Composition de maquillage ou de soin des lèvres comprenant une émulsion huile- dans-eau et un agent à effet tenue et/ou filmogène
La présente invention concerne une composition de maquillage et/ou de soin des lèvres sous la forme d'une nanoémulsion huile-dans-eau comprenant un agent à effet tenseur et/ou filmogène.
La composition selon l'invention présente notamment une tenue et un confort satisfaisants.
Les compositions cosmétiques visées par la présente invention sont plus particulièrement des produits de maquillage et/ou de soin destinés à être appliqués sur les lèvres, notamment les rouges à lèvres, les baumes à lèvres, les crayons à lèvres. Ces compositions peuvent être liquides, notamment sous forme de crème ou de gel conditionné dans un tube ou dans une bouillotte, ou solides, notamment coulées en stick ou en coupelle utilisable par contact direct ou à l'éponge ou encore avec un pinceau.
D'une manière générale, les compositions de rouges à lèvres doivent conférer au moins un effet esthétique lors de l'application, et maintenir cet effet esthétique au cours du temps. Elles doivent notamment résister aux différents facteurs extérieurs susceptibles de modifier leurs effets esthétiques, comme la salive, et maintenir une sensation de confort au cours du temps.
La tenue de la couleur d'une composition cosmétique peut être obtenue par addition d'huile volatile. Cependant, l'évaporation de l'huile volatile entraîne une sensation d'inconfort et une altération des effets de brillance.
La présente invention a précisément pour objet de pallier les inconvénients des compositions cosmétiques discutées précédemment, et de proposer des compositions cosmétiques présentant une tenue sur les lèvres satisfaisante, et un confort susceptible d'être amélioré.
Le demandeur a développé une nouvelle voie de formulation de produit de soin et/ou de maquillage des lèvres.
La composition selon l'invention présente l'avantage de procurer un dépôt sur les lèvres uniforme, couvrant lorsque la composition contient des pigments, et aux contours nets. Elle procure un maquillage naturel associé à une bonne tenue sur les lèvres.
La composition peut avantageusement se présenter sous la forme d'une texture fluide ou crème. Elle peut contenir tout type de pigments afin de moduler les effets coloriels ou optiques en fonction des désirs du consommateur.
La présente invention a pour premier objet une composition cosmétique de maquillage et/ou de soin des lèvres comprenant :
- une phase grasse sous la forme de globules dispersés dans une phase aqueuse,
- au moins une matière colorante, et
- au moins un agent à effet tenseur et/ou filmogène, la taille moyenne en nombre desdits globules étant inférieure ou égale à 1000 nanomètres.
La présente invention a pour deuxième objet une composition cosmétique de maquillage et/ou de soin des lèvres comprenant :
- une phase grasse sous la forme de globules dispersés dans une phase aqueuse, et - au moins un agent à effet tenseur et/ou filmogène, la taille moyenne en nombre desdits globules étant inférieure ou égale à 500 nanomètres.
L'agent à effet tenseur et/ou filmogène est de p référence s oluble o u d ispersé d ans I a phase aqueuse de la composition selon l'invention.
L'agent à effet tenseur et/ou filmogène est de préférence présent en une quantité supérieure ou égale à 1,5% en poids par rapport au poids total de ladite composition, de préférence supérieure ou égale à 2%, par exemple supérieure ou égale à 3%, voire même supérieure ou égale à 5% ou 10% en poids. Dans ce mode de mise en œuvre, l'agent peut être doté d'un effet filmogène sans être doté d'un effet tenseur. Dans ce mode de mise en œuvre, l'agent peut être hydrophile
Selon un mode de mise en œuvre, l'agent à effet tenseur et/ou filmogène n'est pas un polysaccharide.
Selon un autre mode de mise en œuvre, la composition de l'invention contenant un agent à effet tenseur et/ou filmogène est une composition liquide plus ou moins fluide. Elle peut être notamment sous la forme d'un gel ou d'une crème.
La présente invention a également pour objet un procédé cosmétique de maquillage et/ou de soin des lèvres, comprenant l'application sur les lèvres, d'une composition selon l'invention.
La présente invention a également pour objet l'utilisation d'une composition telle que décrite précédemment pour le maquillage et/ou le soin des lèvres.
La composition de l'invention est une émulsion dans laquelle une phase grasse est dispersée dans une phase aqueuse sous la forme de globules qui ont une granulométrie très fine, c'est-à-dire une taille moyenne en nombre, inférieure ou égale à 1000 nanomètres, de préférence inférieure ou égale à 500 nanomètres (nm).
Avantageusement, les globules de phase grasse ont une taille moyenne en nombre, inférieure ou égale à 1 000 nanomètres (notamment allant de 50 nm à 1 000 nanomètres), de préférence inférieure ou égale à 500 nm (notamment allant de 50 nm à 500 nm), préférentiellement inférieure ou égale à 300 nm (notamment allant de 50 nm à 300 nm), plus préférentiellement inférieure ou égale à 200 nm (notamment allant de 50 nm à 200 nm), et notamment allant 50 à 150 nm. Cette taille de globules peut être mesurée par exemple avec un appareil BROOKHAVEN Bl 90 et déterminée selon la méthode connue de « Diffusion quasi élastique de la lumière ».
La composition comprend avantageusement au moins un tensioactif, notamment au moins deux tensioactifs, voire même au moins trois tensioactifs.
La composition selon l'invention contient avantageusement au moins un tensioactif choisi parmi les tensioactifs amphoteres, ioniques, ou non ioniques, utilisés seuls ou en mélange.
Le tensioactif peut être solide ou liquide à une température de 45°C.
Le(s) tensioactif (s) est(son)t choisi(s) de manière appropriée par l'homme du métier pour obtenir une émulsion huile-dans-eau. Le(s) tensioactif(s) est(son)t généralement présents
dans la composition, en une proportion allant de 0,1 à 30 % en poids, et de préférence de 0,5 à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition
Les tensioactifs sont de préférence choisis de telle sorte que la composition est stable. Une composition est notamment stable après un stockage de deux mois à 45 °C, de préférence également stable après un stockage de deux mois à température ambiante
(25 °C), et mieux également stable après un stockage de deux mois à 4 °C.
Une composition stable est, au sens de la présente invention, une composition présentant une dispersion homogène des particules solides (par exemple les pigments ou les charges), c'est-à-dire une composition qui ne contient pas d'agrégats de particules solides visibles à l'œil nu lorsque la composition est appliquée sur les lèvres. Le maquillage présente une couleur ou un effet optique homogène sans laisser de traces ou de traînées.
De plus, les particules solides sont bien réparties dans la composition, permettant ainsi d'obtenir un produit de maquillage ou de soin présentant une couleur ou un effet homogène après son application sur les lèvres.
Par ailleurs, les particules solides sont incorporées dans la composition tout en préservant les propriétés cosmétiques de l'émulsion.
La composition peut contenir au moins un tensioactif choisi parmi les lipides amphiphiles fluides à température inférieure ou égale à 45°C tels que les esters - d'au moins un polyol choisi dans le groupe formé par le polyéthylèneglycol comportant de 1 à 60 unités d'oxyde d'éthylène, le sorbitane, le glycérol comportant de 2 à 30 unités d'oxyde d'éthylène, les polyglycérols comportant de 2 à 15 unités de glycérol, et - d'au moins un acide gras comportant au moins une chaîne alkyle en C8-C22, saturée ou non saturée, linéaire ou ramifiée.
La composition peut également contenir au moins un tensioactif choisi parmi - les esters mixtes d'acide gras ou d'alcool gras, d'acide carboxylique et de glycéryle,
- les esters d'acide gras et de sucre et les éthers d'alcool gras et de sucre,
- les tensioactifs solides à une température inférieure ou égale à 45°C, notamment choisis parmi les esters gras de glycérol, les esters gras de sorbitan et les esters gras de sorbitan oxyéthylénés, les éthers gras éthoxylés et les esters gras éthoxylés, - les copolymères blocs d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène,
- les tensioactifs siliconés, et
- leurs mélanges.
Les lipides amphiphiles fluides à température inférieure ou égale à 45°C peuvent être notamment choisis parmi : - l'isostéarate de polyéthylèneglycol de poids moléculaire 400, vendu sous la dénomination PEG 400 par la société UNICHEMA ;
- l'isostéarate de diglycéryle, vendu par la société SOLVAY ;
- le laurate de glycérol comportant deux unités de glycérol , vendu par la société SOLVAY ; - l'oléate de sorbitane, vendu sous la dénomination SPAN 80 par la société ICI ;
- l'isostéarate de sorbitane, vendu sous la dénomination NIKKOL SI 10R par la société NIKKO ;
- le cocoate d' -butylglucoside ou le caprate d'α-butylglucoside commercialisés par la société ULICE.
Les esters mixtes d'acide gras ou d'alcool gras, d'acide carboxylique et de glycérol, utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention peuvent être choisis notamment dans le groupe comprenant les esters mixtes d'acide gras ou d'alcool gras ayant une chaîne alkyle comportant de 8 à 22 atomes de carbone, et d'alphahydroxyacide et/ou d'acide succinique, avec la glycérine. L'alpha-hydroxyacide peut être par exemple l'acide citrique, l'acide lactique, l'acide glycolique, l'acide malique et leurs mélanges. La chaîne alkyle des acides gras ou alcools gras dont dérivent les esters mixtes utilisables dans la nanoémulsion de l'invention peut être linéaire ou ramifiée, saturée ou non saturée. Il peut s'agir notamment de chaînes stéarate, isostéarate, linoléate, oléate, béhénate, arachidonate, palmitate, myristate, laurate, caprate, isostearyle, stearyle, linoléyle, oléyle, béhényle, myristyle, lauryle, capryle ou d'un de leurs mélanges.
On peut citer, à titre d'exemple d'esters mixtes utilisables dans la nanoémulsion de l'invention, - l'ester mixte de glycérine et du mélange d'acides citrique, lactique, linoléique et oléique (nom CTFA : Glyceryl citrate/lactate/linoleate/oleate) commercialisé par la société Hϋls sous la dénomination Imwitor 375 ; - l'ester mixte d'acide succinique et d'alcool isostéarylique avec la glycérine (nom CTFA : Isostéaryl diglycéryl succinate) commercialisé par la société Hϋls sous la dénomination Imwitor 780 K ;
- l'ester mixte d'acide citrique et d'acide stéarique avec la glycérine (nom CTFA : Glyceryl stéarate citrate) commercialisé par la société Hϋls sous la dénomination Imwitor 370 ; - l'ester mixte d'acide lactique et d'acide stéarique avec la glycérine (nom CTFA : Glyceryl stéarate lactate) commercialisé par la société Danisco sous la dénomination Lactodan B30 ou Rylo LA30.
Les esters d'acide gras et de sucre, utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention sont de préférence solides à une température inférieure ou égale à 45°C et peuvent être choisis notamment dans le groupe comprenant les esters ou les mélanges d'esters d'acide gras en C8-C22 et de sucrose, de maltose, de glucose ou de fructose, et les esters ou les mélanges d'esters d'acide gras en C14-C22 et de méthylglucose. Les acides gras en C8-C22 ou en C14-C22 formant le motif gras des esters utilisables dans la nanoémulsion de l'invention comportent une chaîne alkyle linéaire saturée ou non saturée, comportant respectivement d e 8 à 22 o u d e 1 4 à 22 atomes d e carbone. Le motif gras des esters peut être notamment choisi parmi les stéarates, béhénates, arachidonates, palmitates, myristates, laurates, caprates et leurs mélanges. On utilise de préférence des stéarates. On peut citer, à titre d'exemple d'esters ou de mélanges d'esters d'acide gras et de sucrose, de maltose, de glucose ou de fructose, le monostéarate de sucrose, le distéarate de sucrose, le tristéarate de sucrose et leurs mélanges, tels que les produits commercialisés par la société Croda sous la dénomination Crodesta F50, F70, F110, F160 ayant respectivement un HLB (Hydrophilic Lipophilic Balance) de 5, 7, 11 et 16 ; et à titre d'exemple d'esters ou de mélanges d'esters d'acide gras et de méthylglucose, le distéarate de méthyl glucose et de polyglycérol-3, vendu par la société Goldschmidt sous la dénomination de Tego-care 450. On peut citer aussi les monoesters de glucose ou de maltose tels que l'hexadécanoyle-6-D-glucoside de méthyle et l'hexadécanoyle-6-D- maltoside.
Les éthers d'alcool gras et de sucre, utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l 'invention p euvent être solides à une température inférieure ou égale à 45°C et peuvent être choisis notamment dans le groupe comprenant les éthers ou mélanges d'éthers d'alcool gras en C8-C22 et de glucose, de maltose, de sucrose ou de fructose et les éthers ou mélanges d'éthers d'alcool gras en C14-C22 et de méthylglucose. Ce sont notamment des alkylpolyglucosides.
Les alcools gras en C8-C22 ou en C14-C22 formant le motif gras des éthers utilisables dans la nanoémulsion de l'invention peuvent comporter une chaîne alkyle linéaire saturée ou non saturée, comportant respectivement de 8 à 22 ou de 14 à 22 atomes de carbone. Le motif gras des éthers peut être notamment choisi parmi les motifs décyle, cétyle, béhényle, arachidyle, stearyle, palmityle, myristyle, lauryle, capryle, hexadécanoyle, et leurs mélanges tels que cétéaryle. A titre d'exemple d'éthers d'alcool gras et de sucre, on peut citer - les alkylpolyglucosides tels que le décyl glucoside et le lauryl glucoside commercialisés par exemple par la société Henkel sous les dénominations respectives Plantaren 2000 et Plantaren 1200, - le cétostéaryl glucoside éventuellement en mélange avec l'alcool cétostéarylique, commercialisé par exemple sous la dénomination Montanov 68 par la société Seppic, sous la dénomination Tego-care CG90 par la société Goldschmidt et sous la dénomination Emulgade KE3302 par la société Henkel, - l'arachidyl glucoside, par exemple sous la forme du mélange d'alcools arachidique et béhénique et d'arachidyl glucoside commercialisé sous la dénomination Montanov 202 par la société Seppic.
On utilise plus particulièrement comme tensioactif le monostéarate de sucrose, le distéarate de sucrose, le tristearate de sucrose et leurs mélanges, le distéarate de méthyl glucose et de polyglycérol-3 et les alkylpolyglucosides.
Les esters gras de glycérol solides à une température inférieure ou égale à 45°C, utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention peuvent être choisis notamment dans le groupe comprenant les esters formés d'au moins un acide comportant une chaîne alkyle linéaire saturée, ayant de 16 à 22 atomes de carbone, et de
1 à 10 motifs glycérol. On peut utiliser un ou plusieurs de ces esters gras de glycérol dans la nanoémulsion de l'invention. Ces esters peuvent être notamment choisis parmi les stéarates, béhénates, arachidates, palmitates et leurs mélanges. On utilise de préférence des stéarates et palmitates.
On peut citer à titre d'exemple de tensioactif utilisable dans la nanoémulsion de l'invention, les monostéarate, distéarate, tristearate et pentastearate de décaglycérol
(noms CTFA : Polyglyceryl-10 stéarate, Polyglyceryl-10 distéarate, Polyglyceryl-10 tristearate, Polyglyceryl-10 pentastearate) tels que les produits vendus sous les dénominations respectives Nikkol Decaglyn 1-S, 2-S, 3-S et 5-S par la société Nikko, et le
monostéarate de diglycérol (nom CTFA : Polyglyceryl-2 stéarate) tel que le produit vendu par la société Nikko sous la dénomination Nikkol DGMS.
Les esters gras de sorbitan, utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention peuvent être choisis dans le groupe comprenant les esters d'acide gras en C16-C22 et de sorbitan et les esters d'acide gras en C16-C22 et de sorbitan oxyéthylénés. Ils peuvent être choisis parmi les esters d'au moins un acide gras comportant au moins une chaîne alkyle linéaire saturée, ayant respectivement de 16 à 22 atomes de carbone, et de sorbitol ou de sorbitol éthoxylé. Les esters oxyéthylénés comportent généralement de 1 à 100 unités d'éthylène glycol et de préférence de 2 à 40 unités d'oxyde d'éthylène (OE).
Ces esters peuvent être notamment choisis parmi les stéarates, béhénates, arachidates, palmitates, et leurs mélanges. On utilise de préférence des stéarates et palmitates. On peut citer à titre d'exemple de tensioactif utilisable dans la nanoémulsion de l'invention, le monostéarate de sorbitan (nom CTFA : Sorbitan stéarate) vendu par la société ICI sous la dénomination Span 60, le monopalmitate de sorbitan (nom CTFA : Sorbitan palmitate) vendu par la société ICI sous la dénomination Span 40, le tristearate de sorbitan 20 OE (nom CTFA : Polysorbate 65) vendu par la société ICI sous la dénomination Tween 65.
Les éthers gras éthoxylés utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention sont de préférence des éthers formés de 1 à 60 unités d'oxyde d'éthylène et d'au m oins u ne c haîne d 'alcool g ras a yant d e 1 6 à 22 atomes de carbone. La chaîne grasse des éthers peut être notamment choisie parmi les motifs béhényle, arachidyle, stearyle, cétyle, et leurs mélanges tels que cétéaryle. A titre d'exemple d'éthers gras éthoxylés, on peut citer les éthers d'alcool béhénique comprenant 5, 10, 20 et 30 unités d'oxyde d'éthylène (noms CTFA : Beheneth-5, Beheneth-10, Beheneth-20, Beheneth-30), tels que les produits commercialisés sous les dénominations Nikkol BB5, BB10, BB20, BB30 par la société Nikko, et l'éther d'alcool stéarylique comprenant 2 unités d'oxyde d'éthylène (nom CTFA : Steareth-2), tel que le produit commercialisé sous la dénomination Brij 72 par la société ICI.
Les esters gras éthoxylés utilisables comme tensioactifs dans la nanoémulsion selon l'invention sont des esters formés de 1 à 60 unités d'oxyde d'éthylène et d'au moins une chaîne d'acide gras comportant de 16 à 22 atomes de carbone. La chaîne grasse des esters peut être notamment choisie parmi les motifs stéarate, béhénate, arachidate,
palmitate, et leurs mélanges. A titre d'exemple d'esters gras éthoxylés, on peut citer l'ester d'acide stéarique comprenant 40 unités d'oxyde d'éthylène, tel que le produit commercialisé sous la dénomination Myrj 52 (nom CTFA : PEG-40 stéarate) par la société ICI ainsi que l'ester d'acide béhénique comprenant 8 unités d'oxyde d'éthylène (nom CTFA : PEG-8 behenate), tel que le produit commercialisé sous la dénomination Compritol HD5 ATO par la société Gattefosse.
La composition peut contenir au moins un tensioactif non ionique. Le tensioactif non ionique peut être présent en une teneur allant de 0,1 % à 10 % en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence allant de 2 % à 6 % en poids.
Le tensioactif non ionique peut être choisi parmi les esters d'acides gras et de glycérol oxyalkylénés (plus particulièrement polyoxyéthylénés) ; les esters d'acide gras de sorbitane ; les esters d'acides gras et de sorbitan oxyalkylénés ; les esters d'acides gras oxyalkylénés (oxyéthylénés et/ou oxypropylénés) ; les éthers d'alcools gras oxyalkylénés (oxyéthylénés et ou oxypropylénés) ; les esters de sucres comme le stéarate de sucrose ; et leurs mélanges tels que le mélange de stéarate de glycéryle et de stéarate de PEG-40.
Le tensioactif non ionique peut être choisi parmi les esters d'acide gras éthoxylés.
La chaîne grasse de l'ester peut comporter de 16 à 22 atomes de carbone, être saturée ou insaturée. La chaîne grasse peut être notamment choisie parmi les motifs stearyle, béhényle, arachidyle, palmityle, cétyle et leurs mélanges.
Le nombre d'unités d'oxyde d'éthylène peut aller de 1 à 100, de préférence de 10 à 80, et mieux de 20 à 60. Selon un mode particulier de réalisation de l'invention, ce nombre est de 40.
A titre d'exemple d'ester gras éthoxylé ayant 40 unités d'oxyde d'éthylène, on peut citer l'ester d'acide stéarique comprenant 40 unités d'oxyde d'éthylène, tel que le produit commercialisé sous la dénomination Myrj 52 (stéarate de polyéthylèneglycol 40 OE ; nom CTFA : PEG-40 stéarate) par la société UNIQEMA.
Le tensioactif non ionique peut être choisi parmi les esters d'acides gras et de polyol éventuellement éthoxylés comportant 1 à 100 unités d'oxyde éthylène. Le polyol peut être par exemple le glycérol ou le sorbitol.
A titre d'exemple d'ester d'acide gras de sorbitane, on peut citer le tristearate de sorbitane.
Avantageusement, l e tensioactif n on i onique est u n m élange comprenant au moins un ester gras éthoxylé comportant 8 à 100 unités d'oxyde éthylène et au m oins u n e ster d'acide gras de sorbitane.
De préférence, le tensioactif non ionique est un mélange comprenant un ester gras éthoxylé, en particulier le PEG-40 stéarate, et un ester de sorbitane, en particulier le tristearate de sorbitane. En général, le rapport pondéral de l'ester gras éthoxylé 8 à 100 OE à l'ester de sorbitane varie de 0,02 à 100, de préférence de 0,04 à 80.
En général, l'ester gras éthoxylé comprenant de 8 à 100 unités d'oxyde d'éthylène représente 0,01 à 10 % en poids, de préférence de 0,1 à 5 % en poids, et mieux de 0,5 à 3 %, par rapport au poids total de la composition.
L'ester d'acide gras de sorbitane représente généralement 0,1 % à 10 % en poids, et de préférence 0,5 à 5 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
La composition peut comprendre un tensioactif ionique qui peut avoir une tension interfaciale dynamique inférieure ou égale à 7 millinewton/mètre. La tension interfaciale dynamique d'un tensioactif est déterminée selon le protocole décrit ci-après.
La tension interfaciale dynamique du tensioactif est mesurée à l'aide d'un tensiomètre, par exemple le tensiomètre vendu sous la dénomination Drop volume tensiometer modèle DVT-10 par la société KRUSS.
Un échantillon d'un mélange eau + tensio-actif contenant 0,5 % en poids, par rapport au poids total du mélange, de tensioactif est placé dans un tube au fond duquel est branché un tuyau capillaire, connecté à une seringue de précision contenant un huile (l'huile choisie correspond en général à l'huile majoritaire présente dans l a composition s elon l'invention ; dans les exemples de composition mentionnés ci-après, l'huile majoritaire est le polyisobutène hydrogéné ou huile de Parléam). Le tube rempli est placé dans un bain marie à 70 °C de telle sorte que le mélange eau + tensioactif n'est pas opaque. Une vis sans fin active la seringue afin de pousser l'huile dans le capillaire à un débit constant de
1 ml/h. A l'orifice du capillaire (orifice d'un diamètre d), une goutte d'huile se forme puis se détache et remonte à la surface du mélange eau + tensioactif.
Une diode électronique luminescente et une photodiode, positionnées sur le tube, détectent les gouttes d'huile qui se détachent du capillaire.
Le temps écoulé entre la formation de 2 gouttes consécutives est mesuré à l'aide d'un chronomètre. Le débit étant constant, le temps est alors converti pour déterminer le volume de chaque goutte, ce volume étant directement dépendant de la tension interfaciale dynamique σj. Cette dernière est alors calculée à l'aide de l'équation suivante
σj = V (pH - pL) g / π d
dans laquelle :
V représente le volume de la goutte exprimé en cm^ pu représente la densité du mélange eau + tensioactif, exprimée en g/cm^ PL représente la densité de l'huile, exprimée en g/cm^ g représente l'accélération de la pesanteur et a pour valeur 9,8 m/s^ d représente le diamètre de l'orifice du capillaire exprimé en mètre
PH e* PL sont mesurées de façon classique à l'aide d'un densimètre
σj est exprimé en mN/m.
10 intervalles de temps entre 2 gouttes sont mesurés et le résultat obtenu est une moyenne de ces 10 mesures.
Ce procédé s'applique pour des tensioactifs solubles dans l'eau à la température de 70 °C, c'est-à-dire que le mélange eau + tensioactif n'est pas opaque à 70 °C.
Lorsque le tensioactif est insoluble dans l'eau, le procédé est inversé, c'est-à-dire que le tensioactif est d'abord mélangé à l'huile et la seringue est remplie d'eau.
Comme tensioactif ionique ayant une tension interfaciale dynamique inférieure à 7 millinewton/mètre, on peut citer les sels alcalins de cétylphosphate, les sels alcalins de palmitoyl sarcosinate, et leurs mélanges. Les sels alcalins sont par exemple les sels de
sodium, les sels de potassium. Les tensioactifs ioniques préférés sont choisis parmi le cétylphosphate de potassium, le palmitoyl sarcosinate de sodium, et leurs mélanges.
La teneur en tensioactif ionique peut aller de 0,05 à 10 % en poids, et de préférence de 0,2 à 5 % et mieux de 0,5 à 3 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
La composition selon l'invention peut comprendre comme tensioactif, un tensioactif choisi parmi les copolymeres blocs d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylene.
Les copolymeres blocs d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylene, utilisables comme tensioactifs dans la composition selon l'invention peuvent être choisis notamment parmi les copolymeres blocs de formule (I) :
HO(C2H4O)x(C3H6O)y(C2H4O)zH (I) dans laquelle x, y et z sont des nombres entiers tels que x+z va de 2 à 100 et y va de 14 à 60, et leurs mélanges, et plus particulièrement parmi les copolymeres blocs de formule (I) ayant un HLB allant de 2 à 16.
Ces copolymeres blocs peuvent être notamment choisis parmi les poloxamers et notamment parmi le Poloxamer 231 tel que le produit commercialisé par la société ICI sous la dénomination Pluronic L81 de formule (I) avec x=z=6, y=39 (HLB 2) ; le Poloxamer 282 tel que le produit commercialisé par la société ICI sous la dénomination Pluronic L92 de formule (I) avec x=z=10, y=47 (HLB 6) ; et le Poloxamer 124 tel que le produit commercialisé par la société ICI sous la dénomination Pluronic L44 de formule (I) avec x=z=11 , y=21 (HLB 16).
La composition selon l'invention peut comprendre comme tensioactif, un organopolysiloxane hydrophile choisi par exemple parmi : les dérivés polyoxyalkylénés d'organopolysiloxane tels que ceux décrits dans le brevet EP 0 548694 et dans les demandes de brevet JP 7-025728, JP 7-330547 et JP 8-027274, les dérivés alkylglycéryléther de silicone tels que ceux décrits dans les demandes JP 6-305933 et JP 7-330547, les dérivés polyglycérylés de silicone ou fluoroalkylpolyglycérylés de silicone tels que ceux proposés dans les demandes JP 6-157236, JP 9-071504 et JP 10-310504,
les dérivés alkylglycérols de silicone tels que ceux décrits dans le brevet EP 0 475 130 et dans les demandes JP 2-844453 et JP 2-587797, les d érivés d e s ilicone h ydroxylés p ar d es s accharides, d u butylène glycol ou du glycérol, tels que ceux décrits dans les demandes JP 5-186596 et JP 6-145023, les dérivés polysiloxane ramifiés ou linéaires substitués par des groupes polyglycérol et éventuellement pas des chaînes alkyles comprenant notamment plus de 12 atomes de carbone. De tels dérivés sont notamment décrits en détail dans la demande de brevet EP 1 213 316, incorporée dans la présente demande par référence, et commercialisés sous la référence KF 6104 ou KF 6105 par la société Shin Etsu.
L'organopolysiloxane hydrophile peut être le produit commercialisé sous la marque Abil WE09 ou Abil EM90 par la société Degussa-Goldschmidt. L'organopolysiloxane hydrophile peut être également le produit commercialisé sous la référence KF-6017 par la société Shin-Etsu.
Le composé organopolysiloxane peut être en tout ou partie fluoré. En particulier, les groupements di-alkyles inférieurs siloxy peuvent être substitués par un ou plusieurs atomes de fluor.
Le tensioactif silicone utilisé selon la présente invention peut être un composé de formule
(I) : R1 (CH3)2SiO - [(CH3)2SiO]A - (R2R3SiO)B - Si(CH3)3 (I)
dans laquelle : R1 , R2, R3, indépendamment les uns des autres, représentent un radical alkyle en C1-C6 ou un radical -(CH2)x - (OCH2CH2)y - (OCH2CH2CH2)z - OR4, au moins un radical R1 ,
R2 ou R3 n'étant pas un radical alkyle ; R4 étant un hydrogène, un radical alkyle ou un radical acyle ;
A est un nombre entier allant de 0 à 200 ; B est un nombre entier allant de 0 à 50 ; à la condition que A et B ne soient pas égaux à zéro en même temps ; x est un nombre entier allant de 1 à 6 ; y est un nombre entier allant de 1 à 30 ; z est un nombre entier allant de 0 à 5.
Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, dans le composé de formule (I), le radical alkyle est un radical méthyle, x est un nombre entier allant de 2 à 6 et y est un nombre entier allant de 4 à 30.
On peut citer, à titre d'exemple de tensioactifs siliconés de formule (I), les composés de formule (II) :
(CH3)3SiO - [(CH3)2SiO]A - (CH3SiO)B - Si(CH3)3 (II)
(CH2)2-(OCH2CH2)y-OH dans laquelle A est un nombre entier allant de 20 à 105, B est un nombre entier allant de 2 à 10 et y est un nombre entier allant de 10 à 20.
On peut également citer à titre d'exemple de tensioactifs siliconés de formule (I), les composés de formule (III) :
H - (OCH2CH2)y-(CH2)3 - [(CH3)2SiO]A' - (CH2)3 - (OCH2CH2)y - OH (III) dans laquelle A' et y sont des nombres entiers allant de 10 à 20.
On peut utiliser comme composés de l'invention ceux commercialisés par la société Dow Corning sous les dénominations DC 5329, D C 7439-146, D C 2 -5695 e t Q 4-3667. Les composés DC 5329, DC 7439-146, DC 2-5695 sont des composés de formule (II) où respectivement A est 22, B est 2 et y est 12 ; A est 103, B est 10 et y est 12 ; A est 27, B est 3 et y est 12. Le composé Q4-3667 est un composé de formule (III) où A est 15 et y est 13.
Selon un mode de mise en œuvre, la composition peut comprendre un système de tensioactifs comprenant :
(a) au moins un tensioactif non ionique, et
(b) au moins un tensioactif ionique ayant avantageusement une tension interfaciale dynamique inférieure ou égale à 7 millinewton/mètre,
Le tensioactif ionique est avantageusement choisi parmi les sels alcalins de cétylphosphate, les sels alcalins de palmitoyl sarcosinate et leurs mélanges. Les sels préférés sont le cétylphosphate de potassium, le palmitoyl sarcosinate de sodium et leurs mélanges.
En g énéral, l e rapport d u constituant ( b) a u constituant (a) du système de tensioactifs varie de 0,02 à 75, de préférence de 0,02 à 10.
La composition selon l'invention comporte une phase grasse, laquelle phase grasse comprend une phase huileuse. Typiquement, le rapport pondéral du(des) tensioactif(s) à la phase huileuse varie de 6.10"3 à 60, de préférence de 0,4 à 19.
Généralement, la phase huileuse représente de 0,5 % à 40 % en poids, et de préférence de 5 à 30 % en poids de tensio-actif(s), par rapport au poids total de la composition.
Selon un mode de mise en œuvre de l'invention, la composition comprend un système ternaire de tensioactifs comprenant:
- un mélange d'au moins deux tensioactifs non ioniques comprenant au moins un ester gras éthoxylé comportant 8 à 100 unités d'oxyde d'éthylène et au moins un ester d'acide gras de sorbitane ; et
- au moins un tensioactif ionique choisi parmi les sels alcalins de cétylphosphate et les sels alcalins de palmitoyl sarcosinate
Ce système ternaire de tensioactifs peut comprendre, comme indiqué ci-dessus, un mélange d'au moins deux tensioactifs non ioniques comprenant au moins un ester gras éthoxylé comportant 8 à 100 unités d'oxyde éthylène et au moins un ester d'acide gras de sorbitane.
PHASE GRASSE
La phase grasse de l'émulsion comprend au moins une huile qui peut être choisie parmi les huiles d'origine animale ou végétale, les huiles minérales, les huiles de synthèse, les huiles de silicone, les huiles hydrocarbonées, les hydrocarbures notamment aliphatiques, et leurs mélanges. Ces huiles peuvent être polaires ou non polaires, volatiles ou non volatiles.
On e ntend p ar « huile hydrocarbonée » d ans l a l iste des huiles citées ci-dessus, toute huile comportant majoritairement des atomes de carbone et d'hydrogène, et éventuellement des groupements ester, éther, fluoré, acide carboxylique et/ou alcool.
La composition peut contenir au moins une huile polaire et/ou au moins une huile apoiaire.
Parmi les huiles polaires, on peut citer les huiles hydrocarbonées comportant des fonctions ester, éther, acide, alcool ou leurs mélanges, telles que par exemple :
• les huiles végétales hydrocarbonées à forte teneur en triglycéride constituées d'ester d'acide gras et de glycérol dont les acides gras peuvent avoir des longueurs de chaînes variées, ces dernières pouvant être linéaires ou ramifiées, saturées ou insaturées, telles que les triglycérides liquides d'acides gras comportant de 4 à 10 atomes de carbone comme les triglycérides des acides heptanoïque ou octanoïque;
Ces huiles sont notamment les huiles de germe de blé, de maïs, de tournesol, de karité, de ricin, d 'amandes d ouces, d e m acadamia, d 'abricot, de soja, de colza, de coton, de luzerne, de pavot, de potimarron, de sésame, de courge, d'avocat, de noisette, de pépin de raisin ou de cassis, d'onagre, de millet, d'orge, de quinoa, d'olive, de seigle, de carthame, de bancoulier, de passiflore, de rosier muscat ou encore les triglycérides des acides capryliques / capriques comme ceux vendus par la société STEARINERIES DUBOIS ou ceux vendus sous une dénomination MIGLYOL 810, 812 et 818 par la société DYNAMIT NOBEL ;
• les esters et les éthers de synthèse, notamment d'acides gras, comme les huiles de formules R1COOR2 et R1OR2 dans laquelle R1 représente le reste d'un acide gras comportant de 8 à 29 atomes de carbone, et R2 représente une chaîne hydrocarbonée, ramifiée ou non, contenant de 3 à 30 atomes de carbone, comme par exemple l'huile de Purcellin, l'isononanoate d'isononyle, le myristate d'isopropyle, le palmitate d'éthyl-2- hexyle, le stéarate d'octyl-2-dodécyle, l'érucate d'octyl-2-dodécyle, l'isostéarate d'isostéaryle ; les esters hydroxylés comme l'isostéaryl lactate, Poctylhydroxystéarate, Phydroxystéarate d'octyldodécyle, le diisostéaryl-malate, le citrate de triisocétyle ; les heptanoates, octanoates, décanoates d'alcools gras ; les esters de polyol, comme le dioctanoate de propylene glycol, le diheptanoate de neopentylglycol et le diisononanoate de diéthylèneglycol ; et les esters du pentaérythritol comme le tétraisostéarate de pentaérythrityle ; ricinoléates d'alcools ou de polyalcools ;
• les esters et les éthers de synthèse comme les les esters hydroxylés comme le lactate d'isostéaryle, le malate de di-isostéaryle, et les esters de pentaérythritol.
Parmi les huiles apolaires, on peut citer :
• les huiles de silicone comme les polyméthylsiloxanes (PDMS) volatiles ou non à chaîne siliconée linéaire ou cyclique, liquides ou pâteux à température ambiante, notamment les cyclopolydiméthylsiloxanes (cyclométhicones) telles que la cyclohexasiloxane ; les polydiméthylsiloxanes comportant des groupements alkyle, alcoxy ou phényle, pendant ou en bout de chaîne siliconée, groupements ayant de 2 à 24 atomes de carbone ; les
siliconés phénylées comme les phényltriméthicones, les phényldiméthicones, les phényltriméthylsiloxydiphényl-siloxanes, les diphényl-diméthicones, les diphénylméthyldiphényl trisiloxanes, les 2-phényléthyltriméthyl-siloxysilicates, et les polyméthylphénylsiloxanes ; • les hydrocarbures ou les hydrocarbures fluorés/ou fluorocarbures, linéaires ou ramifiés d'origine synthétique ou minérale, telles que les huiles de paraffine (par exemple les isoparaffines volatiles), et les hydrocarbures aliphatiques (par exemple l'isododécane), volatiles ou non volatiles et leurs dérivés, la vaseline, les polydécènes, le polyisobutène hydrogéné tel que l'huile de Parléam, le squalane, le perhydrosqualène et leurs mélanges,
• les huiles fluorées partiellement hydrocarbonées et/ou siliconées comme celles décrites dans le document JP-A-2-295912 ; et leurs mélanges.
La c omposition c omprend a vantageusement a u m oins u n a Icool g ras a yant d e 8 à 26 atomes de carbone, comme l'alcool cétylique, l'alcool stéarylique et leur mélange (alcool cétylstéarylique), l'octyldodécanol, le 2-butyloctanol, le 2-hexyldécanol, le 2- undécylpentadécanol, l'alcool oléique ou l'alcool linoléique ; qui peut représenter par exemple jusqu'à 10% en poids, de préférence de 2 à 5% en poids, du poids total de la composition.
D'autres corps gras peuvent être présents dans la composition, par exemple les acides gras comportant de 8 à 30 atomes de carbone, comme l'acide stéarique, l'acide laurique, l'acide palmitique et l'acide oléique ; les gommes de silicone ; les résines de silicone; et les élastomeres de silicone comme les produits commercialisés sous les dénominations « KSG » par la société Shin-Etsu, sous les dénominations « Trefil », « BY29 » ou « EPSX » par la société Dow Corning ou sous les dénominations « Gransil » par la société Grant Industries.
Ces corps gras peuvent être choisis de manière variée par l'homme du métier afin de préparer une composition ayant les propriétés, par exemple de consistance ou de texture, souhaitées.
Les compositions selon l'invention peuvent également comprendre au moins un autre corps gras choisi parmi les cires, les corps gras pâteux, et leurs mélanges.
Par cire on entend un corps gras solide à température ambiante (25 °C), à changement d'état solide/liquide réversible, ayant une température de fusion supérieure à 30 °C pouvant aller jusqu'à 200 °C, une dureté supérieure à 0,5 MPa et présentant à l'état solide une organisation cristalline anisotrope. Elle peut être hydrocarbonée, fluorée et/ou siliconée et être d'origine animale, végétale, minérale ou synthétique.
La cire peut être choisie par exemple parmi la cire d'abeille, la cire de Camauba, la cire de Candelilla, les cires d e p araffine, l'huile d e ricin hydrogénée, l es cires synthétiques comme les cires de polyéthylène (de préférence de poids moléculaire compris entre 400 et 600) ou de Fischer-Tropsch, les cires de silicone comme les alkyl- ou alkoxy- diméthicone ayant de 16 à 45 atomes de carbone, les cérésines ou les ozokérites, comme par exemple les isoparaffines dont le point de fusion est inférieur à 40 °C, tel que l'EMW-0003, commercialisé par la société NIPPON SEIROU, les oligomères d'α-oléfine, tel q ue I es p olymères P ERFORMA V ® 825, 1 03 e 1 260, c ommercialisés par l a s ociété NEW PHASE TECHNOLOGIES ; les copolymeres éthylène-propylène, tel que le PERFORMALENE® EP 700, et les cires microcristallines dont le point de fusion est supérieur à 85 °C, tel que les HI-MIC® 1070, 1080, 1090 et 3080, commercialisées par NIPPON SEIROU, et leurs mélanges.
Selon un mode particulier de mise en œuvre, la ou les cires utilisées dans les compositions cosmétique conformes à la présente invention est ou sont présentes en une teneur variant d'environ 1 ,5 à environ 20 %, en particulier d'environ 3 à environ 15 %, en particulier d'environ 5 à environ 10 % en poids par rapport au poids total de la composition.
Les compositions cosmétiques conformes à la présente invention peuvent également comprendre au moins un composé pâteux.
Par "pâteux" au sens de la présente invention, on entend un composé gras à changement d'état solide/liquide réversible et comportant à la température de 23°C une fraction liquide et une fraction solide. On entend également par pâteux, le polylaurate de vinyle.
Le composé pâteux au sens de l'invention présente avantageusement une dureté à 20 °C allant de 0,001 à 0,5 MPa, de préférence de 0,002 à 0,4 MPa.
Parmi les composés pâteux susceptibles d'être utilisés dans la composition selon l'invention, on peut citer les lanolines et les dérivés de lanoline comme les lanolines
acétylées, les lanolines oxypropylénées ou le lanolate d'isopropyle, et leurs mélanges. On peut également utiliser des esters d'acides ou d'alcools gras, notamment ceux ayant 20 à 65 atomes de carbone comme l e citrate d e tri-isostéaryle o u d e cétyle ; l e p ropionate d'arachidyle ; le polylaurate de vinyle ; les esters du cholestérol comme les triglycérides d'origine végétale tels que les huiles végétales hydrogénées, les polyesters visqueux et leurs mélanges. Comme triglycéride d'origine végétale, on peut utiliser les dérivés d'huile de ricin hydrogénée, tels que le « THIXINR® » de Rheox.
On peut également citer les polyesters résultant de l'estérification d'un acide carboxylique et d'un ester acide hydroxycarboxylique aliphatique. Par exemple, le RISOCAST® DA-L (ester issu de la réaction d'estérification de l'huile de ricin hydrogéné avec de l'acide dilinoléïque dans des proportions de 2 pour 1) et le RISOCAST® DA-H (ester résultant de l'estérification de l'huile de ricin hydrogénée avec de l'acide isostéarique dans des proportions de 4 pour 3) commercialisés par la société japonaise KOKYU ALCOHOL KOGYO.
Comme composé pâteux convenant avantageusement à la formulation des compositions cosmétiques conformes à la présente invention, on peut faire mention des coco- glycérides hydrogénés.
On peut aussi citer les composés pâteux siliconés tels que les polydiméthylsiloxanes (PDMS) de hauts poids moléculaires et en particulier ceux ayant des chaînes pendantes du type alkyle ou alcoxy ayant de 8 à 24 atomes de carbone, et un point de fusion de 20- 55°C, comme les stéaryl diméthicones notamment ceux vendus par la société DOW CORNING sous les noms commerciaux de DC2503® et DC25514® et leurs mélanges.
PARTICULES SOLIDES ET MATIERE COLORANTE
La composition selon l'invention peut contenir au moins une matière colorante. On entend par matière colorante au sens de la présente invention, un composé susceptible de produire un effet optique lorsqu'il est formulé en quantité suffisante dans un milieu cosmétique approprié.
La matière colorante peut être notamment choisie parmi les pigments monochromes, les nacres, les pigments réfléchissants qui émettent une couleur ou n'en émettent pas, les
pigments interférentiels, les laques, les colorants liposolubles, les colorants hydrosolubles, et leurs mélanges.
La composition peut contenir des particules solides, dont les pigments et les nacres cités précédemment, mais aussi les charges, les fibres et leurs mélanges.
Selon un mode de réalisation de l'invention, la matière colorante comprend au moins un pigment. Les pigments peuvent être présents dans la composition en une teneur allant de 0,01 % à 25 % en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence allant de 1 à 12 % % en poids, et préférentiellement allant de 3 à 8 % en poids.
Les particules solides présentes dans la composition selon l'invention sont avantageusement dispersées sous forme de particules ayant une taille moyenne en nombre inférieure ou égale à 10 μm (notamment allant de 0,5 μm à 10 μm), de préférence inférieure ou égale à 5 μm (notamment allant de 0,5 μm à 5 μm), et préférentiellement inférieure ou égal à 2 μm (notamment allant de 0,5 μm à 2 μm).
La taille des particules solides dispersés dans la composition peut être mesurée avec un granulomètre de type FPIA 2100 vendu par la société MALVERN. L'échantillon de la composition utilisée pour faire la mesure est dilué dans de l'eau de telle sorte que le granulomètre détecte au plus 30000 particules.
Les particules solides dispersées dans la composition peuvent être présentes en une teneur allant de 1 % à 25 % en poids, par rapport au poids total de la composition, de préférence allant de 2 % à 15 % en poids, et préférentiellement allant de 3 % à 10 % en poids.
Les pigments peuvent être choisis parmi les pigments minéraux, les pigments organiques, et les pigments composites (c'est-à-dire des pigments à base de matériaux minéraux et/ou organiques). Par pigments, il faut comprendre des particules de toute forme, dotées d'un effet optique, minérales ou de synthèse, insolubles dans le milieu de la composition quelle que soit la température à laquelle la composition est fabriquée.
Les pigments peuvent être choisis parmi les pigments monochromes, les laques, les nacres, les pigments à effet optiques, comme les pigments réfléchissants et les pigments goniochromatiques.
Les p igments m inéraux p euvent ê tre c hoisis p armi I es p igments d Oxyde métallique, le mica recouvert de dioxyde de titane, le mica recouvert d'oxychlorure de bismuth, le mica titane recouvert d'oxyde de fer, le mica-titane recouvert de bleu ferrique, le mica titane recouvert d'oxyde de chrome, et leurs mélanges.
Les pigments d'oxyde métallique sont par exemple les oxydes de fer, le dioxyde de titane, les oxydes de zinc, les oxydes de zirconium, les oxydes de cérium, et leurs mélanges. Les pigments minéraux sont de préférence des pigments d'oxyde métallique.
Les laques organiques peuvent être supportées par tout support compatible tel qu'un support minéral comme les particules d'alumine, d'argile, de zircone ou d'oxydes métalliques, notamment d'oxyde de zinc ou d'oxyde de titane, de talc, de carbonate de calium, de sulfate de barium. De préférence, le support minéral est choisi parmi l'alumine, l'oxyde de titane et le sulfate de barium.
La laque organique peut également être supportée par un support tel que la colophane ou le benzoate d'aluminium.
Les pigments organiques peuvent être choisis parmi les pigments et laques cités dans l'ouvrage « International Cosmetic Ingrédient Dictionnary and Handbook », Edition 1997, pages 371 à 386 et 524 à 528, publié par « The Cosmetic, Toiletry, and Fragrance Association », dont le contenu est incorporé dans la présente demande à titre de référence.
Les pigments peuvent être présents dans la composition en une teneur allant de 0,01 % à 25 % en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence allant de 1 à 12 % % en poids, et préférentiellement allant de 3 à 8 % en poids.
La composition peut contenir également au moins une charge. Par charges, il faut comprendre des particules de toute forme, incolores ou blanches, minérales ou de synthèse, i nsolubles d ans I e m ilieu d e I a c omposition q uelle q ue soit la température à laquelle la composition est fabriquée.
Les charges peuvent être notamment choisies parmi les charges minérales ou organiques de toute forme, plaquettaires, sphériques ou oblongues, quelle que soit la forme cristallographique (par exemple feuillet, cubique, hexagonale, orthorombique, etc) . On peut citer le talc, le mica, la silice, le kaolin, les poudres de polyamide (Nylon®) , de poly-β-alanine et de polyéthylène, les poudres de polymères de tétrafluoroéthylène (Téflon®), la lauroyl-lysine, l'amidon, le nitrure de bore, les microsphères creuses polymériques telles que celles de chlorure de polyvinylidène/acrylonitrile comme Œxpancel® (Nobel Industrie), de copolymeres d'acide acrylique, les microbilles de résine de silicone (Tospearls® de Toshiba, par exemple), le carbonate de calcium précipité, le carbonate et l'hydro-carbonate de magnésium, l'hydroxyapatite, les microsphères de silice creuses, les microcapsules de céramique, les savons métalliques dérivés d'acides organiques carboxyliques ayant de 8 à 22 atomes de carbone, de préférence de 12 à 18 atomes de carbone, par exemple le stéarate de zinc, de magnésium o u d e lithium, le laurate de zinc, le myristate de magnésium.
Les charges peuvent être présentes dans la composition en une teneur allant de 1 % à 15 % en poids, par rapport au poids total de la composition, et de préférence allant de 1 à 12 % % en poids, et préférentiellement allant de 2 à 8 % en poids.
La composition peut c ontenir a u m oins u ne f ibre, d ont l 'effet p eut ê tre d e r enforcer I a texture de la composition ou de provoquer un effet optique flouteur.
Par "fibre", il faut comprendre un objet de longueur L et de diamètre D tel que L soit très supérieur à D, D étant le diamètre du cercle dans lequel s'inscrit la section de la fibre. En particulier, le rapport L/D (ou facteur de forme) est choisi dans la gamme allant de 3,5 à 2500, de préférence de 5 à 500, et mieux de 5 à 150.
Les fibres utilisables dans la composition de l'invention peuvent être des fibres d'origine synthétique ou naturelle, minérale ou organique. Elles peuvent être courtes ou longues, unitaires ou organisées par exemple tressées, creuses ou pleines. En particulier, les fibres ont une longueur allant de 1 μm à 10 mm, de préférence de 0,1 mm à 5 mm et mieux de 0,3 mm à 1 mm. Leur section peut être comprise dans un cercle de diamètre allant de 2 nm à 500 μm, de préférence allant de 100 nm à 100 μm et mieux de 1 μm à 50 μm. Le poids ou titre des fibres est souvent donné en denier ou décitex et représente le poids en gramme pour 9 km de fil. De préférence, les fibres selon l'invention ont un
titre choisi dans la gamme allant de 0,01 à 10 à deniers, de préférence de 0,1 à 2 deniers et mieux de 0,3 à 0,7 deniers.
Les fibres peuvent être celles utilisées dans la fabrication des textiles et notamment des fibres de soie, de coton, de laine, de lin, des fibres de cellulose - notamment extraites notamment du bois, des légumes ou des algues, de rayonne, de polyamide (Nylon®), de viscose, d'acétate notamment d'acétate de rayonne, de poly-(p-phénylène- téréphtalamide) (ou d'aramide) notamment de Kevlar®, de polymère acrylique notamment de polyméthacrylate de méthyle ou de poly 2-hydroxyéthyl méthacrylate, de polyoléfine et notamment de polyéthylène ou de polypropylène, de verre, de silice, de carbone notamment sous forme graphite, de polytétrafluoroéthylène (comme le Téflon®), de collagène insoluble, de polyesters, de polychlorure d e v inyle o u d e v inylidène, d 'alcool polyvinylique, de polyacrylonitrile, de chitosane, de polyuréthane, de polyéthylène phtalate, des fibres formées d 'un mélange d e polymères tels que ceux mentionnés ci- avant, comme des fibres de polyamide/polyester.
On peut aussi utiliser les fibres utilisées en chirurgie comme les fibres synthétiques résorbables préparées à partir d'acide glycolique et caprolactone ("Monocryl" de chez Johnson & Johnson) ; les fibres synthétiques résorbables du type copolymère d'acide lactique et d'acide glycolique ("Vicryl" de chez Johnson & Johnson) ; les fibres de polyester téréphtalique ("Ethibond" de chez Johnson & Johnson) et les fils d'acier inoxydable ("Acier" de chez Johnson & Johnson) ; des fibres de polyamides enrobées de sulfure de cuivre pour un effet anti-statique (par exemple le "R-STAT" de chez Rhodia) ou un autre polymère permettant une organisation particulière des fibres (traitement de surface spécifique). On peut encore citer les fibres enrobées par des pigments minéraux ou organiques.
Les fibres utilisables dans la composition selon l'invention sont par exemple des fibres de polyamide, de cellulose, de poly-p-phénylène téréphtalamide ou de de polyéthylène, en particulier, les fibres de polyamide commercialisées par les Etablissements P. Bonté sous le nom de "Polyamide 0.9 Dtex", ou bien encore les fibres de polyamides vendues sous la dénomination Fiber Ion 931-D1-S par la société LCW. On peut aussi utiliser les fibres de celluloses (ou de rayonne) comme celles vendues sous le nom de "Natural rayon flock fiber RC1BE - N003 - M04" par la société Claremont Flock. On peut également utiliser des fibres de polyéthylène comme celles vendues sous le nom de "Shurt Stuff 13 099 F" par la société Mini Fibers.
La composition selon l'invention peut également comprendre d es f ibres d ites " rigides". Comme exemples de fibres rigides, on peut citer les fibres :
- de polyesters, telles que celles obtenues par découpe de fils vendus sous les dénominations FIBRE 255-100-R11-242T TAILLE 3 MM (section octalobée), FIBRE 265- 34-R11-56T TAILLE 3 MM (section ronde), FIBRE COOLMAX 50-34-591 TAILLE 3 MM (section tétralobée) par la société DUPONT DE NEMOURS ;
- de polyamide, telles que celles vendues sous les dénominations TRILOBAL NYLON 0.120-1.8 DPF ; TRILOBAL NYLON 0.120-18 DPF ; NYLON 0.120-6 DPF par la société Cellusuede products ; ou obtenues par découpe de fils vendus sous la dénomination FIBRE NOMEX BRAND 430 TAILLE 3 MM par la société DUPONT DE NEMOURS ;
- de polyimide-amide telles que celles vendues sous les dénomination "KERMEL", " KERMEL TECH" par la société RHODIA ;
- de poly-(p-phénylène-téréphtalamide) (ou d'aramide) notamment vendues sous la dénomination Kevlar ® par la société DUPONT DE NEMOURS ;
- des fibres à structure multicouche comprenant des couches alternées de polymères choisis parmi les polyesters, les polymères acryliques, les polyamides, teilles que celles décrites dans les documents EP-A-6921217, EP-A-686858 et US-A-5472798. De telles fibres sont vendues sous les dénominations "Morphotex", « Teijin Tetron Morphotex » par la société TEIJIN.
Les fibres rigides peuvent être des fibres de polyimide-amide aromatiques.
AGENT A EFFET TENSEUR ET/OU FILMOGENE
La composition selon l'invention peut contenir au moins un agent à effet tenseur et/ou à effet filmogène. Cet agent peut être hydrophile et de ce fait être présent dans la phase aqueuse. L'agent peut être lipophile et être présent dans la phase grasse de la composition.
Par agent à effet tenseur, on entend selon l'invention, tout agent produisant à une concentration de 7% dans l'eau une rétraction du stratum corneum isolé, mesuré avec un dermometre, de plus de 1 %, et de préférence de plus de 1 ,5% à 30°C sous une humidité relative de 40%. Le protocole de détermination de rétraction du stratum corneum est le suivant :
Le pouvoir tenseur des agents à effet tenseurs décrits dans la présente demande a été mesuré à l'extensomètre.
Le principe de la méthode consiste à mesurer la longueur d'une éprouvette de stratum corneum isolé à partir de peau humaine provenant d'une opération chirurgicale, avant et après traitement avec les compositions à tester.
Pour ce faire, l'éprouvette est placée entre les deux mâchoires de l'appareil dont l'une est fixe et l'autre mobile, dans une atmosphère à 30°C et 40% d'humidité relative. On exerce une traction sur l'éprouvette, et on enregistre la courbe de la force (en grammes) en fonction de la longueur (en millimètres), la longueur zéro correspondant au contact entre les deux mors de l'appareil. On trace ensuite la tangente à la courbe dans sa région linéaire. L'intersection de cette tangente avec l'axe des abscisses correspond à la longueur apparente L0 de l'éprouvette à force nulle. On détend ensuite l'éprouvette puis on applique sur le stratum corneum 2 mg/cm2 de la composition à tester (solution à 7% de l'agent tenseur considéré). Après 15 minutes de séchage, les étapes ci-dessus sont à nouveau mises en œuvre pour déterminer la longueur U de l'éprouvette après traitement. Le pourcentage de rétraction est défini par : % rétraction = 100 x (LτL0)/L0. Pour caractériser un effet tenseur, ce pourcentage doit être négatif et l'effet tenseur est d'autant plus important que la valeur absolue du pourcentage de rétraction est élevée.
Comme mentionné ci-dessus, la composition selon l'invention peut comprendre au moins un agent à effet tenseur et/ou filmogène. Ledit agent peut être compris dans la composition en une teneur allant de 0,01 à 20% du poids total de la composition, de préférence de 1 % à 10%.
L'agent à effet tenseur peut éventuellement avoir un effet filmogène. Ledit a gent p eut notamment être choisi parmi : a) les polymères synthétiques; b) les polymères d'origine naturelle ; c) les silicates mixtes ; d) les microparticules de cire ; e) les particules colloïdales de charges inorganiques et les mélanges de ceux-ci.
a) Les polymères synthétiques.
Les polymères synthétiques utilisables en tant qu'agent à effet tenseur peuvent être choisis parmi :
-les polymères et copolymeres de polyuréthanne ;
-les polymères et copolymeres acryliques ;
-les polymères d'acide isophtalique sulfoné ;
-les polymères siliconés greffés ;
-les polymères hydrosolubles ou hydrodispersibles comprenant des unités hydrosolubles ou hydrodispersibles et des unités à LCST
-et les mélanges de ceux-ci.
Les copolymeres de polyuréthanne, les copolymeres acryliques et les autres polymères synthétiques selon l'invention peuvent notamment être choisis parmi les polycondensats, les polymères hybrides et les réseaux de polymères interpénétrés (IPNs).
Par "réseau de polymères interpénétrés" au sens de la présente invention, on entend un mélange de deux polymères enchevêtrés, obtenu par polymérisation et/ou réticulation simultanée de deux types de monomères, le mélange obtenu ayant une température de transition vitreuse unique.
Des exemples d'IPNs convenant à une mise en œuvre dans la présente invention, ainsi que leur procédé de préparation, sont décrits dans les brevets US-6, 139,322 et US- 6,465,001 , par exemple.
De préférence, l'IPN selon l'invention comprend au moins un polymère polyacrylique et, plus préférentiellement, il comprend en outre au moins un polyuréthanne ou un copolymère de fluorure de vinylidène et d'hexafluoropropylène.
Selon une forme d'exécution préférée, l'IPN selon l'invention comprend un polymère polyuréthanne et un polymère polyacrylique. De tels IPNs sont notamment ceux de la série Hybridur qui sont disponibles dans le commerce auprès de la société AIR PRODUCTS.
Un IPN particulièrement préféré se trouve s ous l a forme d 'une d ispersion a queuse d e particules ayant une taille moyenne, en poids, comprise entre 90 et 110 nm et une taille moyenne, en nombre, d'environ 80 nm. Cet IPN a de préférence une température de transition vitreuse, Tg, qui va d'environ -60°C à +100°C. Un IPN de ce type est
notamment commercialisé par la société AIR PRODUCTS sous la dénomination commerciale Hybridur X-01602. Un autre IPN convenant à une utilisation dans la présente invention est référencé Hybridur X18693-21.
s D'autres IPNs convenant à une mise en œuvre dans la présente invention comprennent les IPNs constitués du mélange d'un polyuréthanne avec un copolymère de fluorure de vinylidène et d'hexafluoropropylène. Ces IPNs peuvent notamment être préparés comme décrit dans le brevet US-5,349,003. En variante, ils sont disponibles dans le commerce sous forme de dispersion colloïdale dans l'eau, dans un rapport du copolymère fluoré au0 polymère acrylique comprise entre 70:30 et 75:25, sous les dénominations commerciales KYNAR RC-10,147 et KYNAR RC-10,151 auprès de la société ATOFINA.
Des exemples de polymères siliconés greffés sont indiqués dans la demande EP-1 038 519, qui est incorporée ici par référence. Un exemple préféré de polymère silicone greffé5 est le polysilicone-8 (nom CTFA) qui est un polydiméthylsiloxane sur lequel sont greffés, par l'intermédiaire d'un chaînon de raccordement de type thiopropylène, des motifs polymères mixtes du type acide poly(méth)acrylique et du type poly(méth)acrylate d'alkyle. Un polymère de ce type est notamment disponible sous la dénomination commerciale VS 80 (à 10% dans l'eau) ou LO 21 (sous forme pulvérulente) auprès de la0 société 3M. Il s'agit d'un copolymère de polydiméthylsiloxane à groupements propylthio, d'acrylate de méthyle, de méthacrylate de méthyle et d'acide méthacrylique.
Les polymères synthétiques susmentionnés peuvent se présenter sous forme de latex. Comme latex approprié pouvant être utilisé selon l'invention en tant qu'agent à effet5 tenseur, on peut citer notamment les dispersions de polyesters-polyuréthanne et de polyéther-polyuréthanne telles que celles commercialisées sous les dénominations « Avalure UR410 et UR460 » par la société Noveon, et sous les dénominations « Neorez R974 », « Neorez R981 », « Neorez R970 », ainsi que les dispersions de copolymère acrylique telles que celles commercialisées sous la dénomination « Neocryl XK-90 » par0 la société Avecia. On pourra aussi utiliser selon l'invention des polymères hydrosolubles ou hydrodispersibles comprenant des unités hydrosolubles ou hydrodispersibles et comprenant d es u nités à LSCT, lesdites unités à L CST p résentant, en particulier, une température de démixtion dans l'eau de 5 à 40°C à une concentration massique de 1%.5 Ce type de polymère est plus amplement décrit dans la demande de brevet FR 2 819 429.
b) Les polymères d'origine naturelle.
Les polymères d'origine naturelle utilisables en tant qu'agent à effet tenseur peuvent être choisis parmi :
-les protéines végétales et hydrolysats de protéines végétales ;
-les polysaccharides d'origine végétales éventuellement sous forme de microgels, tels que l'amidon ; - les latex d'origine végétale, -et les mélanges de ceux-ci.
Des exemples de protéines végétales et hydrolysats de protéines végétales u tilisables comme agents à effet tenseur selon l'invention sont constitués des protéines et hydrolysats de protéines de maïs, de seigle, de froment, de sarrasin, de sésame, d'épeautre, de pois, de fève, de lentille, de soja et de lupin.
Des polysaccharides convenant pour la formulation des compositions selon l'invention sont tous des polysaccharides d'origine naturelle, capables de former des gels thermoréversibles ou réticulés ainsi que des solutions. On entend par thermoréversible le fait que l'état gel de ces solutions de polymère est obtenu de façon réversible une fois la solution refroidie en dessous de la température de gélification caractéristique du polysaccharide utilisé.
Une première famille de polysaccharides d'origine naturelle qui peut être utilisée dans la présente invention est constituée par les carraghénanes et tout particulièrement le kappa- carraghénane et le iota-carraghénane. Ce sont des polysaccharides linéaires présents dans certaines algues rouges, lis sont constitués de résidus β-1 ,3 et α-1 ,4 galactoses en alternance, de nombreux résidus galactoses pouvant être sulfatés. Cette famille de polysaccharides est décrite dans le livre « Food Gels » édité par Peter HARRIS, Elsevier 1989, chap.3. Une autre famille de polysaccharides qui peut être utilisée est constituée par les Agars. Ce sont également des polymères extraits d'algues rouges et ils sont constitués de résidus 1 ,4-L-galactose et 1 ,3-D-galactose en alternance. Cette famille de polysaccharides est également décrite dans le chapitre 1 du livre « Food Gels » mentionné précédemment. Une troisième famille de polysaccharides est constituée par des polysaccharides d'origine bactérienne appelés gellanes. Ce sont des polysaccharides
constitués d'une alternance de résidus glucose, acide glucoronique et rhamnose. Ces gellanes sont décrits en particulier au chapitre 6 du livre « Food Gels » mentionné précédemment. Dans le cas des polysaccharides formant des gels de type réticulé, en particulier induits par ajout de sels, on citera les polysaccharides appartenant à la famille des alginates et des pectines.
On peut aussi citer les chitosanes et leurs dérivés, les pullulanes et leurs dérivés, ainsi que les mélanges de polymères de charges opposés qui par le biais d'interactions électrostatiques forment des complexes.
Les p olysaccharides tenseurs peuvent être présents sous forme de microgels tels que décrits dans FR 2 829 025.
Une catégorie de polysaccharides utilisables selon l'invention particulièrement intéressante est constituée par l'amidon et ses dérivés.
L'amidon est un produit naturel bien connu de l'homme du métier. Il consiste en un polymère ou un mélange de polymères, linéaires ou branchés, constitués d'unités d'α-D- glucopyranosyle. L'amidon est décrit en particulier dans « KIRK-OTHMER ENCYCLOPEDIA OF CHEMICAL TECHNOLOGY, 3ème édition, volume 21 , p.492-507, Wiley Interscience, 1983 ».
L'amidon employé selon la présente invention peut être de toute origine : riz, maïs, pomme de terre, manioc, pois, froment, avoine, etc. Il peut être naturel ou éventuellement modifié par un traitement de type réticulation, acétylation, oxydation. Il peut être éventuellement greffé. Comme amidons utilisables dans la composition selon l'invention, on peut citer par exemple celui commercialisé par la société Lambert-Rivière sous la dénomination Rémi Dri.
c) Les silicates mixtes.
Une autre classe d'agents à effet tenseur utilisables selon l'invention est constituée par les silicates mixtes. Par cette expression, on entend tous les silicates d'origine naturelle ou synthétique renfermant plusieurs types de cations choisis parmi les métaux alcalins (par exemple Na, Li, K) ou alcalino-terreux (par exemple Be, Mg, Ca) et les métaux de transition.
On utilise de préférence des phyllosilicates, à savoir des silicates ayant une structure dans laquelle les tétraèdres SiO4 sont organisés en feuillets entre lesquels se trouvent enfermés les cations métalliques.
Une famille de silicates particulièrement préférée comme agents à effet tenseur est celle des laponites. Les laponites sont des silicates de magnésium, de lithium et de sodium ayant une structure en couches semblable à celle des montmorillonites. La laponite est la forme synthétique du minéral naturel appelé "hectorite". On peut utiliser par exemple la laponite commercialisée sous la dénomination Laponite XLS ou Laponite XLG par la société ROCKWOOD.
d) Les microdispersions de cire.
Une autre classe encore d'agents à effet tenseur utilisables dans la présente invention est constituée par les microparticules de cire. Il s'agit de particules ayant un diamètre généralement inférieur à 5 μm, ou mieux, à 0,5 μm, et constituées essentiellement d'une cire ou d'un mélange de cires choisies par exemple parmi les cires de Carnauba, de Candelila ou d'Alfa. Le point de fusion de la cire ou du mélange de cires est de préférence compris entre 50°C et 150°C.
e) Les particules colloïdales de charges inorganiques.
En variante e ncore, o n p eut utiliser comme agent à effet tenseur selon l'invention des particules colloïdales de charges inorganiques. Par "particules colloïdales", on entend des particules colloïdales e n d ispersion d ans u n m ilieu a queux, h ydroalcoolique, a Icoolique ayant un diamètre moyen en nombre compris entre 0,1 et 100 nm, de préférence entre 3 et 30 nm.
Des exemples de charges inorganiques comprennent : la silice, l'oxyde de cérium, l'oxyde de zirconium, l'alumine, le carbonate de calcium, le sulfate de baryum, le sulfate de calcium, l'oxyde de zinc et le dioxyde de titane. Une charge inorganique particulièrement
préférée est la silice. Des particules colloïdales de silice sont notamment disponibles sous forme de dispersion aqueuse de silice colloïdale auprès de la société CATALYSTS & CHEMICALS sous les dénominations commerciales COSMO S-40 et COSMO S-50. Un exemple particulier de particules colloïdales de charges minérales peut être les particules colloïdales composites silice-alumine. Par composite silice-alumine, on entend des particules de silice dans lesquelles les atomes d'aluminium ont été substitués en partie par des atomes de silice. Ces particules se présentent sous la forme de dispersions aqueuses et n'ont aucunes propriétés épaississantes dans l'eau, l'alcool, l'huile et tous autres solvants. A une concentration supérieure ou égale à 15% en poids dans l'eau, la viscosité des solutions ainsi obtenues est inférieure à 0,05 Pa.s pour un taux de cisaillement égale à 10 s"1. Les mesures sont réalisées à 25°C à l'aide d'un rhéomètre RheoStress RS150 de Haake en configuration cône-plan, les mensurations du cône de mesure étant : diamètre :60 mm et angle : 2°.
A u n p H 7 , l es p articules colloïdales composites s ilice-alumine s elon l'invention ont un potentiel zêta inférieur à -20 mV et de préférence inférieur à -25 mV. Les mesures sont réalisées à 25°C à l'aide d'un appareil DELSA 440SX de COULTER Scientific Instrument. Comme particules colloïdales composites silice-alumine utilisables dans les compositions selon l'invention, on peut citer par exemple celles commercialisées par la société Grâce sous les noms de Ludox AM, Ludox HSA et Ludox TMA.
La composition selon l'invention peut contenir au moins un agent à effet filmogène et éventuellement à effet tenseur. L'agent filmogène peut ou non avoir les propriétés d'un agent tenseur, c'est p ourquoi certains des agents filmogènes cités ci-dessous peuvent déjà avoir été cités précédemment.
L'agent à effet filmogène peut être présent dans la phase grasse ou dans la phase aqueuse.
Par agent "filmogène", on entend un agent apte à former à lui seul ou en présence d'un agent auxiliaire de filmification tel qu'un plastifiant ou un agent de coalescence, un film continu et adhérent sur un support, notamment sur les matières keratiniques, et de
préférence un film cohésif et mieux encore, un film dont la cohésion et les propriétés mécaniques sont telles que ledit film peut être isolé dudit support.
L'agent à effet filmogène peut être un polymère.
Parmi les polymères à effet filmogène utilisables dans la composition de la présente invention, on peut citer les polymères synthétiques, de type radicalaire ou de type polycondensat, les polymères d'origine naturelle et leurs mélanges. Comme polymère filmogène, on peut citer en particulier les polymères acryliques, les polyuréthanes, les polyesters, les polyamides, les polyurees, les polymères cellulosiques comme la nitrocellulose.
Dans un mode de réalisation, le polymère organique filmogène est au moins un polymère choisi parmi le groupe comprenant : - les polymères filmogènes solubles dans la phase grasse, en particulier les polymères liposolubles, les polymères filmogènes dispersibles dans la phase grasse, en particulier les polymères sous la forme de dispersions non aqueuses de particules de polymères, de préférence des dispersions dans les huiles siliconées ou hydrocarbonées; dans un mode de réalisation, les dispersions non aqueuses de polymère comprennent des particules de polymères stabilisées sur leur surface, les dispersions aqueuses de particules de polymères filmogènes, souvent appelées « latex », les polymères filmogènes hydrosolubles, et leurs mélanges.
La composition selon l'invention peut comprendre, à titre d'agent filmogène, une dispersion de particules d'un polymère éthylénique greffé dans la phase grasse.
Selon un mode particulier de réalisation de l'invention, le polymère éthylénique greffé est susceptible d'être obtenu par polymérisation radicalaire dans un milieu organique de polymérisation :
- d'un monomère acrylique choisi parmi les (méth)acrylates d'alkyle en C-1-C3, seul ou en mélange, et éventuellement d'un ou plusieurs monomères acryliques additionnels choisis parmi l'acide (meth)acrylique, l'acide méthacrylique et les (méth)acrylates d'alkyle de
formule définie ci-après, et leurs sels; et
- et d'au moins un macromonomère silicone ou hydrocarboné comportant un groupe terminal polymérisable.
Comme macromonomères carbonés, on peut en particulier citer :
-(i) les homopolymères et les copolymeres (méth)acrylate d'alkyle linéaire ou ramifié en C8-C22, présentant un groupe terminal polymérisable choisi parmi les groupes vinyle ou (méth)acrylate parmi lesquels on peut citer en particulier : les macromonomères de poIy(acrylate d'éthyl-2 hexyle) à extrémité mono(méth)acrylate ; les macromonomères de poly(acrylate de dodécyle) ou de poly(méthacrylate de dodécyle) à extrémité mono(méth)acrylate ; les macromonomères de poly(acrylate de stearyle) ou de poly (méthacrylate de stearyle) à extrémité mono(méth)acrylate.
De tels macromonomères sont notamment décrits dans les brevets EP895467 et EP96459 et dans l'article Gillman K.F., Polymer Letters, Vol 5, page 477-481 (1967).
On peut en particulier citer les macromonomères à base de poly(acrylate d'éthyl-2-hexyle) ou de poly(acrylate de dodécyle) à extrémité mono(méth)acrylate.
-(ii) les polyoléfines ayant un groupe terminal à insaturation éthylénique , en particulier ayant un groupement terminal (méth)acrylate. Comme exemple de telles polyoléfines, on peut citer en particulier les macromonomères suivants, étant entendu qu'ils ont un groupe terminal (méth)acrylate : les macromonomères de polyéthylène, les macromonomères de polypropylène, les macromonomères de copolymère polyéthylène/polypropylène, les macromonomères de copolymère polyéthylène/polybutylène, les macromonomères de polyisobutylene ; les macromonomères de polybutadiene; les macromonomères de polyisoprène ; les macromonomères de polybutadiene; les macromonomères de poly(éthylène/butylène)-polyisoprène ;
De tels macromonomères sont en particulier décrits dans US5625005 qui mentionne des macromonomères éthylène/butylène et éthylène/propylène à groupement terminal réactif (méth)acrylate.
On peut en particulier citer le méthacrylate de poly(éthylène/butylène), tel que celui commercialisé sous la dénomination Kraton Liquid L-1253 par Kraton Polymers.
Comme macromonomères siliconés, on peut en particulier citer les polydiméthylsiloxanes à groupement terminal mono (méth)acrylate, et notamment ceux de formule (II) suivante :
H
2C (II)
dans laquelle Rs désigne un atome d'hydrogène ou un groupement méthyle ; Rg désigne un groupe hydrocarboné divalent ayant de 1 à 10 atomes de carbone et contient éventuellement une ou deux liaisons éther -O- ; R10 désigne un groupe alkyl ayant de 1 à 10 atomes de carbone, notamment de 2 à 8 atomes de carbone ; n désigne un nombre entier allant de 1 à 300, de préférence allant de 3 à 200, et préférentiellement allant de 5 à 100.
Comme macromonomères siliconés, on peut utiliser les monométhacryloxypropyl polydiméthylsiloxanes tels que ceux commercialisés sous la dénomination PS560-K6 par la société United Chemical Technologies Inc. (UCT) ou sous la dénomination MCR-M17 par la société Gelest Inc.
De préférence, le macromonomère polymérisé (constituant les chaînes latérales du polymère greffé) représente de 0,1 à 15 % en poids du poids total du polymère, préférentiellement de 0,2 à 10 % en poids, et plus préférentiellement de 0,3 à 8 % en poids.
La composition selon l'invention peut contenir, à titre d'agent filmogène un polymère éthylénique séquence linéaire, appelé par la suite "polymère séquence", de structure particulière telle que décrite ci-après.
Par polymère "séquence", on entend un polymère comprenant au moins 2 s équences distinctes, de préférence au moins 3 séquences distinctes.
Le polymère est un polymère à structure linéaire. Par opposition, un polymère de structure non linéaire est, par exemple, un polymère à structure ramifiée, en étoile, greffée, ou autre.
Avantageusement, le polymère comprend au moins trois séquences distinctes, les première et deuxième séquences et du polymère séquence sont incompatibles l'une avec l'autre.
Avantageusement, la séquence intermédiaire a une température de transition vitreuse Tg comprise entre les températures de transition vitreuse des première et deuxième séquences.
Le polymère peut comprendre une séquence ayant une Tg supérieure ou égaie à 40°C. La séquence ayant une Tg supérieure ou égale à 40°C a par exemple une Tg allant de 40 à 150°C, de préférence supérieure ou égale à 50°C, allant par exemple de 50°C à 120 °C, et mieux supérieure ou égale à 60°C, allant par exemple de 60°C à 120°C. Des monomères particulièrement préférés sont le méthacrylate de méthyle, le (méth)acrylate d'isobutyle, le (méth)acrylate d'isobornyle et leurs mélanges.
Le polymère peut comprendre une séquence ayant une Tg inférieure ou égale à 20°C.
La séquence ayant une Tg inférieure ou égale à 20°C a par exemple une Tg allant de - 100 à 20°C, de préférence inférieure ou égale à 15°C, notamment allant de -80°C à 15CC et mieux inférieure ou égale à 10°C, par exemple allant de -50°C à 0°C. Les monomères principaux particulièrement préférés pour la séquence ayant une Tg inférieure ou égale à 20°C sont les acrylates d'alkyles dont la chaîne alkyle comprend de 1 à 10 atomes de carbone, à l'exception du groupe tertiobutyle, tels que l'acrylate de méthyle, l'acrylate d'isobutyle, l'acrylate d'éthyl-2 hexyle et leurs mélanges.
Le polymère peut comprendre une séquence ayant une Tg comprise entre 20 et 40°C La séquence qui a une Tg comprise entre 20 et 40°C peut être un homopolymère ou un copolymère.
Les monomères dont l'homopolymère a une température de transition vitreuse comprise entre 20 et 40°C sont, de préférence, choisis parmi le méthacrylate de n-butyle, l'acrylate de cyclodécyle, l'acrylate de néopentyle, l'isodécylacrylamide et leurs mélanges.
Dans le cas où la séquence ayant une Tg comprise entre 20 et 40°C est un copolymère, elle est issue en totalité ou en partie de un ou de plusieurs monomères (ou monomère principaux), d ont l a n ature et l a concentration s ont choisis d e telle sorte q ue la Tg du copolymère résultant soit comprise entre 20 et 40°C.
Selon un mode de réalisation, le polymère séquence peut comprendre :
- une première séquence de Tg supérieure ou égale à 40°C, par exemple allant de 85 à 115°C, qui est un copolymère acrylate d'isobornyle/methacrylate d'isobutyle,
- une deuxième séquence de Tg inférieure ou égale à 20°C, par exemple allant de -85 à - 55°C, qui est un homopolymère d'acrylate d'éthyl-2 hexyle et - une séquence intermédiaire qui est un copolymère statistique acrylate d'isobornyle/methacrylate d'isobutyle/acrylate d'éthyl-2 hexyle.
Selon une variante, le polymère séquence comprend :
- une première séquence de Tg comprise entre 20 et 40°C, par exemple ayant une Tg de 21 à 39°C, qui est un copolymère comprenant acrylate d'isobornyle/methacrylate d'isobutyle/acrylate d'éthyl-2 hexyle,
- une deuxième séquence de Tg inférieure ou égale à 20°C, par exemple allant de -65 à - 35°C, qui est un homopolymère de méthacrylate de méthyle et
- une séquence intermédiaire qui est un copolymère statistique acrylate d'isobornyle /méthacrylate d'isobutyle/acrylate d'éthyl-2 hexyle.
Selon une variante, le polymère séquence peut comprendre :
- une première séquence de Tg supérieure ou égale à 40°C, par exemple allant de 85 à 115°C, qui est un copolymère méthacrylate d'isobornyle/methacrylate d'isobutyle, - une deuxième séquence de Tg inférieure ou égale à 20°C, par exemple allant de -35 à -5°C, qui est un homopolymère d'acrylate d'isobutyle et
- une séquence intermédiaire qui est un copolymère statistique méthacrylate d'isobornyle/methacrylate d'isobutyle/acrylate d'isobutyle.
Selon une variante, le polymère séquence peut comprendre :
- une première séquence de Tg supérieure ou égale à 40°C, par exemple allant de 60 à 90°C, qui est un copolymère acrylate d'isobornyle/methacrylate d'isobutyle,
- une deuxième séquence de Tg inférieure ou égale à 20°C, par exemple allant de -35 à -5°C, qui est un homopolymère d'acrylate d'isobutyle et - une séquence intermédiaire qui est un copolymère statistique acrylate d'isobornyle/methacrylate d'isobutyle/acrylate d'isobutyle.
Dans un mode de réalisation, l'agent filmogène est un polymère organique filmogène soluble dans la phase grasse, laquelle comprend une phase liquide comprenant au moins une huile.
Le polymère liposoluble peut être d'un type chimique quelconque et peut être notamment choisi parmi:
a) les homopolymères et les copolymeres liposolubles et amorphes des oléfines, des cyclooléfines, du butadiène, de l'isoprène, du styrène, des éthers, des esters ou amides vinyliques, des esters ou amides de l'acide (méth)acrylique contenant un groupement alkyle en C4-50 linéaire, ramifié ou cyclique, et préférablement amorphes. Les homopolymères et les copolymeres liposolubles préférés sont obtenus à partir de monomères choisis parmi le groupe constitué par le (méth)acrylate d'isooctyle, le (méth)acrylate d'isononyle, le (méth)acrylate de 2-éthylhexyle, le (méth)acrylate de lauryle, le (méth)acrylate d'isopentyle, le (méth)acrylate de n-butyle, le (méth)acrylate d'isobutyle, le (méth)acrylate de méthyle, le (méth)acrylate de tertio-butyle, le (méth)acrylate de tridécyle, le (méth)acrylate de stearyle, ou des mélanges de ceux-ci. On citera, par exemple, le copolymère d'acrylate d'alkyle/acrylate de cycloalkyle commercialisé par PHOENIX CHEM. sous la dénomination GIOVAREZ AC-5099 ML, et les copolymeres de vinylpyrrolidone, tels que les copolymeres d'un alkène en C2 à C30, tel qu'en C3 à C22, et des associations de ceux-ci, peuvent être utilisés. Comme exemples de copolymeres de VP pouvant être utilisés dans l'invention, on peut citer le copolymère de VP/laurate de vinyle, de VP/stéarate de vinyle, la polyvinylpyrrolidone (PVP) butylée, de VP/hexadécène, de VP/triacontène ou de VP/acide acrylique/méthacrylate de lauryle.
Comme copolymeres liposolubles particuliers, on peut citer : i) les polymères de silicone-acrylique greffés ayant un squelette silicone, des greffons acryliques ou ayant un squelette acrylique, les greffons de silicone tels que le p roduit commercialisé sous la dénomination SA 70.5 par 3M et décrit dans les brevets US 5 725 882, US 5 209 924, US 4 972 037, US 4 981 903, US 4 981 902, US 5468477, et dans les brevets US 5 219 560 et EP 0 388 582.
ii) les polymères liposolubles portant des groupements fluorés appartenant à l'une des classes décrites dans le texte ci-dessus, en particulier les Fomblin décrits dans le brevet US 5 948 393, les copolymeres de (méth)acrylate d'alkyle/(méth)acrylate de perfluoroalkyle décrits dans les brevets EP 0 815 836 et US 5 849 318.
iii) les polymères ou copolymeres résultant de la polymérisation ou la copolymérisation d'un monomère éthylénique, comprenant une ou plusieurs liaisons éthyléniques, de
préférence conjuguées (ou diènes). Comme polymères ou copolymeres résultant de la polymérisation o u l a copolymérisation d 'un m onomère éthylénique, o n p eut utiliser des copolymeres vinyliques, acryliques ou méthacryliques.
Dans un mode de réalisation, l'agent filmogène est un copolymère bloc comprenant au moins un bloc constitué de motifs styrène ou dérivés du styrène (par exemple le méthylstyrène, le chlorostyrène ou I e c hlorométhylstyrène). Le copolymère comprenant au moins un bloc styrène peut être un copolymère dibloc ou tribloc, voire un copolymère multibloc, en étoile ou radial. Le copolymère comprenant au moins un bloc styrène peut comprendre en outre, par exemple, un bloc alkylstyrene (AS), un bloc ethylène/butylène (EB) un bloc éthylène/ propylene (EP), un bloc butadiène (B), un bloc isoprène (I), un bloc acrylate (A), un bloc méthacrylate (MA) ou une association de ces blocs. Le copolymère comprenant au moins un bloc constitué de motifs styrène ou dérivés du styrène peut être un copolymère dibloc ou tribloc, et en particulier du type polystyrène/polyisoprène ou polystyrène/polybutadiène, tels que ceux commercialisés ou fabriqués sous la dénomination « Luvitol HSB » par BASF et ceux du type polystyrène/copo!y(éthylène- propylène) ou de manière alternative du type polystyrène/copoly(éthylène/buty!ène), tels que ceux commercialisés ou fabriqués sous la marque de fabrique « Kraton » par Shell Chemical Co. ou Gelled Permethyl 99A par Penreco, peuvent être utilisés. On peut citer par exemple le le Kraton G 1650 (SEBS), le Kraton G 1651 (SEBS), le Kraton G1652 (SEBS), le Kraton G1657X (SEBS), le Kraton G1701X (SEP), le Kraton G1702X (SEP), le Kraton G1726X (SEB), le Kraton D-1101 (SBS), l e Kraton D -1102 ( SBS), l e Kraton D-1107 (SIS), le Gelled Permethyl 99A-750, le Gelled Permethyl 99A-753-58 (mélange de polymère bloc en étoile et de polymère tribloc), le Gelled Permethyl 99A- 753-59 (mélange de polymère bloc en étoile et de polymère tribloc), le Versagel 5970 et le Versagel 5960 de chez Penreco (mélange de polymère en étoile et de polymère tribloc dans l'isododécane).
Des c opolymères d e s tyrène-méthacrylate p euvent é gaiement ê tre u tilisés t els q ue I es polymère commercialisés sous les référenceq OS 129880, OS 129881 et OS 84383 de chez Lubrizol (copolymère de styrène-méthacrylate).
Dans un mode de réalisation, l'agent filmogène est choisi parmi les copolymeres d'ester vinylique (le groupe vinylique étant directement relié à l'atome d'oxygène du groupe ester et l'ester vinylique ayant un radical hydrocarboné saturé, linéaire ou ramifié, de 1 à 19 atomes de carbone, lié au carbonyle du groupe ester ) et d'au moins un autre monomère qui peut être un ester vinylique (différent de l'ester vinylique déjà présent), une α-oléfine
(ayant de 8 à 28 atomes de carbone), un alkylvinyléther (dont le groupe alkyl comporte de 2 à 18 atomes de carbone), ou un ester allylique ou méthallylique (ayant un radical hydrocarboné saturé, linéaire ou ramifié, de 1 à 19 atomes de carbone, lié au carbonyle du groupe ester). Ces copolymeres peuvent être partiellement réticulés à l'aide de réticulants qui peuvent être soit du type vinylique, soit du type allylique ou méthallylique, tels que le tétraallyloxyéthane, le divinylbenzène, l'octanedioate de divinyle, le dodécanedioate de divinyle, et l'octadécanedioate de divinyle. Comme exemples de ces copolymeres, on peut citer les copolymeres : acétate de vinyle/stéarate d'allyle, l'acétate de vinyle/laurate de vinyle, acétate de vinyle/stéarate de vinyle, acétate de vinyle/octadécène, acétate de vinyle/octadécylvinyléther, propionate de vinyle/laurate d'allyle, propionate de vinyle/laurate de vinyle, stéarate de vinyle/octadécène-1 , acétate de vinyle/dodécène-1, stéarate de vinyle/éthylvinyléther, propionate de vinyle/cétyl vinyle éther, stéarate de vinyle/acétate d'allyle, d iméthyl-2, 2 octanoate de vinyle/laurate de vinyle, diméthyl-2, 2 pentanoate d'allyle/Iaurate de vinyle, diméthyl propionate de vinyle/stéarate de vinyle, diméthyl propionate d'allyle/stéarate de vinyle, p ropionate d e vinyle/stéarate de vinyle, réticulé avec 0,2 % de divinyl benzène, diméthyl propionate de vinyle/laurate de vinyle, réticulé avec 0,2 % de divinyl benzène, acétate de vinyle/octadécyl vinyl éther, réticulé avec 0,2 % de tétraallyloxyéthane, acétate de vinyle/stéarate d'allyle, réticulé avec 0,2 % de divinyl benzène, acétate de vinyle/octadécène-1 réticulé avec 0,2 % de divinyl benzène et propionate d'allyle/stéarate d'allyle réticulé avec 0,2 % de divinyl benzène.
Comme polymères filmogènes liposolubles, on peut également citer les copolymeres liposolubles, et en particulier ceux résultant de copolymérisation d'esters vinyliques ayant de 9 à 22 atomes de carbone ou d'acrylates ou de methacrylates d'alkyle, les radicaux alkyles ayant de 10 à 20 atomes de carbone.
De tels copolymeres liposolubles peuvent être choisis parmi les copolymeres de polystéarate de vinyle, de polystéarate de vinyle réticulé à l'aide de divinylbenzène, de diallyléther ou de phtalate de diallyle, les copolymeres de poly(méth)acrylate de stearyle, de polylaurate de vinyle, de poly(méth)acrylate de lauryle, ces poly(méth)acrylates pouvant être réticulés à l'aide de diméthacrylate de l'éthylène glycol ou de tétraéthylène glycol.
Les copolymeres liposolubles définis précédemment sont connus et notamment décrits dans la demande FR-A-2232303 ; ils peuvent avoir un poids moléculaire moyen en poids allant de 2.000 à 500.000 et de préférence de 4.000 à 200.000.
Comme exemples de polymères liposolubles pouvant être utilisés dans l'invention, on peut citer les polyalkylènes, les copolymeres d'alcènes en C2-C20, en particulier le polybutène.
b) les polycondensats amorphes et I iposolubles, d e p référence n e comprenant p as d e groupements donneurs d'interactions hydrogène, en particulier les polyesters aliphatiques ayant des chaînes latérales alkyle en C4-50 ou bien les polyesters résultant de la condensation de dimères d'acides gras, voire les polyesters comprenant un segment silicone sous la forme d'une séquence, greffon o u g roupement terminal, tel q ue d éfini dans la demande de brevet FR 0 113 920.
c) les polysaccharides amorphes et liposolubles comprenant des chaînes latérales alkyl (éther ou ester), en particulier les alkylcelluloses ayant un radical alkyle en C^ à C8 saturé ou insaturé, linéaire ou ramifié, tel que l'éthylcellulose et la propylcellulose. Le polymère filmogène peut être choisi en particulier parmi les polymères cellulosiques tels que la nitrocellulose, l'acétate de cellulose, l'acétobutyrate de cellulose, l'acétopropionate de cellulose, l'éthyl cellulose, ou bien encore les polyuréthanes, les polymères acryliques, les polymères vinyliques, les polyvinyibutyrals, les résines alkydes, les résines issues des produits de condensation d'aldéhyde tels que les résines arylsulfonamide formaldéhyde comme la résine toluène sulfonamide formaldéhyde, les résines aryl-sulfonamide époxy.
Comme polymère filmogène, on peut notamment utiliser la nitrocellulose RS 1/8 sec ; RS V sec. ; V* sec. ; RS 5 sec. ; RS 15 sec. ; RS 35 sec. ; RS 75 sec; RS 150 sec ; AS VA sec. ; AS ΛA sec. ; SS VA sec. ; SS A sec. ; SS 5 sec, notamment commercialisée par la société HERCULES ; les résine toluène sulfonamide formaldéhyde "Ketjentflex MS80" de la s ociété A KZO o u " Santolite M HP", " Santolite M S 80" d e I a société FAÇONNIER ou "RESIMPOL 80" de la société PAN AMERICANA, la résine alkyde "BECKOSOL ODE 230-70-E" de la société DAINIPPON, la résine acrylique "ACRYLOID B66" de la société ROHM & HAAS, la résine polyuréthane "TRIXENE PR 4127" de la société BAXENDEN.
d) les résines de silicone, généralement solubles ou gonflables dans les huiles de silicone. Ces résines sont des polymères de polyorganosiloxanes réticulés.
La nomenclature des résines de silicone est connue sous le nom de "MDTQ", la résine étant décrite en fonction des différentes unités monomèriques siloxane qu'elle comprend, chacune des lettres "MDTQ" caractérisant un type d'unité.
La lettre M représente l'unité monofonctionelle de formule (CH3)3SiO1/2, l'atome de silicium étant relié à un seul atome d'oxygène dans le polymère comprenant cette unité.
La lettre D signifie une unité difonctionnelle (CH3)2Siθ2/2 dans laquelle l'atome de silicium est relié à deux atomes d'oxygène
La lettre T représente une unité trifonctionnelle de formule (CH3)SiO3/2 . Dans les motifs M, D, T définis précédemment, au moins un des groupes méthyles peut être substitués par un groupe R différent du groupe méthyle tel qu'un radical hydrocarboné (notamment alkyle) ayant de 2 à 10 atomes de carbone ou un groupe phényl ou bien encore un groupe hydroxyle.
Enfin, la lettre Q signifie une unité tetrafonctionnelle SiO 2 dans laquelle l'atome de silicium est lié à quatre atomes d'hydrogène eux mêmes liés au reste du polymère.
Divers résines de propriétés différentes peuvent être obtenues à partir de ces différentes unités, les propriétés des ces polymères variant en fonction du type de monomères (ou unités), du type et du nombre de radicaux subsitués, de la longueur de la chaîne polymérique, du degré de ramification et de la taille des chaînes pendantes.
A titre d'exemple de ces résines siliconés, on peut citer : les siloxysilicates qui peuvent être des triméthylsiloxysilicate de formule
[(CH3)3XSiXO]xX(SiO4/2)y (unités MQ) dans laquelle x et y sont des entiers allant de 50 à
80, - les polysilesquioxanes de formule (CH3SiO32).x (unités T) dans laquelle x est supérieur e 1 00 et d ont a u moins u n d es radicaux m éthyle peut être s ubstitué par un groupement R tel que défini plus haut, les polymethylsilsesquioxanes qui sont des polysilsesquioxanes dans lesquels aucun des radicaux méthyle n'est substitué par un autre groupement. De tels polymethylsilsesquioxanes sont décrits dans le document US 5,246,694 dont le contenu est incorporé par référence.
A titre d'exemples de résines polymethylsilsesquioxanes commercialement disponibles, on peut citer celles qui sont commercialisés : - par la société Wacker sous la référence Resin MK tels que la Belsil PMS MK : polymère comprenant des unités répétitives CH3SiO32 (unités T), pouvant aussi
comprendre jusqu'à 1% en poids d'unités (CH3)2Siθ22 (unités D) et présentant un poids moléculaire moyen d'environ 10000, par la société SHIN-ETSU sous les références KR-220L qui sont composés d'unités T d e formule CH3SiO32 et o nt d es g roupes terminaux S i-OH (silanol), sous la référence KR-242A qui comprennent 98% d'unités T et 2% d'unités diméthyle D et ont des groupes terminaux Si-Ohou encore sous la référence KR-251 comprenant 88% d'unités T et 12% d'unités diméthyl D et ont des groupes terminaux Si-OH.
Comme résines siloxysilicates, on peut citer les résines triméthylsiloxysilicate (TMS) éventuellement sous forme de poudres. De telles résines sont commercialisées sous la référence SR1000 par la société General Electric ou sous la référence TMS 803 par la société Wacker. On peut encore citer les résines timéthylsiloxysilicate commercialisées dans un solvant tel que la cyclométhicone, vendues sous la dénomination "KF-7312J" par la société Shin-Etsu, "DC 749", "DC 593" par la société Dow Corning.
e) Les polyamides siliconés du type polyorganosiloxane tels que ceux décrits dans les documents U S-A-5 874 069, U S-A-5,919,441, US-A-6,051,216 et US-A-5,981,680, dont le contenu est incorporé dans la présente demande par référence.
Selon l'invention le polymère filmogène peut être un solide insoluble dans la phase grasse de la composition à une température ambiante, par exemple, d'environ 25°C. Dans ce cas, le polymère est également insoluble dans la phase grasse à sa température de ramollissement, à l'inverse d'une cire même d'origine polymérique qui est elle soluble dans la phase organique liquide (ou phase grasse) à sa température de fusion. En ce sens, le polymère n'est pas une cire.
La composition selon l'invention comprend avantageusement au moins une dispersion stable de particules de polymère essentiellement sphériques d'un ou plusieurs polymères, dans une phase grasse physiologiquement acceptable.
Ces dispersions peuvent notamment se présenter sous forme de nanoparticules de polymères en dispersion stable dans ladite phase organique liquide. Les nanoparticules sont de préférence d'une taille moyenne comprise entre 5 et 800 nm, et mieux entre 50 et 500 nm. Il est toutefois possible d'obtenir des tailles de particules de polymère allant jusqu'à 1μm.
Parmi les polymères filmogènes en dispersion ou non, on peut citer des homopolymères ou des copolymeres radicalaires, acryliques ou vinyliques, de préférence ayant une Tg inférieure ou égale à 40°C et notamment allant de - 10° à 30°C, utilisés seul ou en mélange.
Par polymère radicalaire, on entend un polymère obtenu par polymérisation de monomères à insaturation notamment éthylénique, chaque monomère étant susceptible de s'homopolymériser (à l'inverse des polycondensats). Les polymères radicalaires peuvent être notamment des polymères, ou des copolymeres, vinyliques, notamment des polymères acryliques.
Les polymères acryliques peuvent résulter de la polymérisation de monomères à insaturation éthylénique ayant a u m oins u n g roupement acide et/ou des esters de ces monomères acides et/ou des amides de ces acides.
Comme monomère porteur de groupement acide, on peut utiliser des acides carboxyliques insaturés ,β-éthyléniques tels que l'acide acrylique, l'acide méthacrylique, l'acide crotonique, l'acide maléique, l'acide itaconique. On utilise de préférence l'acide (méth)acrylique et l'acide crotonique, et plus préférentiellement l'acide (méth)acrylique.
Les esters de monomères acides sont avantageusement choisis parmi les esters de l'acide ( méth)acrylique (encore a ppelé l es (méth)acrylates), comme les (méth)acrylates d'alkyle, en particulier d'alkyle en C C2o, de préférence en Ot-C8, les (méth)acrylates d'aryle, en particulier d'aryle en C6-C10, les (méth)acrylates d'hydroxyalkyle, en particulier d'hydroxyalkyle en C2-C6. Comme (méth)acrylates d'alkyle, on peut citer le (méth)acrylate de méthyle, d'éthyle, de butyle, d'isobutyle, d'éthyl-2 hexyle et de lauryle. Comme (méth)acrylates d'hydroxyalkyle, on peut citer le (méth)acrylate d'hydroxyéthyle, le (méth)acrylate de 2-hydroxypropyle. Comme (méth)acrylates d'aryle, on peut citer l'acrylate de benzyle ou de phényle.
Les esters de l'acide (méth)acrylique particulièrement préférés sont les (méth)acrylates d'alkyle.
Comme polymère radicalaire, on utilise de préférence les copolymeres d'acide (méth)acrylique et de (méth)acrylate d'alkyle, notamment d'alkyle en C C . Plus
préférentiellement, on peut utiliser les acrylates de méthyle éventuellement copolymérisés avec l'acide acrylique.
Comme amides des monomères acides, on peut citer les (méth)acrylamides, et notamment les N-alkyl (méth)acrylamides, en particulier d'alkyle en C2-C12 tels que le N- éthyl acrylamide, le N-t-butyl acrylamide, le N-octyl acrylamide ; les N- dialkyl (C|-C4) (méth)acrylamides.
Les polymères acryliques peuvent également résulter de la polymérisation de monomères à insaturation éthylénique ayant au moins un groupe aminé, sous forme libre ou bien partiellement ou totalement neutralisée, ou bien encore partiellement ou totalement quaternisée. De tels monomères peuvent être par exemple le (méth)acrylate de diméthylaminoéthyle, le méthacrylamide de diméthylaminoéthyle, la vinylamine, la vinylpyridine, le chlorure de diallyldiméthylammonium.
Les polymères vinyliques peuvent également résulter de l'homopolymérisation ou de la copolymérisation d'au moins un monomère choisi parmi les esters vinyliques et les monomères styrèniques. En particulier, ces monomères peuvent être polymérisés avec des monomères acides et/ou leurs esters et/ou leurs amides, tels que ceux mentionnés précédemment. Comme exemple d'esters vinyliques, on peut citer l'acétate de vinyle, le propionate de vinyle, le néodécanoate de vinyle, le pivalate de vinyle, le benzoate de vinyle et le t-butyl benzoate de vinyle. Comme monomères styrèniques, on peut citer le styrène et l'alpha-méthyl styrène.
La liste des monomères donnée n'est pas limitative et il est possible d'utiliser tout monomère connu de l'homme du métier entrant dans les catégories de monomères acryliques et vinyliques (y compris les monomères modifiés par une chaîne siliconée).
Comme autres monomères vinyliques utilisables, on peut encore citer : - la N-vinylpyrrolidone, la vinylcaprolactame, les vinyl N-alkyl(C C6) pyrroles, les vinyl- oxazoles, les vinyl-thiazoles, les vinylpyrimidines, les vinylimidazoles, - les oléfines tels que l'éthylène, le propylene, le butylène, l'isoprène, le butadiène.
Le polymère vinylique peut être réticulé à l'aide d'un ou plusieurs monomères difonctionnels, notamment comprenant au moins deux insaturations éthyléniques, tel que le diméthacrylate d'éthylène glycol ou le phtalate de diallyle.
De façon non limitative, les polymères 'filmogènes peuvent être choisis parmi, les polymères ou copolymeres suivants : polyuréthanes, polyuréthanes-acryliques, polyurees, polyurée-polyuréthanes, polyester-polyuréthanes, polyéther-polyuréthanes, polyesters, polyesters amides, alkydes ; polymères ou copolymeres acryliques et/ou vinyliques ; copolymeres acryliques-silicone ; polyacrylamides ; polymères siliconés comme les polyuréthanes ou acryliques siliconés, polymères fluorés et leurs mélanges.
Selon un mode de mise en œuvre, les particules de polymère sont stabilisées par u n stabilisant solide à température ambiante, qui peut être un polymère séquence, un polymère greffé, et/ou un polymère statistique, seul ou en mélange. La stabilisation peut être effectuée par tout moyen connu, et en particulier par ajout direct du polymère stabilisant lors de la polymérisation. Parmi les polymères greffés, on peut citer les polymères siliconés greffés avec une chaîne hydrocarbonée ; les polymères hydrocarbonés greffés avec une chaîne siliconée.
Ainsi on peut utiliser des copolymeres blocs greffés ou séquences comprenant au moins un bloc de type polyorganosiloxane et au moins un bloc d'un polymère radicalaire, comme les copolymeres greffés de type acrylique/silicone qui peuvent être employés notamment lorsque le milieu non aqueux est silicone. On peut aussi utiliser des copolymeres blocs greffés ou séquences comprenant au moins un bloc de type polyorganosiloxane et au moins d'un polyéther. Le bloc polyorganopolysiloxane peut être notamment un polydiméthylsiloxane ou bien encore un poly alkyl(C2-C18) méthyl siloxane ; le bloc polyéther peut être un poly alkylène en C2-C18, en particulier polyoxyéthylène et/ou polyoxypropylène. En particulier, on peut utiliser les diméthicones copolyol ou des alkyl (C2-C18) diméthicones copolyol tels que ceux vendu sous la dénomination "Dow Corning 3225C" par la société Dow Corning, les lauryl méthicones tels que ceux vendu sous la dénomination "Dow Corning Q2-5200 par la société "Dow Corning". Comme copolymeres blocs greffés ou séquences, on peut citer aussi ceux comprenant au moins un bloc résultant de la polymérisation d'au moins un monomère éthylénique, à une ou plusieurs liaisons éthyléniques éventuellement conjuguées, comme l'éthylène ou les diènes tels que le butadiène et l'isoprène, et d'au moins un bloc d'un polymère vinylique et mieux styrénique. Lorsque le monomère éthylénique comporte plusieurs liaisons éthyléniques éventuellement conjuguées, les insaturations éthyléniques résiduelles après la polymérisation sont généralement hydrogénées. Ainsi, de façon connue, la polymérisation de l'isoprène conduit, après hydrogénation, à la formation de
bloc éthylène-propylène, et la polymérisation de butadiène conduit, après hydrogénation, à la formation de bloc éthylène-butylène. Parmi ces polymères, on peut citer les copolymeres séquences, notamment de type "dibloc" ou "tribloc" du type polystyrène/polyisoprène (SI), polystyrène/polybutadiène (SB) tels que ceux vendus sous le nom de 'LUVITOL HSB' par BASF, du type po!ystyrène/copoly(éthylène-propylène) (SEP) tels que ceux vendus sous le nom de 'Kraton' par Shell Chemical Co ou encore du type polystyrène/copoly(éthylène-butylène) (SEB). En particulier, on peut utiliser le Kraton G1650 (SEBS), le Kraton G1651 (SEBS), le Kraton G1652 (SEBS), le Kraton G1657X (SEBS), le Kraton G1701X (SEP), le Kraton G1702X (SEP), le Kraton G1726X (SEB), le Kraton D-1101 (SBS), le Kraton D-1102 (SBS), le Kraton D-1107 (SIS). Les polymères sont généralement appelés des copolymeres de diènes hydrogénés ou non. On peut aussi utiliser les Gelled Permethyl 99A-750, 99A-753-59 et 99A-753-58 (mélange de tribloc et de polymère en étoile), Versagel 5960 de chez Penreco (tribloc + polymère en étoile) ; OS129880, OS129881 et OS84383 de chez Lubrizol (copolymère styrène/méthacrylate).
Comme copolymeres blocs greffés ou séquences comprenant au moins un bloc résultant de la polymérisation d 'au moins u n m onomère éthylénique à u ne o u p lusieurs l iaisons éthyléniques et d'au moins un bloc d'un polymère acrylique, on peut citer les copolymeres bi- ou triséquencés poly(méthylacrylate de méthyle)/polyisobutylène ou les copolymeres greffés à squelette poly(méthylacrylate de méthyle) et à greffons polyisobutylene.
Comme copolymeres blocs greffés ou séquences comprenant au moins un bloc résultant de la polymérisation d 'au m oins u n m onomère éthylénique à u ne o u p lusieurs I iaisons éthyléniques et d'au moins un bloc d'un polyéther tel qu'un polylkylène en C2-C18 (polyéthylène et/ou polyoxypropylène notamment), on peut citer les copolymeres bi- ou triséquencés polyoxyéthylène/polybutadiène ou polyoxyéthylène/polyisobutylène.
On peut employer des copolymeres à base d'acrylates ou de methacrylates d'alkyle issus d'alcools en C C4, et d'acrylates ou de methacrylates d'alkyle issus d'alcools en C8-C30. On peut en particulier citer le copolymère méthacrylate de stéaryle/méthacrylate de méthyle. De préférence, on utilise des polymères dibloc comme agent stabilisant.
Selon un autre mode de réalisation, le polymère filmogène peut être choisi parmi les dispersions aqueuses de particules polymères, dans le cas où la composition selon l'invention comprend une phase aqueuse.
La dispersion aqueuse comprenant un ou plusieurs polymères filmogènes peut être préparée par l'homme de l'art sur la base de ses connaissances générales, en particulier par une polymérisation en émulsion ou par une mise en dispersion du polymère précédemment formé.
Parmi les polymères filmogènes pouvant être utilisés dans la composition selon la présente invention, on peut citer les polymères synthétiques du type polycondensat ou du type radical, les polymères d'origine naturelle, et des mélanges de ceux-ci.
Parmi les polycondensats, on peut également citer les polyuréthanes anioniques, cationiques, non ioniques ou amphoteres, les polyuréthane-acryliques, les polyuréthanes- polyvinylpyrrolidones, les polyester-polyuréthanes, les polyéther-polyuréthanes, les polyurees, les polyurée/polyuréthanes, et des mélanges de ceux-ci.
Les polyuréthanes peuvent être par exemple un copolymère de polyuréthane aliphatique, cycloaliphatique ou aromatique, de polyurée/polyuréthane ou de polyurée comprenant, seul ou en tant que mélange : au moins une séquence d'origine polyester linéaire ou ramifiée, aliphatique et/ou cycloaliphatique et/ou aromatique, et/ou au moins une séquence d'origine polyéther aliphatique et/ou cycloaliphatique et/ou aromatique, et/ou au moins une séquence siliconée, substituée ou non substituée, ramifiée ou non ramifiée, par exemple de polydiméthylsiloxane ou de polyméthylphénylsiloxane, et/ou - au moins une séquence comprenant des groupements fluorés.
Les polyuréthanes tels que définis dans l'invention peuvent également être obtenus à partir de polyesters ramifiés ou non ramifiés ou à partir d'alkydes comprenant des hydrogènes mobiles qui sont modifiés au moyen d'une polyaddition avec un diisocyanate et un composé co-réactif bifonctionnel organique (par exemple dihydro, diamino ou hydroxy-amino), comprenant en outre soit un groupement carboxylate ou acide carboxylique, soit un groupement sulfonate ou acide sulfonique, voire un groupement aminé tertiaire neutralisable ou un groupement ammonium quaternaire.
On peut également citer les polyesters, les polyesteramides, les polyesters à chaîne grasse, les polyamides et les résines d'époxyester.
Les polyesters peuvent être obtenus de manière connue au moyen de la polycondensation de diacides aliphatiques ou aromatiques avec des diols aliphatiques ou aromatiques ou avec des polyols. L'acide succinique, l'acide glutarique, l'acide adipique, l'acide pimélique, l'acide subérique ou l'acide sébacique peuvent être utilisés comme diacides aliphatiques. L'acide téréphtalique ou l'acide isophtalique, voire un dérivé tel que l'anhydride phtalique, peuvent être utilisés comme diacides aromatiques. L'éthylène glycol, le propylene glycol, le diéthylène glycol, le néopentyl glycol, le cyclohexanediméthanol et le 4,4-N-(1-méthylpropylidène)bisphénol, peuvent être utilisés comme diols aliphatiques. Le glycérol, le pentaérythritol, le sorbitol et le triméthylolpropane peuvent être utilisés comme polyols.
Les polyesteramides peuvent être obtenus de manière analogue aux polyesters, au moyen de la polycondensation de diacides avec des diamines ou des aminoalcools. L'éthylènediamine, l'hexaméthylènediamine, et la meta- ou para-phénylènediamine peuvent être utilisées comme diamine. La monoéthanolamine peut être utilisée comme aminoalcool.
Comme monomère portant un groupement anionique pouvant être utilisé pendant la polycondensation, on peut citer par exemple, l'acide diméthylolpropionique, l'acide trimellitique ou un dérivé tel que l'anhydride trimellitique, le sel de sodium de l'acide 3- sulfopentanediol et le sel de sodium de l'acide 5-sulfo-1 ,3-benzènedicarboxylique. Les polyesters ayant une chaîne grasse peuvent être obtenus par l'intermédiaire de l'utilisation de diols ayant une chaîne grasse lors de la polycondensation. Les résines d'epoxyester peuvent être obtenues par la polycondensation d'acides gras avec un condensât au niveau des extrémités α,ω-diépoxy.
Les polymères radicalaires peuvent être en particulier les polymères ou les copolymeres acryliques et/ou vinyliques. Les polymères à radical anionique sont préférés. Comme monomère portant un groupement anionique pouvant être utilisé lors de la polymérisation radicalaire, on peut citer l'acide acrylique, l'acide méthacrylique, l'acide crotonique, l'anhydride maléique et l'acide 2-acrylamido-2-méthylpropanesulfonique.
Les polymères acryliques peuvent résulter de la copolymérisation de monomères choisis parmi les esters et/ou les amides de l'acide acrylique ou de l'acide méthacrylique.
Comme exemples de monomères du type ester, on peut citer le méthacrylate de méthyle,
le méthacrylate d'éthyle, le méthacrylate de butyle, le méthacrylate d'isobutyle, le méthacrylate de 2-éthylhexyle et le méthacrylate de lauryle. Comme exemples de monomères du type amide, on peut citer le N-t-butylacrylamide et le N-t-octylacrylamide.
On utilise de préférence les polymères acryliques obtenus par la copolymérisation de monomères à insaturation éthylénique contenant des groupements hydrophiles, préférablement de nature non ionique, tels que l'acrylate d'hydroxyéthyle, l'acrylate de 2- hydroxypropyle, le méthacrylate d'hydroxyéthyle et le méthacrylate de 2-hydroxypropyle.
Les polymères vinyliques peuvent résulter de l'homopolymérisation ou de la copolymérisation de monomères choisis parmi les esters vinyliques, le styrène ou le butadiène. Comme exemples d'esters vinyliques, on peut citer l'acétate de vinyle, le néodécanoate de vinyle, le pivalate de vinyle, le benzoate de vinyle et le t-butylbenzoate de vinyle.
On peut également utiliser des copolymeres d'acrylique/silicone, voire des copolymeres de nitrocellulose/ acrylique.
On peut également citer les polymères résultant de la polymérisation radicalaire d'un ou plusieurs monomères radicalaires, à l'intérieur et/ou partiellement à la surface de particules préexistantes d'au moins un polymère choisi parmi le groupe constitué par les polyuréthanes, les polyurees, les polyesters, les polyesteramides et/ou les alkydes. Ces polymères sont généralement appelés « polymères hybrides ».
Lorsqu'une dispersion aqueuse de particules polymères est utilisée, la teneur en matière sèche de ladite dispersion aqueuse peut être de l'ordre de 3 à 60% en poids, et préférablement de 10 à 50%.
La taille des particules polymères en dispersion aqueuse peut être comprise entre 10 et 500 nm, et elle est préférablement comprise entre 20 et 150 nm, permettant l'obtention d'un film ayant u n b rillant notable. Cependant, on peut utiliser des tailles de particules allant jusqu'à un micron.
Comme dispersion aqueuse de polymère filmogène, on peut utiliser les dispersions acryliques vendues sous les dénominations « Neocryl XK-90® », « Neocryl A-1070® »,
« Neocryl A-1090® », « Neocryl BT-62® », « Neocryl A-1079® » et « Neocryl A-523® » par
la société AVECIA-NEORESINS, « Dow Latex 432® » par la société DOW CHEMICAL, « Daitosol 5000 AD® » ou « Daitosol 5000 SJ » par la société DAITO KASEY KOGYO; « Syntran 5760 » par la société Interpolymer ou encore les dispersions aqueuses de polyuréthane vendues sous les dénominations « Neorez R-981® » et « Neorez R-974® » par la société AVECIA-NEORESINS, les « Avalure UR-405® », « Avalure UR-410® », « Avalure UR-425® », « Avalure UR-450® », « Sancure 875® », « Sancure 861® », « Sancure 878® » et « Sancure 2060® » par la société GOODRICH, « Impranil 85® » par la société BAYER, « Aquamere H-1511® » par la société HYDROMER ; les sulfopolyesters vendus sous le nom de marque « Eastman AQ® » par la société EASTMAN CHEMICAL PRODUCTS, les dispersions vinyliques comme le « Mexomère PAM », les dispersions aqueuses de polyvinyl acétate comme le « Vinybran® » de la société Nisshin Chemical ou celles commercialisées par la société UNION CARBIDE, les dispersions aqueuses de terpolymère vinyl pyrrolidone, diméthylaminopropyl méthacrylamide et chlorure de lauryldiméthylpropylmethacrylamidoammonium telles que le Styleze W-d'ISP, les dispersion aqueuse de polymère hybrides polyuréthane/polyacryliques telles que celles commercialisées sous les références « Hybridur® » par la société AIR PRODUCTS ou « Duromer® » de NATIONAL STARCH, les dispersions type core/shell : par exemple celles commercialisées par la société ATOFINA sous la référence Kynar ( core : fluoré -shell : acrylique) ou encore ceux décrits dans le document US 5 188 899 (core : silice - shell : silicone) et leurs mélanges.
Le polymère filmogène peut être un polymère hydrosoluble. Le polymère hydrosoluble est solubilisé dans la phase aqueuse de la composition.
Parmi les polymères filmogènes hydrosolubles, on peut citer les polymères cationiques suivants : (1 ) les polymères ou copolymeres acryliques, tels que les polyacrylates ou les polyméthacrylates ; les copolymeres de la famille (1 ) peuvent contenir en outre un ou plusieurs motifs dérivant de comonomeres pouvant être choisis parmi la famille des acrylamides, des méthacrylamides, des diacétoneacrylamides, des acrylamides et méthacrylamides substitués sur l'azote par des alkyles inférieurs, des acides acrylique ou méthacrylique ou des esters de ceux-ci, des vinyllactames tels que la vinylpyrrolidone ou le vinylcaprolactame, des esters vinyliques. Ainsi, parmi ces copolymeres de la famille (1), on peut citer :
les copolymeres d'acrylamide et de méthacrylate de diméthylaminoéthyle quaternisés par le sulfate de diméthyle, ou par un halogénure de diméthyle tel que celui commercialisé sous la dénomination HERCOFLOC par la société HERCULES, le copolymère d'acrylamide et de chlorure de métha- cryloyloxyéthyltriméthylammonium décrit, par exemple, dans la demande de brevet EP-A- 0 809 76 et commercialisé sous la dénomination BINA QUAT P 100 par la société CIBA GEIGY, le copolymère d'acrylamide et de méthosulfate de méthacryloyloxyéthyltriméthylammonium commercialisé sous la dénomination RETEN par la société HERCULES, les copolymeres de vinylpyrrolidone/acrylate ou méthacrylate de dialkylaminoalkyle, quaternisés ou non quaternisés, tels que les produits commercialisés sous la dénomination « GAFQUAT » par la société ISP, tels que par exemple « GAFQUAT 734 » ou « GAFQUAT 755 », ou bien les produits désignés par « COPOLYMER 845, 958 et 937 ». Ces polymères sont décrits en détail dans les brevets français 2 077 143 et 2 393 573, les terpolymères de méthacrylate de diméthyl- aminoéthyle/vinylcaprolactame/vinylpyrrolidone tels que le produit commercialisé sous la dénomination GAFFIX VC 713 par la société ISP, et - le copolymère de vinylpyrrolidone/diméthylaminopropylméthacrylamide quaternisé tel que le produit commercialisé sous la dénomination « GAFQUAT HS 100 » par la société ISP.
(2) les polysaccharides quaternisés décrits plus particulièrement dans les brevets US 3 589 578 et US 4 031 307, tels que les gommes de guar contenant des groupements trialkylammonium cationiques. De tels produits sont commercialisés en particulier sous les dénominations commerciales JAGUAR C13 S, JAGUAR C 15 et JAGUAR C 17 par la société MEYHALL. (3) les copolymeres de vinylpyrrolidone et de vinylimidazole quaternaires ; (4) les chitosanes ou les sels de ceux-ci ; (5) les dérivés de cellulose cationiques, tels que les copolymeres de cellulose ou de dérivés de cellulose greffés par un monomère hydrosoluble comprenant un ammonium quaternaire et décrits en particulier dans le brevet US 4 131 576, tels que les hydroalkyl celluloses, comme les hydroxymethyl, hydroxyéthyl ou hydroxypropyl celluloses greffées en particulier par un sel de méthacryloyloxyéthyltriméthylammonium,
de méthacrylamidopropyltriméthylammonium ou de diméthyldiallylammonium. Les produits commercialisés correspondant à cette définition sont plus particulièrement les produits commercialisés sous la dénomination « CELQUAT L 200 » et « CELQUAT H 100 » par la National Starch Company.
Parmi les polymères hydrosolubles filmogènes, on peut citer les polymères amphoteres suivants : (1) les polymères résultant de la copolymérisation d'un monomère dérivé d'un composé vinylique portant un groupement carboxylique tel que plus particulièrement l 'acide a crylique, l 'acide m ethacrylique, l 'acide m aléique, l 'acide alpha- chloroacrylique, et d'un monomère basique dérivé d'un composé vinylique substitué contenant au moins un atome de base tel que plus particulièrement un méthacrylate et acrylate de dialkylaminoalkyle, et un dialkylaminoalkylméthacrylamide et acrylamide. De tels composés sont décrits dans le brevet américain n° 3 836 537. (2) les polymères comprenant des motifs dérivant : a) d'au moins un monomère choisi parmi les acrylamides ou les méthacrylamides substitués sur l'azote par un radical alkyle, b) d'au moins un comonomère acide contenant un ou plusieurs groupements carboxyliques réactifs, et c) d'au moins un comonomère basique tel que les esters, ayant des substituants aminé primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire, d'acides acrylique et méthacrylique, et le produit de la quaternisation du méthacrylate de diméthylaminoéthyle par du sulfate de diméthyle ou de diéthyle. (3)les alkoylpolyaminoamides réticulés dérivés totalement ou en partie de polyaminoamides. (4)les polymères comprenant des motifs zwitterioniques. (5)le polymère dérivé du chitosane. (6)les polymères dérivés de la N-carboxyalkylation du chitosane, tels que le N-carboxyméthyl chitosane ou le N-carboxybutyl chitosane commercialisé sous la dénomination « EVALSAN » par la société JAN DEKKER. (7)les copolymeres du (CrC5)alkylvinyléther/ anhydride maléique partiellement modifié par une semi-amidification par une N,N-dialkylaminoalkylamine, telle que la N,N-diméthylaminopropylamine ou par une semi-estérification par une N,N- dialcanolamine. Ces copolymeres peuvent également comporter d'autres comonomeres vinyliques tels que le vinylcaprolactame.
Les polymères filmogènes hydrosolubles peuvent être choisis dans le groupe constitué par : les protéines telles que les protéines d'origine végétale, telles que les protéines de blé ou de soja ; les protéines d'origine animale, telles que la kératine, par exemple les hydrolysats de kératine et les kératines sulfoniques ; les polymères anioniques, cationiques, amphoteres ou non ioniques de la chitine ou du chitosane ; les polymères cellulosiques, tels que l'hydroxyéthyl cellulose, l'hydroxypropyl cellulose, la méthylcellulose, l'éthyl hydroxyéthyl cellulose, la carboxyméthyl cellulose, et les dérivés quaternisés de la cellulose ; les polymères ou copolymeres acryliques tels que les polyacrylates ou les polyméthacrylates ; les polymères vinyliques, tels que les polyvinylpyrrolidones, les copolymeres du méthylvinyléther et de l'anhydride maléique, le copolymère de l'acétate de vinyle et de l'acide crotonique, les copolymeres de la vinylpyrrolidone et de l'acétate de vinyle ; les copolymeres de la vinylpyrrolidone et du caprolactame ; les alcools polyvinyliques ; les polymères éventuellement modifiés d'origine naturelle, tels que : . la gomme arabique, la gomme de guar, les dérivés du xanthane, la gomme de karaya ; . les alginates et les carraghénanes ; . les glycoaminoglycanes, l'acide hyaluronique et ses dérivés ; . la gomme laque, la gomme sandaraque, les dammars, l'élémis, les copals ; . l'acide désoxyribonucléique ; . les m ucopolysaccharides, tels q ue l 'acide hyaluronique, I e s ulfate d e chondroïtine, et des mélanges de ceux-ci.
Ces polymères seront utilisés en particulier si l'on désire une élimination plus ou moins appréciable du film par de l'eau.
Afin d'améliorer la nature filmogène d'un polymère huileux ou aqueux, il est possible d'ajouter au système polymère un agent de coalescence qui sera choisi parmi les agents de coalescence connus.
Selon un mode de réalisation de l'invention, le polymère filmogène peut être choisi parmi les polymères ayant un squelette organique non silicone greffé par des monomères
contenant un polysiloxane. Ces polymères peuvent être liposolubles, lipodispersibles, hydrosolubles ou dispersibles en milieu aqueux, le cas échéant.
Les polymères ayant un squelette organique non silicone greffé par des monomères contenant un polysiloxane sont constitués d'une chaîne organique principale formée de monomères organiques ne comprenant pas la silicone, sur laquelle on greffe, au sein de ladite chaîne ainsi qu'éventuellement sur au moins l'une des extrémités de celle-ci, au moins un macromère de polysiloxane.
Dans ce qui suit, on doit comprendre q ue l 'expression « macromère d e p olysiloxane » désigne, ainsi qu'il est généralement accepté, tout monomère contenant une chaîne polymère du type polysiloxane dans sa structure.
Les monomères o rganiques n on s iliconés constituant l a chaîne principale du polymère silicone greffé peuvent être choisis parmi les monomères à insaturation éthylénique pouvant être polymérisés par la méthode radicalaire, les monomères polymérisables par polycondensation tels que ceux formant les polyamides, les polyesters, les polyuréthanes, les monomères à cycle ouvrant tels que ceux du type oxazoline ou caprolactone.
Les polymères ayant un squelette organique non silicone greffé par des monomères contenant un polysiloxane selon l'invention peuvent être choisis parmi ceux décrits dans les brevets US 4 693 935, US 4 728 571 et US 4 972 037 et les demandes de brevet EP- A-0 412 704, EP-A-0 412 707, EP-A-0 640 105 et WO 95/00578. Il concerne des copolymeres obtenus par la polymérisation radicalaire à partir de monomères à insaturation éthylénique et de monomères ayant un groupement terminal vinyle, ou bien des copolymeres obtenus par la réaction d'une polyoléfine contenant des groupements fonctionnalisés et u n m acromère d e polysiloxane ayant une fonction terminale réactive avec lesdits groupements fonctionnalisés.
On cite notamment le produit KP 561 ou le KP 562 commercialisé par Shin Etsu tel que le monomère (A) et choisi parmi les esters d'alcool en C^-C^ et de l'acide méthacrylique.
Selon un mode de réalisation, le polymère filmogène peut être acheté auprès de la Minnesota Mining and Manufacturing Company sous les dénominations commerciales de polymères « Silicone Plus ». Par exemple, le poly(méthacrylate d'isobutyle-co-FOSEA de
méthyle)-g-poly(diméthylsiloxane) est commercialisé s ous l a dénomination commerciale SA 70-5 IBMMF.
Selon une autre forme de l'invention, le polymère filmogène est choisi parmi les polymères siliconés greffés par des monomères organiques non siliconés. Ces polymères peuvent être liposolubles, lipodispersables, hydrosolubles ou dispersables en milieu aqueux, le cas échéant.
Ledit polymère ou lesdits polymères siliconé(s) greffé(s) ayant un squelette de polysiloxane greffé par des monomères organiques non siliconés contenant une chaîne principale de silicone (ou de polysiloxane (/SiO-)n) sur laquelle se trouve greffé, à l'intérieur de ladite chaîne ainsi qu'éventuellement à l'une au moins de ses extrémités, au moins un groupement organique ne comprenant pas de silicone.
Des exemples de polymères ayant un squelette de polysiloxane greffé par des monomères organiques non siliconés convenables pour une mise en œuvre de la présente invention, ainsi que leur méthode spécifique de préparation, sont décrits en particulier dans les demandes de brevet EP-A-0 582 152, WO 93/23009 et WO 95/03776, dont les enseignements sont totalement inclus dans la présente description à titre de références non limitatives.
Selon un mode de réalisation particulièrement préféré de la présente invention, le polymère silicone, ayant un squelette de polysiloxane greffé par des monomères organiques non siliconés, mis en œuvre, est constitué du résultat d'une copolymérisation radicalaire entre, d'une part, au moins un monomère organique anionique non silicone à insaturation éthylénique et/ou un monomère organique hydrophobe non silicone à insaturation éthylénique et, d'autre part, une silicone présentant dans sa chaîne au moins un groupement fonctionnel, et préférablement plusieurs, capable de réagir avec lesdites insaturations éthyléniques desdits monomères non siliconés en formant une liaison covalente, en particulier des groupements thio-fonctionnels.
La composition peut contenir de 0,5 à 60% en poids, mieux de 1 à 40%, préférablement de 2 à 30% en poids de matière sèche d'agent à effet filmogène par rapport au poids total de la composition.
Plus généralement, la quantité totale de polymère doit être en quantité suffisante pour former sur la peau et/ou les lèvres un film cohésif capable de suivre les mouvements de la peau et/ou des lèvres sans se décoller ou craquer.
Lorsque le polymère a une température de transition vitreuse trop élevée pour l'utilisation désirée, on peut y associer un plastifiant de façon à abaisser cette température du mélange utilisé. Le plastifiant peut être choisi parmi les plastifiants utilisés habituellement dans le domaine d'application, et notamment parmi les composés pouvant être des solvants pour le polymère.
EPAISSISSANT
Avantageusement, la composition selon l'invention peut comprendre au moins un épaississant aqueux non ionique. Cet épaississant favorise la bonne stabilité de la composition.
L'épaississant aqueux non ionique peut être choisi parmi :
- les polymères de cellulose tels que l'hydroxyéthylcellulose, la méthylcellulose, l'hydroxypropylcellulose. Parmi celles-ci, on peut citer notamment les gommes vendues sous la dénomination de "Cellosize QP 4400 H" par la Société Amercol,
- les gommes de guar non-ioniques comprenant des groupements hydroxyalkyle en C-|- Cδ- On peut mentionner à titre d'exemple, les groupements hydroxyméthyle, hydroxyéthyle, hydroxypropyle et hydroxybutyle. De telles gommes de guar sont notamment vendues sous les dénominations commerciales JAGUAR HP8, JAGUAR HP60 et JAGUAR HP120 et JAGUAR HP 105 par la société MEYHALL, ou sous la dénomination GALACTASOL 40H4FD2 par la société AQUALON.
- les carraghénanes ;
- les gommes de caroube, de scléroglucane, de gellane, de rhamsan, de karaya,
- les polymères vinyliques, comme les polyvinylpyrrolidones, les copolymeres de l'éther methylvinylique et de l'anhydride malique, les copolymeres de vinylpyrrolidone et d'acétate de vinyle ; les copolymeres de vinylpyrrolidone et de caprolactame ; l'alcool polyvinylique ;
- les polymères associatifs et notamment les polyuréthanes associatifs ;
- et leurs mélanges.
L'agent épaisissant est de préférence un polyuréthane associatif.
Les polyuréthannes associatifs sont des copolymeres séquences non ioniques comportant dans la chaîne, à la fois des séquences hydrophiles de nature le plus souvent polyoxyéthylénée et des séquences hydrophobes qui peuvent être des enchaînements aliphatiques seuls et/ou des enchaînements cycloaliphatiques et/ou aromatiques. En particulier, ces polymères comportent au moins deux chaînes lipophiles hydrocarbonées, ayant de C6 à C30 atomes de carbone, séparées par une séquence hydrophile, les chaînes hydrocarbonées peuvent être des chaînes pendantes ou des chaînes en bout de séquence hydrophile. En particulier, il est possible qu'une ou plusieurs chaînes pendantes soient prévues. En outre, le polymère peut comporter, une chaîne hydrocarbonée à un bout ou aux deux bouts d'une séquence hydrophile.
Les polymères peuvent être séquences sous forme de tribloc ou multibloc Les séquences hydrophobes peuvent donc être à chaque extrémité de la chaîne (par exemple : copolymère tribloc à séquence centrale hydrophile) ou réparties à la fois aux extrémités et dans la chaîne (copolymère multiséquencé par exemple). Les polymères peuvent être également en greffons ou en étoile.
De préférence, les polymères sont des copolymeres triblocs dont la séquence hydrophile est une chaîne polyoxyéthylénée comportant de 50 à 1 000 groupements oxyéthylénés. En général les polyuréthannes associatifs comportent une liaison uréthane entre les séquences hydrophiles, d'où l'origine du nom.
A titre d'exemple, des polymères associatifs utilisables dans l'invention, on peut citer le polymère C16-OE12o-C16 vendu par la société HULS (sous le nom Sérad FX1100, molécule à fonction uréthanne et poids moléculaire moyen en poids de 1300), OE étant un motif oxyéthyléné. Comme polymère associatif, on peut aussi utiliser aussi le Rhéolate 205 à fonction urée vendu par la société RHEOX ou encore le Rhéolate 208 ou 204. Ces polyuréthannes associatifs sont vendus sous forme pure.
Le produit DW 1206B de chez RHOM & HAAS à chaîne alkyle en C20 et à liaison uréthane, vendu à 20 % en matière sèche dans l'eau, peut aussi être utilisé.
On peut aussi utiliser des solutions ou dispersions de ces p olymères n otamment d ans l'eau ou en milieu hydroalcoolique. A titre d'exemple, de tels polymères on peut citer, le
Sérad FX1010, le Sérad FX1035 et le Serad 1070 vendus par la société HULS, le Rhéolate 255, le Rhéolate 278 et le Rhéolate 244 vendus par la société RHEOX. On peut
aussi utiliser le produit DW 1206F et le DW 1206J, ou bien encore le Borchigel LW 44 de la société BORCHERS.
Les polymères utilisables dans l'invention sont en particulier ceux décrits dans l'article de G. Fonnum, J. Bakke et Fk. Hansen - Colloid Polym. Sci 271 , 380.389 (1993J.
L'épaississant aqueux non ionique peut être présent dans la composition selon l'invention en une teneur allant de 0,01 % à 5 % en poids, par rapport au poids total de la composition, de préférence allant de 0,01 % à 3 % en poids, et préférentiellement allant de 0,01 % à 1 ,5 % en poids.
La composition selon l'invention a généralement la consistance d'un gel ou d'une crème. La viscosité de la composition peut aller de 1 à 70 poises (0,1 à 7 Pa.s), de préférence de 5 à 50 p oises (0,5 à 5 Pa.s), la viscosité étant mesurée à 25°C avec un viscosimètre Rhéomat 180 (mobile 3).
Agent photo-protecteur :
Selon un mode de réalisation, les compositions conformes à l'invention peuvent comporter en outre au moins un agent photoprotecteur organique et/ou au moins un agent photoprotecteur inorganique actif dans l'UVA et/ou l'UVB (absorbeurs), hydrosolubles ou liposolubles ou bien insolubles dans les solvants cosmétiques couramment utilisés et choisis parmi les agents suivants, désignés ci-dessous sous leur nom INCI :
- les dérivés de l'acide p-aminobenzoïque (PABA), en particulier le PABA, l'éthyl PABA, l'éthyl Dihydroxypropyl PABA, l'éthylhexyl Diméthyl PABA (vendu notamment sous le nom « ESCALOL 507 » par ISP), le glyceryl PABA, ou le PEG-25 PABA (vendu sous le nom « UVINUL P25 » par BASF),
- les dérivés salicyliques, en particulier l'homosalate (vendu sous le nom « EUSOLEX HMS » par RONA/EM INDUSTRIES), l'éthylhexyl salicylate (vendu sous le nom « NEO HELIOPAN OS » par HAARMANN et REIMER), le dipropyleneglycol salicylate (vendu sous le nom « DIPSAL » par SCHER), ou le TEA salicylate (vendu sous le nom « NEO HELIOPAN TS » par HAARMANN et REIMER),
- les dérivés de dibenzoylméthane, en particulier le butyl Methoxydibenzoylmethane (vendu notamment sous le nom commercial « PARSOL 1789 » par HOFFMANN LA ROCHE), ou l'isopropyl Dibenzoylméthane,
- les dérivés cinnamiques, en particulier l'éthylhexyl Methoxycinnamate (vendu notamment sous l e nom commercial « PARSOL M CX » par HOFFMANN LA ROCHE), l'isopropyl methoxy cinnamate, l'isoamyl Methoxy cinnamate (vendu sous le nom commercial « NEO HELIOPAN E 1000 » par HAARMANN et REIMER), le cinoxate, le DEA methoxycinnamate, le diisopropyl methylcinnamate, ou le glyceryl ethylhexanoate dimethoxycinnamate,
- les dérivés de β,β-diphénylacrylate, en particulier l'octocrylene (vendu notamment sous le nom commercial « UVINUL N539 » par BASF), ou l'étocrylene, (vendu notamment sous le nom commercial « UVINUL N35 » par BASF),
- les dérivés de la benzophénone, en particulier la benzophenone-1 (vendue sous le nom commercial « UVINUL 400 » par BASF), la benzophenone-2 (vendue sous le nom commercial « UVINUL D50 » par BASF), la benzophenone-3 ou oxybenzone (vendue sous le nom commercial « UVINUL M40 » par BASF), la benzophenone-6 (vendue sous le nom commercial « HELISORB 11 » par NORQUAY), la benzophenone-8 (vendue sous le nom commercial « SPECTRA-SORB UV-24 » PAR AMERICAN CYANAMID), la benzophenone-12, ou le 2-(4-diéthylamino-2-hydroxybenzoyl)-benzoate de n-hexyle,
- les dérivés du benzylidène camphre, en particulier le 3-benzylidene camphor (fabriqué sous le nom « MEXORYL SD» par CHIMEX), le 4-methylbenzylidene camphor (vendu sous le nom « EUSOLEX 6300 » par MERCK), ou le polyacrylamidomethyl benzylidène camphor (fabriqué sous le nom « MESORYL SW » par CHIMEX),
- 1 es d érivés d e triazine, en particulier l'anisotriazine (vendue sous le nom commercial «TINOSORB S » par CIBA SPECIALTY CHEMICALS), l'éthylhexyl triazone (vendue notamment sous le nom commercial «UVINUL T150 » par BASF), la diethylhexyl butamido triazone (vendue sous le nom commercial « UVASORB HEB » par SIGMA 3V), ou la 2,4,6- tris-(4'amino-benzalmalonate de diisobutyle)-s-triazine,
- 1 es d érivés d e b enzotriazole, e n p articulier, I e d rometrizole trisiloxane (vendu sous le nom « SILATRIZOLE » par RHODIA CHIMIE), le méthylène bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphénol (vendu sous forme solide sous le nom commercial « MIXXIM BB/100 » par FAIRMOUNT CHEMICAL ou sous forme micronisé en dispersion aqueuse sous le nom commercial « TINOSORB M » par CIBA SPECIALTY CHEMICALS),
- les dérivés anthraniliques, en particulier le menthyl anthranilate (vendu sous le nom commercial « NEO HELIOPAN MA » par HAARMANN et REIMER),
- les dérivés d'imidazolines, en particulier l'éthylhexyl dimethoxybenzylidene dioxoimidazoline propionate,
- les dérivés de benzalmalonate, en particulier le polyorganosiloxane à fonctions benzalmalonate (vendu sous la dénomination commerciale « PARSOL SLX » par HOFFMANN LA ROCHE),
et leurs mélanges,
Les agents photoprotecteurs inorganiques p euvent ê tre c hoisis p armi I es p igments o u bien encore les nanopigments (taille moyenne des particules primaires: généralement entre 5 nm et 100 nm, de préférence entre 10 nm et 50 nm) d'oxydes métalliques enrobés ou non comme par exemple les nanopigments d'oxyde de titane (amorphe ou cristallisé sous forme rutile et/ou anatase), de fer, de zinc, de zirconium ou de cérium qui sont tous des agents photoprotecteurs UV bien connus en soi ; les agents d'enrobage classiques tels que l'alumine et/ou le stéarate d'aluminium ; les nanopigments d'oxydes métalliques, enrobés ou non enrobés, sont en particulier décrits dans les demandes de brevets EP518772 et EP518773.
Les agents photoprotecteurs organiques plus particulièrement préférés sont choisis parmi l'éthylhexyl salicylate, l'éthylhexyl methoxycinnamate, l'octocrylene, la benzophenone-3, le 4-methylbenzylidene camphor, la 2,4,6-tris-(4'-amino benzalmalonate de diisobutyle)-s- triazine, l'anisotriazine, l'éthylhexyl triazone, la diethylhexyl butamido triazone, le méthylène bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphénol, le drometrizole trisiloxane, et leurs mélanges.
Les agents photoprotecteurs sont généralement présents dans les compositions selon l'invention dans des proportions allant de 0,1 à 20% en poids par rapport au poids total de la composition, et de préférence allant de 0,2 à 15% en poids par rapport au poids total de la composition.
La composition selon l'invention peut être solide ou fluide.
Les compositions cosmétiques selon l'invention peuvent se présenter sous forme de pâte, de liquide, de gel, de crème ou de solide. En particulier, les compositions cosmétiques selon l'invention peuvent être sous forme coulée, et plus particulièrement sous la forme d'un stick.
Selon un mode de mise en œuvre, la composition est fluide et appliquée sur les lèvres à l'aide d'un applicateur, contrairement à une composition solide sous la forme d'un stick ou d'un gel qui peut être appliquée directement sur les lèvres.
ADDITIFS
De façon connue, la composition cosmétique de l'invention peut contenir également des adjuvants habituels dans le domaine cosmétique ou dermatologique, tels que les gélifiants de phase grasse liquide, les conservateurs, les solvants, les anti-oxydants, les parfums, les bactéricides, les absorbeurs d'odeur, les oligo-éléments, les sels. Les quantités de ces différents sont celles classiquement utilisées dans le domaine considéré, par exemple de 0,01 à 20 % du poids total de la composition. Ces adjuvants, selon leur nature, peuvent être introduits dans la phase grasse ou dans la phase aqueuse.
PROCEDE de PREPARATION DE LA COMPOSITION
La composition selon l'invention peut être préparée par fragmentation mécanique d'une phase grasse dans une phase aqueuse en présence de tensioactifs. La petite taille des globules de la phase grasse peut être obtenue notamment grâce à au moins un passage dans un homogénéiseur haute pression, par exemple à 700 bars dans un appareil Soavi OBL 20.
La composition peut être préparée selon le procédé suivant. Le procédé de préparation d'une composition de maquillage telle que définie ci-dessus, peut comprendre :
i) une première étape de préparation : a) d'une émulsion, notamment d'une nanoémulsion, en mélangeant la phase aqueuse et la phase huileuse sous agitation vive, à une température allant de 60 à 95°C, puis à effectuer une homogénéisation à une pression allant, de préférence, de 6.107 Pa à 18.107 Pa (homogénéisation haute pression) ; b) le cas échéant d'une pâte particulaire en dispersant dans une phase aqueuse des particules solides, notamment des pigments, des nacres, des fibres ou des charges, de préférence en présence de tensioactif ionique ayant une tension interfaciale dynamique inférieure à 7 millinewton/mètre; ii) d'une deuxième étape d'introduction de la pâte particulaire dans l'émulsion sous agitation modérée de telle sorte à conserver la structure de l'émulsion de la composition.
L'invention est illustrée plus en détails par les exemples décrits ci-après.
Exemple 1 : Crème pour les lèvres
Ingrédients nom INCI (nom commercial) % pondéral Eau 60,05% METHYLPARABEN 0,2% Sorbitan tristearate (Span 65) 1 % Cétyl alcohol 4,7% Glycérol mono/di/tri stéaropalmitate 3,9% PEG stéarate, 40 EO (Myrj 52P) 2,22% Potassium hexadécylphosphate (Amphysol K) 0,83% Isoparaffine oil 4,7% Di isostéaryl malate 7% PDMS 5cst 5% PROPYLPARABEN 0,1% Décanediol and PEG éthers 10% Parfum 0,3% METHYLPARABEN 0,23% Glycérine 7,50% 1 ,2 pentanediol 3,00%
SODIUM PALMITOYL SARCOSINATE 0,50% PIGMENTS 3,24% Sodium saccharinate 0,02% Eau 5,00% STEARETH-100/PEG-136/HMDI COPOLYMER (Serad FX) 0,50%
Fabrication de la base blanche.
On fabrique un prémélange à 80°C au Moritz, en pesant la phase grasse dans le bêcher. On fait fondre les cires à 80°C, on pèse la phase aqueuse, puis on solubilise à 80°C le methylparaben, On ajoute ensuite la phase aqueuse sur la phase grasse à 80°C, au Moritz, 4000 tr/min pendant 3 minutes.
Ce prémélange subit 3 passages à 700 bars au Soavi OBL 20 : Température de l'échangeur thermique : 60°C Pression du 1er étage : 700 bars Pression du 2ème étage : 70 bars.
La nanoémulsion est refroidie à la pâle jusqu'à température ambiante.
Fabrication des préparations colorantes, puis des crèmes à lèyres.
Toutes ces opérations se font à température ambiante par simple mélange avec une pâle papillon à 1000 tr/min. La mode de préparation varie en fonction du type de matière colorante que l'on veut introduire dans la composition.
Préparation du colorant hydrosoluble
Disperser le colorant et l'édulcorant dans la nanoémulsion à la pâle papillon. Ajouter le mélange glycérine+pentylène glycol+parabènes. Avec l'eau restante, faire le gel de Serad à la pâle papillon puis l'ajouter dans la nanoémulsion.
Préparation de la nacre
Dans le bêcher final, disperser le Serad dans l'eau puis ajouter le parabène, la glycérine et le pentylène glycol. Enfin ajouter les nacres.
Ajouter dans la nanoémulsion. Préparation des pigments et des charges
Préparer une dispersion pigmentaire au broyeur à billes à 1000 tr/min pendant 1 heure, thermostat à 25°C, en utilisant le même volume de billes que de préparation, dans un appareil Dispermat. On ajoute la pâte pigmentaire à la pâle sur la nanoémulsion puis le
Serad (la dispersion du gélifiant prend au moins une demi-heure).
Evaluation de la crème à lèyres par des modèles
Cette formule à la texture crème apporte un maquillage naturel des lèvres associé à un effet frais marqué qui confère aux femmes une sensation d'hydratation. Confortable, la formule laisse les lèvres souples et légères.