liaisons 22 sont situées au centre de la nappe 2, c'est pourquoi on parle de liaisons « intérieures ». Lorsque la nappe est remblayée, le matériau de remblai induit des efforts allant de l'intérieur vers l'extérieur de l'ouvrage. Le matériau pousse donc les tronçons de bord 30 des alvéoles périphériques en direction du vide (côté parement), c'est pourquoi les liaisons « extérieures » 32 et 34 sont des liaisons renforcées par rapport aux liaisons « intérieures » 22. Les alvéoles périphériques se déforment mais les tronçons de bord 30 restent sensiblement parallèles à la direction longitudinale X2 (voir figure 6 par exemple). Par l'expression « sensiblement », on entend ici que les tronçons de bord 30 ne sont pas rigoureusement parallèles à la direction X2 mais forment des renfoncements, dont la profondeur, mesurée parallèlement à la direction Y2, est toutefois inférieure à 10 cm. A titre de comparaison, les renfoncements 50' de la nappe M3S selon l'art antérieur ont une profondeur, à l'état remblayée, de l'ordre de 30 cm. Avantageusement, le tronçon de bord 30 des bandes « intermédiaires » 20.2 à 20.n-1 est situé dans le prolongement d'un tronçon de liaison 34, qui est attaché à un tronçon de liaison correspondant d'une bande adjacente et qui s'étend dans le sens transversal.

De préférence, les tronçons de liaison 34 sont attachés deux à deux au moyen d'une liaison renforcée. Dans l'exemple, cette liaison renforcée est une liaison couturée double comprenant deux lignes de coutures parallèles, s'étendant dans le sens de la largeur des bandes. Cette liaison couturée double est identique à celle utilisée pour lier les bouts d'extrémité 28 de deux bandes adjacentes. Dans l'exemple, la longueur des tronçons de liaison 34 est de 3 cm, ce qui correspond à la longueur minimale d'une liaison couturée double. Toutefois, cette longueur est variable en fonction du type de liaison utilisé (collage, agrafage, fusion, etc...).

Les multiples avantages que présente la nappe 2 selon l'invention par rapport à une nappe 2' de l'art antérieur, notamment par rapport à l'ancienne nappe M3S exploitée par la société SOL SOLUTION, sont listés ci-dessous en relation avec les figures 3 à 16. Dans ce qui suit, les éléments de la nappe 2' selon l'art antérieur qui diffèrent de ceux de la nappe selon l'invention ont des références numériques suivies d'une prime ('). Les autres éléments ont les mêmes références numériques que ceux de la nappe 2.

Dans l'art antérieur, le déploiement de la nappe 2' au sol comprenait les étapes suivantes :

1 ) Installer un cordeau d'alignement (non représenté) ;

2) Tracer des marquages (non représenté) avec un espacement régulier le long du cordeau pour le positionnement de piquets (non représentés) destinés à maintenir la face avant 2.1 ' ;

3) Planter les piquets destinés à maintenir la face avant 2.1 ' ;

4) Enfiler la nappe alvéolaire 2' autour des piquets;

5) Planter des piquets au niveau des faces latérales 2.3' ;

6) Planter des piquets au niveau de la face arrière 2.2' pour mettre la nappe 2' en tension.

Chacune de ces étapes pose le problème de la répartition des piquets. Idéalement, les piquets devraient être plantés de manière à obtenir un déploiement quasi- rectangulaire de la nappe alvéolaire. Or, la forme alvéolaire ne permet pas d'obtenir naturellement ce déploiement (voir figure 3), à moins d'impliquer de nombreuses mesures et de vérifier la perpendicularité des quatre faces de la nappe deux à deux. En effet, comme visible à la figure 3, lorsque l'on tire sur la nappe 2' de part et d'autre, c'est à dire dans le sens des flèches F1 ' à la figure 3, la nappe 2' se déforme en se « creusant », ce qui ne permet pas un déploiement simple. Souvent, de nombreux piquets sont replantés pour améliorer le déploiement de la nappe 2', ce qui constitue une perte de temps significative sur le terrain.

Grâce à l'invention, les deux faces rectilignes 2.1 et 2.2 de la nappe 2 permettent d'accélérer et de faciliter les étapes de déploiement puisque l'entraxe à retenir entre les piquets des faces avant et arrière est déjà défini, ce qui limite le risque de mauvaise distribution des piquets. De plus, la face avant 2.1 est alignée plus facilement avec le sens de la longueur de la nappe, et ce même sans l'utilisation d'un cordeau d'alignement. Egalement, la rectitude des faces avant et arrière permet de converger plus facilement vers une forme générale rectangulaire de la nappe lors de la mise en tension (Voir les flèches F1 à la figure 4). Effectivement, lorsque l'on tire sur les deux bords latéraux 2.3 de la nappe 2, c'est-à-dire dans le sens des flèches F1 à la figure 4, celle-ci conserve sa forme rectangulaire (avec ses deux côtés longitudinaux 2.1 et 2.2 parallèles entre eux).

Par ailleurs, dans l'art antérieur (voir figure 5), la forme en dents de scie des bords longitudinaux imposait d'aligner au mieux les renfoncements 50', c'est à dire les creux de la face avant 2.1 ' des nappes 2' lors de la superposition. Toutefois, dans la pratique, l'espacement entre les piquets varie de quelques centimètres à mesure de la superposition des nappes 2'. Par conséquent, certaines alvéoles se retrouvent partiellement ouvertes dans le vide. C'est notamment le cas des alvéoles 24' référencées à la figure 5, comme illustré par le déversement de remblai vers le bas. Ce déversement conduit à une vidange partielle des alvéoles de bord et une accumulation de matériau perdu en pied d'ouvrage. Ce matériau perdu doit être retiré en fin de chantier.

Grâce à l'invention, il n'y a plus de risque de vidange de certaines alvéoles sur la hauteur de l'ouvrage. En effet, même en cas de défaut d'espacement entre les piquets d'une nappe à l'autre, chaque nappe alvéolaire 2 repose intégralement sur la nappe située en dessous (voir figure 6).

De plus, dans l'art antérieur, la présence de renfoncements 50' sur les faces avant et arrière, respectivement 2.1 ' et 2.2', de la nappe 2' rendait difficile le remplissage des alvéoles périphériques. Par exemple, la lame de réglage 102 d'une pelle mécanique 100 doit se tenir à une certaine distance d par rapport au bord de la nappe car les chenilles doivent reposer intégralement sur le massif (voir figure 7). Dans le cas d'un remplissage avec le godet de curage (cas d'une pelle déportée par rapport à la crête du mur), la présence des renfoncements 50' rend également l'opération délicate car le matériau déversé ne remplit pas correctement les alvéoles périphériques, si bien qu'une étape de remplissage « à la main » est nécessaire après le passage de l'engin. Le même problème se pose lors du compactage puisque le compacteur 200 ne peut pas évoluer dans le sens longitudinal X2 en périphérie de la nappe 2', sous peine de se retrouver dans le vide au niveau des renfoncements (voir figure 9). Pour compacter les alvéoles périphériques, le chauffeur doit donc manœuvrer le compacteur 200 dans le sens transversal Y2 (Voir les flèches F2' à la figure 9).

Grâce à l'invention, les engins (pelle mécanique, compacteur) peuvent circuler librement le long des bords longitudinaux de la nappe, sans prendre de retrait par rapport au bord. Notamment, la pelle 100 et le compacteur 200 peuvent longer le bord de la nappe 2 sans risquer de chuter dans le vide (Voir la flèche F2 symbolisant le déplacement du compacteur 200 à la figure 210). Le remplissage des alvéoles 24, 26 et le réglage du niveau de remblai à l'intérieur des alvéoles 24, 26 sont ainsi plus aisés.

En outre, dans l'art antérieur, les renfoncements 50' sur la face avant 2.1 ' des nappes 2' rendent impossible la mise en place d'équipements, telle qu'une barrière de protection 300, au plus proche de la crête du mur. En effet, de tels équipements ne peuvent pas reposer en partie dans le vide. Ces équipements sont alors positionnés en retrait par rapport au bord (voir figure 1 1 ), ce qui fait perdre environ 50 cm d'espace.

Grâce à l'invention, la forme rectiligne du bord des nappes 2 permet d'installer tout type d'équipement au plus proche de la crête du mur, sans perdre d'espace (Voir figure 12).

D'autre part, dans l'art antérieur (voir figure 13), les renfoncements 50' présents sur la face avant des nappes empilées 2' rend le côté avant de l'ouvrage difficilement aménageable. Par exemple, un empilement de nappes alvéolaires 2' selon une forme en « escalier » n'offre pas d'appui mécanique continu dans le sens longitudinal, ce qui rend difficile la mise en appui de certains équipements préfabriqués (bancs, escaliers...). Il est également plus délicat de plaquer des toiles synthétiques 400 d'habillage sur l'ouvrage puisque les toiles sont alternativement ouvertes dans le vide et en appui contre une alvéole remblayée.

Au contraire, dans l'invention, la forme rectiligne du bord 2.1 des nappes alvéolaires 2 permet de définir de véritables formes en escalier et de poser des équipements, ainsi que des toiles d'habillage 400 sur une plus grande surface d'appui (voir figure 14).

Enfin, lorsqu'un parement 500 est déployé à l'avant d'un empilement de nappes alvéolaires, qu'il soit liaisonné à celles-ci (par le biais des oreilles 28 notamment) ou non (cas de parements autostables et fondés séparément du mur alvéolaire), le parement est séparé d'un espace libre moyen pouvant aller jusqu'à 30 cm d'épaisseur. Lorsque cet espace libre doit faire l'objet d'un remplissage, les renfoncements 50' de l'art antérieur nécessitent donc un volume supplémentaire de matériau (Figure 15) par rapport au nouveau type d'ouvrage (Figure 16), dont l'aspect esthétique ou la fonction mécanique (par exemple, un matériau drainant à l'arrière d'un parement maçonné) ne repose pourtant que sur 15 à 20 cm d'épaisseur. Ce surplus de matière induit un surcoût conséquent en plus de ne pas valoriser efficacement les ressources naturelles.

En variante non représentée, les oreilles 28 ont une longueur minimale conditionnée par le type de liaison mise en œuvre pour liaisonner les deux bouts d'extrémité, Dans l'exemple d'une liaison couturée double, la longueur minimale nécessaire pour attacher les deux bouts d'extrémités correspondants 28 est de l'ordre de 3 cm. Toutefois, cette longueur minimale pourrait être différente si un autre type de liaison était utilisé (agrafage, collage, fusion, etc .).

Selon une autre variante non représentée, les oreilles 28 sont rabattues à l'intérieur de la nappe 2, c'est-à-dire à l'intérieur des alvéoles de bord. Les oreilles 28 peuvent également être rabattues contre les tronçons de bord 30 et s'étendre ainsi dans le sens longitudinal.

Selon une autre variante non représentée, un seul bord longitudinal parmi les bords 2.1 et 2.2 de la nappe 2 est droit, l'autre bord étant par exemple identique au bord 2.1 ' ou 2.2' de la nappe 2' de l'art antérieur. Un seul des deux bouts d'extrémité 28 de chaque bande 20 est alors situé dans le prolongement d'un tronçon de bord 30, qui s'étend dans le sens longitudinal X2, l'autre bout d'extrémité étant situé dans le prolongement d'un tronçon de bord incliné par rapport à la direction longitudinale, en configuration déployée et non-remblayée de la nappe.

Selon une autre variante non représentée, la première bande 20.1 et/ou la dernière bande 20. n sont plus courtes que les autres bandes, de manière que au moins l'une des faces latérales 2.3 de la nappe 2 est plane en configuration déployée et non-remblayée de la nappe. Les bords latéraux 2.3 présentent alors un espacement entre liaisons plus court, ce qui conduit à la génération d'alvéoles triangulaires latérales, et ainsi à un bord rectiligne sans renfoncements, comparable aux bords 2.1 ou 2.2.

Selon une autre variante non représentée, les bouts d'extrémités 28 des bandes 20 sont alignés avec les tronçons de bord 30 et s'étendent donc chacun dans le sens longitudinal en configuration déployée et non-remblayée de la nappe.

Selon une autre variante non représentée, les liaisons renforcées 32 et 34 sont remplacées par des liaisons simples. Les caractéristiques du mode de réalisation représenté sur les figures et des variantes non-représentées envisagées ci-dessus peuvent être combinées entre elles pour générer de nouveaux modes de réalisation de l'invention.

Claims

REVENDICATIONS

Nappe géosynthétique alvéolaire (2) pour la construction d'un ouvrage en sol renforcé, cette nappe définissant une direction longitudinale (X2) et une direction transversale (Y2) et comprenant des bandes transversales (20), qui sont liées deux à deux de manière à former des d'alvéoles (24, 26) destinées à être remplies de remblai, la largeur des bandes correspondant à l'épaisseur de la nappe, chaque bande comprenant au moins un bout d'extrémité (28), qui est attaché à un bout d'extrémité correspondant (28) d'une bande adjacente, caractérisée en ce que le ou les deux bouts d'extrémité (28) de chaque bande (20) sont situés dans le prolongement d'un tronçon de bord (30), qui s'étend dans le sens longitudinal (X2) lorsque la nappe est dans une configuration déployée et non-remblayée (figure 4), de manière que les tronçons de bord (30) respectifs des bandes sont alignés et forment conjointement une face (2.1 , 2.2) plane de la nappe en configuration déployée et non-remblayée.

Nappe selon la revendication 1 , caractérisée en ce que le ou les deux bouts d'extrémité (28) de chaque bande (20) s'étendent transversalement vers l'extérieur de la nappe, de manière à former un support de fixation pour une structure de parement (502).

Nappe selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les bouts d'extrémité (28) sont attachés deux à deux par une liaison simple ou une liaison renforcée, de préférence par une liaison renforcée comprenant au moins deux lignes de coutures parallèles (32) s'étendant dans le sens de la largeur des bandes.

Nappe selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les bandes transversales (20) sont cousues, agrafées, collées ou fusionnées deux à deux.

Nappe selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que certaines bandes (20.2 :20.n-1 ) sont liées alternativement avec la bande suivante et avec la bande précédente par des liaisons simples (22).

6. Nappe selon la revendication 4 ou 5, caractérisée en ce que le tronçon de bord (30) de chacune des dites certaines bandes est situé dans le prolongement d'un tronçon de liaison (34), qui est attaché à un tronçon de liaison correspondant (34) d'une bande adjacente et qui s'étend dans le sens transversal (Y2).

7. Nappe selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les tronçons de liaison (34) sont attachés deux à deux par une liaison simple ou une liaison renforcée, de préférence par une liaison renforcée comprenant au moins deux lignes de coutures parallèles (32) s'étendant dans le sens de la largeur des bandes.

8. Nappe selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la première (20.1 ) et la dernière bande (20. n) sont liées avec la bande suivante, respectivement avec la bande précédente, au niveau de lignes d'attache (22), notamment de lignes de coutures.

9. Nappe selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la première bande (20.1 ) et/ou la dernière bande (20. n) sont plus courtes que les autres bandes, de manière que au moins l'une des faces latérales (2.3) de la nappe est plane en configuration déployée et non-remblayée.

10. Nappe selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la nappe forme une structure tridimensionnelle destinée à être utilisée en contact avec le sol.

1 1 . Ouvrage en sol renforcé, comprenant au moins une nappe (2) selon l'une des revendications précédentes.

12. Ouvrage en sol renforcé selon la revendication précédente, caractérisé en ce que chaque nappe s'étend à l'horizontale.