Coiffe de fermeture pour fut
Domaine de l'invention
La présente invention concerne une coiffe de fermeture pour récipient, en particulier pour fûts à bière, pourvue d'une tête de remplissage pour son remplissage, munie à son extrémité libre d'une collerette extérieure s'étendant autour d'un orifice du récipient pouvant être fermé par un joint de fermeture. La coiffe de fermeture est autoscellante et comprend un disque de fermeture et une jupe adjacente, qui est destiné à s'étendre autour de ladite tête de remplissage à l'état monté jusqu'à une distance déterminée du disque de fermeture et au moyen duquel la coiffe de fermeture peut être couplée de façon unique à ladite tête de remplissage. La paroi intérieure de ladite jupe est pourvue d'au moins un élément de couplage élastique, orienté vers l'intérieur de la coiffe sous un angle aigu β lequel en position de fermeture s'engage élastiquement contre la collerette de telle sorte que la coiffe de fermeture est fixée à la collerette.
Etat de la technique
Afin de protéger les fûts contre la fraude, ceux-ci sont munis d'une coiffe de fermeture dite autoscellante qui est fixée sur la collerette de la tête de remplissage du fût. Lorsque de telles coiffes de fermeture sont placées sur la collerette de la tête de remplissage du fût, celles-ci peuvent être retirées seulement en les rompant, ce qui a pour conséquence que toute fraude ou tentative de fraude devient visible.
De tels dispositifs sont connus. Un problème qui se pose dans le cas de ces coiffes de fermeture connues réside dans le fait que lorsqu'on enlève le coiffe de fermeture placée sur la collerette de la tête de remplissage du fût, des débris se forment et se déposent sur le joint de fermeture proprement dit du fût. En outre, certaines coiffes de protection sont insuffisamment détériorées après leur retrait de la collerette, de sorte qu'elles peuvent être aisément replacées sur une tête de remplissage de fût sans que cela ne retienne forcément l'attention vis-à-vis d'une
fraude éventuelle. Par conséquent, la protection anti-fraude ainsi obtenue ne s'avère pas suffisamment fiable.
Le document WO97/38913 divulgue une coiffe de fermeture dont le fonctionnement est basé sur l'effet ressort des éléments de couplage qui s'étendent à partir de la paroi intérieure de la jupe de la coiffe dont les enseignements doivent être considérés comme faisant partie de cette demande de brevet.
Lors du placement sur la collerette d'un récipient du type fût à bière, l'élément de couplage est déplacé élastiquement vers la jupe et rend ainsi le montage de la coiffe sur le récipient possible. Une fois agencée sur la collerette du récipient l'élément de couplage peut retourner vers sa position d'origine par l'effet ressort. Cela rend l'enlèvement de la coiffe de fermeture impossible sans casser une ou plusieurs parties de la coiffe.
Pareilles traces de rupture constituent alors une preuve que la coiffe de fermeture a été enlevée. En cas de plainte on vérifiera en premier lieu si la coiffe de fermeture est endommagée. Néanmoins en cas d'enlèvement non inapproprié de la coiffe de fermeture, il arrive qu'un ou plusieurs éléments de couplage se cassent. Les débris ainsi formés peuvent tomber dans l'ouverture du récipient et causer des fuites, ce qui doit être évité.
But de l'invention
Le but de la présente invention consiste à procurer une protection de l'accès au contenu du récipient, notamment fût à bière, qui apporte en premier lieu une solution au problème indiqué ci-dessus tout en apportant une commodité suffisante à l'ouverture, de sorte que le fût soit prêt à la fois à l'emploi, fiable et non polluant, avec amélioration de la fonctionnalité des coiffes de fûts existantes pour l'usage sur des récipients, en général, et des fûts à bière au sein de l'industrie des boissons plus particulièrement.
Exposé de l'invention
Afin de remédier à cela tout en préservant l'effet de sécurité contre la fraude, il est proposé suivant l'invention une coiffe de fermeture qui est remarquable en ce qu'au moins une passerelle de liaison est prévue entre l'élément de couplage et la paroi extérieure mutuelle entre la languette et la jupe, telle que définie dans la revendication principale.
Ainsi, l'on obtient selon ce mode de réalisation principal de l'invention un moyen extrêmement efficace et sûr contre la fraude.
Suivant un mode de réalisation avantageux de l'invention, au moins une liaison du type passerelle est prévue par élément de couplage. Cette mesure offre l'avantage d'accroître la stabilité de liaison de la coiffe avec amélioration nette de la stabilité quant à la forme et aux dimensions tout en multipliant les avantages conférés par la passerelle de liaison suivant l'invention.
Suivant un mode de réalisation avantageux supplémentaire de l'invention, chaque passerelle de liaison peut s'étendre sensiblement sur toute la longueur et/ou la hauteur de l'élément de couplage. Au plus grande est la passerelle de liaison, au plus fiable est la liaison obtenue par celle-ci.
En regard de cela, les passerelles de liaison doivent être agencées de façon aussi discrète que possible, de sorte que le fraudeur potentiel ne puisse pas en détecter la présence, la liberté dans le choix de l'angle précité constituant à cet égard un avantage certain.
Ainsi, suivant un autre mode de réalisation avantageux encore de la coiffe selon l'invention, la passerelle de liaison peut être agencée sous un angle quelconque, de préférence à l'exception de 90°, par rapport aux éléments auxquels elle se rattache, à savoir la jupe d'une part et le disque de recouvrement, d'autre part. Cela permet d'agencer la passerelle de liaison de la façon la plus appropriée de façon à ce que celle-ci soit totalement occultée pour tout observateur tiers, en particulier pour le fraudeur potentiel.
Suivant un mode de réalisation particulier de la coiffe selon l'invention, l'épaisseur de la passerelle de liaison peut être déterminée par le choix du matériau pour la coiffe de fermeture.
Suivant un mode de réalisation plus particulier de la coiffe selon l'invention, celle- ci restera limitée entre 0,1 et 1 ,2 mm. A cet égard, la passerelle de liaison agit comme une charnière mince, de préférence de type pelliculaire.
Suivant un mode de réalisation particulièrement avantageux de la coiffe suivant l'invention, les passerelles de liaison possèdent une certaine élasticité de façon à ce qu'elles puissent plier entre les languettes et la jupe sensiblement cylindrique. Après placement, ces passerelles de liaison poussent les languettes encore plus profondément sous la tête du récipient.
Lors d'une tentative d'enlèvement inadéquat, ces passerelles de liaison suscitent une énorme résistance entre l'élément de couplage et la jupe cylindrique par la rigidité accrue de l'ensemble. A priori les passerelles de liaison ne peuvent normalement pas être déchirées grâce à leur structure particulière, leur agencement, ainsi que leur constitution.
Si par un effort extrême la coiffe est retirée, cela ne peut se faire que au prix d'un déchirement des passerelles de liaison. Ce déchirement remplit deux fonctions dans l'ensemble. Une première fonction est une fonction de contrôle consistant en une constatation visuelle comme quoi la coiffe a effectivement été retirée. Une seconde fonction est l'absorption de l'énergie de déchirement par les passerelles de liaison précitées. La conséquence en est que les éléments de couplage ne se rompent pas et seules les passerelles de liaison précitées qui ont absorbé complètement l'énergie de déchirement requise restent suspendues à la jupe de la coiffe. Il en résulte que les éléments de couplage restent suspendus à la jupe de la coiffe, de sorte que celles-ci n'aboutissent pas dans l'orifice du récipient ne pouvant ainsi pas y occasionner des dégâts.
De plus, la présence de passerelles de liaison a également une incidence favorable sur l'élargissement du choix de matériaux possibles pour la coiffe. Ainsi, selon un mode de réalisation particulièrement avantageux de la coiffe selon l'invention, il est proposé une composition de celle-ci en polypropylène. Cela
présente l'avantage de procurer un matériau moins friable et donc plus souple, ce qui a priori pourrait présenter un inconvénient en donnant lieu à une coiffe pouvant être retirée plus facilement, ce qui doit précisément être évité. Cependant, grâce à la présence des passerelles de liaison, il est remédié à cet inconvénient de sorte que cette matière peut être utilisée malgré tout avec tous ses avantages utiles dans l'application considérée.
En outre, les matériaux semi-cristallins et cristallins entrent également en ligne de compte ici avec leur effet de mémoire élevé tout à fait caractéristique et approprié pour le retour de la coiffe dans son état d'origine après déformation.
Suivant un mode de réalisation préférentiel de la coiffe, une bande de déchirement est prévue dans le disque de fermeture pour retirer la coiffe de fermeture de la tête de remplissage laquelle est pourvue d'une languette à tirer.
D'autres propriétés et particularités sont reprises dans les revendications.
Un exemple de réalisation de la coiffe selon l'invention est décrit ci-après à la lumière des dessins qui sont joints. Les mêmes chiffres de références ont rapport à des éléments semblables ou analogues.
Brève description des dessins
La figure 1 illustre une vue du dessus de la coiffe de fermeture selon l'invention.
La figure 2 illustre une vue en perspective de la coiffe de fermeture selon la figure 1.
La figure 3 illustre une vue en coupe verticale partielle de la coiffe de fermeture suivant les figures 1 et 2.
Les figures 4 et 5 montrent des détails supplémentaires de la coiffe de fermeture selon les figures précédentes en deux positions de travail.
Les autres figures 6 à 13 sont d'autres représentations avec des détails de la coiffe de fermeture suivant les figures précédentes.
Description
De façon générale, les fûts à bière sont pourvus à leur fond d'un dispositif à robinet à collerette pouvant être raccordé sur un dispositif de soutirage. Les robinets précités doivent être protégés par une coiffe de surbouchage aussi bien contre les souillures que des dégâts pouvant survenir lors de l'entreposage ou du transport.
La figure 1 montre une coiffe 10 comprenant principalement un disque sensiblement circulaire 11 et une jupe périphérique sensiblement cylindrique 12, laquelle est munie d'un certain nombre de lèvres 15 s'étendant sur la paroi intérieure de celle-ci 12. Ces lèvres 15 possédant un effet ressort par leur élasticité constituent des éléments de couplage s'étendant à partir de la paroi intérieure de la jupe 12 sous un angle β aigu. Elles sont constituées à partir d'ouvertures 14 dans le disque de recouvrement 11 de la coiffe.
Des passerelles de liaison 44 sont prévues, lesquelles assurent une liaison rigide de type entretoise entre les lèvres précitées 15 et la jupe 12 de la coiffe 10, comme montré sur la figure 1. L'apport essentiel ici de ces passerelles de liaison 44 constituant des étrésillons est décrit ci-après.
Lors du placement sur la collerette du récipient, par exemple un fût à bière, chaque lèvre 15 se déplace élastiquement à partir de sa position oblique constituant un angle β avec la jupe 12 vers celle-ci 12, de façon à constituer avec elle, un angle inférieur β' permettant ainsi une fixation mutuelle de la coiffe sur le récipient comme montré sur les figures 4 et 5. Ensuite, la lèvre 15 peut effectuer un mouvement de retour vers l'intérieur de la coiffe grâce à son élasticité. Cela rend tout retrait de la coiffe 10 impossible sans rupture d'une ou de plusieurs parties de la coiffe, ainsi qu'il apparaît des deux figures précitées 4 et 5.
De telles traces de rupture constituent alors une preuve matérielle que la coiffe 10 a bien été retirée. En cas de plainte, la première étape consiste à vérifier si la coiffe 10 est endommagée. Cependant, en cas de retrait inapproprié de la coiffe, il arrive qu'une ou plusieurs lèvres 15 se cassent avec toutes les conséquences néfastes qui en résultent.
Afin d'éviter cela, tout en maintenant l'effet de sécurité contre la fraude, les passerelles de liaison 44 assurent une liaison efficace entre la lèvre et la jupe, de façon à ce que les lèvres 15 ne se détachent pas. Cela est extrêmement efficace quant à la sécurité contre la fraude.
De préférence, au moins une passerelle de liaison est prévue par lèvre 15. En outre, la passerelle de liaison 44 peut avantageusement s'étendre sur sensiblement toute la largeur et/ou la hauteur de la lèvre 15. De plus, l'agencement des passerelles de liaison 44 peut avantageusement être prévu sous chaque angle α quelconque dont un exemple est donné sur la figure 6. Ainsi, une discrétion optimale quant à l'agencement des passerelles de liaison 44 peut être assurée, de façon à ce que des observateurs tiers non autorisés ne puissent pas détecter la présence de ces passerelles de liaison anti-fraude.
L'épaisseur des passerelles de liaison 44 peut être déterminé par le choix du matériau de la coiffe 10. A cet égard, la passerelle de liaison 44 fonctionne comme une charnière mince, de préférence de type pelliculaire. Ainsi, celles-ci 44 sont limitées entre 0,1 et 1 ,2 mm.
Le positionnement et la forme 45, 46, 47 des passerelles de liaison est dépendant du type de récipient, et des conditions de production et/ou climatologiques.
Le fonctionnement des passerelles de liaison est celui d'étrisillons 44 pliant 48 entre la lèvre 15 et la jupe sensiblement cylindrique 12. Après placement, ces passerelles de liaison 44 poussent la lèvre 15 encore plus profondément sous la tête du récipient ou fût.
Les avantages substantiels de l'agencement des passerelles de liaison 44 précitées dans la coiffe selon l'invention s'articule principalement autour des quatre caractéristiques de base suivantes : visibilité, fiabilité, stabilité de forme respectivement quant aux dimensions et choix des matériaux. Du point de vue de la visibilité il est essentiel ici qu'après montage, la passerelle de liaison ne soit plus visible de façon à ce que le fraudeur potentiel n'ait aucune vision sur l'action freinante de retenue de la passerelle de liaison. De plus l'agencement discret des
passerelles de liaison permet d'éviter que le fraudeur potentiel ait connaissance de la fonction de contrôle pouvant être exercée par l'installateur autorisé et respectivement l'utilisateur effectif. Ainsi, l'exploitant ou utilisateur autorisé pourra observer à quel moment les passerelles de liaison sont déchirées, tandis que le fraudeur ne jouira pas de cette faculté. Les passerelles de liaison 44 opposeront de fait une résistance bien plus importante que ce que le fraudeur aurait pu supposer car celles-ci doivent être déchirées.
La fiabilité de la coiffe ainsi équipée s'en trouve elle aussi considérablement renforcée. De par l'agencement sous un angle α généralement quelconque à l'exception de 90°, la passerelle de liaison agit comme un ressort de façon que la lèvre 15 plie vers l'intérieur. Ce repli de la lèvre 15 a lieu d'autant plus rapidement par suite de la détente de la passerelle de liaison 44 qui possède l'élasticité requise à cet effet.
De plus, la stabilité quant aux dimensions de la coiffe est également accrue grâce à l'agencement des passerelles de liaison 44 selon l'invention. Cela a ainsi une incidence favorable sur la stabilité de forme globale de la coiffe. Cela est particulièrement utile lors de l'usinage de la coiffe étant donné que même une déformation faible s'avère nuisible dans le processus de fabrication du fait que la déformation précitée, même faible, peut conduire à des perturbations, par exemple au cours du cheminement d'alimentation des coiffes produites. Dans ce cas cela peut engendrer des déchets ou rebuts considérables, ce qui est évité grâce à la stabilité de dimensions acquise ici spécialement grâce aux passerelles de liaison.
En outre, la présence des passerelles de liaison a encore une influence des plus favorables quant aux possibilités de choix du matériau de la coiffe. Un exemple particulier de choix de matière est celui du polypropylène qui est rendu possible grâce aux passerelles de liaison 44. En effet, ce matériau offre des avantages dans l'usage qui doit être fait de la coiffe dans le domaine d'application ici par ses propriétés de moindre friabilité, ou fragilité et de souplesse supérieure. Sans la présence des passerelles de liaison, ce matériau serait difficilement sélectionnable, précisément à cause des propriétés précitées car elles permettraient un retrait facilité de la coiffe, ce qui doit être évité en soi car elle faciliterait la fraude. Cependant, grâce à la présence des passerelles de liaison,
cet obstacle est surmonté de sorte que ce matériau peut être utilisé quand même avec les avantages utiles dans ce cas d'application.
D'autres matériaux encore sont avantageusement cités ici, et plus particulièrement les matériaux semi-cristallins et cristallins possédant un effet de mémoire élevé caractéristique lors du retour de la coiffe dans son état d'origine après déformation.
De préférence, la jupe 12 est constituée par une paroi pratiquement pleine comme montré sur la figure 8, de façon à ce que la jupe s'étende d'un seul tenant, de préférence, de façon pratiquement ininterrompue sur pratiquement tout son pourtour.