DISPOSITIF DE LUNETTE TOURNANTE POUR PDZCE D'HORLOGERIE
Domaine technique
La présente invention a trait à un dispositif de lunette tournante pour pièce d'horlogerie, et notamment pour des montres.
Technique antérieure
De nombreuses montres sont munies d'une lunette tournante utilisée pour afficher ou commander diverses données ou fonctions. C'est notamment le cas des montres de plongée, dans lesquelles la lunette tournante porte des signes indicateurs qui permettent d'afficher avec clarté des intervalles de temps.
Le fait que ces lunettes sont tournantes implique, selon la technique actuelle, qu'elles soient rondes. Il n'est en effet guère envisageable de donner une forme autre que circulaire à une lunette destinée à tourner.
Exposé de l'invention
Or, la mode actuelle est aux montres dites « de forme », c'est-à-dire non circulaires, et notamment ovales.
La présente invention vise à fournir un dispositif de lunette tournante non circulaire, qui permette d'équiper des boîtes « de forme », et notamment des montres ovales.
Le dispositif de lunette tournante pour pièce d'horlogerie selon l'invention comprend au moins un anneau 1 rotatif élastique pourvu de signes indicateurs 6, et des moyens 4 et 5 aptes à guider l'anneau dans sa rotation, la forme du chemin parcouru par l'anneau dans sa rotation n'étant pas circulaire. Le dispositif est en effet destiné à des pièces d'horlogerie non rondes, et le plus souvent ovales.
Dans une première forme d'exécution particulière de l'invention, l'anneau 1 est en matériau synthétique.
Dans une deuxième forme d'exécution particulière de l'invention, le matériau synthétique dont est constitué l'anneau comprend du néoprène.
Dans une troisième forme d'exécution particulière de l'invention, applicable généralement et à chacune des formes d'exécution précitées, l'anneau est guidé par au moins une paroi 4 et/ou 5 qui l'empêche de dévier de son chemin.
Dans une quatrième forme d'exécution particulière de l'invention, applicable généralement et à chacune des formes d'exécution précitées, au moins une paroi de guidage 5 de l'anneau vient s'insérer dans le corps de l'anneau.
Dans une cinquième forme d'exécution particulière de l'invention, applicable généralement et à chacune des formes d'exécution précitées le dispositif comprend au moins deux parois 4 et/ou 5 de guidage latéral et la distance 7 entre lesdites parois varie de façon à comprimer plus ou moins fortement l'anneau dans certains secteurs et à provoquer ainsi un allongement plus ou moins grand de l'intervalle 12 séparant les signes indicateurs 6 les uns des autres de façon à rapprocher lesdits signes indicateurs de leur position angulaire correcte par rapport à celle des aiguilles sur tout le pourtour du chemin.
Dans une sixième forme d'exécution particulière de l'invention, applicable généralement et à chacune des formes d'exécution précitées, l'anneau est pourvu d'excroissances de préhension 8 aptes à donner prise aux doigts d'un utilisateur pour faire tourner l'anneau.
Dans une septième forme d'exécution particulière de l'invention, applicable à la sixième forme d'exécution précitée, les excroissances de préhension 8 sont des éléments rigides insérés dans l'anneau 1.
Toute pièce d'horlogerie dont la lunette n'est pas circulaire peut être pourvue d'un dispositif tel que décrit plus haut, dans sa forme générale ou dans l'une ou plusieurs des formes d'exécution particulières susmentionnées.
Description sommaire des dessins
Les dessins représentent, à titre d'exemples, trois formes d'exécution de l'invention.
La figure 1 est une vue de face d'une lunette pour une pièce d'horlogerie dans une première forme d'exécution de l'invention.
La figure 2 est une coupe transversale d'une lunette pour une pièce d'horlogerie selon la figure 1.
La figure 3 est une vue de face d'une lunette pour une pièce d'horlogerie dans une deuxième forme d'exécution de l'invention.
La figure 4 est une coupe transversale d'une lunette pour une pièce d'horlogerie selon la figure 3.
La figure 5 est une vue de face d'une lunette pour une pièce d'horlogerie selon la forme d'exécution de la figure 4.
La figure 6 est une coupe transversale d'une lunette pour une pièce d'horlogerie selon la figure 5.
Meilleure manière de réaliser l'invention
Le dispositif de lunette tournante selon l'invention présente au moins un anneau 1 en matériau élastique. De préférence, il s'agit d'un matériau de synthèse, du genre de ceux que l'on emploie pour la fabrication de joints d'étanchéité, par exemple pour les joints toriques (« O rings ») qui doivent présenter une bonne résistance mécanique et des propriétés leur permettant de glisser aisément. Par exemple, le néoprène ou le téflon présentent de bonnes qualités à cet égard.
Dans une première forme d'exécution, représentée dans les figures 1 et 2, et qui est la forme d'exécution préférée de l'invention, l'anneau 1 est placé entre une paroi intérieure 4 et une paroi extérieure 5, qui définissent un chemin formé de deux portions semi-circulaires 2 reliées l'une à l'autre par deux portions droites 3. Les parois 4 et 5 présentent chacune un épaulement 9 qui déborde sur le chemin défini par lesdites parois. L'anneau 1, qui présente deux décrochements 10 dans lesquels les épaulements 9 viennent s'insérer, est ainsi empêché de sortir du chemin défini par les parois 4 et 5. Celles-ci sont fixées sur un fond 11. Enserré entre lesdites parois 4 et 5 et ledit fond 11, et venant à fleur du bord des parois, l'anneau 1 est muni d'excroissances de préhension 8 qui donnent prise aux doigts de l'utilisateur et lui permettent de le faire glisser dans son logement. Les excroissances 8 sont ici au nombre de quatre. Il va de soi qu'elles pourraient être plus ou moins nombreuses. Elles consistent ici en des éléments rigides en forme de clous dont la tête est arrondie et émerge au- dessus de la surface supérieure de l'anneau. Ces éléments sont faits d'un matériau plus rigide que celui de l'anneau, par exemple en métal. Dans d'autres formes d'exécution, par exemple dans celle représentée aux figures 3 et 4, les excroissances 8 sont simplement des extensions solidaires de l'anneau, faites du même matériau, et non rapportées.
L'anneau 1 porte des signes indicateurs 6. Ces signes sont au nombre de quinze dans les quart supérieur droit de la lunette qui correspond à l'intervalle de midi à trois heures. Sur ce secteur, chaque signe correspond donc à une minute. Sur les autres secteurs de l'anneau, seuls les signes indiquant les
heures sont représentés, chaque signe étant donc séparé du suivant par un intervalle représentant cinq minutes. Bien entendu, d'autres dispositions peuvent être adoptées : par exemple, les signes indicateurs peuvent prendre la forme de chiffres, arabes ou romains, au lieu de simples barres comme celles qui sont montrées dans la figure 1. Toutes les combinaisons bien connues que l'on trouve sur les nombreux modèles de montres existant peuvent être utilisées.
Le fait que le chemin parcouru par l'anneau n'est pas circulaire implique que la position angulaire des signes indicateurs 6 par rapport au centre de rotation 13 des aiguilles n'est plus correct (sauf dans certaines positions, comme, dans la figure 1, les positions de midi, trois heures, six heures et neuf heures). En effet, la longueur des intervalles 12 entre les signes indicateurs 6 reste constante, alors que leur éloignement de ce centre de rotation 13, ainsi que l'inclinaison de chaque intervalle par rapport aux rayons 14 qui partent du centre 13, varie. Pour corriger la position angulaire des signes indicateurs, il faut allonger l'intervalle 12 qui les sépare les uns des autres aux endroits où ces intervalles sont trop courts. A la figure 1, on voit par exemple que l'intervalle 12 qui sépare les signes indicateurs de la quatorzième et de la quinzième minute est plus court que l'intervalle 12 qui sépare midi de la première minute ou que celui qui sépare la neuvième de la dixième minute. De la sorte, par l'allongement de l'intervalle 12 à certains endroits, les signes indicateurs 6 ont une position angulaire correcte, qui correspond à peu près à celle des rayons 14 qui émanent du centre de rotation 13 des aiguilles, lesdits rayons 14 étant placés à intervalles angulaires réguliers. Cet allongement des intervalles 12 est obtenu par une diminution locale de la distance 7 qui sépare la paroi intérieure 4 de la paroi extérieure 5. On voit à la figure 1 que cette distance 7 est nettement plus petite aux alentours de la position « 10 heures » ou « midi » que près de la position « trois heures » ou « neuf heures ». Le resserrement des parois à des endroits choisis provoque un allongement correspondant des secteurs de l'anneau qui passent par ces endroits. Au contraire, lorsque l'anneau passe par des secteurs où la distance 7 est plus
grande, c'est-à-dire ici vers « trois heures » ou « neuf heures », il s'élargit et les intervalles 12 se raccourcissent. Il va de soi que, au repos, c'est-à-dire avant son montage entre les parois 4 et 5, l'anneau 1 doit avoir une longueur légèrement inférieure à celle du chemin défini par lesdites parois 4 et 5, à défaut de quoi l'allongement produit dans les secteurs étroits ne pourrait pas être compensé suffisamment dans les secteurs larges.
Dans la forme d'exécution des figures 3 et 4, la paroi extérieure 5 présente une ouverture continue par laquelle les excroissances de préhension 8 émergent. Ces excroissances 8 sont ici des protubérances latérales découpées dans le corps même de l'anneau 1. Le haut de la paroi 5 est relié à la paroi 4 par des ponts 15, qui laissent suffisamment d'espace entre eux pour voir l'anneau. Celui-ci ne présente pas de décrochement 10, contrairement à ce qui en est dans la forme d'exécution de la figure 2, un tel décrochement n'étant pas nécessaire du fait que la surface supérieure de l'anneau 1 ne vient plus à fleur du bord des parois 4 et 5. L'inconvénient d'une telle forme d'exécution réside dans le fait que les ponts 15 cachent partiellement les signes indicateurs 6 portés par l'anneau.
Les figures 5 et 6 montrent une forme d'exécution dans laquelle l'anneau 1 n'est pas enserré entre deux parois, mais dans laquelle seule la paroi 4 guide l'anneau latéralement, la paroi 5 étant horizontale, attachée perpendiculairement au milieu de la paroi 4 et s'enfonçant de l'autre côté dans l'anneau 1. La paroi 5 maintient ainsi l'anneau verticalement, c'est-à-dire dans la direction perpendiculaire au plan de la lunette, et n'apparaît pas à l'extérieur. L'avantage de cette configuration réside dans la possibilité de faire figurer sur la totalité des deux faces visibles de l'anneau des signes indicateurs et des excroissances de préhension. La surface utile est donc plus grande que dans les autres formes d'exécution. L'inconvénient réside dans l'impossibilité de comprimer latéralement certaines portions de l'anneau, de sorte que la correction de la position angulaire des signes indicateurs 6 n'est pas possible.
Cette forme d'exécution doit donc de préférence être réservée à des lunettes d'une forme qui ne s'écarte pas excessivement de celle d'un cercle.
Les formes d'exécution représentées ici incluent un seul anneau 1. Il est évidemment possible de munir la lunette de plusieurs anneaux. De même, le nombre des parois 4 et 5 n'est pas limité à une ou deux.
Les parois 4 et/ou 5 et le fond 11 peuvent être indépendants, comme représentés ici, ou faire corps avec la carrure de la boîte de montre à laquelle la lunette est destinée.
Possibilités d'application industrielle
L'invention est utilisable essentiellement sur des montres-bracelets.