Pistolet de scellement, notamment pour travaux sous-marins
L'invention concerne un perfectionnement aux appareils de scellement, notamment, mais pas exclusivement, pour travaux sous-marins. La présente invention a par conséquent pour objet un appareil de scellement pyrotechnique, sous la forme générale d'un pistolet et de ses accessoires, pour permettre une utilisation polyvalente et sécurisée dans les milieux aérien et subaquatique.
ETAT DE LA TECHNIQUE
La demande de brevet FR 2 620 417 décrit un pistolet de fixation pyrotechnique pour un usage exclusif en milieu subaquatique. Ce type de pistolet présente des risques de sécurité vis-à-vis de l'utilisateur, que ce soit sous l'eau, mais aussi lors de sa manipulation en surface.
En effet, il peut notamment y avoir une mise à feu intempestive de la charge pyrotechnique lors d'une chute verticale de l'appareil, même lorsque celui-ci est en configuration de percuteur non armé.
En outre, il est possible de mettre à feu la charge pyrotechnique lorsque l'appareil n'est pas plaqué sur un support. En effet, par une action intentionnelle, l'opérateur peut déplacer à la main le pare-éclat vers l'arrière du pistolet, reculant ainsi suffisamment la charge pyrotechnique pour la mettre à la portée du percuteur, de sorte que la cartouche balistique peut alors être mise à feu par l'action du percuteur, alors que le pistolet n'est pas plaqué sur la cible à fixer.
Cela peut être particulièrement dangereux compte tenu de la puissance de la cartouche de propulsion pyrotechnique.
Par ailleurs, les pistolets de scellement pyrotechniques connus sont peu ergonomiques et n'offrent pas une facilité de préhension suffisante.
BUTS DE L'INVENTION
Un but de l'invention est par conséquent de remédier aux problèmes posés et de proposer un pistolet de scellement dépourvu des inconvénients des dispositifs connus dans l'état de la technique.
Un autre but de l'invention est de proposer un pistolet de scellement qui soit d'une grande sécurité de fonctionnement, nécessitant une action coordonnée des deux mains de l'utilisateur pour pouvoir mettre à feu la charge pyrotechnique.
Un autre but de l'invention est de proposer un pistolet de scellement d'une conception simple et fiable, et se révélant ergonomique à l'usage.
OBJET DE L'INVENTION
L'invention a pour objet un pistolet de scellement pourvu d'un corps tubulaire apte à recevoir dans un tube porte-propulseur un propulseur énergétique dans lequel sont positionnés un élément de fixation et une cartouche de propulsion, ledit porte- propulseur étant monté coulissant dans ledit corps tubulaire, le corps tubulaire du pistolet recevant à son extrémité avant un pare-éclat, et recevant à son extrémité arrière un percuteur actionné par une détente, caractérisé en ce qu'il comporte d'une part des premiers moyens de sécurité aptes à bloquer le déplacement du porte- propulseur en direction du percuteur tant que lesdits premiers moyens de sécurité sont engagés, et en ce qu'il comporte d'autre part des seconds moyens de sécurité, aptes à maintenir une distance de sécurité entre le percuteur et la cartouche, même lorsque lesdits premiers moyens de sécurité sont désengagés.
Dans un mode de réalisation avantageux, lesdits premiers moyens de sécurité sont configurés pour créer et maintenir, tant qu'ils sont engagés, une première distance de sécurité Jl' entre une butée solidaire d'un manchon portant le pare-éclat, et l'extrémité avant du corps tubulaire du pistolet. Ainsi, un recul involontaire de l'ensemble comportant le pare-éclat, le manchon et le porte- propulseur ne pourra pas intervenir, limitant de ce fait un déclenchement intempestif du pistolet de scellement.
Dans un premier mode de réalisation, lesdits premiers moyens de sécurité sont configurés sous la forme d'un levier de sécurité pourvu d'une extrémité de
blocage apte à être engagée entre ladite butée solidaire du manchon du pare-éclat, et l'extrémité avant du corps tubulaire du pistolet.
Dans un mode de réalisation simple, ledit levier de sécurité est articulé autour d'une charnière de fixation munie d'un ressort qui exerce une force de rappel tendant à maintenir l'extrémité de blocage du levier de sécurité engagée par défaut, ledit levier de sécurité possédant en outre une tige d'actionnement permettant de dégager l'extrémité de blocage du levier de sécurité lors d'une opération de scellement.
Dans un autre mode de réalisation des premiers moyens de sécurité, lesdits premiers moyens de sécurité sont configurés sous la forme d'un élément de sécurité sensiblement en forme de U, dont une première extrémité ou branche s'engage dans une lumière du corps tubulaire, et dont une seconde extrémité coopère avec un épaulement du percuteur de manière à conserver, tant que ledit élément de sécurité est engagé, une distance de sécurité J"l entre la pointe du percuteur et l'amorce de la cartouche de propulsion. Dans ce mode de réalisation, l'élément de sécurité est solidaire d'un levier dont l'actionnement entraine le dégagement de l'élément de sécurité par rapport au corps tubulaire et par conséquent la libération du percuteur.
Dans un mode de réalisation préférentiel et encore plus sûr, le pistolet de scellement selon l'invention comporte en outre des seconds moyens de sécurité, sous la forme d'un ensemble de sécurité de percussion, apte à maintenir une seconde distance de sécurité J'2 entre le percuteur et la cartouche, même lorsque ladite première distance de sécurité Jl est ramenée à zéro par un désengagement anormal des premiers moyens de sécurité. Un tel désengagement anormal des premiers moyens de sécurité peut par-exemple résulter de l'action concomitante d'un recul volontaire à la main du pare-éclat et d'une levée intentionnelle de la première sécurité.
Dans un mode de réalisation avantageux, l'ensemble de sécurité de percussion comporte un corps de sécurité sensiblement cylindrique, pourvu à l'arrière d'un flasque présentant une première surface d'appui pour un ressort de compression, le corps de sécurité étant pourvu vers l'avant d'un guide-percuteur présentant une seconde surface d'appui pour ledit ressort de compression, de sorte
que le guide-percuteur est naturellement repoussé vers l'avant du pistolet, ce qui crée une distance de sécurité J'2 entre l'avant du percuteur, et l'amorce de la cartouche pyrotechnique située à l'arrière du propulseur.
De préférence, le guide-percuteur est pourvu à son extrémité avant, d'un écrou agissant sur l'arrière du propulseur et qui sous l'action du ressort de compression éloigne le propulseur et sa cartouche du percuteur d'une distance J2 supérieure à ladite seconde distance de sécurité J'2.
Un ressort de compression est en outre interposé entre le fond du corps tubulaire du pistolet et l'arrière du porte-propulseur, ledit ressort de compression entourant le percuteur, de sorte qu'en l'absence d'une pression du pistolet contre un support de fixation, l'arrière du porte-propulseur et par conséquent l'arrière du propulseur soient éloignés du percuteur d'une certaine distance Jl supérieure à ladite première distance de sécurité, sous l'action dudit ressort.
Dans un mode de réalisation avantageux du pistolet de scellement selon l'invention, la pointe du percuteur est reliée au corps du percuteur par un épaulement, et le guide-percuteur comporte un épaulement correspondant, de sorte que lors du tir, le contact entre le guide percuteur et le percuteur se fasse au niveau desdits épaulements, ce qui réduit les risques de matage des surfaces du percuteur et du guide-percuteur.
Par ailleurs, idéalement, le tube porte-propulseur et le pare-éclat et son manchon sont constitués d'une seule pièce d'un seul tenant, ce qui permet d'éviter qu'un tir ne soit possible sans que le pare-éclat ne soit en place, car cela risquerait d'anihiler dans certains cas le fonctionnement adéquat des premiers moyens de sécurité.
Dans un mode de réalisation particulièrement ergonomique, le pistolet de scellement selon l'invention comporte deux demi-coques de préhension, conformées pour entourer et enserrer le corps tubulaire du pistolet.
Les deux demi-coques sont de préférence pourvues d'une crosse et d'une poignée de maintien, ainsi que d'un axe de fixation du levier de sécurité.
L'invention a également pour objet un procédé d'utilisation d'un pistolet tel que décrit précédemment, et comportant les étapes successives suivantes :
- prendre le pistolet avec deux mains, la première main positionnée à l'avant du pistolet au niveau du levier de dégagement des premiers moyens de sécurité, la deuxième à l'arrière au niveau de la détente ;
- plaquer le propulseur et le pare-éclat sur le support de fixation ;
- basculer avec la première main le levier de sécurité pour désengager les premiers moyens de sécurité et permettre le déplacement du pare-éclat et du propulseur vers l'arrière du pistolet pour annuler la première distance de sécurité correspondant aux premiers moyens de sécurité;
- armer le percuteur par l'action de la deuxième main sur le levier de détente ;
- exercer une poussée avec les deux mains sur le pistolet contre l'action des ressorts de compression permettant ainsi de positionner le propulseur en position de tir;
- actionner la détente pour libérer le percuteur qui rencontrera au bout de sa course l'amorce de la cartouche du propulseur déclenchant alors le tir.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée des dessins annexés dans lesquels :
- la figure IA représente une vue en perspective du pistolet de scellement selon l'invention ;
- la figure IB représente une vue en perspective éclatée du pistolet de scellement de la figure IA ;
- la figure 2A représente une vue en élévation et en coupe du pistolet de scellement selon l'invention, en position non armée ;
- la figure 2B représente une vue détaillée de la figure 2A, au niveau du dispositif de percussion ;
- la figure 3A représente une vue en élévation et en coupe du pistolet de scellement selon l'invention, en position armée prête à procéder à un tir ;
- la figure 3B représente une vue détaillée de la figure 3A, au niveau du dispositif de percussion ;
- la figure 4A représente une vue en élévation et en coupe de l'ensemble de sécurité de percussion, en position de sécurité ;
- la figure 4B représente une vue en élévation et en coupe de l'ensemble de sécurité de percussion, en position armée ;
- la figure 5 représente une vue en coupe longitudinale d'un propulseur énergétique utilisé avec le pistolet de scellement selon l'invention ;
- la figure 6 représente une vue en coupe longitudinale d'une cartouche balistique utilisée dans chaque propulseur énergétique selon la figure 5 ;
- la figure 7 représente une vue en élévation longitudinale d'un élément de fixation utilisé dans chaque propulseur énergétique de la figure 5 ;
- la figure 8A représente en élévation et en coupe une vue schématique du pistolet de scellement selon l'invention, pourvu d'une autre variante des premiers moyens de sécurité, en position de sécurité ;
- la figure 8B représente les mêmes éléments que la figure 8B, lorsque les premiers moyens de sécurité agissent sur le percuteur pour empêcher son action sur l'amorce ;
- la figure 8C représente le pistolet selon la figure 8A, lorsque les premiers moyens de sécurité sont désactivés ;
- la figure 9A représente une vue en élévation et en coupe d'un mode de réalisation du pistolet, pourvu des moyens de sécurité selon le principe de la figure 8A ;
- la figure 9B représente une vue en loupe de la figure 9A, au niveau du percuteur, avec les premiers moyens de sécurité engagés ;
- la figure 9C représente une vue en loupe de la figure 9A, au niveau du percuteur, avec les premiers moyens de sécurité désengagés.
Structure du pistolet de scellement
On se réfère à la figure 1, représentant le pistolet de scellement 1 en perspective. Le pistolet de scellement 1 selon l'invention présente une forme ergonomique adaptée pour une utilisation à deux mains. Il est constitué d'un ensemble mécanique 10 apte à assurer la propulsion d'un élément de fixation, et de deux demi-coques 15 et 16 entourant l'ensemble mécanique 10. Les demi-coques ont une configuration propice à une grande ergonomie. Elles sont notamment pourvues d'une crosse 18, et d'une poignée 19 permettant une bonne prise en main de l'appareil. Elles sont réalisées en métal tel que l'aluminium, ou en matière plastique robuste, et comportent éventuellement des zones pourvues d'un revêtement antidérapant ou équivalent.
Comme cela sera décrit plus en détail plus loin, le pistolet de scellement 1 comporte un levier de sécurité 13 pourvu d'une extrémité 13' apte à bloquer le recul du pare-éclat 60. Dans un mode de réalisation simple, ce levier de sécurité 13 est fixé par une liaison pivot entre les deux demi-coques 15 et 16, de manière que l'utilisateur puisse libérer l'extrémité du levier de sécurité qui agit sur le pare-éclat, en appuyant sur l'autre extrémité 13" du levier de sécurité 13. Un ressort 17 est monté sur la liaison pivot du levier 13, de manière que le levier reste en position de sécurité, c'est-à-dire enclenché contre l'axe ou manchon du pare-éclat. Ainsi, seule une action volontaire de l'utilisateur sur l'extrémité 13" du levier 13 permet de débloquer le pare-éclat.
On se réfère maintenant aux figures 2A et 2B qui montrent le pistolet de scellement 1 et son ensemble de sécurité de percussion, en coupe longitudinale.
Dans la suite de la description, on utilisera les termes « avant » et « arrière » en référence au sens de projection de l'élément de fixation, qui va de l'arrière du pistolet, vers l'avant, à savoir de la crosse vers le pare-éclat.
On a représenté le pistolet 1 dans lequel on a inséré un propulseur énergétique 20, mais le pistolet 1 n'est pas encore armé. Le propulseur énergétique 20 équipé de son élément de fixation 40 est inséré par l'avant du pistolet 1.
Le pistolet 1 comporte, de façon connue, un corps tubulaire 11, dans l'alésage duquel est monté un tube porte-propulseur 12. A l'extrémité avant du tube
porte-propulseur 12 est monté un pare-éclat 60, qui sert à protéger l'utilisateur des éventuels éclats du support qui peuvent être projetés lors de la pénétration de l'élément de fixation dans le support.
L'arrière du corps tubulaire 11 comporte une ouverture 11"', dans laquelle s'engage un percuteur 80 sensiblement cylindrique. Le percuteur 80 est mobile entre une position arrière, dans laquelle il ne peut pas entrer en contact avec la cartouche pyrotechnique 30 d'un propulseur, et une position avant, dans laquelle il frappe l'arrière de ladite cartouche pour provoquer sa mise à feu.
Comme on le voit, l'ensemble du tube porte-propulseur 12 pourvu du manchon 61 et du pare-éclat 60 est monté coulissant dans le corps tubulaire 11, et un ressort 14 est interposé entre le fond 11' du corps tubulaire 11 et l'arrière du tube porte-propulseur 12. Une came 71 pourvue d'un doigt 72 et solidaire d'une détente 70, permet de déplacer le percuteur 80 en arrière en comprimant le ressort
81 et assurer ainsi son armement. L'opération d'armement est obtenue lors de la phase finale du déplacement arrière du percuteur 80 qui permet au doigt-percuteur
82 de sortir de son logement sous l'action du ressort 83 pour venir buter contre la clavette 84, ce qui a pour effet de retenir le percuteur en position armée.
Le propulseur énergétique 20 comporte un bouchon d'étanchéité 22, dont La surépaisseur joue le rôle de détrompeur et permet le bon montage du propulseur à l'intérieur du pistolet, c'est-à-dire que l'extrémité contenant la cartouche 30 sera toujours orientée vers l'arrière du pistolet 1.
Comme on le voit sur la figure 2A, le manchon 61 qui porte le pare-éclat 60 comporte une diminution de diamètre qui forme une butée 61' qui permet d'engager l'extrémité 13' du levier de sécurité 13. Le jeu entre le manchon 61 et l'extrémité avant 11" du corps tubulaire 11 a une dimension Jl obtenue par l'action du ressort 14 sur le tube porte-propulseur 12 et par voie de conséquence sur le manchon 61.
Lorsqu'un utilisateur plaque l'extrémité du pistolet 1 contre un support de fixation (non représenté), le propulseur 20 recule jusqu'à ce que son extrémité avant 22 soit au même niveau que la face avant du pare-éclat 60. Si la pression de l'utilisateur continue, c'est ensuite le pare-éclat 60 et le tube porte-propulseur 12 qui
reculent, et la distance Jl se réduit jusqu'à être égale à la largeur J'1 de l'extrémité du levier 13, qui par conséquent forme une première distance de sécurité.
Bien entendu, la largeur J'1 de l'extrémité du levier de sécurité 13 est calculée pour que dans la position de recul maximal du pare-éclat 60 et du propulseur 20, l'amorce 32 de la cartouche pyrotechnique 30 ne puisse pas être atteinte par le percuteur 80, même lorsque celui-ci est actionné.
On se réfère maintenant aux figures 3A et 3B montrant le pistolet 1 en position armée, avec l'extrémité 13' du levier de sécurité 13 désengagée.
Lorsque le propulseur 20 est chargé dans le pistolet, l'opérateur prend le pistolet 1 à deux mains et se présente face au support sur lequel il doit effectuer une opération de scellement. Il plaque ensuite l'extrémité du propulseur 20 et le pare- éclat 60 sur le support et exerce avec sa première main sur l'extrémité 13" du levier de sécurité 13 un effort d'appui contre l'action du ressort 17 (Figure IB) ayant pour effet de faire pivoter ledit levier 13 et libérant ainsi le verrouillage du pare-éclat 60.
Afin de permettre la percussion de l'amorce 32, il est nécessaire d'armer le percuteur 80. A cet effet, l'opérateur arme avec sa deuxième main le percuteur 80 par une action de pivotement vers l'avant de la détente 70, ce qui amène en arrière le doigt 72 de la came 71. Le doigt 72 fait reculer le percuteur 80 en comprimant le ressort 81. En fin de course le doigt-percuteur 82 sort de son logement sous l'action du ressort 83 et vient assurer une butée franche contre une clavette 84 mettant ainsi le percuteur en position armée.
L'opérateur exerce ensuite avec ses deux mains un effort de poussée du pistolet 1 contre le support de fixation, ce qui a pour effet de comprimer les ressorts 14 et 54. De ce fait, sous la pression de l'opérateur, l'ensemble pare-éclat 60, manchon 61 et tube porte-propulseur 12 reculera et la distance Jl (figure 2A) sera réduite à zéro. Le tube porte-propulseur 12 et le propulseur 20 étant maintenant reculés au maximum, l'amorce 32 de la cartouche pyrotechnique est maintenant à la portée de l'avant du percuteur 80, pour autant que celui-ci soit libéré.
Le levier de sécurité 13 étant dégagé, la butée 61' du manchon 61 du pare-éclat 60 est en butée contre l'extrémité avant 11" du corps du pistolet 11 et
l'écrou 53 du guide percuteur 52 est en butée contre l'avant du corps de sécurité 51.
Lorsque ces contacts sont établis, l'opérateur actionne alors la détente 70 vers l'arrière. En pivotant, la détente libère le percuteur 80, qui, comme cela est représenté en figure 4, se déplace vers l'avant d'une distance 32 supérieure à la distance de sécurité J'2. Par conséquent le percuteur 80 frappe (figure 4B) l'amorce 32 ce qui met alors à feu la cartouche 30 qui libère des gaz sous pression permettant de propulser à grande vitesse l'élément de fixation 40 dans le tube 21 du propulseur 20.
La libération du percuteur 80 est obtenue par l'action du doigt arrière 73 de la came 71 qui permet de remonter suffisamment le doigt-percuteur 82 pour effacer la butée du percuteur avec la came 84, le percuteur est alors libéré et propulsé par l'action du ressort 81.
L'énergie cinétique acquise par l'élément de fixation 40 en sortie du propulseur 20 lui permet alors de pénétrer énergétiquement dans le support à fixer.
Description de l'ensemble de sécurité de percussion 50
On se réfère à la figure 4 qui représente de façon plus détaillée un ensemble de sécurité de percussion 50 composé d'un guide-percuteur 52 portant un écrou 53, d'un corps de sécurité 51 sur lequel est vissé un flasque 55, et d'un ressort 54.
Le flasque 55 solidaire du corps 51 fournit un appui à l'extrémité arrière du ressort 54, dont l'extrémité avant repousse le guide percuteur 52 vers l'avant, ce qui permet d'écarter l'écrou 53 d'une distance J2 par rapport au corps 51, ce qui a pour effet de créer une seconde distance de sécurité J'2 entre l'avant du percuteur en position avancée comme lors d'un tir, et l'amorce 32 de la cartouche 30.
Comme représenté en Figure 4B, lorsque la distance J2 est annulée sous l'effet du placage du pare-éclat du pistolet contre un support de fixation, on voit bien que lors du tir, après désactivation des premiers et seconds moyens de sécurité, le percuteur 80 frappe l'amorce 32 ce qui a pour effet de mettre à feu la cartouche balistique 30.
En figures 4A et 4B, l'avant du percuteur 80 et le guide percuteur 52 ont la même forme conique, ce qui peut avoir pour inconvénient, après un grand nombre de tirs, de provoquer un matage de la pointe du percuteur.
A ce titre, il peut être avantageux de remplacer la disposition représentée dans cette figure, par celle de la figure 9B, dans laquelle la pointe 181 du percuteur 80 a gardé une forme conique terminée par un épaulement 182. Le guide percuteur 152 est pourvu d'un logement apte à recevoir la pointe du percuteur, mais ce logement est maintenant également pourvu d'un épaulement 153, de sorte que lors du tir, l'épaulement 182 du percuteur frappe l'épaulement 153 du guide-percuteur, sans qu'il ne puisse se produire de matage de la pointe 181 du percuteur.
Description du propulseur énergétique 20
Le propulseur 20 est constitué d'un tube de précision 21 en acier inoxydable dans lequel est emmanchée-collée à une extrémité une cartouche balistique 30, l'autre extrémité est protégée par un bouchon d'étanchéité 22 en matière plastique.
Ce propulseur permet de recevoir un élément de fixation 40 qui est montée à l'intérieur du tube avant la mise en place du bouchon 22.
Cette architecture permet d'obtenir un ensemble de propulsion autonome étanche à l'eau et ceci jusqu'à de grandes profondeurs d'immersion pouvant atteindre 150 mètres.
Dans le cas d'une intervention subaquatique, la mise en place de l'élément de fixation 40 dans chaque tube 21 devra être effectuée préalablement en surface. Le scaphandrier ou le plongeur professionnel préparera ainsi le nombre de propulseurs 20 nécessaires à la réalisation de ses travaux de fixation et lorsqu'il sera en immersion, il pourra charger un propulseur 20 dans le pistolet 1 sans avoir besoin de remonter en surface.
Le tube 21 du propulseur 20 est un tube de précision sans soudure haute résistance obtenu par étirage à froid. Il est de préférence en acier inoxydable austénitique type 304 L.
En figure 6, on a représenté une cartouche balistique 30. Elle est composée d'un étui métallique 31 type 38 spécial ou équivalent permettant de recevoir une amorce à percussion 32 type boxer ou équivalent. Cette cartouche est chargée en poudre propulsive 33 du type double base ou équivalent. L'étui 31 après chargement de la dose de poudre 33 est fermé par déformation mécanique suivant une géométrie du type « feuillette ».
En figure 7, on a représenté un élément de fixation 40. Chaque élément de fixation 40 est constitué d'une pièce 41 en acier inoxydable haute résistance du type rivet ou goujon fileté et d'un guide en matière plastique 42. Le guide 42 assure le maintien en force en position initiale de la pièce 41 dans le tube 21 et le guidage de la dite pièce 41 dans le tube 21 pendant sa phase de propulsion.
La puissance du propulseur 20 dépend de la quantité de poudre contenue dans la cartouche 30. L'identification de la puissance vis-à-vis de l'utilisateur est assurée par un marquage spécifique permanent au niveau du culot de la cartouche 30, par un marquage spécifique permanent sur le tube 21 et par un code couleur spécifique du bouchon 22.
L'énergie maximale de propulsion de l'élément de fixation 40 pour une quantité de poudre donnée dans la cartouche 30 est obtenue lorsque l'arrière de l'élément de fixation 40 est directement en contact avec la cartouche 30.
Si l'utilisateur souhaite diminuer l'énergie de propulsion, il suffira, lors du montage de l'élément de fixation 40 dans le propulseur 20, d'éloigner volontairement l'élément de fixation 40 de la cartouche 30 d'une distance calibrée, ce qui aura pour effet de créer un volume mort entre l'arrière de l'élément de fixation et la cartouche 30, de sorte que seule une partie de l'énergie de la cartouche sera transmise à l'élément de fixation. L'utilisateur aura ainsi la possibilité d'ajuster finement l'énergie utile à ses opérations de fixation.
On se réfère maintenant aux figures 8 et 9 pour décrire le principe d'une variante de réalisation des premiers moyens de sécurité décrits précédemment en relation avec les figures 2 et 3.
En figures 8A à 8C on a représenté la variante de réalisation sous forme schématique, respectivement en position nominale du tube porte-propulseur 12 (figure 8A), puis lorsque le tube porte-propulseur 12 est poussé en position de sécurité (figure 8B), et enfin en position de fonctionnement normal, lorsque le tube porte-propulseur est repoussé vers l'arrière et les premiers moyens de sécurité désengagés (figure 8C).
Les figures 9A, 9B et 9C correspondent respectivement aux figures schématiques 8A, 8B et 8C dont elles représentent des schémas de réalisation.
Comme on le constate, la variante de réalisation des premiers moyens de sécurité selon les figures 8 et 9 diffère de celle des figures 2 et 3, principalement du fait que le levier de sécurité 13 pourvu d'une extrémité de blocage 13' agissant à l'avant entre le pare-éclat 60 et l'avant du corps 11 du pistolet, est maintenant remplacé par un élément de sécurité 113 agissant à l'arrière du pistolet, au voisinage du percuteur 80.
A cet effet, un élément de sécurité 113 sensiblement en forme de U est utilisé. Il comporte une première branche 113a et une seconde branche 113b reliées entre elles par la branche centrale. La première branche 113a (figures 8A et 9A) s'engage à travers une lumière 111 du corps tubulaire 11, dans une gorge 112 aménagée à l'arrière du tube porte-propulseur 12. La seconde branche 113b de l'élément de sécurité 113 vient au contact d'un épaulement 180 du percuteur 80.
Du fait de cette construction, comme on le voit en figures 8B et 9B, tant que l'élément de sécurité 113 est engagé dans la lumière 111 du corps tubulaire 11, tout mouvement vers l'arrière du tube porte-propulseur 12 entraine un mouvement équivalent de l'élément de sécurité 113, et repousse d'autant le percuteur 80, ce qui a pour effet de maintenir constante une distance de sécurité J"l entre l'avant 181 du percuteur 80, et l'amorce 32. Il en résulte que bien que le pare-éclat 60 soit repoussé vers l'arrière contre le corps tubulaire 11, l'amorce 32 ne peut pas être percutée tant que l'élément de sécurité 113 est engagé.
Afin de désengager les premiers moyens de sécurité, il est nécessaire d'actionner l'élément de sécurité 113 vers le haut selon la flèche 114 (figure 8C), ce qui a pour effet de dégager les extrémités 113a et 113b respectivement par rapport au corps tubulaire 11 et par rapport à l'épaulement 180 du percuteur 80. Lorsque le percuteur est alors actionné, et à condition que les seconds moyens de sécurité 50 décrits par ailleurs soient aussi dégagés, le percuteur 80 est alors libre d'avancer et son extrémité 181 peut venir frapper l'amorce 21, comme représenté en figure 8C.
Comme représenté en figure 9, afin que l'utilisateur du pistolet 1 puisse désengager aisément l'élément de sécurité 113, un moyen d'actionnement de cet élément de sécurité 113 est prévu. Plusieurs solutions sont possibles. De façon avantageuse, il peut s'agir d'un levier pivotant 123 prévu à la partie supérieure du pistolet. Le levier 123 est monté pivotant autour d'un axe 124, et il est relié par une liaison à ressort 125 à l'élément de sécurité 113. De cette manière, l'actionnement par l'utilisateur du levier 123 provoque le soulèvement de l'élément de sécurité 113 et le dégagement des premiers moyens de sécurité.
Il est à noter qu'à titre de sécurité supplémentaire, surtout dans le cas où les premiers moyens de sécurité sont constitués par le levier 13 selon la figure 2, un mode de réalisation avantageux de l'invention peut prévoir que le porte-propulseur 12 et le pare-éclat 60 et son manchon 61 soient réalisés d'une seule pièce d'un seul tenant, contrairement à la réalisation représentée en figure 2. En effet, comme cela est aisément visible sur la figure 2A, tant que le pare-éclat 60 et le manchon 61 sont des pièces rapportées par rapport au porte-propulseur 12, il suffit de ne pas monter le bloc constitué par le pare-éclat 60 et le manchon 61 pour pouvoir tirer, sans que la sécurité amenée par le levier 13 ne soit opérationnelle. Cet inconvénient est évité par l'usage d'un tube porte-propulseur 12 monobloc pourvu d'un pare-éclat 60 et d'un manchon 61 intégrés.
Analyse des sécurités
Le pistolet 1 se manipule à deux mains, la première main permet de libérer le verrouillage du pare-éclat 60 par l'intermédiaire du levier de sécurité 13, la deuxième main actionne le levier de détente 70 en position d'armement et de tir.
Lorsqu'un propulseur 20 équipé de son élément de fixation 40 est monté dans le pistolet 1, l'action du ressort 14 sur le porte-propulseur 12 et l'action du ressort 54 sur le guide-percuteur 52 permettent de maintenir les distances de sécurité Jl et J2 (Figures 2A et 4A) rendant ainsi impossible la percussion de l'amorce 32 de la cartouche 30 du propulseur 20.
Dans la configuration la plus pénalisante de chute du pistolet, c'est-à-dire à la verticale à plat sur le pare-éclat, l'extrémité 13' du levier de sécurité 13 engagé permet de maintenir une distance de sécurité 31' qui se répercute entre l'avant du percuteur 80, et l'amorce 32 de la cartouche 30, rendant ainsi impossible la percussion de l'amorce 32 de la cartouche 30 du propulseur 20.
Dans le cas d'une utilisation non autorisée du pistolet, c'est-à-dire par exemple lorsque l'opérateur maintient par un moyen de circonstance le levier de sécurité 13 dégagé et utilise sa première main pour ramener vers l'arrière le pare- éclat 60 en butée contre le corps 11 du pistolet 1, l'écart Jl est annulé. L'action de l'opérateur à l'aide de sa deuxième main sur le levier de détente 70 pour l'armement et le tir rend cependant impossible la percussion de l'amorce 32 de la cartouche 30 du propulseur 20, car l'action du ressort 54 sur le guide-percuteur 52 permet de maintenir toujours une distance de sécurité J2.
La seule possibilité de tir est obtenue si les actions suivantes sont appliquées dans l'ordre indiqué.
La première action consiste à prendre le pistolet 1 avec deux mains, la première main positionnée à l'avant au niveau du levier de sécurité 13, la deuxième à l'arrière au niveau de la détente 70.
La deuxième action nécessite de plaquer le propulseur 20 et le pare-éclat 60 sur le support de fixation.
La troisième action consiste à basculer avec la première main le levier de sécurité 13 pour libérer le pare-éclat et permettre le déplacement du pare-éclat 60 et du propulseur 20 vers l'arrière du pistolet 1.
La quatrième action impose d'armer le percuteur 80 par l'action de la deuxième main sur le levier de détente 70.
La cinquième action nécessite d'exercer une poussée avec les deux mains sur le pistolet 1 contre l'action des ressorts 14 et 54 permettant ainsi de positionner le propulseur 20 en position de tir.
La sixième et dernière action consiste à actionner la détente 70 pour libérer le percuteur 80 qui rencontrera au bout de sa course l'amorce 32 de la cartouche 30 du propulseur 20 déclenchant alors le tir.
AVANTAGES DE L'INVENTION
Le pistolet de scellement selon l'invention répond aux objectifs fixés. Il permet un maniement sûr, que ce soit sous l'eau ou en surface, grâce aux moyens de sécurité multiples qui sont implantés, qui diffèrent notablement de ceux connus dans l'état de la technique.
En outre, le pistolet selon l'invention est d'une conception simple et robuste. Son utilisation est bien plus économique que les techniques de soudage sous- marines.
Enfin, la conception qui inclut des demi-coques de préhension entourant les organes mécaniques du pistolet, est le gage d'une meilleure ergonomie.