Etrier de sécurité
La présente invention concerne le domaine de l'équitation. L'invention concerne plus particulièrement un étrier de sécurité pour éviter l'enfoncement du pied dans l'étrier. Les étriers de selle utilisés en équitation comprennent en général un plancher repose-pied et un arceau métallique dans lequel le pied du cavalier vient s'appuyer. La sécurité du cavalier n'est pas assurée avec ce type d'etrier car très souvent le pied s'enfonce dans l'étrier en cas de chute. Le pied reste coincé entre le plancher repose-pied et les branches de l'arceau. Le cavalier est alors entraîné par son cheval. Il est connu dans l'art antérieur des accessoires de sécurité pour étrier visant à limiter l'enfoncement du pied, comme enseigné par exemple par le brevet EP 1 033 345. Ce document divulgue un accessoire composé d'un repose-pied fixe et une enveloppe mobile, complété avec des moyens d'assemblage reliant l'enveloppe au repose-pied. Un tel système n'est pas totalement fiable et ne peut qu'au mieux diminuer le risque de chute. Le pied du cavalier peut être coincé entre le repose-pied et l'arceau. Il est connu dans l'art antérieur, par le brevet FR 2 607 488, un accessoire d'etrier pour le positionnement du pied constitué d'une coque en plastique semi-rigide rattaché en haut entre l'étrivière et l'œil de l'étrier, et en bas à une partie saillante du plancher. L'inconvénient de cet accessoire est qu'il n'est pas solidarisé de façon sûre au repose-pied. La fixation du bas, fonctionnant par clipsage ou accrochage, peut sauter lors d'un à-coup. Le pied du cavalier peut ainsi se coincer dans l'étrier, la coque s'envolant lors de la chute. Il n'existe pas dans l'art antérieur d'etrier fiable évitant toute possibilité que le pied d'un cavalier vienne se coincer dans l'étrier. La présente invention a donc pour objet de pallier un ou plusieurs des inconvénients de l'art antérieur en définissant un étrier de sécurité conçu pour
empêcher de manière certaine tout accrochage/coincement du pied du cavalier lors d'une chute et assurant un bon positionnement du pied selon les usages de l'équitation. L'invention doit permettre également de protéger le pied du cavalier en cas de choc. A cet effet, l'invention concerne un étrier de sécurité pour l'équitation, comportant un repose-pied destiné à recevoir le pied d'un cavalier, au moins une branche en forme d'arche solidaire dudit repose-pied, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un premier élément rigide solidaire de ladite branche et un deuxième élément rigide solidaire du repose-pied pour former une enveloppe dans le prolongement de l'ensemble constitué par le repose-pied et ladite branche, au moins une partie du repose-pied étant surélevée par rapport au deuxième élément rigide ladite enveloppe constituant un volume suffisant pour contenir l'extrémité d'un pied de cavalier de sorte que la profondeur de l'étrier corresponde sensiblement au tiers de la longueur du pied du cavalier, l'ouverture de ladite enveloppe étant évasée de façon à former un espacement au-dessus dudit pied, ledit espacement étant croissant depuis l'extrémité d'enveloppe correspondant à la pointe du pied jusqu'à ladite ouverture de l'enveloppe. Selon une autre particularité de l'invention, ledit second élément rigide comprend une première portion sensiblement horizontale dite plancher, ledit premier élément rigide comprenant une portion courbée ou coque de hauteur déterminée superposée audit plancher de façon à former ladite enveloppe, l'ouverture de ladite enveloppe étant sensiblement plane. Selon une autre particularité de l'invention, le rapport entre la hauteur à mi-profondeur et ladite hauteur déterminée de ladite enveloppe est compris entre 0,5 et 0,85. Selon une autre particularité, l'enveloppe formée par lesdits premier et deuxième éléments rigides comprend une surface intérieure ou un revêtement intérieur dépourvu d'aspérités, ledit espacement étant d'au moins 2 cm à l'ouverture de ladite enveloppe.
Selon une autre particularité, lesdits premier et second éléments rigides sont réunis en une seule coque enveloppante en matériau plastique ou composite rigide moulé, ladite coque étant solidaire du reste de l'étrier pour former un étrier monobloc. Selon une autre particularité, lesdits premier et second éléments rigides sont réunis en une seule coque enveloppante en métal ou alliage métallique ou plastique ou composite ou mélange à base de fibre de verre. Selon une autre particularité, ladite enveloppe, amovible, est fixée dans le prolongement du repose-pied et de ladite branche par des éléments de vissage. Selon une autre particularité, un œil pour le passage d'une étrivière est positionné au-dessus de l'ouverture de la dite enveloppe, sensiblement dans le même plan que l'ouverture de l'enveloppe. Selon une autre particularité, ledit repose-pied comporte un orifice situé à l'aplomb de l'œil, dans lequel s'insère de manière fixe ou amovible une semelle antidérapante. Selon une autre particularité, la portion supérieure du repose-pied est surélevée d'une hauteur inférieure à 1 cm par rapport audit plancher. Selon une autre particularité, ledit premier élément rigide, situé au- dessus dudit plancher, constitue une surface continue et régulière sans point de rebroussement. L'invention, avec ses caractéristiques et avantages, ressortira plus clairement à la lecture de la description faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs dans lesquels : la figure 1 représente une vue en perspective d'une variante de réalisation de l'étrier de sécurité selon l'invention, la figure 2 représente une vue de côté de l'étrier selon l'invention,
la figure 3 représente une vue en coupe selon un plan vertical d'un mode de réalisation d'un étrier de sécurité avec un repose-pied surélevé, la figure 4 représente en perspective un exemple de repose-pied pouvant être employé dans le trépied selon l'invention. L'invention va être à présent décrite en référence aux figures 1 et 2. L'étrier de sécurité selon l'invention comporte un repose-pied (2) horizontal solidaire d'un arceau (1 ) et une enveloppe rigide dans le prolongement de l'arceau (1 ) et du repose-pied (2). Dans le mode de réalisation des figures 1 et 2, l'arceau (1 ) est formé de deux branches (11 , 12) et comprend au sommet un œil (3) permettant de glisser le bas de l'étrivière (6). L'enveloppe peut être formée notamment d'une coque (4) en matériau plastique ou composite rigide moulé. La coque (4) peut aussi être en métal ou alliage métallique comme par exemple un alliage ferreux. La coque peut être constituée d'un mélange à base de fibre de verre, ou autre matériau de bonne résistance et offrant une grande rigidité. La coque (4) comprend une surface intérieure (40) ou un revêtement intérieur sans aspérités. Dans une variante de réalisation, les surfaces intérieure (40) et extérieure (41 ) de la coque (4) peuvent être lisses, pour constituer par exemple une surface continue et régulière sans point de rebroussement. Dans d'autres variantes, un revêtement intérieur, dépourvu d'aspérité, est ajouté pour former la surface intérieure (40) de la coque (4). L'enveloppe peut être simplement constituée de cette coque (4), qui est alors solidaire du repose-pied (2) et de l'arceau (1 ). Dans le mode de réalisation présenté aux figures 1 et 2, l'étrier selon l'invention est monobloc. Dans le mode de réalisation de la figure 1 , l'enveloppe peut être décomposée en deux parties, avec au moins un premier élément rigide horizontal formant un plancher (5) et un deuxième élément rigide formant une coque (4) de protection pour le pied du cavalier. Le plancher (5) est par exemple plan, sans aspérités, et peut être sensiblement aligné avec le repose- pied. La coque (4) recouvre au moins en partie la bordure extérieure des
branches (11 , 12) de l'arceau (1 ). La coque (4) peut également être solidaire du repose-pied (2), en recouvrant par exemple en partie les bords dudit repose- pied (2). Le rayon de courbure de la coque (4) est suffisant pour que celle-ci épouse la forme de la botte d'un cavalier, comme illustré en figure 1. L'enveloppe formée par le plancher (5) et la coque (4) a donc un volume suffisant pour contenir l'extrémité d'un pied de cavalier. L'ouverture de cette enveloppe est de plus évasée de façon à former un espacement (H) au-dessus du pied du cavalier. Cet espacement (H) est croissant depuis l'extrémité (E) d'enveloppe correspondant à la pointe du pied jusqu'à ladite ouverture de l'enveloppe. Dans un mode de réalisation de l'invention, cet espacement (H) est d'au moins 2 cm à l'ouverture de ladite enveloppe. Dans la variante de réalisation de la figure 2, la coque (4) a une hauteur déterminée inférieure à la hauteur de l'arceau (1 ) pour ne pas couvrir l'œil (3) de l'étrier. L'ouverture de l'enveloppe formée par le plancher (5) et la coque (4) est plane et correspond à l'ouverture de l'ensemble arceau (1 ) - repose-pied (2). L'œil (3) de l'étrier, formé par une fente horizontale au sommet de l'arceau (1 ), est sensiblement situé dans le plan de cette ouverture. Dans le mode de réalisation préféré de l'invention, et de manière non limitative, la profondeur (d) de l'étrier correspond environ au tiers de la longueur du pied du cavalier. Le rapport entre la hauteur à mi-profondeur de ladite coque (4) et ladite hauteur déterminée de la coque (4) est compris entre 0,5 et 0,85 de façon à ce que l'espacement (H) avec le pied du cavalier soit nettement plus important du côté de l'ouverture de l'étrier, ce qui facilite grandement le dégagement du pied en cas de chute. Dans des modes de réalisation différents de l'invention, l'arceau (1 ) peut être différent de celui représenté à la figure 1 , comprenant par exemple une ou plusieurs branches de forme variée pour former l'ouverture destinée au pied du cavalier. Il est aussi possible d'envisager que ledit plancher (5) soit positionné à l'intérieur d'une coque (4) de forme pseudo-ovale, cette coque (4) épousant le pied du cavalier et étant reliée à la fois à l'arceau (1 ) et au repose-pied (2). L'invention va être à présent décrite en référence aux figures 3 et 4.
Dans un mode de réalisation de l'invention, le repose-pied (2) comprend un revêtement antidérapant ou des aspérités, picots antidérapants. Le revêtement antidérapant ou analogue peut être à la même hauteur ou légèrement surélevé par rapport au plancher (5), par exemple d'une hauteur inférieure à 1 cm. Dans la variante de réalisation illustrée à la figure 4, la base (20) du repose-pied (2) peut être au même niveau que le plancher (5). Ce dernier est percé d'au moins un trou (non représenté) pour permettre au sable, poussières et autres résidus de s'évacuer. Il est possible d'envisager un repose-pied (2) de forme différente et positionné à l'arrière du plancher (5) de l'étrier. Dans le mode de réalisation de la figure 3 ou 4, une semelle antidérapante ou analogue est insérée dans un orifice (21 ) dudit repose-pied (2). Cet orifice du repose-pied (2) est par exemple situé à l'aplomb de l'œil (3). La semelle antidérapante peut être clipsée de manière amovible, ce qui permet de faciliter son nettoyage et de la remplacer en cas d'usure. Elle peut être également fixe, collée au repose-pied et/ou au plancher (5). Dans un mode de réalisation de l'invention, l'étrier n'est pas monobloc et comprend une enveloppe amovible. Cette enveloppe est formée par une coque simple épousant le pied ou par la coque (4) et le plancher (5) illustrés à la figure 3. L'enveloppe amovible ainsi constituée est fixée de manière rigide dans le prolongement du repose-pied (2) et des branches (11 , 12) de l'arceau (1 ). Les moyens de fixation envisagés peuvent être des éléments de vissage d'un type connu. La fixation doit être rigide et nécessiter au moins une opération de démontage, dévissage ou analogue de sorte qu'il n'existe aucune possibilité de séparation de l'enveloppe à la suite d'un coup ou d'un frottement. L'étrier obtenu par fixation rigide de l'enveloppe amovible peut dans ce cas être considéré comme monobloc. La bordure extérieure des branches (11 , 12) de l'étrier peut par exemple comporter une pluralité de logements à vis pour rendre solidaire ladite enveloppe amovible. Au moins un logement à vis peut également être prévu sous l'œil de l'étrier. D'autres moyens de fixation assurant une parfaite solidarité entre les parties de l'étrier peuvent être envisagés. Dans les variantes de réalisation avec étrier compact monobloc, les liaisons entre
coque (4) et arceau (1 ), plancher (5) et coque (4), plancher (5) et repose-pied (1 ), etc. peuvent être réalisées lors de la fabrication de l'étrier, celui-ci étant par exemple coulé par moulage. L'étrier selon l'invention peut être entièrement ou en partie translucide. Par exemple la coque (4) et éventuellement le plancher (5) sont en matériau plastique ou composite translucide. Dans un mode de réalisation de l'invention, l'étrier comprend au moins une couche de coloration. Il peut être aussi être en partie coloré, avec une ou plusieurs teintes. Plusieurs tailles d'etrier peuvent être envisagées, la profondeur (d) de l'étrier selon l'invention étant de l'ordre de 5 à 11 cm, les changements de taille évoluant par exemple de manière croissante en augmentant cette profondeur (d) d'environ 1 ,5 cm. L'étrier selon l'invention est adapté à tout type de cavalier, et en particulier aux débutants qui ne pourront pas enfoncer le pied jusqu'au talon. Le cavalier est en effet contraint de chausser l'étrier à un tiers du pied comme l'imposent les règles de l'équitation. Un des avantages de l'invention réside dans la fiabilité de l'étrier de sécurité selon l'invention. L'enveloppe de protection qui empêche l'accrochage du pied est inséparable du reste de l'étrier. L'étrier forme donc un tout, à la différence des étriers équipés d'accessoires classiques de sécurité qui se décrochent trop facilement. Un autre des avantages de l'invention est que la coque (4) rigide permet de parfaitement protéger le pied du cavalier en cas de choc, frottements. Il doit être évident pour les personnes versées dans l'art que la présente invention permet des modes de réalisation sous de nombreuses autres formes spécifiques sans l'éloigner du domaine d'application de l'invention comme revendiqué. Par conséquent, les présents modes de réalisation doivent être considérés à titre d'illustration, mais peuvent être modifiés dans le domaine défini par la portée des revendications jointes, et l'invention ne doit pas être limitée aux détails donnés ci-dessus.