NAPPE TEXTILE A TROIS DIMENSIONS MASQUANTE POUR LA REALISATION DE PLAFONDS TEMPORAIRES ET PROCEDE ASSOCIE
Domaine de l'invention L'invention concerne une nappe textile masquante pour la réalisation de plafonds temporaires, posée tendue horizontalement, formée d'une structure en nappe munie d'orifices traversants, jointifs, formant des cavités tabulaires débouchantes. Etat de la technique Les techniques de réalisation des faux plafonds temporaires dans les halls d'exposition sont très importantes pour résoudre plusieurs problèmes d'architecture éphémère. En effet, ces halls sont généralement très hauts sous plafond pour pouvoir accueillir les présentations des produits les plus volumineux, (les grandes pièces de l'industrie). Mais la majorité des expositions concernent des objets plus réduits, (les biens de consommation). Pour ces dernières, il est utile d'établir dans le hall, un faux plafond intermédiaire temporaire, qui réduira la hauteur visible en masquant les parties supérieures où des éléments utilitaires gênants sont toujours présents. On améliore ainsi nettement la qualité de l'exposition en créant des volumes en harmonie avec la taille et la nature des produits à mettre en valeur. De plus, les éclairages fixes des halls sont éblouissants et presque toujours inappropriés, les faux plafonds permettront de les atténuer ou de les transformer, par exemple en créant des plafonds blancs luminescents. On aura la possibilité de réaliser des éclairages sur mesure, très appréciés comme moyens de mise en scène. Mais en plus de leur importance esthétique, ces faux plafonds doivent satisfaire toutes les obligations de sécurité et d'économie, ce qui est particulièrement complexe. La plupart des plafonds des halls d'expositions sont actuellement équipés d'un maillage régulier de détecteurs de fumées, de systèmes de désenfumage automatiques et/ou d'un réseau d'extincteurs d'incendie automatiques. Or, pour que ces installations fonctionnent, lorsque les expositions sont installées, il est indispensable que la colonne de gaz chauds qui s'établit à la verticale du foyer initial, atteigne et déclenche, en s'élevant, la tête d'extincteur installée au plafond, le plus près de la verticale de ce foyer. Ce dernier est ensuite éteint par les jets d'eau, issus des sprin lers de haut en bas. Il est donc nécessaire, que les gaz chauds, ascendants et les jets d'eau, descendants, ne soient pas arrêtés ou déviés par un obstacle horizontal, comme le ferait un plafond classi-
que. Le bon fonctionnement des détecteurs de fumées présente, pour les mêmes raisons, les mêmes impératifs. Parallèlement à l'extinction des incendies, l'évacuation des fumées dégagées par un début de feu est doublement importante, car en plus d'être nocives, ces fumées peuvent aussi masquer la vue des signalisations d'accès aux issues de secours et créer des paniques. Ces impératifs techniques compliquent la réalisation des faux plafonds. En plus de devoir êtres économiques et résistants au feu, ils doivent aussi, impérativement, êtres perméables aux gaz et aux liqui- des, tout en masquant les parties supérieures des halls. Aujourd'hui, deux types de techniques sont employées : - les techniques des nappes textiles à deux dimensions, utilisant des tissus tendus plus ou moins complexes, plans, en nappes souples par juxtaposition de lés placés bords à bords, - les techniques des faux plafonds à trois dimensions, en nids d'abeilles, formant des résilles ouvertes horizontalement, constituées de panneaux de matériaux légers formant écrans, suspendus verticalement. Les techniques de vélums ylans à une napye à deux dimensions.
1. Les vélums classiques. Cette technique la plus simple et la plus an- cienne consiste à tendre des tissus légers, généralement des nappes de tissus de coton d'environ 80 gr/m2, ignifugés, le plus souvent horizontalement. Les lés sont assemblés par des coutures. Cette technique est facile, économique et esthétique. Elle fut très utilisée, mais n'étant pas perméable, elle n'est plus autorisée que pour les faux plafonds de peti- tes dimensions.
2. Les vélums plans en textiles ajourés. Ces vélums résistants au feu sont tendus horizontalement et leur tissage présente des alvéoles ouvertes suffisamment larges, à la manière d'un filet, pour permettre le passage ascendant des gaz chauds et descendant des jets d'eau des extincteurs, Mais comme ces tissus doivent aussi êtres suffisamment opaques pour remplir la fonction de masquage, ils doivent répondre à deux conditions contradictoires : si ces vélums sont suffisamment masquant, ils ne sont pas assez perméables et s'ils sont suffisamment perméables, ils ne sont plus assez masquant. Selon, certaines réglementations en vigueur, les mailles ouvertes, pour des textiles plans, doivent mesurer au minimum 3x3 ou 4x2 mm de côté.
3. Les vélums plans, tendus, comportant des lignes fusibles. Cette technique utilise le principe de l'assemblage de panneaux textiles minces,
plans, suffisamment opaques et résistants au feu, joints par des lignes d'un matériau fusible à une température relativement basse, (#70°C). Les panneaux sont généralement constitués de bandes en tissus maille d'opacité et de résistance au feu suffisante, jointes, lors de leur fabri- cation, par des lignes de mailles réalisées avec un fil fusible. Ces nappes de textiles, une fois tendues, réalisent des faux plafonds masquant, esthétiques et d'un bon degré de sécurité. Le textile, relativement élastique, permet une mise en œuvre sous tension dans les deux directions de son plan. Lors d'un début d'incendie, les lignes fusibles dissocient les panneaux sous tension en provoquant des ouvertures, par rétrécissement, permettant à la fois l'évacuation des fumées chaudes vers les extracteurs, le déclenchement des extincteurs et l'extinction des foyers, car ce textile est très perméable à l'eau. La température de 70°C est inférieure à celle du déclenchement des extincteurs perma- nents, (#80°C). Cette technique est esthétique, cependant elle ne permet pas toujours une évacuation suffisante de toutes les fumées, particulièrement lorsque celles-ci ont une température inférieure à 70°C, température minimale de fonctionnement de cette technique. Car la température d'ouverture de 70°C, ne peut être abaissée, sans provoquer des ouvertures intempestives qui gêneraient l'exploitation du faux plafond....,., Les techniques de faux ylafonds à trois dimensions ou ylafonds 3D ou en nids d'abeilles. 1. Ces faux plafonds ne sont pas continus. Ils fonctionnent suivant le principe de la vision horizontale habituelle, us sont composés d'alvéoles ouvertes dans le plan horizontal, limitées, par des panneaux disposés dans des plans verticaux de matériaux minces, rigides ou semi- souples, et assemblés suivant un réseau régulier généralement horizontal. Ces faux plafonds sont totalement ouverts et donc parfaitement perméables aux flux verticaux. Leur capacité de masquage est fonction des dimensions horizontales de leurs vides et de la hauteur verticale de leurs bandes formant écrans. Cette technique est utilisée dans l'aménagement traditionnel de bâtiments, sous la forme de grilles rigides, généralement à bases carrées, constituées de bandes de tôle d'alumi- nium laquées. Sous cette forme, les alvéoles mesurent environ 1 décimètre, horizontalement et 5 centimètres verticalement. Cette technique est efficace mais trop onéreuse pour pouvoir être utilisée dans les expositions temporaires. On exploite cependant le même prin-
cipe, en suspendant des écrans de non-tissé ou de tissus verticalement, dans de grands formats, ce qui en rend aussi l'usage difficile et onéreux en expositions. Les figures 1 et 2 montrent le principe de fonctionnement de la technique des nids d'abeilles. La figure 1 est une coupe verticale de principe, suivant CD de la coupe horizontale, figure 2. Sur ces figures, une nappe de faux plafond plan est représentée, horizontalement, devant et plus haut que l'observateur placé en A. Ce faux plafond en résille est constitué par des bandes verticales masquantes, légères et résistantes au feu. Pour décrire, comprendre et définir le fonctionnement du faux plafond à 3D, il est primordial de se référer à l'analyse du principe dit « de la vision humaine habituelle ». ÏÏ. est en effet reconnu que la vision habituelle d'un spectateur situé sur une surface horizontale, s'exerce ma- joritairement horizontalement. Cette vision habituelle est inscrite dans un cône dont l'axe est horizontal et normal au milieu du segment réunissant les deux yeux du spectateur. Ce cône a une ouverture de 30° verticalement, (figure 1) et de 60° horizontalement, (figure 2). La face inférieure du faux plafond pour le spectateur situé en A sera complètement masquante à partir du point 1/1 et au-delà. Le point 1/1 représentant le début de la vision habituelle de l'observateur situé en A (somment du cône de vision) ; si l'observateur relève inhabituellement sa tête, le plafond ne lui semblera plus totalement masquant, entre le point 1/1 et la portion d'espace située au-dessus de lui. Ce cas a peu d'importance, car l'expérience montre que même dans ce cas, le spectateur gardera l'impression d'avoir visité une exposition comportant un plafond masquant, continu sur toute la surface. Cette particularité de la mémoire visuelle liée au comportement humain est exploitée dans la conception et la réalisation des faux plafonds à trois dimensions (faux plafonds 3D). Dans les situations exceptionnelles l'angle α peut être différent de l'angle habituel de 15° en fonction de la nécessité d'une vision ascendante ou descendante pour observer de grands objets. Pour l'observateur placé en A, la figure 1 montre le plan horizontal de vision habituelle qui est le lieu des axes des cônes délimitant la vision habituelle. Sous ce plan, la Kgne AF représente la limite inférieure du cône de vision (ou angle solide) si l'observateur pivote autour de son axe vertical A'A'.
Au-dessus du plan horizontal, la ligne AG représente la limite supérieure du cône de vision habituelle à partir du point A. Cette ligne AG a déjà été décrite. Au-dessus de cette ligne AG se trouve une zone partiellement masquée correspondant, pour un pivotement de l'observateur autour de son axe vertical A'A', à un cône de non-perception, d'une ouverture de 120°. Ce cône de non-vision accompagne le visiteur et il définit, à contrario, les limites supérieures de la vision habituelle. Sur les figures 1 et 2, les mailles carrées du faux plafond sont figurées en diagonale par rapport à l'axe de vision du spectateur. Cette disposition est la plus défavorable pour le masquage. Le demi-angle de vision qui selon les indications données ci- dessus est un angle α = 15° au-dessus du plan horizontal, correspond, pour un observateur à la limite supérieure de sa vision habituelle ; cet angle définit le principe le défilement optimum d'un faux plafond 3D. But de l'invention La présente invention a pour but de développer une nappe de produit léger masquant pour la réalisation de faux plafonds temporaires ainsi que des faux plafonds, offrant une perméabilité verticale aux gaz et à l'eau quelle que soit leur température, un pouvoir masquant satisfai- sant, un aspect esthétique intéressant permettant une fabrication industrielle, une possibilité de préfabrication des nappes, une économie et facilité de pose par suspension et tension, une variété de couleurs, une résistance suffisante à l'écrasement nécessaire lors des manutentions et des stockages des nappes en rouleaux, une amélioration de la résistance au feu.
Exposé et avantages de l'invention A cet effet la présente invention concerne une nappe textile masquante pour la réalisation de plafonds temporaires, posée tendue horizontalement caractérisée en ce qu'elle est formée d'une nappe de non- tissé munie de perforations dont les bords sont constitués par des fibres refoulées formant les côtés des alvéoles. Les parois des cavités tabulaires sont réalisées dans la masse de la matière constituant la nappe que l'on façonne par un gaufrage perforant donnant ainsi un effet masquant suivant le principe du plafond à trois dimensions. L'expression « alvéoles ouvertes solidaires, de section prismatique » au sens de la présente invention désigne, de manière générale,
une structure en forme de nappe à trois dimensions, munie d'orifices traversants, jointifs formant des cavités débouchantes. Les faux plafonds textiles selon Pinvention ont non seulement l'intérêt de masquer les équipements situés au-dessus du faux plafond mais aussi d'améliorer les éclairages fixes de hall, trop souvent inapproprié pour y substituer des éclairages plus adaptés. Ainsi, les faux plafonds selon l'invention permettent d'atténuer l'éclairage direct de sources lumineuses situées au-dessus du faux plafond si le faux plafond est en une matière noire mate. Il sera alors possible de créer des éclairages spéciaux adaptés, n est également possible d'utiliser le faux plafond comme diffuseur de lumière qui régularise le flux lumineux et l'étalé sur une plus grande surface. Les faux plafonds deviennent ainsi des plafonds luminescents si les sources lumineuses situées au-dessus illuminent des nappes blanches et translucides par fabrication. Le faux plafond selon l'invention permet d'atténuer et de transformer les éclairage fixes des halls qui actuellement sont éblouissants et souvent inappropriés. Le faux plafond peut constituer un plafond blanc luminescent. De manière générale il permet de réaliser des éclairages sur mesure très appréciés comme moyens de mise en scène. La nappe textile a des alvéoles ouvertes, solidaires, notamment de forme prismatique constituant~des cavités tabulaires, traversant la nappe, la hauteur des cavités étant égale ou supérieure à la plus grande diagonale de la section horizontale de l'alvéole multipliée par la tangente du demi-angle de vision verticale. La relation entre la hauteur et la plus grande dimension de la section « horizontale » des alvéoles étant une relation « sans dimension » au sens mathématique, les alvéoles de la nappe textile selon l'invention sont très petites par comparaison avec les dimensions des éléments de faux plafond masquant de type 3D, formés par des panneaux de matériau mince assemblés suivant un réseau. La nappe masquante et par suite le faux plafond réalisé avec de telles nappes présentent une perméabilité verticale exceptionnelle puisqu'en projection plane, horizontale, la seule surface non perméable occupée par la nappe est celle constituée par la somme des tranches ou épaisseurs des parois des alvéoles. Cela permet la remontée des gaz et en particulier des gaz chauds en cas d'incendie. Cette remontée se fait verticalement à travers la nappe et de même l'eau ou le liquide d'extinction émis par les buses et en particulier les buses automatiques placées au- dessus de la nappe peut redescendre verticalement c'est-à-dire dans la
direction opposée à celle de la remontée des gaz chauds et fumées pour atteindre directement l'incendie. Cette perméabilité favorise aussi évidemment l'évacuation très rapide et directe des fumées vers le haut des halles et éventuellement, vers les extracteurs. La perméabilité est inversement proportionnelle à la somme des épaisseurs des parois calculée dans le plan horizontal de la nappe posée. Cette somme est aussi fonction de la résistance nécessaire de la nappe à l'écrasement, lors des stockages et manutentions à l'état roulé. Par ailleurs, certaines réglementations de sécurité actuelles exigent que cette somme soit égale ou inférieure à 50% de la surface totale de la nappe. Ces obligations s'ajoutant à celles du masquage efficace et à l'économie de matière conduisent à réaliser des parois d'alvéoles dont la section verticale est sensiblement rectangulaire avec deux petits côtés dans le sens des plans horizontaux de la nappe et deux grands côtés dans le sens vertical de l'épaisseur. La nappe offre un pouvoir masquant, équivalent à celui des meilleurs plafonds masquants à nids d'abeille actuels et cela quelle que soit l'orientation de l'axe de vision horizontal par rapport à un axe vertical, avec de très importantes améliorations d'économie et de sécurité. L'observateur peut regarder dans une direction ou tourner sa tête autour de l'axe vertical pour regarder dans une autre direction, son regard^hori- zontal habituel sera toujours masqué dans le cadre de l'angle de vision normale. De plus, même s'il relève la tête avec une direction de vision non horizontale et même verticale, il ne verra pas directement l'espace au- dessus de la nappe masquante la vision sera voilée ou atténuée par les mailles créant alors un effet de voilage partiel. Le faux plafond régulier est industrialisable, il a l'avantage d'offrir un aspect esthétique agréable par sa structure fine et régulière et éventuellement translucide. Les nappes de produit peuvent facilement être assemblées et préfabriquées, par des coutures ou des soudures de lés. La pose est particulièrement facile et économique étant donnés la légèreté du produit et les moyens réduits nécessaires à l'accrochage des lés ou des assemblages de lés sur les côtés de la surface à couvrir. La nappe peut être fabriquée avec une grande diversité de cou- leurs par la teinture des composants ou du produit textile réalisé. La surface obtenue peut être décorative et/ ou constituer une surface publicitaire.
De façon avantageuse, la nappe de non-tissê est pourvue d'une armature résistante solidarisée. Il est également possible d'améliorer la résistance au feu par le choix des fibres, des grilles et des mousses plastiques, ou le traite- ment de la nappe après tissage. Suivant une autre caractéristique avantageuse, les mailles sont de section rectangulaire, notamment carrée, dont deux côtés sont parallèles au bord de la nappe. Les angles de ces carrés pourront aussi avantageusement être arrondis pour améliorer la résistance et le mas- quage. La forme rectangulaire et notamment carrée des mailles avec deux côtés parallèles à la direction longitudinale du lé est très intéressante car la tension s'exerce directement dans le sens longitudinal des parois des mailles et dans la direction transversale c'est-à-dire perpendi- culaire, lorsque les lés sont assemblés. Le résultat est un plafond parfaitement tendu, répondant à la majorité des besoins d'établissement de faux plafonds sur des surfaces elles-mêmes rectangulaires. Le carré a aussi l'avantage de présenter deux médianes égales, orthogonales qui présentent un meilleur rendement pour le masquage contrairement au rectangle. Suivant une autre caractéristique avantageuse, des lignes fusibles sont intégrées dans la nappe. Cela permet en cas de dépassement de la température de fusion de ces lignes fusibles, une ouverture de grandes fentes longitudinales dans les nappes annulant pratiquement la perte de charge vis-à-vis des gaz et liquides à la traversée des nappes en cas de remontée de gaz chauds de température élevée. Suivant une autre caractéristique avantageuse, l'invention concerne un procédé de fabrication d'une nappe textile masquante du type défini ci-dessus caractérisée en ce qu'
- on utilise une nappe textile non-tissée, - on perfore cette nappe en réalisant des perforations suivant une grille de répartition des perforations, et
- on refoule les fibres sur les côtés des perforations pour former les côtés des alvéoles. Ce procédé de fabrication a l'avantage d'être très simple et économique car il permet de partir d'une nappe textile non-tissée, dont les fibres ont les caractéristiques appropriées et notamment des caractéristiques d'ininflammabilité ou de tenue au feu et la nappe textile non-tissée
peut également avoir une armature résistante, solidarisée, intégrée dans la nappe non-tissés. Ensuite, cette nappe textile est mise en forme par le procédé de l'invention, pour offrir une troisième dimension, caractéristique d'une nappe masquante à 3D, par le refoulement des fibres réparties initialement plus ou moins régulièrement sur toute la nappe pour former les côtés des alvéoles. Les fibres ainsi refoulées sur les côtés des alvéoles ou côtés des perforations peuvent être figées naturellement ou par enduction, collage ou thermosoudage. Ces différentes opérations sont exécutées de façon continue.
La perforation de la nappe se fait soit de manière mécanique soit de manière fluidique ou encore par une combinaison de moyens mécaniques et fluidiques. Dans le cas d'une perforation fluidique, il est très avanta- geux de réaliser cette perforation par un jet de fluide, notamment un jet de liquide ou de gaz. Cette forme de réalisation a l'avantage de la souplesse d'utilisation car le jet fluidique réalisant la perforation peut être constitué par un ensemble de jets à poste fixe, sous lequel défile la nappe de non- tissé à « gaufrer » ou encore par déplacement de la ou des buses et leur commande pour. réaliser des jets impulsionnels de durée et de position définies en fonction du motif de perforation ou de la forme des perforations ou alvéoles à réaliser. De telles techniques fluidiques sont actuellement très dé- veloppées, en particulier comme moyen de liaison des fibres dans l'industrie des non-tissés. Suivant une caractéristique avantageuse, on utilise une nappe textile non-tissée dont les fibres sont principalement réparties dans deux directions notamment perpendiculaires ou dont les fibres ont une répartition préférentielle suivant des mèches dans la nappe, correspondant à la répartition des parois à réaliser. Les fibres réparties dans deux directions auront une orientation préférentielle en fonction de perforations rectangulaires ou carrées à réaliser, ce qui facilite cette opération et permet de l'exécuter plus rapi- dément. L'invention concerne également une machine pour la mise en œuvre du procédé. Une telle machine est une matrice comportant une répartition de parties en saillie de forme tronconique ou pyramidale, bor-
dées par des canaux de formage dans lesquels sont refoulées les fibres de la nappe. Ces parties en saillie de la machine ont une forme pyramidale de section carrée, rectangulaire, en losanges ou hexagonale. Selon l'invention, la machine peut coopérer soit avec un contre-moule de forme complémentaire avec des cavités coopérant avec les parties en saillie ou encore avec des moyens fluidiques soufflant et poussant la nappe et les fibres sur les parties en saillie pour former progressivement les perforations, les ouvrir, refouler les fibres dans les canaux et aboutir à la forme de la nappe textile masquante qui sera ensuite figée. Enfin et comme déjà indiqué, l'invention concerne également des faux plafonds formés de nappes telles que définies ci-dessus et ayant des moyens de fixation et de tension des nappes comme par exemple, l'utilisation de câbles de support placés dans des ourlets, des soudu- res ou des coutures dans les jonctions des lés de nappes. Dessins La présente invention sera décrite ci-après de manière plus détaillée à l'aide des dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une coupe verticale du schéma de vision habituelle d'un faux plafond à 3 dimensions ou à nids d'abeille,
- la figure 2 est une vue en plan du schéma de vision habituelle du faux plafond de la figure 1,
- la figure 3 est une vue en perspective schématique de principe à échelle très agrandie d'une nappe de produit textile à mailles hexagonales masquant selon l'invention,
- la figure 4 est une vue en perspective schématique à échelle très agrandie d'un autre mode de réalisation d'une nappe de produit textile masquant à mailles rectangulaires, »
- les figures 5 et 6 montrent deux modes de réalisation de nappes mas- quantes,
- la figure 7 montre, dans ses parties 7A-7F, différentes étapes de fabrication d'une nappe perforée selon un premier mode de réalisation du procédé de l'invention,
- la figure 8 montre, dans ses parties 8A-8C, trois états d'une nappe de non-tissé avant perforation, pendant et après perforation,
- la figure 9 montre, dans ses parties 9A-9F, les différentes étapes d'un autre procédé de fabrication d'une nappe perforée selon l'invention,
- la figure 10 est une vue en perspective schématique montrant la forme d'une matrice, la forme d'une nappe à mèches avant perforation et la forme de la nappe à alvéoles obtenue après perforation et refoulement des fibres, - la figure 11 est une vue analogue de celle de la figure 10 mais pour une nappe de non-tissé à mèches renforcées par une grille textile et le résultat obtenu,
- la figure 12 montre un schéma d'installation de nappes de produit textile masquant ou de nappes masquantes réalisant un faux plafond. Description de modes de réalisation Selon les figures 1 et 2, la définition de l'angle de vision habituelle, valant pour la très grande majorité des expositions, couramment admis en architecture, en ergonomie ou plus généralement en psychologie, est celui d'un angle de 30° dans un plan vertical autour d'un axe hori- zontal et d'un angle de 60° dans un plan horizontal. Seul importe pour obtenir un faux plafond masquant de tenir compte de l'angle de vision habituel ou vision normale de 30° dans un plan vertical par rapport à un axe horizontal. Le demi-angle dirigé vers le bas n'intervient pas et seul intervient l'angle de 15° dans le demi-plan vertical au-dessus de l'axe horizontal de vision habituelle. Mais cet angle admis actuellement comme angle de vision habituelle peut être modifié en fonction de considérations particulières, par exemple pour la présentation d'objets de grande hauteur, l'angle de vision est pris par rapport à une direction inclinée c'est-à-dire qu'il est augmenté de cet angle d'inclinaison particulier, la nappe masquante étant toujours horizontale. Selon la figure 3, l'invention concerne une nappe masquante N destinée notamment à la réalisation de faux plafonds masquants ou de faux plafonds temporaires en particulier pour des halls d'exposition. La nappe N est posée tendue le plus souvent horizontalement, correspondant au plan horizontal P. Cette nappe N est formée d'alvéoles ouvertes, généralement prismatiques, de section à base, polygonale ou curviligne formant des cavités tabulaires ouvertes CT traversant la nappe N dans la direction verti- cale V par rapport à la direction horizontale P. Les alvéoles ou leurs cavités CT sont jointives et définissent ainsi un réseau de cavités tabulaires toutes d'axe traversant V, vertical.
Ces cavités CT ont des dimensions définies par leur plus grande diagonale horizontale DG correspondant par exemple au diamètre du cercle circonscrit au polygone formé par la maille ou plus généralement à la courbe éventuellement mixtiligne formée par la section de la maille. La hauteur H de la cavité tabulaire CT est choisie en fonction de la plus grande diagonale horizontale DG de la section par la relation suivante : H= tgα.DG, α étant le demi-angle de vision habituelle, défini précédemment. Le triangle formé par la diagonale DG et la hauteur H a pour sommet l'un des sommets SO, SI, S2, S3, S4, S5 de la sec- tion prismatique de la maille. Toute ligne de limite de vision habituelle passant par ce sommet SO et rencontrant un côté de l'alvéole plus proche de SO que le sommet S3 « opposé » au sommet SO, rencontrera ce côté à une hauteur inférieure à la hauteur H. La cavité tabulaire ainsi formée sera parfaitement mas- quante au sens de l'effet de masquage défini pour les faux plafonds ou structures de même type. La valeur du coefficient (tangente α) pour un angle de 15° est (tg 15°) » 0,267. La hauteur H correspond sensiblement à un quart de la plus grande diagonale DG ce qui se traduit par une nappe de produit textile masquant d'épaisseur relativement faible si pour l'alvéole on choisit une dimension de l'ordre de 3 à 4 mm, l'épaisseur de la nappe étant alors de l'ordre de 1 mm. Les alvéoles ouvertes à section prismatique formant les ca- vités tabulaires CT sont délimitées par des côtés sensiblement verticaux à facettes FO, FI, F2, F3, F4, F5. Ces facettes, en général parfaitement opaques, sont opaques ou translucides suivant la nature de la matière constituant ces facettes et de l'éclairage dans l'environnement de la nappe N. La figure 3 montre à titre d'exemple une nappe masquante dont les alvéoles ont une section hexagonale pour souligner les possibilités de l'invention. Cette section peut être de forme très variable à condition de respecter le rapport entre la plus grande diagonale horizontale et la hauteur de chaque alvéole ou cavité prismatique traversante. Cette section peut également être arrondie, circulaire ou plus généralement prismatique ou curviligne. La figure 4 montre un autre mode de réalisation d'une nappe de produit textile masquant 20 formée par des fils d'occultation
constituant les parois des cavités tabulaires traversant la nappe masquante. Le principe de l'orientation (horizontale/verticale) est celui défini précédemment. La nappe est sensée être horizontale et les cavités traversantes, ouvertes dans la direction verticale. Dans cet exemple, la nappe 2 est formée d'alvéoles 21 de section rectangulaire ou plus particulièrement carrée dont les côtés 22 sont dirigés de préférence parallèlement à la direction longitadinale du lé et les autres côtés 23 dans la direction transversale et de préférence per- pendiculaire. Les alvéoles 21 sont jointives dans les deux directions. La figure 5 montre des alvéoles 51 formées par une structure à bandes 52, 53 d'une certaine hauteur, obtenues par exemple par fusion ou enrobage au niveau des jonctions. La figure 6 montre une autre réalisation d'une nappe avec des alvéoles 61 formées d'un treillis d'armature composé des fils 62, 63 garnis d'un épaississement 64, 65 dans les deux directions du fil 62, 63. Un exemple de procédé de fabrication d'une nappe masquante telle que représentée aux figures 3, 4, 5 et 6 sera décrit à l'aide des figures 7A-7F. Selon ce procédé, on utilise une nappe de non-tissé NT dont les fibres sont orientées de façon quelconque ou suivant deux directions. Ces directions peuvent être perpendiculaires mais aussi inclinées suivant une certain angle par rapport à la direction de la nappe. Les fibres peuvent également avoir une répartition préférentielle, par exemple se pré- senter sous la forme de mèches alignées sur les directions préférentielles elles-mêmes perpendiculaires ou se coupant suivant un certain angle. Cette nappe NT est ensuite perforée avec des perforations réparties PR1 et ensuite, les fibres F sont écartées sur les côtés des perforations, de manière à agrandir les perforations et à former les côtés Cl, C2 en relief des perforations qui deviennent ainsi des alvéoles. Ces alvéoles peuvent avoir une section rectangulaire, carrée, en losange ou polygonale, par exemple hexagonale de façon que les alvéoles voisines aient des côtés communs constituant une paroi commune. L'orientation de ces parois peut être dirigée suivant la direction longitadinale ou transversale ou faire, dans certains cas, un angle par rapport à la direction longitadinale par exemple dans le cas d'alvéoles en forme de losange.
De manière plus particulière, on utilise une machine réalisant les perforations et assurant le refoulement des fibres pour agrandir les perforations et repousser les fibres pour former les côtés des alvéoles. Selon une première étape (figure 7A), on utilise une ma- chine (100, 200) comportant une matrice 100 inférieure munie de parties en saillie 101 de section verticale sensiblement triangulaire et de base carrée rectangulaire ou hexagonale. Les parties en saillie sont bordées par des creux 102 formant des canaux. Cette matrice 100 fixe, coopère avec une matrice de forme complémentaire ou contre-matrice 200, mobile, ayant des cavités 201 dans des positions homologues des parties en saillie 101 de la matrice fixe 100. Les notions « fixe » et « mobile » sont des notions relatives pour faciliter la description. En fait, il s'agit simplement d'indiquer que les matrice 100 et contre-matrice 200 sont mobiles l'une par rapport à l'autre et qu'elles peuvent se rapprocher ou s'écarter pour effectuer les opérations correspondant au procédé de l'invention. Les matrices 100, 200 peuvent effectuer des mouvements de rapprochement de manière discontinue, c'est-à-dire pas à pas, de façon à traiter chaque fois une certaine longueur de nappe NT. Mais il est également possible de réaliser des matri- ces 100, 200 en forme de cylindres qui coopèrent à la manière d'un lami- „ .noir pour perforer les nappes NT et les gaufrer. Dans. ce cas, les matrices coopèrent de façon continue et permanente au lieu de coopérer alternativement, avec une progression pas à pas. Dans une première étape (figure 7A), la contre-matrice 200 est écartée de la matrice fixe 100. La figure 7B montre une nappe textile non-tissée NT que l'on introduit dans rintervalle entre la matrice 100 et la contre-matrice 200 (figure 7C). Puis, on rapproche la matrice de la contre- 1 matrice (figure 7D) de façon à perforer la nappe de non-tissé NT (figure 7E) en poussant la nappe à l'aide de la contre-matrice. Les fibres de la nappe glissent sur les parties en saillie de la matrice pour descendre le long des côtés au fur et à mesure de la descente de la contre-matrice pour finalement, se regrouper dans les creux en forme de canaux 102 bordant les parties en saillie 101 de la matrice 100. Les fibres sont guidées vers ces canaux 102 par la forme in- clinée, plane, droite ou bombée des parties en saillie 201 et par la forme plus ou moins évasée ou droite de la section des canaux. Les fibres F ainsi regroupées constituent des rubans de section rectangulaire et de hauteur
appropriée, définie par rapport à la base des parties en saillie pour constituer les alvéoles à effet occultant donnant la nappe masquante. Ensuite, on ouvre la contre-matrice 200 et on dégage la nappe qui aura ainsi une structure comme celle de la figure 5. En d'autres termes, on réalise par refoulement des fibres dans les canaux, une sorte de moulage de la nappe textile masquante en remplaçant la distribution initiale des fibres suivant deux dimensions (longueur et largeur de la nappe) en trois dimensions, c'est-à-dire un dimension perpendiculaire formant ainsi une structure textile tridimensionnelle. Les figures 8A-8C montrent un exemple d'évolution de la nappe textile non-tissé NT au cours des étapes de perforation. Selon la figure 8A, dans cet exemple initialement la nappe a des fibres FI, F3 orientées apparemment suivant deux directions perpendiculaires. Cette nappe NT est ensuite perforée NT1 et il y a un certain re- groupement des fibres (figure 8B) pour finalement arriver au regroupement quadrillé des fibres (figure 8C) sur les côtés Cl, C2 donnant une nappe masquante NM, correspondant schématiquement à la forme de la nappe représentée à la figure 5. Une étape simultanée ou ultérieure consiste à figer les fi- bres ainsi regroupées sur les côtés Cl, C2, pour donner la tenue à la forme des alvéoles. Ce figeage peut se faire par différents procédés reliant les fibres entre elles, tels qu'enduction, collage ou thermocollage, par exemple en chauffant les matrices 100, 200. Le procédé de perforation avec refoulement des fi- bres F, FI, F2 sur les côtés Cl, C2 des perforations PRl, représenté aux figures 7A-7F est un procédé de perforation mécanique utilisant une matrice 100 et une contre-matrice 200 de formes complémentaires. Mais d'autres procédé, notamment un procédé fluidique, peut également s'envisager. Ainsi, comme représenté aux figures 9A-9F, on utilise une matrice 100 avec des parties en saillie 101 correspondant à la répartition des perforations à réaliser. Ces parties en saillie, sont des formes pyramidales de section carrée, rectangulaire, en losange ou plus généralement, polygonale. Comme précédemment, ces parties en saillie 101 sont bordées d'un réseau de canaux 102 pour à former les côtés des alvéoles de la nappe masquante. On utilise comme précédemment une nappe textile non- tissée NT avec des fibres à orientation aléatoire, ou à orientation dirigée
suivant deux ou encore plusieurs directions préférentielles ou aussi une nappe dont les fibres sont déjà regroupées en mèches. On fait venir cette nappe NT sur la matrice 100 (figure 9C) puis, on fait agir des jets de fluide émis par des buses 301 pour repousser la nappe NT contre les parties en saillie (figure 9D) et perforer la nappe progressivement (figure 9E) pour finalement refouler les fibres F dans les canaux 102 entourant les parties en saillie 101 et obtenir également une nappe textile masquante à alvéoles NM comme celle de la figure 5. Après enfoncement des fibres F dans les canaux 102 qui réalisent une sorte de moulage, on dégage la nappe ainsi gaufrée, pour le cas échéant la figer par enduction, collage ou thermocollage comme dans l'exemple ci-dessus. Ce procédé fluidique peut s'appliquer de manière discontinue ou de manière continue et, dans ces deux cas, la matrice est un cylindre et le fluide est projeté par une rampe 300 de buse 301 ou par une seule ou quelques buses qui balaient une ou plusieurs génératrices du cylindre en cours de rotation. Le fluide utilisé est de l'air ou un liquide tel que de l'eau. Le fluide, comme la matrice, peuvent être chauffés pour créer en même temps une légère fusion de fibres pour les figer par thermocollage. La figure 10 est une vue en perspective schématique du procédé de perforation avec refoulement et mise en forme des fibres. Ainsi et comme représenté, partant d'une nappe textile non- tissée NT dont les fibres F sont déjà organisées principalement en cordons CF répartis suivant deux directions, par exemple perpendiculaires, on place cette nappe sur la matrice 100 formée de parties en saillie 101 de structure pyramidale à base rectangulaire ou carrée, bordée par des canaux 102. On perfore la nappe complètement en la poussant contre les parties en saillie 101 de façon à repousser les fibres intermédiaires F et les fibres des mèches CF dans les canaux 102 en utilisant soit une contre- matrice non représentée soit un procédé de perforation ou de refoulement fluidique ou une combinaison des deux. On obtient finalement une nappe à alvéoles, « moulée » comme celle NM représentée schématiquement et qui correspond à la forme des canaux de la matrice. La figure 11 montre un autre exemple du procédé selon le- quel on utilise une nappe textile non-tissée NT dont les fibres F sont regroupées en mèches CF munies d'une grille de renforcement G. On obtient alors une nappe textile masquante NMR à alvéoles renforcées dont les parois sont bordées par les fibres ou fils FR de renforcement de la grille G.
La figure 12 montre en vue en plan très schématique la réalisation d'un faux plafond masquant avec des lés 400 assemblés ou juxtaposés et fixés aux deux côtés du hall par des moyens de fixation 401 tels que des crochets ou clouage sur lesquels sont tendus les lés. Les lés 400 peuvent être assemblés le long de leur côté 402 par exemple par couture ou soudure avec ou sans ourlet pour le passage de câbles de soutient. Ils peuvent également être laissés libres. Dans le cas où les lés sont assemblés, il est possible de tendre également le faux plafond dans la direction perpendiculaire à la direction transversale à l'aide de moyens d'accrochage et de tension 403. Plus simplement, la nappe tendue peut être aussi clouée à sa périphérie.