Dispositif de maintien d'un capteur
La présente invention concerne un dispositif de maintien d'un capteur. La présente invention concerne plus particulièrement le maintien d'un capteur magnéto-résistif dans un boîtier. Il s'agit par exemple d'un capteur angulaire dans le domaine automobile. On trouve par exemple dans le document US-2003 / 0 231 015 un tel capteur utilisé pour mesurer une position angulaire.
Dans une application telle celle décrite dans le document précité, le capteur angulaire est monté dans un boîtier. Le capteur utilisé dans ce document, par exemple un capteur de type KMA 200, est un capteur sans contact. Il présente des pattes de maintien s'étendant de part et d'autre d'une cellule formant le capteur proprement dit. Pour maintenir un tel capteur dans un boîtier, on appuie généralement directement sur la cellule du capteur. Un patin élastique est alors positionné entre un couvercle de boîtier et le capteur pour maintenir celui-ci. L'élément élastique peut absorber des vibrations mécaniques. Toutefois, notamment lorsque la température ambiante varie, des efforts non contrôlés sont appliqués sur la cellule et des problèmes de mesure peuvent apparaître.
La présente invention a alors pour but de fournir un dispositif permettant de maintenir au mieux la cellule dans son logement dans le boîtier correspondant en exerçant sur celle-ci un effort aussi constant que possible de manière à ne pas venir perturber sa mesure. A cet effet, la présente invention propose un dispositif de maintien d'un capteur ou similaire dans un boîtier.
Selon la présente invention, ce dispositif comporte : • deux pattes d'appui destinées à coopérer avec ledit capteur, " un pont rigide reliant les deux pattes d'appui, • un support sur lequel est monté le pont rigide de telle sorte que le pont rigide présente un degré de liberté en rotation et un degré de liberté en flexion par rapport au support.
De cette manière, il est possible de réaliser un bon appui sur la capteur en l'isolant toutefois des contraintes mécaniques extérieures, dues par exemple à des vibrations ou à des déformations liées à des variations de température.
Dans un tel dispositif de maintien, les deux pattes d'appui sont alignées selon un premier axe, et le degré de liberté en flexion est par exemple un degré de liberté en rotation autour de ce premier axe. Le degré de liberté en rotation est quant à lui par exemple un degré de liberté en rotation autour d'un second axe sensiblement perpendiculaire au premier axe. De cette manière, les axes autour desquels on a un
degré de liberté correspondent sensiblement à des axes principaux du capteur et les axes choisis permettent ainsi une meilleure absorption des diverses contraintes mécaniques.
Selon une forme de réalisation préférée d'un dispositif de maintien selon l'invention, le support se présente sous la forme d'une plaque au centre de laquelle est réalisée une découpe à l'intérieur de laquelle vient prendre place le pont rigide. Dans cette forme de réalisation, le support peut se présenter sous la forme d'une pièce allongée et présenter à ses deux extrémités des zones de fixation comportant des alésages. Les zones de fixation sont alors par exemple reliées par des bras parallèles entre lesquels se trouve la découpe logeant le pont rigide. Une telle forme de réalisation permet de réaliser une bonne flexion autour du premier axe évoqué plus haut.
Dans cette forme de réalisation, pour réaliser le deuxième degré de liberté, le pont rigide est par exemple relié au support par des pontets s'étendant perpendiculairement aux bras parallèles et rattachés à ceux-ci.
Dans une variante de réalisation du dispositif de maintien selon la présente invention, les alésages des zones de fixation et les pattes d'appui sont par exemple alignés.
La présente invention concerne également un boîtier logeant un capteur angulaire, caractérisé en ce qu'il contient un dispositif de maintien tel que décrit ci-dessus, ainsi qu'un boîtier logeant un capteur angulaire, caractérisé en ce qu'il contient deux pions de fixations parallèles, et en ce qu'un dispositif de maintien, présentant un support avec deux zones de fixation comportant chacune un alésage, est fixé sur lesdits pions par bouterollage.
Des détails et avantages de la présente invention ressortiront mieux de la description qui suit, faite en référence aux dessins schématiques annexés sur lesquels : La figure 1 est une vue en perspective et éclatée d'un boîtier, d'un capteur de position angulaire et d'un dispositif de maintien selon l'invention,
La figure 2 est une vue en perspective à échelle agrandie d'un dispositif de maintien selon l'invention, et
La figure 3 est une vue en coupe longitudinale à échelle agrandie illustrant le maintien par un dispositif de maintien selon l'invention d'un capteur angulaire dans un boîtier.
Sur la figure 1 , on a représenté, sans couvercle, un boîtier 2 à l'intérieur duquel vient prendre place un capteur 4 de position angulaire. Un dispositif de maintien 6 est prévu pour assurer un bon positionnement du capteur 4 dans le boîtier 2. Le capteur 4 représenté sur la figure 1 correspond à un capteur-convertisseur magnétique de type KMA 200. Ce capteur 4 présente une cellule 8 de forme sensiblement parallélépipédique. De deux côtés opposés de ce parallélépipède sortent des pattes 10.
Ces dernières servent habituellement au positionnement de la cellule 8 du capteur 4 dans le boîtier 2. Un tel capteur est connu de l'art antérieur.
La présente invention propose un dispositif original pour maintenir le capteur 4 dans le boîtier 2. Ce dispositif est représenté plus en détails sur la figure 2. Le dispositif de maintien 6 tel que représenté sur la figure 2 comporte une plaque support 12 à l'intérieur de laquelle est réalisée une découpe 14. Un pont rigide 16 portant deux pattes d'appui 18 est logé dans la découpe 14 et est relié à la plaque support 12 par des pontets 20.
On remarque que le dispositif de maintien 6, dans sa forme de réalisation préférée représentée sur les dessins, est réalisé d'une seule pièce.
La plaque support 12 est de forme globale rectangulaire allongée. A ses deux extrémités, elle présente des alésages 22 s'étendant perpendiculairement à la plaque support 12. Ces deux alésages 22 sont destinés à la fixation du dispositif de maintien 6 dans le boîtier 2 comme illustré sur la figure 3. On définit ainsi aux deux extrémités de la plaque support 12 à chaque fois une zone de fixation 24.
La découpe 14 à l'intérieur de laquelle se trouve le pont rigide 16 est une découpe rectangulaire allongée dans le même sens que la plaque support 12. Du fait de cette découpe 14 et de sa position centrale par rapport à la plaque support 12, les deux zones de fixation 24 situées aux extrémités de la plaque support 12 sont reliées entre elles par des bras 26 parallèles. Ces bras 26 sont assimilés à de mini-poutres pouvant travailler en flexion et/ou torsion.
L'ensemble formé par les zones de fixation 24 et les bras 26 parallèles forment ainsi une plaque présentant une certaine souplesse en rotation autour de l'axe principal de la plaque support 12 se trouvant dans le plan de celle-ci et passant par les deux alésages 22. Il est précisé ici que les alésages 22 sont disposés de manière symétrique sur la plaque support 12.
Le pont rigide 16 présente la forme d'un étrier en "U" avec une base 28 et deux jambes 30.
La base 28 s'étend dans le plan de la plaque support 12 à l'intérieur de la découpe 14. Les jambes 30 s'étendent perpendiculairement par rapport à la base 28 et au plan de la plaque support 12. Les extrémités libres des jambes 30 portent les pattes d'appui 18. Pour rigidifier ce pont 16, un renfort 32 est prévu entre les jambes 30 du pont rigide 16.
Comme déjà mentionné plus haut, le pont rigide 16 est relié à la plaque support 12 par les pontets 20. Plus précisément, ces pontets relient les bras 26 à la base 28 du pont rigide 16. Les pontets 20 sont placés en position médiane par rapport aux bras 26 et par rapport à la base 28.
Les deux pontets 20 définissent un axe de rotation autour duquel le pont rigide 16 peut pivoter. La section de ces pontets est choisie de manière à laisser un degré de liberté en rotation autour de l'axe transversal passant par les pontets 20 pour le pont rigide 16. De la sorte, le dispositif de maintien assure deux degrés de liberté au pont rigide 16. Comme on vient de le voir, le pont rigide 16 peut pivoter autour d'un axe transversal par rapport à la plaque support 12 et, comme on l'a vu plus haut, par rapport à un axe longitudinal de cette plaque support 12. Le pont rigide 16 est ainsi monté avec une possibilité de rotation et de flexion par rapport à la plaque support 12.
Dans la forme de réalisation préférée représentée aux dessins, le dispositif de maintien présente une symétrie par rapport à un plan médian perpendiculaire à la plaque support 12. Ainsi par exemple les alésages 22 sont alignés avec les pattes 18, les bras 26 et les pontets 20 sont eux aussi symétriques.
La figure 3 illustre le montage du capteur 4 visible dans le boîtier 2. La cellule 8 du capteur 4 est placée dans un logement 34 prévu à cet effet dans le boîtier 2. De part et d'autre de ce logement 34 se trouve à chaque fois un pion 36. Lorsque la cellule 8 est mise en place dans son logement 34, elle est positionnée grâce à des encoches 38 se trouvant à chaque fois entre le logement 34 et un pion 36.
Les pions 36 sont adaptés, dans leur taille et leur position, pour venir prendre place dans les alésages 22 du dispositif de maintien 6. Le dispositif de maintien 6 est alors positionné sur les pions 36, les pattes d'appui 18 venant reposer sur les pattes 10 du capteur 4 se trouvant dans les encoches 38. Le dispositif de maintien 6 est alors fixé dans le boîtier par déformation des pions 36. Ainsi, on peut venir réaliser un bouterollage sur extrémités libres des pions 36 pour venir fixer de façon indémontable le dispositif de maintien 6 dans le boîtier 2. Dans la vie du capteur 4, celui-ci et le boîtier 2 sont soumis à des contraintes mécaniques du fait de diverses vibrations (le boîtier 2 est par exemple monté dans un véhicule automobile) et également à des phénomènes de dilatation thermique du fait de variations de la température ambiante.
Grâce aux deux degrés de liberté laissés au pont rigide 16 dans le dispositif de maintien 6, les différentes contraintes mécaniques peuvent être absorbées par ce dispositif de maintien 6. La cellule 8 du capteur 4 peut alors travailler sans subir ces contraintes, ce qui permet de ne pas réduire la durée de vie du capteur 4.
Dans la forme de réalisation préférée décrite ci-dessus, on remarque également que le dispositif de maintien est une pièce qui peut être facilement fabriquée et montée dans le boîtier 2, ce qui permet, tout en ayant un meilleur maintien, d'avoir un prix de revient similaire à celui des solutions connues de l'art antérieur.
La présente invention ne se limite pas à la forme de réalisation préférée décrite ci-dessus à titre d'exemple non limitatif. Elle concerne également les variantes de réalisation à la portée de l'homme du métier.
Ainsi par exemple, le dispositif de maintien décrit ci-dessus est réalisé d'une seule pièce. Il pourrait être envisagé d'avoir plusieurs pièces et par exemple un support distinct du pont rigide.
De même, la pièce décrite plus haut est une pièce symétrique qui est favorable pour la répartition des efforts mais d'autres formes sont envisageables. Au lieu d'avoir ainsi par exemple deux bras reliant les zones de fixation, un seul bras pourrait être par exemple prévu. On pourrait également envisager de n'avoir qu'un seul pontet pour relier le pont rigide à la plaque support.
Bien entendu, des formes différentes peuvent être envisagées pour s'adapter à différents boîtiers et à d'autres formes de capteurs.