MOUSSE EXPANSEE OBTENUE A PARTIR DE SOUS-PRODUITS DE MOQUETTES, PROCEDE DE PREPARATION ET UTILISATION D'UNE TELLE MOUSSE COMME ADDITIF
Le domaine technique de la présente invention est celui des matériaux polymères. Plus précisément, la présente invention concerne une mousse expansée. De façon encore plus précise, la présente invention concerne une mousse expansée obtenue à partir de sous- produits de moquettes et en particulier de sous-produits de moquettes usagées, un procédé de préparation de cette mousse, et son utilisation comme additif, par exemple, pour l'allégement et l'isolation de divers matériaux.
La quantité de déchets ménagers produit par les sociétés industrialisées est en constante augmentation. Ces déchets constituent des polluants importants. La sauvegarde de l'environnement passe donc par un recyclage approprié des déchets, mais également par la fin du stockage de ces déchets dans des décharges à ciel ouvert.
Parmi les déchets ménagers, les moquettes usagées représentent une part non négligeable. En effet, les moquettes constituent une quantité importante de déchets synthétiques, qui sont actuellement stockés essentiellement en décharges. Toutefois, ces déchets étant non-biodégradables, leur stockage en décharge ne peut constituer une solution viable, sans compter le fait que les décharges sont amenées à disparaître.
Le recyclage des moquettes constitue donc une obligation. Toutefois, ces produits font partie des déchets difficiles à recycler. Ceci s'explique notamment par leur composition. En effet, les moquettes comprennent généralement deux couches de support constituées de polymères, solidarisées au moyen d'un latex chargé en constituants minéraux et d'une couche supérieure de fibres textiles synthétiques. Ainsi, les moquettes comprennent trois constituants principaux : des fibres polymère, un latex et des constituants minéraux, dont les caractéristiques physiques et chimiques sont très différentes, ce qui complique fortement le recyclage.
Différentes voies ont été explorées pour le recyclage des moquettes. La séparation ne peut être envisagée à un coût réduit.
D'autre part, la structure des moquettes rend également très difficile la séparation physique des différents éléments.
Aussi, aujourd'hui le retraitement des moquettes usagées consiste-il essentiellement dans leur transformation sous diverses présentations : moquette découpée, broyât, granulat/plastdensification ou encore poudre fine.
Certains de ces produits transformés sont ensuite utilisés comme combustible dans les cimenteries. Toutefois, une telle utilisation ne peut représenter qu'au plus 10 % environ de la quantité totale de moquettes à retraiter.
Un facteur limitant l'utilisation des moquettes usagées et en particulier de leurs sous-produits de transformation décrits ci-dessus tient au fait qu'ils sont d'un aspect peu agréable et sont souvent chargés d'un grand nombre d'impuretés les rendant peu salubres.
Il apparaît donc à la lumière de cet état des lieux que le domaine du retraitement des déchets ménagés est dans l'attente d'un moyen efficace et économique de recycler les moquettes usagées.
Par ailleurs, dans de nombreux domaines techniques, les entreprises sont dans l'attente de nouveaux matériaux présentant certaines propriétés améliorées par rapport aux matériaux classiques, notamment en terme d'isolation et d'allégement. A défaut de nouveaux matériaux, les entreprises sont également demandeuses de nouveaux additifs susceptibles d'être utilisés dans les matériaux existants et permettant d'améliorer leurs propriétés en terme d'allégement et d'isolation, sans toutefois nuire à leurs propriétés mécaniques. C'est le cas par exemple dans le secteur du transport ou dans le secteur du bâtiment et travaux publics, en particulier les matériaux cimentaires.
Dans ce dernier secteur, il existe déjà sur le marché, des bétons présentant de telles propriétés améliorées. En dehors de constituants classiques, ces bétons comportent des additifs employés pour l'isolation et l'allégement. Ces additifs sont par exemple le polystyrène expansé, la vermiculite expansée, l'argile expansée, le schiste expansé, etc...
Toutefois, l'utilisation de tels additifs dans les matériaux cimentaires augmente grandement leur coût de revient.
L'industrie cimentière reste donc dans l'attente de matériaux présentant des caractéristiques d'isolation et d'allégement améliorées par rapport aux matériaux cimentaires traditionnels et équivalentes à celles des matériaux additivés existant, mais avec un coût de revient moindre.
Ainsi, l'un des objectifs essentiels de la présente invention est de remédier à ces inconvénients en proposant une mousse expansée comportant une proportion non négligeable de sous-produits de moquettes, présentant de bonnes propriétés mécaniques. Un autre objectif de la présente invention est de proposer une mousse expansée dont les coûts de fabrication sont limités.
Un objectif supplémentaire de la présente invention est de proposer l'utilisation d'un mousse expansée comme additif dans tout matériau . auquel il est nécessaire de conférer des propriétés d'allégement et d'isolation.
Afin d'atteindre ces objectifs, les inventeurs ont eu le mérite, d'une part, d'avoir trouvé un moyen rapide et peu onéreux de rendre les sous-produits de moquettes plus aptes à être utilisés ; et d'autre part d'avoir eu l'idée d'utiliser les sous-produits de moquettes notamment comme additifs dans des matériaux nécessitant d'être isolés, et allégés, comme par exemple les matériaux cimentaires tels que les bétons ou mortiers.
Par sous-produits de moquettes, on entend les produits obtenus par découpage, broyage, et éventuellement compactage des moquettes ou par tout moyen permettant d'alimenter une extrudeuse de façon automatique.
Par compactage, on entend la compression à froid de déchets de moquettes grossièrement prédécoupés de manière à réduire leur volume.
La présente invention satisfait donc aux objectifs susmentionnés en proposant, en premier lieu, un procédé de réalisation d'une mousse expansée, comprenant les étapes suivantes : a. préparer un mélange comprenant des sous-produits de moquettes ; b. chauffer le mélange à une température suffisante pour obtenir le mélange à l'état fondu ; et c. extrader le mélange.
Le mélange de l'étape a) comprend les sous-produits de moquettes sous forme de broyât ou de poudre et éventuellement d'autres composés qui seront décrits ci-dessous. Toute méthode connue de l'homme du métier pour préparer le mélange peut alors être utilisée. On peut par exemple réaliser un mélange intime de poudres des différents composés. On peut également enrober les broyats de moquettes par les autres composés. Un autre mode de préparation du mélange est l'empâtage des différents composés. Dans le cadre de l'invention, l'étape b) est avantageusement réalisée dans un dispositif de malaxeur fermé, de préférence dans une extrudeuse, encore plus préférentiellement dans une extrudeuse bi-vis.
L'étape a) peut également être réalisée dans un même type de dispositif que celui décrit pour l'étape b) ci-dessus, lequel dispositif peut être le même que celui de l'étape b). De façon avantageuse, le mélange est mis en œuvre par extrusion. L' extension à travers une filière est réalisée d'une manière classique et connue de l'homme du métier.
Selon un mode de réalisation particulier du procédé de l'invention, l'étape b) est réalisée à une température supérieure ou égale à 210°C, de préférence supérieure ou égale à 220°C
Selon un mode préféré de réalisation, le mélange de l'étape a) comprend des sous-produits de moquette usagées.
Avantageusement, ce mélange comporte en outre au moins un (co)polymère thermoplastique.
La taille des sous-produits de moquettes utilisés est inférieure à 10 mm, préférentiellement à 5 mm et plus préférentiellement encore à 1 mm. Selon un autre mode avantageux de réalisation de l'invention, le mélange de l'étape a) comporte en outre au moins un promoteur de porosité.
Selon un autre mode avantageux de réalisation de l'invention, le mélange de l'étape a) comporte en outre au moins un auxiliaire de fabrication.
De façon préférentielle, le mélange de l'étape a) comprend entre 25 et 100 % en poids de sous-produit de moquettes usagées.
Egalement selon un mode préféré de réalisation, le mélange de l'étape a) comprend au moins 25 % en poids de (co)polymère thermoplastique, et plus préférentiellement de 25 à 75 %.
Le(s) (co)polymère(s) thermoplastique(s) est (sont) avantageusement pris dans le groupe comprenant les polyoléfines, les polyesters, les polyoxydes d'alkylène, les polyoxyalkylènes, les polyhalogénoalkylènes, les poly(alkylène-phtalate ou téréphtalate), les poly(phény ou phénylène), poly(oxyde ou sulfure de phénylène), les acétates de polyvinyle, les alcools polyvinyliques, les halogénures de polyvinyle, les halogénures de polyvinylidène, les polyvinyles nitriles, les polyamides, les polycarbonates, les polymères d'acide acrylique ou méthacrylique, les polyacrylates ou méthacrylates, les polymères synthétiques tels que les élastomères synthétiques ou les copolymères thermoplastiques comprenant au moins un monomère identique à l'un quelconque des monomères inclus dans les polymères sus-mentionnés, ainsi que les mélanges et/ou les alliages de tous ces
(co)polymères. De façon générale, conviennent tous les (co)polymères qui ont un point de fusion proche de celui des polymères contenus dans les moquettes, à savoir inférieur à 300 °C, et plus généralement compris entre 200 et 250 °C.
Pour ce qui est du promoteur de porosité, celui-ci est pris dans le groupe comprenant les porophores, les composés volatiles, les composés susceptibles de réagir chimiquement ou thermiquement avec les constituants contenus dans le mélange pour former un gaz.
Lorsque le promoteur de porosité est un porophore, celui-ci peut être n'importe quel porophore connu de rhornme du métier, tel que les mélanges d'acide et de carbonate ou bicarbonate de calcium, l'acide utilisé pouvant être l'acide citrique ou l'acide adipique.
Lorsque le promoteur de porosité est un composé volatile, celui-ci doit être en mesure de se dissoudre dans le mélange de sous-produits de moquettes usagées fondu. Il peut s'agir par exemple du butanol ou de l'eau.
Lorsque le promoteur de porosité est un composé susceptible de réagir avec les constituants des sous-produits de moquette contenus dans le mélange pour former un gaz, ce composé est pris par exemple dans le groupe comprenant par exemple les azodicarbanamides, les sulphonyl hydrazides, les semicarbazides, les tetrazoles, les benzoxazines, les urées, les borohydrures, les éthanolamines, les acides, les polymères thermoplastiques (polycarbonate) et leurs mélanges.
Il est à noter que ces différents promoteurs de porosité peuvent être utilisés conjointement dans le mélange de l'étape a), afin d'amplifier l'effet promoteur de porosité.
Lorsque l'on utilise un auxiliaire de fabrication, ce dernier est préférentiellement un plastifiant pris dans le groupe comprenant : les gommes à base de silicone et tout plastifiant des polymères présents compatible avec la température de mise en œuvre.
D'autres additifs appropriés peuvent être contenus dans le mélange de l'étape a) selon l'invention. C'est le cas notamment des surfactants, des nucléants comme le talc, des charges de renfort comme les fibres de verre ou le carbonate, des matifiants comme le dioxyde de titane ou le sulfure de zinc, des pigments, des colorants, des stabilisants chaleur ou lumière, des agents bioactifs, des agents antisalissure, des agents antistatiques, des ignifugeants, etc. Cette liste n'a aucun caractère exhaustif et n'est nullement limitative de l'invention.
Selon une variante avantageuse de l'invention, le procédé étape supplémentaire consistant à introduire dans le mélange au moins un promoteur de porosité tel que décrit ci-dessus après l'étape b) de chauffage du mélange.
Selon une autre variante avantageuse de l'invention, le procédé selon l'invention peut comporter une étape consistant à injecter un gaz dans le mélange à l'état fondu, après l'étape b) de chauffage du mélange, selon une méthode connue de l'homme du métier. Tout gaz connu de l'homme du métier pouvant se dissoudre ou se disperser dans le mélange de l'invention peut être utilisé. Le gaz est de préférence inerte. On peut citer comme exemple de gaz convenable dans le cadre de l'invention l'azote, l'air, le butane, etc.
Une combinaison des différents modes de réalisation décrits ci-dessus peut être mise en œuvre dans le cadre des étapes a) et b) du procédé de l'invention.
Un autre objet de l'invention concerne une mousse expansée susceptible d'être obtenue selon le procédé décrit ci-dessus.
Une telle mousse expansée présente avantageusement une densité apparente inférieure à 1,5.
Un autre objet de l'invention concerne un article obtenu à partir de la mousse expansée décrite ci-dessus.
Un tel article peut être mis en forme directement en sortie d'extrudeuse ou bien par tous les moyens classiques comme l'injection, la thermocompression, le rotomoulage, l'irradiation, etc.
Avantageusement, un tel article est pris dans le groupe comprenant les joncs, les granulés, les poudres, les granulés.
Les granulés sont obtenus par coupe classique ou coupe en tête de filière.
Un autre objet de la présente invention concerne l'utilisation d'articles ou de la mousse expansée susmentionnés, comme additifs pour la réalisation de matériaux allégés et isolés, dans de nombreux domaines, tels que par exemple le bâtiment ou l'aéronautique.
Un autre objet de l'invention concerne un matériau additivé, qui comporte de 5 % à 50 % (de préférence 5 % à 25 %) en poids d'articles ou de mousse.
Enfin, un dernier objet concerne un béton additivé qui comporte de 5 % à 50 %
(de préférence 5 % à 25 %) en poids d'articles ou de mousse.
D'autres détails et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lumière des exemples donnés ci-dessous uniquement à titre indicatif et à fin d'illustration, qui font référence aux dessins dans lesquels :
La figure 1 représente une coupe transversale d'un jonc expansé obtenu à partir de sous-produits de moquette usagée non-additivés.
Les figures 2A à 2C représentent des coupes transversales de joncs expansés obtenus à partir de sous-produits de moquette usagée additivés avec du polypropylène. Les figures 3A à 3C représentent des coupes transversales de joncs expansés obtenus à partir de sous-produits de moquette usagée additivés avec du polyamide 66.
EXEMPLES
Exemple 1 : Fabrication d'un jonc expansé à partir de sous-produits de moquette usagée non-additivés
Une première série d'essais a consisté à fabriquer des joncs de mousse expansée à partir de différents échantillons de moquettes par passage dans une extrudeuse. Les échantillons de moquettes étaient constitués de moquettes usagées compactées après découpe et broyage, sans compatibilisants, ni autres constituants. Les sous-produits de moquette présentent une densité comprise entre 1,5 et 2.
Ces échantillons ont été obtenus par extrusion en double vis corotative de type Werner & Pfleiderer, L/d: 36, à une vitesse de rotation de 100 tours/min. Les profils de température utilisés dans l'extrudeuse sont les suivants : 230-250-240-240-250-250 °C.
Le refroidissement des joncs obtenus en sortie d'extrudeuse est effectué dans l'eau.
Une coupe transversale du jonc obtenu a ensuite été réalisée et observée au microscope optique. La coupe obtenue est présentée à la figure 1.
A l'observation de ces coupes, on constate d'une part que les joncs obtenus présentent une structure uniforme, ce qui signifie que lors de l'extrusion, les différents constituants des moquettes ont fondu et se sont mélangés.
Par ailleurs, l'analyse des coupes montre que les joncs sont poreux. Autrement dit, les pores qui se sont formés à l'intérieur du jonc par expansion lors de l'extrusion, sont ouverts à l'air libre. La porosité obtenue est donc une porosité ouverte.
Les moquettes usagées sont chargées de divers contaminants, et éventuellement d'eau. Ces contaminants pourraient contribuer à l'expansion des joncs, ce qui pourraient expliquer la présence de cette porosité.
Exemple 2 : Fabrication de joncs expansés à partir de sous-produits de moquette usagée additivés avec du polypropylène
Sur la base des essais réalisés ci-dessus, de nouveaux essais ont été réalisés avec les sous- produits de moquettes en fin de vie compactés, auxquels ont été ajoutés du polypropylène PP Fina Pro® (Fina Chemicals), éventuellement accompagné d'un porophore et d'un plastifiant. Ce polypropylène présente une densité de 0,9. Le porophore utilisé est l'Hydrocerol® HP40P commercialisé par Clariant®. Le plastifiant utilisé est une gomme silicone GP50® commercialisée par Dow Corning® Les différentes compositions à base de sous-produits de moquette usagée compactés testées sont présentées dans le tableau 1 ci-dessous :
Tableau 1
Les différents constituants sont mélangés puis fondus sous forme de joncs expansés à l'aide d'un dispositif d'extrusion double vis corotative de type Werner & Pfleiderer , L/d: 36, à une vitesse de rotation de 100 tours/min. Les profils de température utilisés dans l'extrudeuse sont les suivants :
230-250-240-240-250-250 °C.
Le refroidissement des joncs obtenus en sortie d'extrudeuse est effectué dans l'eau.
Une coupe transversale des joncs obtenus est réalisée et observée au microscope optique. Ces coupes sont présentées aux figures 2 A à 2C.
En observant la figure 2 A, on constate que le jonc présente, dans ce cas, une porosité fermée. En effet, on constate que les pores ne sont pas ouverts sur l'extérieur, ce qui permet d'éviter que les gaz contenus à l'intérieur des pores ne soient libérés à l'extérieur. Le PP ajouté aux sous-produits de moquette compactés permet donc d'obtenir cette porosité fermée. Une telle caractéristique est particulièrement avantageuse dans les applications dans lesquelles le dégagement de gaz s'accompagne d'un dégagement d'odeurs significatif lié à la décomposition thermique de divers contaminants.
On observe sur la figure 2B un jonc dont la porosité est plus importante que celle observée sur la figure 2A. L'ajout d'Hydrocerol® HP40P a donc pour conséquence d'augmenter la porosité à l'intérieur du jonc. Par ailleurs, on constate que cette porosité est plus importante au centre du jonc.
Enfin, la coupe transversale montrée sur la figure 2C est celle d'un jonc obtenu par extrusion d'une composition comportant en outre le plastifiant GP50. Par comparaison avec la figure 2B, on constate que le diamètre de pores est plus important.
Le tableau 2 ci-dessous présente les valeurs de densité des joncs obtenus à partir des différentes compositions.
Tableau 2
Exemple 3 : Fabrication de joncs expansés à partir de sous-produits de moquette usagée additivés avec du polyamide 66
Des essais identiques à ceux de l'exemple 2 ont été réalisés en remplaçant le PP par le polyamide 66 (PA 66). Ce PA 66 présente une densité de 1. Le profil de température utilisé dans le dispositif d' extrusion est le suivant :
250-270-260-260-270-270 °C.
Les différentes compositions testées sont présentées dans le tableau 3 ci-dessous :
Tableau 3
De façon équivalente aux résultats obtenus avec le PP, on constate que les joncs additivés avec le PA 66 (voir figure 3A) présentent une porosité fermée, contrairement aux joncs non additivés.
Par contre, comme on peut le constater sur la figure 3B, l'ajout d'un porophore tel que l'Hydrocerol® HP40P ne permet pas d'augmenter la porosité et ceci, contrairement à ce que l'on a pu observé avec les joncs additivés avec le PP.
Enfin, les joncs additivés avec le PA 66, l'Hydrocerol® HP40P et le GP50 et dont la coupe transversale est présentée à la figure 3C montrent une expansion améliorée par augmentation du diamètre des pores, de façon équivalente à ce qui a été observé à la figure 2C pour le jonc additivé avec le PP.
Le tableau 4 ci-dessous présente les valeurs de densité des joncs obtenus à partir des différentes compositions.
Tableau 4
Exemple 4 : fabrication de joncs expansés à partir de sous-produits de moquette usagée additivés avec du polyéthylène téréphtalique
Des essais identiques à ceux des exemples 2 et 3 ont été réalisés en remplaçant le PP et le PA 66 par du polyéthylène téréphtalique (PET). Le PET utilisé est un PET recyclé, consistant en des copeaux de bouteille en PET. Il présente une densité de 1.
Le profil de température utilisé dans le dispositif d'extrusion est le suivant :
240-270-270-265-260-255°C
A la différence des exemples 2 et 3, ces essais ont été réalisés avec une proportion de PET de 75 % en poids. Les différentes compositions testées sont présentées dans le tableau 5 ci-dessous :
Tableau 5
Comme on l'observe dans les exemples 2 et 3, la co-extrusion de sous-produits de moquette avec le PET permet d'obtenir en sortie d'extradeuse des joncs expansés qui présentent une porosité fermée, plus importante au centre.
De façon identique, l'additivation avec l'Hydrocerol HP40P permet d'optimiser l'expansion du jonc par augmentation du nombre de pores.
L'additivation avec le GP50 n'influence que peu l'expansion de joncs obtenus.
La mousse obtenue a un comportement relativement ductile.
Le tableau 6 ci-dessous présente les valeurs de densité des joncs obtenus à partir des différentes compositions.
Tableau 6
Au vu des résultats obtenus dans les exemples 2 à 4, on peut en conclure que les sous- produits de moquette usagée se prêtent particulièrement à être utilisés comme matière première pour la réalisation de joncs expansés.
Ces joncs présentent selon que les sous-produits de moquettes sont extradés seuls ou avec un polymère thermoplastique, une porosité ouverte ou fermée.
Par ailleurs, l'expansion de joncs obtenus après extrasion peut être optimisée par l'ajout d'un porophore et d'un agent plastifiant.