PISCINE D'INTERIEUR A RESERVOIR ETANCHE INTEGRE
La présente invention se rapporte à une piscine d'intérieur comprenant un réservoir étanche intégré.
Une piscine d'intérieur contribue à améliorer l'esthétique et le raffinement d'une habitation et procure aux utilisateurs un moment de détente en toute saison. Généralement, ces piscines sont équipées de dispositifs de nage à contre- courant et/ou de bains bouillonnants pour le massage.
Toutefois, cette masse d'eau chaude, de l'ordre de 28 à 37°C, en contact permanent avec de l'air ambiant, augmente sensiblement le taux d'humidité de la pièce si bien que pour éviter l'apparition de moisissure ou limiter la sensation de moiteur il est nécessaire de prévoir des dispositifs de traitement de l'air relativement coûteux, ceci d'autant plus que le volume à traiter est important, ces dispositifs fonctionnant même lorsque la piscine n'est pas utilisée. Aussi, la présente invention vise à pallier les inconvénients de l'art antérieur en proposant une piscine d'intérieur munie d'un réservoir étanche intégré et compact susceptible de stocker l'eau durant les périodes de non utilisation, limitant ainsi l'augmentation du taux d'humidité de la pièce et la sensation de moiteur.
Avantageusement, le réservoir de stockage est parfaitement étanche et avantageusement isolé thermiquement pour limiter les déperditions thermiques. Le stockage dans un réservoir permet d'une part de réduire fortement le taux d'humidité dans la pièce lors de la non utilisation du bassin, et d'autre part de réduire la consommation d'eau, cette dernière étant stockée dans un réservoir étanche.
Avantageusement, la piscine comprend un premier circuit d'eau et une première pompe prévue pour la circulation de l'eau, notamment à travers des moyens de traitement, de filtrage et/ou de chauffage de l'eau ainsi qu'un réservoir dans lequel est déversée l'eau prélevée, cette dernière étant ré- aspirée par la pompe par l'intermédiaire d'un orifice d'aspiration toujours immergé.
Selon un mode de réalisation préféré, le réservoir dans lequel est déversée l'eau prélevée est le réservoir de stockage. Selon une autre caractéristique de l'invention, le réservoir de stockage est délimité et formé par deux coques assemblées, la première coque formant le bassin et la seconde coque formant un socle sur lequel est rapporté le bassin. D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui va suivre de l'invention, description donnée à titre d'exemple uniquement, en regard des dessins annexés sur lesquels: - la figure 1 est une vue en coupe de la piscine selon l'invention,
- la figure 2 est une vue en coupe de la coque formant le bassin de nage sur laquelle sont rapportés différents équipements, et
- la figure 3 est un schéma illustrant les différents circuits d'eau.
Sur les différentes figures, on a représenté en 10 un bassin ou piscine avec sur la totalité ou une partie du pourtour supérieur, un trop-plein 12. Ce bassin 10, d'une contenance de l'ordre de 4 à 5 m3 , possède avantageusement des formes particulières formant des assises 14, deux de chaque coté disposées en vis-à-vis par exemple.
Selon l'invention, la piscine comprend un réservoir étanche 16 susceptible de stocker l'eau lors de la non utilisation du bassin. Le stockage dans un réservoir
16 permet d'une part de réduire fortement le taux d'humidité dans la pièce lors de la non utilisation du bassin, et d'autre part, de réduire la consommation d'eau,
cette dernière étant stockée dans le réservoir et non jetée à chaque vidange du bassin.
Selon un mode de réalisation préféré, illustré par les figures 1 et 2, le bassin 10 est formé par une première coque 18, rapportée sur un socle 20. Le socle 20 comprend une seconde coque 22 étanche et avantageusement un local technique 24. Le socle 20 comprend au niveau de sa surface inférieure des nervures 26, formant de préférence un réseau de nervures longitudinales et transversales, pour augmenter la résistance du socle. La surface des nervures en contact avec le sol est de préférence revêtue d'un matériau compressible, permettant d'absorber d'une part les inégalités du sol, et d'autre part, les éventuelles vibrations.
Selon un mode de réalisation préféré, les deux coques 18 et 22 assemblées forment entre elles, le réservoir 16 étanche dans lequel est susceptible d'être stockée la totalité de l'eau du bassin 10. Pour lutter contre la poussée d' Archimede, la première coque 18 est reliée à la seconde coque 22 par des moyens 28 d'ancrage, sous forme par exemple d'une ou plusieurs tiges reliant les deux coques. Avantageusement, les coques 18 et 22 au droit de la zone du réservoir 16 sont réalisées à partir d'un matériau isolant. Selon un mode de réalisation préféré, les coques sont réalisées en matériau composite, un matériau en mousse étant interposé entre deux peaux étanches. Cet agencement a pour avantage de réduire les quantités de matière nécessaire, les coques servant à réaliser le réservoir étanche. Par ailleurs, l'isolation thermique des parois des coques permet de réduire fortement les déperditions thermiques lorsque l'eau est stockée dans le réservoir. La piscine peut être enterrée ou posée sur le sol comme illustré sur la figure 1. De préférence, le pourtour du bassin comprend un plancher sous lequel sont disposés les autres éléments, notamment le socle et le local technique.
Selon un mode de réalisation simplifié, le bassin peut être supporté par une structure porteuse, par exemple de type mécano-soudé, et le réservoir se présente sous la forme d'une enveloppe disposée dans le volume défini par ladite structure porteuse et entourant le bassin. Le bassin 10 comprend un premier circuit d'eau permettant le traitement, le filtrage et/ou le chauffage de l'eau du bassin, comprenant un premier conduit 30 avec des moyens de captage de l'eau du bassin et alimentant des moyens 32 de traitement, filtrage et/ou chauffage de l'eau, un deuxième conduit 34 permettant de réintroduire l'eau traitée dans le bassin 10, une pompe 36 étant prévue pour la circulation de l'eau dans les différents conduits et à travers les moyens 32.
Avantageusement pour le captage de l'eau du bassin, le premier conduit 30 débouche par un ou plusieurs orifices 38 dans le trop-plein 12, l'eau collectée étant déversée dans le réservoir 16, puis ré-aspirée par la pompe 36 par l'intermédiaire d'un conduit 40 dont l'orifice d'aspiration 42 est toujours immergé. Pour être sûr de l'immersion de l'orifice d'aspiration 42, la coque 22 formant le fond du réservoir 16 comprend un évidement inférieur 44 définissant un point bas au niveau duquel est disposé l'orifice d'aspiration 42. Par ailleurs, la quantité d'eau stockée dans le réservoir est ajustée par rapport à la contenance du bassin 10 de manière à garantir un niveau bas 46 minimal dans le réservoir 16 afin d'assurer toujours l'immersion de l'orifice 42. Cet agencement permet d'éviter l'aspiration d'air par la pompe 36, susceptible de provoquer des phénomènes de cavitation, généralement bruyants, et une usure prématurée de ladite pompe. En variante, l'eau collectée par le conduit 30 est déversée dans un réservoir tampon, puis ré-aspirée par la pompe 36 par l'intermédiaire d'un conduit dont l'orifice est toujours immergé.
Pour limiter l'apparition de bulles d'air au niveau de l'orifice d'aspiration 42, le conduit 30 rejette l'eau dans le réservoir 16 au-dessus d'une plaque 48 disposée au dessus de l'évidement inférieur 44 et de l'orifice d'aspiration 42. Ainsi, les remous dus au rejet de l'eau sont cantonnés au dessus de la plaque 48, l'eau disposée au dessous de la plaque 48 et aspirée par l'orifice d'aspiration 42 étant plus calme et sans remous, ni bulles d'air.
La réintroduction de l'eau dans le bassin 10 après traitement, le filtrage et/ou le chauffage peut se faire via des bouches de refoulement 50. Le bassin 10 comprend également un deuxième circuit assurant la vidange dudit bassin. Ce deuxième circuit comporte un premier conduit 52 débouchant au niveau de la paroi du bassin via un ou plusieurs orifices 54 de vidange, notamment au niveau du ou des points bas du bassin, un deuxième conduit 56 assurant le rejet de l'eau dans le réservoir 16, de préférence au-dessus de la plaque 48, ainsi qu'une pompe, de préférence la pompe 36 assurant l'écoulement de l'eau dans les différents conduits.
Lors de la vidange du bassin, l'eau s'écoule à partir des orifices 54 via le conduit 52, la pompe 36 et le conduit 56 jusqu'au réservoir 16.
Lors du remplissage du bassin, l'eau est aspirée dans le réservoir 16 par l'orifice 42 et s'écoule via le conduit 40, la pompe 36 et le conduit 52 et éventuellement 34 jusque dans le bassin 10.
Les caractéristiques de la pompe 36 sont déterminées par l'homme du métier pour obtenir une vidange et un remplissage rapide. A titre d'exemple, pour un bassin de l'ordre de 4 m3, on prévoit une vidange en dix minutes. Avantageusement, l'eau stockée dans le réservoir 16 peut être traitée, filtrée et/ou chauffée. Dans ce cas, l'eau est aspirée dans le réservoir 16 par l'orifice d'aspiration 42, s'écoule dans le conduit 40 jusqu'aux moyens 32 de traitement, filtrage et/ou chauffage puis est rejetée dans le réservoir 16 via le conduit 56.
Ainsi, selon cet agencement, on note qu'une seule pompe est nécessaire pour assurer le fonctionnement normal d'une piscine à savoir le traitement, le filtrage et/ou le chauffage de l'eau lorsque le bassin est rempli ou vide et lors de la vidange ou du remplissage du bassin. Sur la figure 1, on a représenté en 46 le niveau de l'eau dans le réservoir 16 lorsque le bassin est rempli, et en 58, le niveau de l'eau lorsque le bassin est vide. Comme nous l'avons vu précédemment, le réservoir de stockage 16 est parfaitement étanche et avantageusement isolé thermiquement pour limiter les déperditions thermiques. De préférence, il comprend une soupape notamment pour permettre l'évacuation de l'air lors de son remplissage.
Selon un mode de réalisation amélioré, le bassin peut être équipé d'une ou plusieurs buses 60 susceptibles de générer des jets d'eau sous pression, disposées de manière adéquate pour le massage et /ou d'un dispositif 62 de nage à contre-courant. Dans ce cas, une seconde pompe 64 est prévue susceptible d'alimenter un ensemble de conduits 66 débouchant par les buses 60 dans le bassin et un conduit 68 pour le dispositif 62 de nage à contre-courant, l'eau étant aspirée dans le bassin par un conduit 70.
Les caractéristiques de la pompe 64 sont ajustées par l'homme du métier pour obtenir les vitesses d'éjection adéquates pour les fonctions de massage et de nage à contre-courant.
Eventuellement, des moyens d'éjection d'air peuvent être prévus afin d'assurer la fonction de bain bouillonnant.
Avantageusement, les différents circuits sont équipés de vannes manuelles et/ou d' électrovannes 72 susceptibles de réguler les écoulements dans les différents conduits. En complément, le bassin 10 comprend un premier capteur 74 susceptible de détecter le remplissage complet du bassin et un second capteur 76 susceptible de détecter la vidange complète du bassin. De plus, des points lumineux 78 peuvent être prévus au niveau des parois immergées du bassin.
Des moyens de commande peuvent être également prévus assurant le contrôle de la vidange, du remplissage du bassin, du traitement, du filtrage, du chauffage de l'eau et des fonctions de massage, de nage à contre-courant et/ou bain bouillonnant. Selon une autre caractéristique de l'invention, les moyens 18 de filtrage, traitement et/ou chauffage de l'eau, les pompes, les vannes et/ou électrovannes, les moyens de contrôle ou tout autre dispositif susceptible de nécessiter une maintenance sont disposés dans le local technique 24 non immergé et d'accès facile afin de permettre une maintenance aisée. Selon une autre caractéristique de l'invention, les différents conduits sont disposés dans le réservoir 16 entre les deux coques 18 et 22, seule la paroi de la coque 22 au droit du local technique étant percée pour permettre le passage des différents conduits. Cet agencement a pour principal avantage de limiter le risque de fuites, plus précisément les dommages découlant des éventuelles fuites, l'eau s' écoulant dans le réservoir 16.
Selon une autre caractéristique de l'invention, les différents points bas des circuits d'eau au niveau desquels est susceptible de rester de l'eau après vidange sont munis chacun d'évacuations assurant la vidange complète desdits points bas afin d'éviter la stagnation de l'eau dans les canalisations, propice à la prolifération de bactéries.
Selon une autre caractéristique de l'invention, des conduits d'évacuation 80, représentés en pointillés, peuvent être prévus à différents endroits des circuits permettant l'évacuation de l'eau vers un point d'évacuation ou égout 82. Bien entendu, l'invention n'est évidemment pas limitée au mode de réalisation représenté et décrit ci-dessus, mais en couvre au contraire toutes les variantes, notamment en ce qui concerne les formes et dimensions du bassin, la structure des moyens de chauffage et de traitement de l'eau ainsi que la nature des conduits.