SONDE TRANSPARANTE POUR L' INSEMINATION ARTIFICIELLE AVEC FENETRE LATERALE
L'invention concerne une seringue d'injection du contenu d'une paillette pour l'insémination artificielle d'un animal. Elle a plus particulièrement pour objet un perfectionnement permettant de lire les informations portées sur la paillette même lorsque celle-ci se trouve à l'intérieur de la seringue, prête à l'emploi. De telles seringues d'insémination sont utilisées pour l'insémination artificielle d'animaux d'élevage, en particulier de bovins, ovins, caprins ou lapins. Une seringue d'insémination destinée à recevoir une paillette permettant le dépôt de gamètes ou le transfert embryonnaire, notamment chez l'animal, dénommée couramment "pistolet Cassou", comprend un corps tubulaire rigide, définissant la chambre du pistolet, destiné à recevoir une paillette remplie de semence, et un piston monté coulissant dans ledit corps tubulaire. Une gaine sanitaire souple, par exemple à usage unique, en matériau transparent, vient envelopper le corps tubulaire. Elle est fixée de manière amovible autour de celui- ci. Le corps tubulaire et le piston sont réutilisables. Ils doivent avoir une certaine rigidité et résistance mécanique. C'est pourquoi ils sont généralement en métal, de préférence en acier inoxydable. Pour cette raison, le corps tubulaire est opaque.
Par ailleurs, la paillette porte des inscriptions permettant l'identification précise de la semence du géniteur demandé. Par exemple, dans le cas d'une semence de bovin, le nom du taureau géniteur, les références de l'élevage, la race du taureau, le lieu et la date du prélèvement de la semence, sont généralement inscrits sur la paillette. Eventuellement, un code barre permettant une lecture automatique de ces informations peut être porté sur la paillette.
Avec une seringue du genre indiqué ci-dessus, l'inséminateur ne peut plus lire les inscriptions ou le code barre sur la paillette dès lors que celle-ci est insérée dans le corps tubulaire de la seringue d'injection. Or, il peut être souhaitable de préparer plusieurs seringues en même temps avant de procéder à la première insémination. Il y a donc un risque de confondre le géniteur sélectionné parmi un troupeau de la même race, à utiliser sur une femelle donnée.
L'invention permet à l'inséminateur utilisant une seringue d'injection pour paillette de lire les inscriptions et la référence portées sur une telle paillette même lorsque celle-ci est insérée dans le corps tubulaire, prête à l'emploi.
Plus particulièrement, l'invention concerne une seringue d'injection du contenu d'une paillette pour l'insémination artificielle d'un animal ou le transfert d'embryon, comprenant un corps tubulaire destiné à recevoir une telle paillette, ledit corps comprenant une ouverture à son extrémité distale, et un piston monté coulissant dans ledit corps, une gaine sanitaire transparente venant s'adapter à l'extérieur dudit corps tubulaire, caractérisée en ce que ledit corps tubulaire comporte au moins une echancrure latérale pratiquée à un emplacement permettant de lire des informations portées sur une paillette lorsque celle-ci est insérée et positionnée dans un logement défini dans ledit corps tubulaire.
L'échancrure latérale peut être unique. Elle a de préférence une largeur inférieure au diamètre de la paillette, c'est-à-dire au diamètre du corps tubulaire ou tout au moins de la partie de celui-ci qui est destinée à recevoir la paillette.
On évite ainsi le cambrage de la paillette pendant le transfert ce qui assure une injection douce, la paillette étant bien en ligne avec le piston. Cette echancrure a une forme allongée ; elle peut s'étendre sur la presque totalité du tronçon du corps tubulaire qui est destiné à accueillir la paillette, non compris cependant les deux extrémités de ce tronçon et en particulier celle qui se situe près de l'ouverture dudit corps tubulaire.
De façon connue, le corps tubulaire comporte une partie de guidage du piston prolongée, axialement, par un logement de la paillette, de diamètre supérieur. Ce logement se raccorde donc à la partie de guidage du piston par un épaulement qui forme une butée de positionnement pour la paillette. Dans ce cas, l'échancrure s'étend le long dudit logement en étant plus courte que celui-ci, sans atteindre ni l'épaulement ni ladite extrémité distale.
La gaine sanitaire est en matière thermoplastique transparente, souple. Du point de vue optique, elle forme une sorte de loupe qui permet de mieux voir les inscriptions portées sur la paillette lorsque celle-ci se trouve dans son logement.
Le corps tubulaire et le piston sont en métal de préférence en acier inoxydable.
Avec une telle seringue d'injection, les inscriptions et/ou le code barre portés sur la paillette peuvent être lus jusqu'au dernier moment, même lorsque la seringue est prête à l'emploi. Les erreurs de paternité ne sont donc plus possibles. L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lumière de la description qui va suivre d'un mode de réalisation préféré d'une seringue d'injection conforme à son principe, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue partielle en perspective, avec arrachement, de la partie proximale de la seringue, c'est-à-dire du côté du bouton-poussoir de manœuvre , la gaine sanitaire étant en place ;
- la figure 2 est une vue partielle de la partie distale de la même seringue, munie de la gaine, la paillette étant en place dans son logement ; - la figure 3 est une vue en élévation de la partie distale du corps tubulaire de la seringue ;
- la figure 4 est une vue selon la flèche IV de la figure 3 ;
- la figure 5 est une coupe V-V de la figure 4 ; et
- la figure 6 est une coupe à plus grande échelle de l'encadré V de la figure 2.
La seringue d'injection 11 conforme à l'invention se compose d'un corps tubulaire 12 rigide muni, à une extrémité proximale, d'une bague 14 et d'un piston 16 ayant essentiellement la forme d'une simple tige terminée par un bouton-poussoir 17 fixé à l'extrémité proximale dudit piston. On entend par extrémité proximale, l'extrémité du dispositif qui est manipulée par l'inséminateur pendant l'opération ; l'extrémité distale étant celle qui est introduite dans l'orifice vaginal de l'animal. Les éléments décrits ci-dessus sont réutilisables. Ils sont de préférence en métal, par exemple en acier inoxydable. Une partie à usage unique est constituée par une gaine sanitaire 19 en matériau thermoplastique transparent qui vient coiffer le corps tubulaire. Ce dernier comprend une ouverture 22 à son extrémité distale et la gaine comporte également une ouverture 23 à son extrémité distale, qui vient se placer dans le prolongement de l'ouverture 22 du corps tubulaire. L'ouverture 23 de la gaine sanitaire 19 est
définie par un bord ourlé interne de l'extrémité distale de celle-ci. Un manchon coulissant 25, en matière plastique, est inséré dans la gaine. Lorsque ladite gaine est mise en place sur le corps tubulaire de la seringue, ce manchon est repoussé jusqu'à l'extrémité 23 pour venir se bloquer dans le prolongement du bord roulé interne.
La paroi extérieure du corps tubulaire 12 à proximité immédiate de la bague 14 présente une surépaisseur sensiblement conique. La partie d'extrémité proximale de la gaine 19 est fendue (fente 26) pour venir recouvrir cette partie conique. Une bague de blocage 27, en matière plastique, vient coulisser le long de la paroi du corps tubulaire jusqu'à venir serrer la gaine 19 sur la partie conique. Cette bague en matière plastique est d'une couleur prédéterminée qui correspond à la race de l'animal.
Le corps tubulaire 12 comporte deux parties : une partie de guidage 28 du piston 16, de petit diamètre et un logement 30 pour une paillette 23, de diamètre supérieur, prolongeant axialement la partie de guidage 28. Par conséquent, ladite partie de guidage 28 s'étend entre un orifice débouchant au centre de la bague 14 et un épaulement interne 34 du corps tubulaire tandis que le logement de la paillette, de diamètre supérieur, s'étend entre l'épaulement 34 et l'ouverture 22 définie à l'extrémité distale dudit corps tubulaire. Cet épaulement 34 forme une butée de positionnement pour la paillette 32.
Le corps tubulaire 12 comporte au moins une echancrure latérale 38 pratiquée à un emplacement permettant de lire des informations portées sur la paillette, lorsque celle-ci est insérée et positionnée à un emplacement prédéterminé dans ledit corps tubulaire, c'est-à-dire dans son logement 30 défini entre l'épaulement 34 et l'ouverture 22. Dans l'exemple, cette echancrure 38 est unique et s'étend sur la presque totalité du logement 30 de la paillette, sans atteindre cependant ni l'extrémité distale du corps ni l'épaulement 34. Lorsque la paillette 32 est en position dans son logement, elle s'étend quelque peu au-delà de l'ouverture 22. Comme le montrent les figures 3 à 5, l'échancrure latérale 38 a une largeur inférieure au diamètre du corps tubulaire, dans la partie où celui-ci est conformé et dimensionné pour recevoir la paillette. Dans l'exemple représenté,
l'échancrure latérale 38 est unique. Elle a une forme allongée, de longueur constante et arrondie à ses extrémités.
La mise en œuvre d'une seringue conforme à l'invention est la suivante. L'opérateur retire le piston 16 pour dégager le logement 30 de la paillette. Après avoir ouvert les deux extrémités de la paillette, il l'introduit par l'ouverture dans le logement 30 du corps tubulaire ménagé à cet effet, jusqu'à ce qu'une extrémité de la paillette repose sur l'épaulement 34. Il engage ensuite la gaine sanitaire 19 sur le corps tubulaire en la faisant coulisser à partir de l'extrémité distale de celui-ci. Ceci a pour effet de repousser progressivement le manchon 25 jusqu'à ce que celui-ci vienne en butée dans le prolongement du bord ourlé défini à l'extrémité 23 de la gaine. Dans cette même opération, l'extrémité de la paillette 32 s'engage dans le manchon 25 et se trouve donc serrée à l'extrémité du manchon. Ce dernier forme donc un joint étanche permettant d'éviter que du liquide séminal ne s'introduise entre la paillette et le manchon pendant l'opération d'insémination.
Au moment de la mise en place de la paillette, l'opérateur veille à ce que les inscriptions qui sont portées sur celle-ci apparaissent à travers l'échancrure 38. Par exemple, les inscriptions symbolisées XXX peuvent indiquer la localisation de l'élevage, les inscriptions symbolisées YYY peuvent indiquer la date du prélèvement et les inscriptions symbolisées ZZZ peuvent indiquer le nom du géniteur. Un code barre représentatif de ces mêmes informations peut aussi être imprimé sur la paillette, pour une saisie automatique de ces données.
Dès lors que la paillette est correctement positionnée et que les opérations de mise en place de la gaine sont achevées, il ne reste plus qu'à introduire le piston 16 dans le corps tubulaire par l'extrémité proximale de celui-ci et la seringue d'injection est prête à l'emploi. L'inséminateur peut ainsi préparer sans inconvénient plusieurs seringues avant de procéder aux inséminations correspondantes. Les erreurs sur le choix du géniteur ne sont plus possibles.