DISPOSITIF D'ETANCHEITE SERVANT A OBTURER UN PUITS OU UNE
CANALISATION
La présente invention concerne un dispositif d'étanchéité destiné à assurer l'obturation temporaire d'un puits, notamment de pétrole, ou d'une canalisation.
Un tel dispositif, bien connu dans le domaine technique du forage et de l'exploitation des gisements de pétrole, est usuellement désigné par le terme français de « obturateur gonflable » ou plus souvent par le terme anglais « packer ». Il est destiné à séparer provisoirement l'une de l'autre deux portions contiguës du puits ou de la canalisation, par exemple pour effectuer des investigations ou des réparations dans l'une de ces portions. L'invention s'adresse plus particulièrement à un dispositif d'étanchéité de ce genre, sous forme d'un obturateur gonflable qui est portée par un support destiné à être introduit dans le puits ou de la canalisation. Un tel dispositif comporte généralement : Au niveau de la zone déformable : - Une « membrane d'étanchéité » tubulaire et gonflable, de section circulaire, en matériau étanche, souple et élastique, radialement déformable vers l'extérieur sous l'action d'une pression de fluide interne, afin de s'appliquer hermétiquement contre la « structure mécanique » ; - Une « structure mécanique » dont la fonction est de résister aux forces exercées par la pression de gonflage appliquée à la membrane d'étanchéité, cette structure mécanique pouvant être équipée d'un dispositif dit « anti-extrusion » dont la fonction est d'éviter l'extrusion de la membrane d'étanchéité au travers de la structure mécanique ;
- Une « peau extérieure » tubulaire en matériaux souple et élastique radialement déformable par le mouvement de la structure mécanique. Au niveau de ses extrémités :
- Une « liaison étanche » assurant l'étanchéité de la membrane d'étanchéité avec l'extrémité ;
- Une « liaison mécanique axiale » assurant la fixation de la structure mécanique sur l'extrémité et reprenant l'ensemble des forces de composante axiale crée par la pression de gonflage
- Un « anneau de maintien radial » assurant le maintien radial de la structure mécanique quand elle est soumise à la pression de gonflage.
Au repos, les diamètres du dispositif et de l'obturateur sont inférieurs à celui du puits ou de la canalisation.
Une fois que le dispositif a été positionné dans la zone voulue, le gonflage de l'obturateur est généralement réalisé par pompage d'un liquide, tel que de l'eau, un hydrocarbure, et/ou de la boue présente à l'intérieur du puits ou de la canalisation.
Ce fluide est porté à une pression élevée, apte à provoquer l'expansion de la membrane et de la structure mécanique et de plaquer fermement la peau extérieure contre la paroi de la zone en question afin de l'obturer hermétiquement de manière temporaire ou définitive.
Lors du gonflage, l'obturateur se dilate radialement et se raccourcit à la fois suivant la géométrie de fabrication de la structure mécanique ;
Une fois les opérations d'investigation et/ou de réparation terminées, on dégonfle l'obturateur, et on retire le dispositif.
Il peut bien sûr être utilisé à nouveau ultérieurement pour obturer ensuite une nouvelle zone du même puits ou de la même canalisation, ou être transféré vers un autre site, dans un nouveau puits ou dans une nouvelle canalisation, pour y remplir la même fonction. A titre indicatif, dans une application du domaine pétrolier, l'obturateur a généralement une longueur de l'ordre de 1 à 4 m environ, un diamètre externe initial (non gonflé) compris dans une fourchette de 70 mm à 150 mm environ, et une épaisseur de paroi (membrane, structure mécanique et peau extrieure non gonflées) comprise dans une fourchette de 15 mm à 25 mm environ. Le matériau constitutif de la membrane est généralement du caoutchouc naturel ou synthétique.
Le gonflage convenable de l 'obturateur requiert la mise en œuvre d'une pression interne relativement élevée, dont la valeur, toujours à titre indicatif, est usuellement de l'ordre de 3.107 à 4. 107 Pascal (30 à 40 MPa). La paroi de la membrane se trouve donc exposée durant le gonflage à des efforts très important qui risque de la détériorer, voire même de la faire
exploser. La structure mécanique a pour fonction de résister mécaniquement aux efforts de la pression.
La structure mécanique est généralement composée soit de câbles, soit de lames métalliques. Le matériau de la peau extérieure est généralement du caoutchouc naturel ou synthétique.
Dans la suite du présent exposé, on entendra par:
- Le terme "fibre" : une formation cylindrique élémentaire de très petit diamètre, de l'ordre de 0,01 à 0,02 mm par exemple, généralement en matière synthétique ou organique et le plus souvent rassemblée sous forme de fil ou de mèche.
- Le terme "fil" désigné en anglais dans le métier par le mot "yarn": brin long et de petit diamètre, de l'ordre de 0,1 à 0,5 mm par exemple, constitué de la réunion de fibres tordues et filées ensemble.
- Le terme "mèche" désigné en anglais dans le métier par le mot "roving": brin long et de petite section (inférieure à 1 mm2), constitué de la réunion de fibres parallèles.
- Le terme "câble": faisceau de fils d'acier ou en matière synthétique, tressés ensemble, dont le diamètre est supérieur à 0,5 mm.
Il existe actuellement deux grandes catégories de dispositif d'étanchéité expansible connus. a) Le premier type, appelé « dispositif d'étanchéité à câbles » utilise des câbles d'acier ou en matière synthétique, de diamètre compris entre 1 et 4 mm, enroulés en hélice dans la paroi du dispositif d'étanchéité et fixés à leurs extrémités par des moyens de liaison par coincement, sertissage ou collage grâce à des résines de type époxy. Les câbles sont enveloppés dans une matrice souple et déformable, à base de caoutchouc ou de silicone par exemple.
Dans un mode de réalisation connu, il est prévu une paire de nappes de renforcement concentriques, composées chacune d'une série de câbles souples parallèles, enroulés en hélice avec un pas élevé (c'est-à-dire avec une faible inclinaison par rapport à l'axe longitudinal du dispositif), les câbles des deux nappes ayant une inclinaison d'une valeur d'angle voisine, mais de sens contraire.
Cet angle est initialement, c'est-à-dire avant gonflage de la membrane, par exemple, de l'ordre de 10 à 18°; il croît au cours du gonflage de la membrane pour atteindre une valeur finale de l'ordre de 35 à 40°.
Dans les dispositifs élaborés, il est prévu au moins une troisième nappe similaire (nappe auxiliaire), disposée coaxialement aux deux autres, vers l'intérieur de la membrane, mais composée de câbles plus fins, de diamètre compris entre 0,5 et 1 mm, et plus rapprochés les uns des autres que ceux des nappes (principales) extérieures.
La fonction de cette nappe auxiliaire est de s'opposer au phénomène dit d'extrusion, lié au fluage de la matière constitutive de la paroi de la membrane, de l'intérieur vers l'extérieur, sous l'action de la pression interne très élevée, qui risque de provoquer la formation d'une hernie traversant les interstices entre certains fils de renforcement des nappes principales et conduisant à une rupture de la paroi.
Les câbles constitutifs des deux premières nappes, dites principales ont donc pour fonction la tenue mécanique de la membrane, tandis que ceux de la nappe intérieure auxiliaire font office de barrière anti-extrusion. Dans ce genre de dispositif, la densité de câble est pratiquement identique d'une extrémité à l'autre, tout au long de l'axe de l'obturateur. b) Le deuxième type, appelé « dispositif d'étanchéité à lamelles », utilise de longues lamelles en acier, disposées parallèlement à l'axe du dispositif d'étanchéité, se recouvrant partiellement les unes sur les autres à la manière de tuiles.
Lorsque le dispositif d'étanchéité se gonfle, ces lamelles glissent les unes par rapport aux autres, comme les lamelles d'un store vénitien, tandis que leur orientation varie.
L'ensemble des lamelles a une configuration annulaire, cylindrique. Cet ensemble est intercalé entre deux membranes annulaires, l'une intérieure qui réalise l'étanchéité avec le liquide de gonflage, l' autre extérieure qui réalise l'étanchéité contre la paroi du puits ou du chemisage dont est garni le puits.
Dans ce genre de dispositif, qui est décrit par exemple dans le document US 3 604 732, les lamelles métalliques ont la double fonction de résistance mécanique et de barrière anti-extrusion.
Dans les deux cas, la force exercée par la pression dans les zones d'extrémité (au voisinage de chaque anneau de maintien radial), dans le sens perpendiculaire à l'axe du dispositif d'étanchéité, est considérable, ce qui nécessite l'utilisation d'extrémités métalliques épaisses et augmente en conséquence l'encombrement radial du dispositif d'étanchéité.
Par ailleurs, la densité de la structure anti-extrusion, qui est identique tout le long du dispositif, montre une faiblesse au niveau des zones transitoires, situées entre les zones d'extrémité susmentionnées et la zone d'appui de la peau extérieure avec la paroi du puits ou de la canalisation ; or, c'est dans ces zones transitoires que le système anti-extrusion est le plus sollicité du fait, d'une par,t de l'écartement des câbles à cet emplacement et, d'autre part, du fait que la structure mécanique n'est pas soutenu par la paroi.
Tous ces dispositifs d'étanchéité doivent répondre à des contraintes contradictoires qu'exigent les conditions rencontrées dans les puits. Ils doivent en particulier : a) supporter plusieurs cycles de gonflage dégonflage tout en conservant une dimension proche de leur dimension initiale; b) pouvoir accepter des taux de déformation importants, pouvant aller jusqu'à 3 :1; c) présenter un encombrement radial réduit pour pouvoir être posés à travers des restrictions ayant un diamètre limité; d) supporter des pressions de gonflage différentielles importantes, de valeur pouvant atteindre 30 à 40 MPa; e) pouvoir être posés dans des environnements agressifs, aussi bien sur le plan des températures, qui peuvent dépasser 180°C, que celui de la corrosion car ils sont exposés à divers fluides (eau, pétrole et gaz, notamment)
Ces deux types de dispositifs d'étanchéité susmentionnés , quoique largement utilisés, présentent chacun des inconvénients, que la présente innovation vise à résoudre. Le premier type de dispositif a de bonnes qualités de mémoire et peut supporter plusieurs cycles de gonflage et de dégonflage tout en conservant une dimension proche de sa dimension initiale. Cependant, ses performances sont limitées en termes de tenue en température et de pression de gonflage en raison, d'une part, de la densité limitée de câbles utilisés pour la fonction mécanique et, d'autre part, de la présence d'espaces entre les câbles qui sont censés assurer la fonction anti-extrusion au niveau de la zone située entre les extrémités métalliques et la paroi.
De plus, le double arrangement de câbles, enveloppés dans la matrice souple, présente un encombrement relativement important augmentant la dimension radiale du dispositif d'étanchéité avant gonflage.
Le dispositif décrit dans le document US 5 340 626 propose un arrangement particulier de câbles visant à atténuer ces inconvénients.
Ceux-ci présentent des angles d'enroulement différents aux extrémités et en partie centrale, de façon à limiter la force exercée sur les organes d'extrémité et ainsi de réduire l'encombrement de ces mêmes organes. Ce dispositif résout le problème lié à l'extrusion par un ensemble particulier de fibres courtes dont le but est de limiter l'extrusion de la matrice élastique à travers les câbles de tenue mécanique. Le dispositif décrit ne résout le problème de l'extrusion de la membrane étanche au travers de la structure mécanique que par l'ajout d'une structure composée de fibres courtes ce qui, au niveau de la zone immédiatement après l'appui sur la paroi n'est pas suffisant quand les contraintes d'expansion, de pression et de température deviennent importantes.
Le second type de dispositif, à lamelles, possède une meilleure tenue à la pression et à la température que le premier, et son encombrement radial est relativement faible.
En revanche, il a une très faible propension à revenir à sa dimension initiale après un cycle de gonflage-dégonflage.
Bien qu'intéressants, aucun de ces deux types de dispositifs connus ne permet de répondre de façon complètement satisfaisante aux besoins des dispositifs d'étanchéité utilisés dans des conditions difficiles, en satisfaisant aux différentes contraintes rappelées plus haut.
La présente invention a pour objectif de combler cette lacune, en proposant un troisième type de dispositif d'étanchéité utilisant une structure fibreuse. L'obturateur d'étanchéité faisant l'objet de l'invention, dont la fonction est d'obturer un puits ou une canalisation, comporte, de manière classique, un manchon fixé à des organes d'extrémité et radialement expansible sous l'action d'un fluide de gonflage, afin de se plaquer hermétiquement contre la paroi du puits ou de la canalisation, le manchon étant lui-même composé d'une membrane d'étanchéité, d'une structure mécanique et d'une peau extérieure.
Ce dispositif est remarquable par le fait que ledit obturateur en forme de manchon comprend, d'une part, une paire de membranes cylindriques à paroi souple et élastique, emmanchées coaxialement l'une dans l'autre, l'une intérieure, destinée à être soumise intérieurement à la pression du fluide de gonflage, l'autre extérieure, destinée à s'appliquer contre la paroi du puits ou de la canalisation pour réaliser l'étanchéité, et, d'autre part, au moins une structure annulaire fibreuse très
dense formée d'une multitude de fibres fines et longues à haute résistance mécanique, qui relient lesdits organes d'extrémité et qui sont enroulées hélicoïdalement autour de la membrane intérieure, selon un axe qui est confondu avec l'axe longitudinal de symétrie du manchon, et que cette structure fibreuse, d'une part présente une certaine épaisseur et, d'autre part, est intercalée entre les dites membranes, et qu'en outre l'angle d'enroulement des fibres par rapport à la direction dudit axe longitudinal de symétrie a une valeur notablement supérieure dans les portions d'extrémité du manchon que dans la portion centrale de celui-ci, la transition entre les deux portions se faisant progressivement, avec des angles ayant une valeur intermédiaire, cet enroulement étant tel que la densité des fibres diminue de chaque extrémité vers la portion centrale, l'angle d'inclinaison des fibres avant expansion étant calculé tranche par tranche de telle façon que dans chacune des tranches annulaire de la structures le taux de raccourcissement après expansion radiale du manchon soit sensiblement constant sur toute l'épaisseur de ladite tranche.
Ainsi, les fibres, mèches, fils ou câbles de cette structure ont une densité supérieure aux extrémités (par rapport à celle de la partie centrale) du manchon et leur angle de pose est calculé de telle façon qu'ils se comportent pratiquement tous de la même façon quand on applique une pression à l'intérieur de l'obturateur et qu'ils soi ent sollicités mécaniquement tous ensemble, avec une contrainte identique ou quasi identique.
Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la densité de la structure annulaire fibreuse est telle qu'après expansion radiale du manchon, les dites fibres sont jointives, ou pratiquement jointives, de sorte que la structure assure à la fois le renforcement mécanique, pour supporter les efforts de pression élevés, et de filtre anti-extrusion pour éviter toute extrusion de la membrane intérieure entre ces fibres sous l'effet de pression.
Ainsi, elle joue à la fois le rôle de structure mécanique et le rôle de structure anti-extrusion. La densité de fibres est donc rendue variable par rapport à l'axe du manchon en jouant sur l'angle d'enroulement des fibres.
Avant gonflage les fibres sont avantageusement posées à une valeur de l'ordre de 45° à 60° dans les portions d'extrémité du dispositif d'étanchéité, et à une valeur de l'ordre de 15 à 30° dans la portion centrale de celui-ci, la transition entre les deux portions se faisant progressivement, avec des angles ayant une valeur intermédiaire.
Les angles sont considérés par rapport à l'axe longitudinal du dispositif.
Par ailleurs une caractéristique de l'invention est que l'angle d'arrangement des fibres est calculé de telle manière que chaque fibre est sollicitée mécaniquement de façon à être tendue quand une pression est appliquée dans l'obturateur, et ceci quelle que soit la position de la fibre par rapport à l'axe de l'obturateur ou par rapport à sa position dans l'épaisseur de la structure fibreuse.
La grande quantité de fibres, notamment au niveau des zones d'extrémités, associée à la tension de chaque fibre permet de limiter de façon radicale les espaces entre fibres et ainsi d'éviter toute extrus ion de la membrane d'étanchéité.
Un des avantage de l'invention est ainsi de ne pas recourir à un système anti-extrusion autre que la structure fibreuse utilisée en tant que structure mécanique, ce qui permet de limiter l'épaisseur de l'obturateur. De plus, l'angle de pose des fibres, plus important aux extrémités qu'à la partie centrale, permet de diminuer, voire de supprimer, l'anneau de maintien radial.
La densité de fibres plus faible dans la partie centrale permet d'obtenir une meilleure déformation de cette zone à l'emplacement où c'est nécessaire (la zone de contact avec la paroi) sans risquer une rupture, car c'est la zone ou l'obturateur est le moins sollicité.
L'angle de pose des fibres, avant gonflage, étant variable d'une extrémité à l'autre, il est nécessaire de segmenter (virtuellement) l'obturateur en tranches minces, par exemple de 10 mm de largeur, de façon à effectuer des calculs en considérant que l'angle de chaque fibre ne varie pas sur la largeur de la tranche. Cette particularité permet de solliciter chaque fibre et de les tendre de façon identique, ou quasi identique, lors de la mise en pression.
Cela signifie, traduit en termes de géométrie, que, dans une tranche considérée, chaque fibre a un mouvement de raccourcissement radial identique, lorsqu'on passe de l'état dégonflé à l'état gonflé. Les calculs sont réalisés sur des tranches découpées (virtuellement) perpendiculairement à l'axe et sont d'une épaisseur suffisamment faible (inférieur à lcm par exemple) pour permettre une bonne précision de calcul par rapport à la variation d'angle des fibres sur l'axe de l'obturateur.
Par ailleurs, selon un certain nombre de caractéristiques avantageuses, mais non limitatives, de l'invention :
- la densité des fibres au sein de ladite structure fibreuse, considérée dans un plan de coupe transversal (au manchon), est comprise entre 100 et 45 000/ mm2' et est de préférence de l'ordre de 10 000 / mm2 ;
- la structure fibreuse est composée d'une pluralité de mèches ou de fils indépendants les uns des autres et posés ensemble, les uns contre les autres, de façon à constituer une structure dense et homogène.
- ladite structure fibreuse est formée de plusieurs nappes concentriques contiguës, et les orientations angulaires des fibres constitutives de deux nappes contiguës sont contraires ; - certaines au moins desdites mèches ou fils sont communes à plusieurs nappes;
- le dispositif comporte, emprisonné entre lesdites membranes intérieure et extérieure, un agent très faiblement compressible, liquide ou pâteux, et relativement fluide, dans lequel baignent les fibres constitutives de la structure fibreuse;
- cet agent est une huile, une graisse, ou de la résine de silicone;
- les fibres constitutives de ladite structure fibreuse sont enrobées dans un matériau solide mais présentant des caractéristiques de souplesse et d'élasticité élevées, qui n'affecte pas l'aptitude à la libre déformation de cette structure relativement aux membranes qui l'entourent.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation préféré de l'invention. Cette description est faite en référence aux dessins annexés dans lesquels : Les figure s 1 et 2 sont des vues schématique, en coupe axiale, d'un dispositif d'étanchéité classique placé à l'intérieur d'un puits ou d'une canalisation à obturer, avant et, respectivement, après gonflage.
Les figures 3 A et 3B sont des vues de côté schématiques et partiellement coupées, et avec arrachements de certains éléments, représentant chacune une portion d'extrémité d'un dispositif conforme à l'invention, ces vues étant essentiellement destinées à montrer l'enroulement d'une mèche ou d'un fil de fibres sur la membrane intérieure.
La figure 4 est une vue en coupe axiale montrant un mode de fixation préféré du manchon sur un organe d'extrémité.
La figure 5 est une vue de côté schématique, avec arrachements de certains éléments, de la zone centrale du dispositif, montrant deux nappes contiguës de mèches.
La figure 6 est une vue partielle, en perspective et en coupe, du même dispositif, illustrant l'interposition de quatre nappes de mèches entre les membranes intérieure et extérieure.
La figure 7 représente le même dispositif en demi coupe transversale.
La figure 8 est un détail, à plus grande échelle, de la figure 7.
Les figure s 9 et 10 sont des détails montrant deux configurations différentes possibles de mèches ou de fils de deux nappes contiguës.
Les figures 9A et 9B sont des vue de détail, en perspective et à grande échelle, de deux nappes contiguës constituées de mèches et, respectivement, de fils, superposé(e)s, le plan de coupe étant un plan "brisé" en forme de dièdre portant la référence W-W sur la figure 9. Les figur es 9 C et 10A sont des vues de détail similaire s aux précédentes, montrant des nappes fibreuses superposées, selon deux configurations différentes.
La figure 11 est un schéma montrant la manière dont une mèche ou un fil peut être enroulé de manière à appartenir à deux nappes contiguës. Les figures 12 et 13 sont des schémas représentants deux configurations différentes possibles du dispositif, à l'état gonflé, dans lesquelles la portion centrale du manchon est disposée en partie médiane et, respectivement, décalée longitudinalement par rapport à un plan de symétrie transversal.
La figure 14 est une vue partielle, en coupe transversale, qui représente une variante du dispositif pourvue de deux structures fibreuses.
La figure 15 est une vue schématique d'un dispositif conforme à l'invention, en coupe axiale, les demi vues inférieure et supérieure correspondant respectivement à l'état non gonflé et gonflé de l'obturateur.
La figure 16 est un schéma destiné à expliquer le calcul des angles de pose d'une fibre, tranche par tranche.
Les figures 17 et 18 sont des schémas d'une fibre supposée déroulée, correspondant à un pas, respectivement avant et après gonflage.
Sur la figure 1, on a désigné par la référence C la paroi d'un puits, par exemple d'extraction de pétrole, ou d'une canalisation.
Cette paroi, cylindrique, d'axe X-X', peut consister, lorsqu'il s'agit d'un puits, en la paroi brute du puits foré, ou en la paroi d'un chemisage en acier ou en matière synthétique si le puits est tube.
Son axe X-X' est disposé horizontalement sur la figure pour simple raison de commodité de représentation.
Son orientation, bien évidemment, pourrait être différente, en particulier verticale ou oblique.
Le dispositif d'étanchéité 1 comprend essentiellement un manchon cylindrique 2 centré sur l'axe X-X' et porté par une paire d'organes de retenue 3, 4. Ces derniers sont des rondelles d'extrémité rigides, par exemple en acier, reliées l'une à l'autre par le manchon 2.
Ce manchon possède une paroi souple et élastiquement déformable.
Ses extrémités sont obturées par les rondelles 3 et 4, qui y sont fixées de manière étanche, par exemple par collage. Les dimensions d'un tel dispositif peuvent être très différents selon les applications.
A titre purement indicatif, le manchon (non gonflé) a par exemple une longueur « 1 » égale à 2,5 m, un diamètre « d » égal à 120 mm, et une épaisseur de paroi « e » égale à 20 mm. Un appareillage de type connu, non représenté, permet de déplacer le dispositif à l'intérieur du puits afin de le positionner en regard de la zone à obturer, et d'introduire un liquide de gonflage sous pression élevée à l'intérieur du manchon 2.
A cet effet, la rondelle 3 est munie d'un conduit 30 d'amenée du liquide.
Sur la figure 2, cette introduction de liquide sous pression est symbolisée par la flèche P, et la pression interne a pour effet de déformer radialement la paroi du manchon vers l'extérieur, de sorte que sa partie centrale se plaque fermement, de façon étanche, contre la paroi C, comme cela est symbolisé par les flèches f sur la figure 2.
A titre indicatif, la pression de gonflage peut atteindre une valeur de l'ordre de 3.107 à 4. 107 Pascal environ.
L'expansion radiale du manchon entraîne une diminution de sa longueur, ce qui rapproche l'une de l'autre les rondelles 2 et 3. II est souhaitable que le taux de déformation diamétral du manchon soit au moins de 3 : 1 (triplement du diamètre).
Le dispositif est donc soumis à des contraintes mécaniques importantes, ceci dans un milieu souvent agressif et à des températures élevées.
De plus, un même dispositif doit pouvoir être utilisé plusieurs fois à l'intérieur d'un même puits ou d'une même canalisation, par exemple une vingtaine de fois, pour permettre de procéder à des investigations données, par exemple pour mesurer la porosité de la paroi, en différentes zones axialement éloignées.
Après chaque cycle de gonflage -dégonflage, le manchon doit revenir à un diamètre proche de son diamètre initial, ce qui suppose qu'il possède de bonnes qualités élastiques. Conformément à l'invention, comme on le voit notamment sur la figure 7, le manchon 2 comprend une paire de membranes cylindriques emmanchées coaxialement l'une dans l'autre, l'une 20 intérieure, destinée à être soumise intérieurement à la pression du fluide de gonflage, l'autre 21 extérieure, destinée à s'appliquer contre la paroi C du puits ou de canalisation pour réaliser l'étanchéité.
Ces membranes 20 et 21, à paroi souple et élastique, sont avantageusement toutes deux réalisées dans des matériaux élastomères ; cependant celles-ci n'ont pas forcément la même composition, car les deux membranes ne sont pas exposées aux mêmes fluides ni soumises aux mêmes contraintes. Les variétés d'élastomère les mieux adaptées peuvent ainsi être choisies en fonction des différentes applications.
Entre ces deux membranes est intercalée une structure annulaire fibreuse très dense 5 formée d'une multitude de fibres longues , et de très faible section, à haute résistance mécanique. Chacune de ces fibres relie les deux organes d'extrémité 3 et 4, auxquelles elle est fixée par ses portions d'extrémité, et est enroulée hélicoïdalement autour de la membrane intérieure 20, l'axe de l'hélice ainsi formée étant confondu avec l'axe longitudinal de symétrie X-X' du manchon.
La membrane intérieure 20 assure l'étanchéité. La membrane 21 est la peau extérieure destinée à s'appliquer contre la paroi du puits ou de la canalisation afin de l'obturer lorsque le dispositif est gonflé.
La peau extérieure 21 peut être plus courte que la membrane intérieure 20 et que la structure intercalaire 5, seuls ces deux derniers éléments étant dans ce cas emprisonnés et retenus de manière classique, par un anneau de maintien radial, sur les organes d'extrémité 3 et 4.
Comme on le voit sur les figures 9, 10, 9 A et 9B, l'ensemble de ces fibres peut être subdivisé en un grand nombre de mèches ou de fils regroupant côte à côte une pluralité de fibres, ces mèches constituant des sous ensembles indépendants, présentant une section non négligeable, par exemple de quelques mm2, de sorte qu'elles sont nettement plus faciles à manipuler, et notamment à enrouler, que des fibres individuelles.
Suivant la figure 9A, au sein d'une mèche, les fibres peuvent être simplement juxtaposées, sans être solidarisées les unes des autres, formant alors un brin de fibres similaire à une filasse, du type usuellement désigné dans le métier par le terme anglais "roving".
Suivant la figure 9B, elles peuvent, au contraire, être liées les unes aux autres, par torsade ou entrelacement formant alors un brin de fibres similaire à un fil, du type usuellement désigné dans le métier par le terme anglais "yarn".
Par mesure de simplification, dans chaque cas, on désignera ces mèches ou ces fils par le mot générique "mèche" dans la suite de la présente description et dans les revendication, que les fibres constitutives du brin en question soient libres, torsadées, entrelacées ou non.
Dans l'exemple illustré aux figures 6 à 8, 9C et 10A, la structure fibreuse 5 est composée de quatre nappes concentriques annulaires désignées, de l'intérieur vers l'extérieur, par les références 5.1, 5.2, 5.3 et 5.4.
Chacune de ces nappes est formée d'une pluralité de mèches 50, 50' juxtaposées, c'est-à-dire placées les unes contre les autres, et superposées.
La valeur de l'angle d' enroulement des mèches 50 ' constitutives d'une nappe (5.2 ou 5.4) est avantageusement très proche de la valeur de l'angle des mèches 50 constitutives de la nappe (5.1 ou, respectivement 5.3), qui lui est contiguë, mais leurs sens sont contraires, comme le montre la figure 6.
En pratique les angles ont des valeurs très légèrement croissantes lorsqu'on s'éloigne de l'axe X-X'.
Dans la région centrale du manchon, sur une longueur plus ou moins importante, qui correspond à la zone destinée à s'appliquer contre la paroi C, cet angle (défini par rapport à la direction longitudinale X-X') a une valeur constante, relativement faible, inférieure à 30°.
En revanche, elle est notablement plus élevée dans les portions d'extrémité, comprise avantageusement entre 45 et 60° et, par exemple voisine de 50°.
Entre la région centrale et les portions d'extrémité, l'angle a une valeur progressivement croissante.
La détermination de cette variation d'angle sera expliquée en détail plus loin, en référence aux figures 15 à 18. Les figures 3A et 3B montrent le mode d'enroulement d'une mèche
50 autour de la membrane intérieure 20.
Les rondelles 3 et 4 possèdent une partie centrale cylindrique , ou noyau, 31, respectivement 41, sur laquelle est emmanchée sans jeu et collée la paroi interne de la membrane cylindrique 20. Au niveau de ces noyaux 31, 41, la mèche 50 est enroulée annulairement sur quelques tours. La mèche est également fixée à ce niveau par collage sur la membrane 20 ; de plus un collier 6 assure le serrage de la portion d'extrémité de la membrane 21 contre cet enroulement, et contre la portion d'extrémité de la membrane intérieure 20, assurant la solidarisation de l'ensemble contre le noyau. Avantageusement, la membrane extérieure cylindrique 21 est également collée autour de la portion d'extrémité de la membrane intérieure 20.
Avantageusement, comme illustré sur la figure 4, la structure fibreuse 5 est fixée directement sur le noyau 31 au moyen du collier de serrage 6', tandis que l'extrémité de la membrane intérieure 20 est collée sur ce même noyau. La portion d'extrémité de la membrane extérieure 21 est ainsi conformée qu'elle présente une gorge interne qui reçoit la bague 6' et qui est bordée par un talon d'extrémité annulaire 210 collé sur le noyau 31 et une saillie annulaire profilée 211 s'appliquant contre la structure fibreuse 5 afin de l'épauler lorsqu'elle se déforme par suite du gonflage du manchon. Un système de montage similaire est naturellement prévu à l'extrémité opposée, sur l'organe de retenue 4.
D'une extrémité à l'autre du manchon, la mèche 50 est enroulée en hélice sur la membrane 20.
Le pas de cette hélice est variable. A chaque extrémité de la mèche 50 , dans les zones où elle se raccorde avec les rondelles 3 et 4, ses tronçons 50a, respectivement 50c, et donc les fibres qui la composent, forment par rapport à la direction X-X' un angle o dont la valeur est proche de 54°.
Entre ces tronçons d'extrémité, la partie principale (centrale) 50b de la mèche 50 (et donc des fibres qui la composent) forme, par rapport à la direction
X-X', un angle β dont la valeur est comprise entre 10 et 18°. Elle est par exemple égale à 12°.
La transition entre la partie centrale faiblement inclinée 50b et les extrémités 50a et 50c se fait avec une angulation progressivement variable. Comme le montrent les figures 9A et 9B, chaque nappe est formée d'une pluralité de mèches de fibres adjacentes et superposées ainsi orientées.
Les fibres sont souples, et ont une section circulaire.
Leur diamètre est avantageusement de l'ordre de 10 à 20 μm.
Dans ce cas, leur densité au sein de la structure fibreuse, considérée en coupe transversale, est comprise entre 3 000 et 12 000 fibres/mm2.
Ce sont par exemple des fibres de carbone.
La structure fibreuse 5 a une paroi qui sert tout à la fois de structure mécanique pour supporter les efforts de pression, grâce à la très grande densité des fibres, et de filtre pour éviter toute extrusion de la membrane d'étanchéité intérieure 20, grâce au faible diamètre de ces mêmes fibres.
Avantageusement, la structure fibreuse 5 n'est pas noyée au sein de la matière constituant la paroi du manchon 2. Elle en est indépendante, et libre de se dilater ou de se contracter convenablement en fonction des contraintes qui lui sont appliquées sans être tributaire de la déformation de la matière élastique qui l'entoure.
Les deux membranes 20, 21 étant également indépendantes l'une de l'autre, elles sont mobiles au cours de leur expansion et de leur rétraction aussi bien l'une par rapport à l'autre que par rapport à la structure fibreuse qu'elles entourent, ce qui favorise également la conservation de leurs propriété élastiques. Afin d'éviter un phénomène de glissement axial des membranes 20 et
21 par rapport à la structure fibreuse 5, et dans le cas d'une structure fibreuse à nappes multiples, on peut néanmoins envisager des liaisons, par exemple par adhérisation, de la nappe fibreuse extérieure avec la face interne de la membrane extérieure 21 et de la nappe fibreuse intérieure avec la face externe de la membrane intérieure 20, les nappes intermédiaires demeurant libres.
L'orientation des fibres telle qu'indiquée plus haut permet de limiter, voire de supprimer, toute force radiale appliquée sur les extrémités lorsque le dispositif d'étanchéité est gonflé.
Les caractéristiques de l'invention permettent de résoudre la plupart des problèmes exposés dans le préambule de la présente description, liés à l'utilisation des dispositifs d'étanchéité dits à « câbles » ou à « lamelles ».
Le dispositif est capable de supporter plusieurs cycles de gonflage- dégonflage, tout en conservant une dimension proche de ses dimensions initiales, grâce à la capacité que possède la structure fibreuse de se déformer dans le sens radial quand le dispositif est gonflé, et de revenir à sa position initiale lorsqu'il est dégonflé.
La structure fibreuse peut subir des taux de déformations importants permettant au dispositif d'étanchéité d'aller au-delà d'un taux de déformation de 3 :1.
L'encombrement radial du dispositif est réduit du fait de la densité fibreuse importante et de la non utilisation d'un dispositif anti-extrusion additionnel.
Grâce à l'utilisation de fibres à haute résistance mécanique à la traction, les pressions de gonflage peuvent être extrêmement élevées.
En référence à la figure 8, et à simple titre d'exemple dimensionnel possible, pour une épaisseur e de la paroi du manchon 2 égale à 20 mm, la membrane intérieure 20 a une épaisseur i de l'ordre de 5 mm, la structure annulaire fibreuse 5 a une épaisseur k également de l'ordre de 5 mm, tandis que la membrane extérieure 21 a une épaisseur j de l'ordre de 10 mm.
Les mèches croisées 50, 50' de deux nappes voisines peuvent être simplement superposées, comme illustré sur les figures 9, 9 A, 9B et 9C.
Elles peuvent être entrelacées, sous forme de tresse par exemple, formant alors une même nappe, comme illustré sur les figures 10 et 10A.
Cette particularité avantageuse permet d'éviter, au cours du gonflage, un glissement axial des fibres les unes par rapport aux autres dans les zones de transition dans lesquelles l'inclinaison des fibres varie, entre leur partie centrale 50b faiblement inclinée et leurs parties d'extrémité 50a et 50c.
Un tel glissement n'est pas souhaité car il risquerait d'entraîner une variation irrégulière du profil du manchon dans ces zones de transition.
Comme illustré sur la figure 11, une même mèche 50 de très grande longueur peut être soumise à des enroulements multiples, afin de former une nappe de mèches croisées.
Dans un mode de réalisation possible de l'invention, non illustré sur les dessins, on injecte entre les deux membranes 20 et 21 un agent très faiblement compressible, liquide ou pâteux, relativement fluide, dans lequel baignent les fibres constitutives de la structure 5.
Cet agent est par exemple une huile, une graisse, ou de la résine de silicone, qui demeure emprisonné entre les deux membranes 20, 21.
Sa présence empêche la compression des fibres les unes contre les autres, et facilite leur glissement mutuel, favorisant ainsi l'expansion de la structure fibreuse au gonflage et sa rétraction au dégonflage.
Les figures 12 et 13 représentent deux modes de réalisation différents d'un dispositif conforme à l'invention à l'état gonflé, dans lequel ils obturent hermétiquement un puits ou une canalisation, par application de la partie centrale 2b, 2'b du manchon 2, respectivement 2', contre la paroi C du puits ou de la canalisation.
Dans le mode de réalisation illustré sur la figure 12, cette partie centrale 2b s'étend en partie médiane du dispositif, symétriquement de part et d'autre de son plan transversal médian M. Les zones transitoires 2a, 2b, qui relient cette partie centrale aux organes d'extrémité 3 et, respectivement, 4 sont d'égale longueur.
Mais cette disposition symétrique n'est pas obligée.
Dans certaines situations, il peut être intéressant, sans pour cela sortir du cadre de l'invention, d'adopter une configuration telle que celle illustrée sur la figure 13. Dans ce mode de réalisation, la partie centrale 2'b est décalée longitudinalement vers une extrémité du dispositif, en l'occurrence vers l'organe 3, par rapport au plan transversal médian M.
Les zones transitoires 2a, 2b, qui relient cette partie centrale aux organes d'extrémité 3 et, respectivement, 4 ont alors des longueurs différentes. La figure 14 représente une variante dont le manchon est composé de deux structures fibreuses 7, 8 possédant chacune les mêmes caractéristiques que la structure 5 décrite ci-dessus.
Le manchon possède une membrane médiane 22 similaire aux membranes 20 et 21. L'une des structures fibreuses 7 est intercalée entre les membranes intérieure 20 et médiane 22 ; l'autre 8 est intercalée entre les membranes médiane 22 et extérieure 21.
En nous référant plus particulièrement aux figures 15 à 18, nous allons maintenant expliquer comment s'opère le calcul d'angle de pose d'une fibre, tranche par tranche.
Sur la figure 15, est représenté un dispositif obturateur dont la peau extérieure 21 est plus courte que la membrane intérieure d'étanchéité 20 et que la couche intermédiaire fibreuse 5, seuls ces deux éléments 20, 5 étant dans ce cas solidarisés à leurs extrémités aux organes métalliques 3 et 4, ceci au moyen d'anneaux de retenue 300, respectivement 400.
La comparaison des demi-vues inférieure et supérieure montre le raccourcissement axial de l'obturateur lorsqu'il est gonflé.
Pour la détermination des angles d'enroulement, on segmente virtuellement l'obturateur en tranches identiques d'une certaine largeur, par exemple de 10 mm, dont deux ont été désignées sur la figure 15, référencées T2, T3 avant gonflage et T'2, T'3 après gonflage (et raccourcissement axial).
La figure 16 montre une tranche, avant et après gonflage, située à un emplacement quelconque de l'axe de l'obturateur.
Les points A, M et B représentent respectivement la position ou les fibres s'enroulent respectivement sur les diamètres DA1, DM1 et DB1 avant gonflage et DA2, DM2 et DB2 après gonflage.
Chaque fibre aura un mouvement de raccourcissement identique si la relation suivante est vérifiée :
DA2 tan(α J _ Dm2 tan(αwl) _ DB2 tan(αgl) DAl tan(αj Dml tan(αw2) Dm tan(αβ2)
Les angles de pose, avant gonflage, de chaque fibre, mèche, fil ou câble doivent donc être calculés, tranche par tranche, de telle façon que, pour toute fibre, d'une même tranche, son raccourcissement, lié au gonflage, soit identique, cette particularité permettant de solliciter chaque fibre de façon quasi identique lors de la mise en pression.
Pour ce faire, et pour une structure fibreuse dense, les fibres positionnées aux emplacements A, M et B d'une même tranche doivent répondre à une double égalité : 1) de raccourcissement de la tranche pendant le gonflage ;
2) de conservation de volume de la structure fibreuse, avant et après gonflage. Première égalité :
Dans la phase de gonflage les fibres suivent un mouvement qui lie leur angle avec leur diamètre d'enroulement. (Voir figures 17 et 18)
Les longueurs L1 et L2 sont les «pas » d'enroulement de la fibre sur son diamètre, respectivement avant et après gonflage le pas étant la distance nécessaire pour qu'une fibre enroulée à un même angle s'enroule sur un tour.
Une fibre qui est posé e suivant un angle αl sur un diamètre D1 prendra un angle α2 quand le diamètre augmentera pour atteindre le diamètre D2.
Pour cette fibre dont la longueur L ne varie pas, le mouvement est donné par l'égalité :
D1 Sm(OC1 )
D2 sin(α2 ) Dans laquelle D 1, D2 et l'angle αl sont connus, et dont on déduit l'angle α2.
Par ailleurs le rapport de raccourcissement des pas L2ZL1 est identique au rapport de raccourcissement de la tranche 12/U: Ce taux est donné par l'égalité :
Dans laquelle Ll est le pas de la fibre avant gonflage sur le diamètre Dl, et L2 est le pas de la fibre après gonflage sur le diamètre D2. Connaissant les angles a\ et α2 ainsi que les diamètres D1 et D2, on en déduit le rapport de raccourcissement des pas L2ZL1 ou de la tranche 12/U.
Deuxième égalité:
Si la densité des fibres est importante, elles se comportent comme un volume incompressible et déformable sous l'action de la pression. Il y a conservation du volume de la tranche, avant et après gonflage.
Dans une tranche donnée, la conservation des volumes est donnée par l'égalité :
(D11 X e1 + e1 2)xl1 = (DA2 xe2 + e2 2)xl2
Les diamètres DA1 et DA2 sont connus.
La largeur 11 est donnée (largeur de la tranche virtuelle avant gonflage)
La largeur 12 est déterminée par le rapport de raccourcissement de la tranche L2/L1 par l'égalité :
/ - / X L2 h - ιi x τ
L\ L'épaisseur el est connue : c'est l'épaisseur de la couche fibreuse dans la tranche considérée.
On en déduit donc la valeur de e2.
Après la détermination des paramètres de la tranche (calcul de k/U et Q2) il est possible de déterminer pour chaque fibre, positionnée dans sur un diamètre Dm quelconque avant gonflage, son angle αm par rapport à l'axe, de telle façon que son taux de raccourcissement axial 12/I1 soit égal à celui de la tranche.
Déduction de l'angle de pose de chaque fibre avant gonflage:
Pour n'importe qu'elle fibre positionnée sur un diamètre Dm avant gonflage, soient : αml : l'angle de la fibre par rapport à l'axe avant gonflage (non connu) ; αm2 : l'angle de la fibre par rapport à l'axe après gonflage (non connu) ; DmI : le diamètre d'enroulement de la fibre avant gonflage (connu) ;
Dm2 : le diamètre d'enroulement de la fibre après gonflage (non connu).
Il est nécessaire de calculer αml pour que le rapport de raccourcissement axial soit égal à
Des valeurs connues d'e2, e
ls D
m, DA
1 et DA2 il est possible de calculer D
n^ :
Dml = DAι + 2xeml
Dm2 = DA2 + 2xem2 Or, em2 = eml x^-
En simplifiant, et en considérant que les valeurs de e\ et 1 sont relativement faibles, par exemple 10 mm pour I1 et 8 mm pour els on peut en déduit la valeur de Dn^ en utilisant la relation suivante :
(Un calcul exact pourrait être effectué mais le principe du calcul présenté reste identique)
Dm2 = DA2 + (Dm -DA1 )x^-
Les valeurs de Dml et Dm2 ainsi que la valeur h/h calculées avec la première égalité sont connus.
Il est possible de calculer le rapport des tangentes des angles αml et Om2 qui remplissent cette condition :
tan(αml ) _ L2 ^ Dml tan(αm2 ) L1 Dm2 '
Or il n'y a qu'un angle Om1 qui remplit cette condition.
Cet angle αml est donc l'angle de pose de la fibre sur un diamètre Dm de la structure fibreuse.
Pour donner un exemple, considérons une tranche T3 (voir figure 15), de 10 mm de largeur, positionnée sur l'axe d'un obturateur dont la structure fibreuse avant gonflage a les caractéristiques suivantes:
• DA1 = 90 mm • e\ = 8 mm
• I1 = IO nIm
• Angle de la fibre, par rapport à l'axe, positionnée au point A = 30°.
Après gonflage, le diamètre intérieur DA1 de la structure fibreuse passe de 90 mm à un diamètre DA2 de 130 mm.
Les angles avant gonflage des fibres, positionnées respectivement aux points M et B de la tranche T3 de la structure fibreuse, devront être respectivement de 31,60° et de 33,15° pour respecter les égalités permettant une tension identique quand le diamètre intérieur de la structure fibreuse passe au cours du gonflage de 90 mm à 130 mm.
Pour une nouvelle tranche T2, de 10 mm de largeur, positionnée plus près de l'extrémité de l'obturateur (voir figure 15) telle que la structure fibreuse avant gonflage a les caractéristiques suivantes :
• D1 = 90 mm
• βi = 8 mm
• L1 = IO nIm
• Angle de la fibre, par rapport à l'axe, positionnée au point A = 40°, les angles avant gonflage des fibres, positionnées respectivement aux points M et B de ladite tranche T2, de la structure fibreuse, devront être respectivement de 41,2° et de 42,3° pour respecter les égalités permettant une tension identique quand le diamètre intérieur de la structure fibreuse passe au cours du gonflage de 90 mm à 110 mm.
On remarquera que le diamètre, après gonflage, de la structure fibreuse située au niveau de la tranche T3 est supérieur au diamètre de la structure fibreuse de la tranche T2 du fait de l'angle de blocage proche de 55° que prennent les fibres quand elles sont soumise à une pression interne avec effet de fond. Les calculs sont ainsi réalisés, tranche par tranche, couche fibreuse par couche fibreuse, pour permettre à chaque fibre de la structure d'être sollicitée mécaniquement de façon quasi identiques.
Un même support pourrait être pourvu d'une paire de manchons à structure fibreuse, chacun conformes à ceux de l'invention, ces manchons étant portés par un même support mais décalés axialement, de manière à isoler les uns des autres trois portions du puits ou de la canalisation, notamment pour tester ou traiter la paroi de la portion intermédiaire, comme cela est connu en soi (voir par exemple les documents US 4 815 538 et FR 2 710 155).
Les fibres fines et longues, à haute résistance mécanique, qui constituent la structure fibreuse pourraient être des « nanofibres », sans que l'on sorte pour cela du cadre de la présente invention.