Dispositif de sécurité pour seringue d'injection par voie parentérale. à usage unique. La présente invention est relative à un dispositif de sécurité pour seringue à usage unique, équipé d'une aiguille d'injection de médicament par voie parentérale.
On trouve aujourd'hui couramment de telles seringues pré-remplies, homologuées et enregistrées par les laboratoires pharmaceutiques, comprenant, comme représenté à la figure 1 du dessin annexé, un corps cylindre 1 fermé d'un côté par un piston 2 manoeuvré par une tige de commande 3 et prolongé de l'autre côté par une aiguille d'injection intradermique, sous-cutanée, intramusculaire ou intracavemeuse, par exemple. Cette aiguille est protégé par un doigt 5 amovible, en caoutchouc synthétique par exemple. Le corps 1 est rempli avec un volume 6 d'un liquide contenant, en solution ou en suspension, un médicament à administrer a un patient.
Pour procéder à cette administration, on retire manuellement le doigt de protection, on pique l'aiguille sûr la peau du patient et on chasse le liquide de la seringue en poussant manuellement la tige 3 dans le corps 1 de cette seringue. Après injection du médicament et retrait de l'aiguille du corps du patient, celle-ci se trouvé à l'air libre. Si on néglige de refixer le doigt de protection sur la seringue, cette aiguille peut piquer accidentellement une autre personne avec le risque de propager une maladie affectant le patient traité.
De surcroît, bien qu'une telle seringue soit proposée pour un usage unique, rien n'interdit alors de la remplir de nouveau, après un premier usage, pour administrer d'autres produits à d'autres personnes, avec le risque évoqué ci-dessus.
Pour pallier ces inconvénients on a conçu des seringues spéciales, munies de moyens incorporés à la seringue et conçus pour en interdire le réemploi, après un premier usage. Les moyens conçus à cet effet ont pour inconvénient d'être intégrés et spécifiques à la seringue qui en est équipée. Ils ne sont donc pas utilisables pour sécuriser une seringue classique à usage unique, pré-remplie, sans modification de la structure de celle-ci.
La présente invention a précisément pour but de réaliser un tel dispositif de sécurité adaptable à une seringue classique à usage unique, pré-remplie, cette adaptation pouvant se faire très simplement du fait qu'elle n'exige aucune modification de la structure de la seringue elle-même. On atteint ces buts de l'invention, ainsi que d'autres qui apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, avec un dispositif de sécurité pour seringue à usage unique équipé d'une aiguille d'injection de médicament par voie parentérale, ce dispositif étant remarquable en ce qu'il comprend : a) un carter de sécurité mobile selon l'axe de ladite seringue entre des première et deuxième positions dans lesquelles ledit carter protège et dégage, respectivement,
l'extrémité libre de ladite aiguille, ledit carter étant chargé par un ressort vers sa première . position, et b) des moyens pour bloquer ledit carter dans ladite première position au retour du carter dans cette position sous l'action dudit ressort, après un premier passage du carter de 5 sa première à sa deuxième position.
Comme on le verra plus loin en détail, le dispositif suivant l'invention peut être installé sur une seringue classique, très facilement et rapidement, par insertion du corps et de l'aiguille de la seringue dans un fourreau cylindrique formant partie de ce dispositif et conçu pour recevoir coaxialement celle-ci, de manière inamovible, le carter de sécurité 0 étant monté à coulissement sur le fourreau.
Bloqué dans sa deuxième position, après une injection, le carter interdit tout autre contact de l'aiguille de la seringue avec la peau d'une autre personne.
Suivant d'autres caractéristiques, optionnelles, de la présente invention :
- lesdits moyens de blocage comprennent une bague en matériau souple montée 5 coaxialement sur ledit carter de protection de manière que, ledit carter passant de sa première à sa deuxième position, ladite bague est poussée d'une position initiale à une position finale dans lesquelles elle est solidaire dudit carter et dudit fourreau, respectivement, ladite bague s'expansant radialement dans ledit carter quand celui-ci revient de sa deuxième à sa première position, pour buter alors sur un épaulement o circulaire interne dudit carter en bloquant tout retour du carter vers sa deuxième position,
- ladite bague comporte une pluralité de pattes élastiques débordant d'une de ses bases radialement vers l'extérieur et un rebord circulaire débordant intérieurement de l'autre de ses bases pour s'encliqueter dans au moins une encoche complémentaire formée dans la paroi extérieure dudit fourreau quand ledit carter de sécurité passe de sa première à sa deuxième position,
- lesdits moyens de blocage comprennent une bague montée à rotation sur ledit carter, à l'intérieur et dans une position axiale prédéterminée sur celui-ci, au moins une came débordant intérieurement de ladite bague pour coopérer avec une contre-came formée dans la paroi latérale dudit fourreau, ladite contre-came étant profilée de manière que ledit carter passant, successivement, de sa première à sa deuxième position pour revenir enfin à la première, ladite came atteint finalement une extrémité de ladite contre- came conformée pour s'opposer à un retour axial de ladite came, et du carter sur lequel elle est montée, dans la deuxième position dudit carter,
- lesdits moyens de blocage comprennent une bague montée à rotation sur ledit fourreau et munie d'au moins une came coopérant avec une contre-came formée dans la paroi dudit carter de protection, et au moins un cliquet formé dans le fourreau, ladite
contre-came étant profilée pour que le carter retienne ledit cliquet dans une position inactive jusqu'à son retour dans sa première position, position au-delà de laquelle il est ensuite poussé par ledit ressort pour libérer le cliquet qui s'engage alors dans une encoche dudit carter de manière à empêcher tout retour de celui-ci vers sa deuxième position, - le dispositif comprend des moyens, répartis entre ladite bague et la paroi intérieure dudit carter, pour forcer la bague en rotation quand ledit carter est poussé de sa première vers sa deuxième position,
- lesdits moyens de blocage comprennent en outre des moyens de butée pour empêcher ledit carter de s'échapper dudit fourreau, sous la poussée dudit ressort, à partir de sa première position,
- le dispositif comprend un capot de protection conçu pour être monté amoviblement et coaxialement sur le carter de sécurité,
- ledit capot comprend des moyens de préhension d'un doigt de protection de l'aiguille de la seringue, propres à permettre l'extraction simultanée du capot et dudit doigt, avant l'exécution d'une injection,
- le dispositif constitue un ensemble de pièces préassemblées, prêt à recevoir une seringue du commerce à sécuriser, conçue pour un usage unique.
D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre et à l'examen du dessin annexé dans lequel : - la figure 1 est une vue en coupe axiale d'un premier mode de réalisation du dispositif suivant l'invention, monté sur une seringue qu'il sécurise, les figures 2 à 6 sont des vues de pièces formant partie du dispositif de la figure
1, les figures 7 A à 7C sont des vues en coupe axiale analogues à celles de la figure 1, représentant trois états successifs du dispositif suivant l'invention, ces vues étant utiles à l'explication du fonctionnement de ce dispositif, la figure 8 est une vue en coupe axiale d'un carter de sécurité équipant un deuxième mode de réalisation du dispositif suivant l'invention, les figures 9A à 9D sont des vues schématiques partielles utiles à l'explication du fonctionnement de ce deuxième mode de réalisation, les figures 10 à 13 sont des vues de pièces formant partie d'un troisième mode de réalisation du dispositif suivant l'invention, les figures 14A à 14C sont des vues utiles à l'explication du fonctionnement de ce troisième mode de réalisation, - les figures 15A à 15B sont des vues agrandies en coupe selon le trait de coupe
A des figures 14A et 14C respectivement, et
les figures 16A et 16C illustrent le fonctionnement d'un mode de réalisation de l'invention, conçu pour accueillir des seringues vides, à remplir avant un usage unique.
On se réfère à la figure 1 du dessin annexé où l'on a représenté un premier mode de réalisation du dispositif suivant l'invention, monté sur une seringue classique (1 à 6) décrite en préambule de la présente description. Sur cette figure il apparaît que le dispositif comprend un fourreau sensiblement cylindrique 7, dimensionné pour recevoir étroitement le corps 1 de la seringue. Une virole de retenue 8, insérée dans une gorge ménagée dans deux pattes d'extrémité 9ι, 92 du fourreau 7, permet de retenir la seringue dans celui-ci. Ces pattes et cette gorge sont mieux visibles sur la vue en coupe axiale du fourreau 7 représentée à la figure 2 et sur la vue de la figure 3, prise selon la flèche fi de la figure 2.
La virole 8 peut être avantageusement rendue inamovible par collage ou soudure aux ultrasons.
La tige d'action nement 3 du piston 2 déborde initialement de l'extrémité du fourreau 7 où est fixée cette bague, comme représenté.
L'aiguille 4 déborde de l'autre extrémité du fourreau 7. Sur cette autre extrémité du fourreau est montée à coulissement axial, suivant l'invention, un carter de sécurité 10. Le carter 10 est de forme sensiblement cylindrique, et il est ouvert à ses deux extrémités, comme cela est mieux visible sur la vue en coupe de cette pièce, représentée à la figure 5. Sur cette figure 5, il apparaît que la paroi du carter 10 est découpée de lumières axiales llj, 112 dans lesquelles passent des butées 12ι, 122 respectivement formées sur la surface extérieure en regard du fourreau 7 (voir figures 2 et 3).
Un ressort hélicoïdal 13 (voir figure 1) charge axialement le carter 10 à l'écart du fourreau 7, celui-ci retenant cependant ce carter par le contact des butées 12ι, 122 avec les extrémités inférieures (du point de vue des figures 1 et 5) des lumières lllF 112.
Dans la position représentée à la figure 1, le fond 10a du carter 10 retient encore coaxialement une bague 14, représentée en coupe axiale à la figure 6. Cette bague est réalisée en un matériau souple et comprend une pluralité de pattes 15ι, 152, etc, 4 pattes par exemple, débordant légèrement, radialement et vers l'extérieur, d'une base de la bague. De l'autre base de la bague déborde un rebord 16 circulaire tourné vers l'intérieur. On expliquera dans la suite le rôle de ces parties de la bague 14.
Le dispositif suivant l'invention est complété par un capot de protection 17 (voir figure 1 et la vue en coupe axiale de ce capot, représentée à la figure 4) lui aussi sensiblement cylindrique, conçu pour s'accrocher amoviblement sur le carter de sécurité 10, grâce à des protubérances intérieures 18χ, 182 agencées et dimensionnées pour rentrer
élastiquement dans les lumières l llf 112 (voir figure 1) à côté des butées 12ι, 122 du fourreau 7.
Suivant l'invention, ce capot 17 est muni de moyens de préhension 19, par exemple du type à effet de coin, qui pincent une extrémité du doigt 5 protégeant l'aiguille 4 de la seringue, dans l'état du dispositif suivant l'invention représenté à la figure 1, où le capot 17 est inséré sur le fourreau 7 jusqu'à l'entrée des protubérances 18ι, 182 dans les lumières l li, 112 respectivement, formées dans la paroi du carter 10 (voir aussi figure 5). L'intérêt de ces moyens de préhension du capot 17 apparaîtra dans la suite de la présente description. Le fourreau 7, le carter 10, la bague 14, le ressort 4 et le capot 17, assemblés comme représenté à la figure 1, forment ainsi un ensemble de pièces solidaires, facile à manipuler.
Pour sécuriser la seringue (1 à 6) pré-remplie également représentée à cette figure, on insère simplement le corps 1 de cette seringue et son aiguille 4, protégée par le doigt 5, dans cet ensemble, jusqu'à ce qu'un rebord d'extrémité 21 de ce corps vienne buter sur un épaulement 22 (voir figures 1 et 2) de l'extrémité du fourreau 7 qui porte les pattes 9ι, 92.
On installe alors la virole de blocage 8 entre les pattes 9ι, 92 et on la rend inamovible, éventuellement, par collage ou soudure, comme on l'a vu plus haut.
La seringue équipée du dispositif suivant l'invention est ainsi prête à l'emploi. Pour ce faire on enlève d'abord le capot de protection 17 ce qui entraîne du même coup, grâce aux moyens de préhension 19 décrits ci-dessus, le retrait du doigt 5 de protection de l'aiguille. Le carter de sécurité 10 est alors dégagé mais protège encore l'aiguille qui l'entoure, de tout contact avec l'extérieur.
Pour procéder à une injection, on applique l'extrémité du carter contre la peau 23 (voir figure 7A) d'un patient à qui le médicament contenu dans le volume 6 de la seringue doit être administré et on presse l'extrémité du carter 10 contre la peau du patient, dans le sens de la flèche f2 de la figure 7A. Le carter 10 quitte alors sa première position, initiale, sur le fourreau, en glissant sur celui-ci dans le sens opposé à celui de la flèche f2, ce qui a pour effet de dégager l'extrémité de l'aiguille 4, auparavant entourée par le carter de sécurité, et d'enfoncer celle-ci sous la peau 23 du patient (voir figure 7B). Le carter atteint ainsi une deuxième position, représentée à cette figure.
Ce mouvement du carter 10 a pour effet de faire passer deux doigts axiaux 24ι,
242, disposés symétriquement à l'extrémité du fourreau 7 adjacente au carter 10 (voir figures 2 et 3), contre la surface interne de la bague 14, retenue jusqu'alors dans le fond 10a du carter 10. Le rebord 16 de cette bague 14 vient se loger élastiquement dans des
encoches 25ι, 252 formées à la base des doigts 24ι, 242. La bague 14 est donc ensuite solidaire du fourreau 7, tout en restant dans sa position initiale, au fond du carter 10.
La tige de manœuvre 3 du piston 2 est alors poussée dans le corps 1 de la seringue pour injecter le médicament liquide qu'elle contient, dans le corps du patient. Quand le volume 6 de la seringue est sensiblement vidé, on retire l'aiguille du patient ce qui a pour effet de ramener le carter 10, sous la poussée du ressort 13, à sa première position, par rapport au fourreau 7 (voir figure 7C).
Ce faisant, le fourreau 7 retire la bague 14 du fond 10a du carter 10, fond dans lequel les pattes 15j étaient radialement chargées vers l'axe du carter par la paroi latérale de ce carter. Les pattes 15j franchissent alors un épaulement annulaire 26 (voir figure 5) définissant un agrandissement du diamètre intérieur du carter 10, et se détendent en venant s'appuyer sur cet épaulement (voir figure 7C).
Suivant une caractéristique de la présente invention, les pattes 15] de la bague 14 s'opposent ensuite à tout retour du carter 10 à sa deuxième position de la figure 7B, du fait que cette bague 14 bloque tout mouvement du carter 10 sur le fourreau 7 dans le sens opposé à celui de la flèche f2, qui pourrait avoir pour conséquence de faire ressortir, dangereusement, l'extrémité de l'aiguille 4, de l'extrémité du carter 10.
Dans la position du carter 10 représentée à la figure 7C, il apparaît en outre que les butées 12ι, 122, (voir aussi figures 2 et 3) s'opposent à l'extraction du carter 10, dans le sens de la flèche f2.
Il apparaît qu'ainsi, conformément au but poursuivi par la présente invention, l'aiguille d'une seringue sécurisée à l'aide du dispositif "a nti- retour" suivant la présente invention, est parfaitement protégée de tout contact après sa première utilisation, celle-ci restant unique du fait que l'aiguille devient définitivement inaccessible immédiatement après cette première utilisation.
Selon une autre caractéristique avantageuse de la présente invention, ce résultat est obtenu à l'aide d'un dispositif peu coûteux car constitué d'un petit nombre de pièces faciles à assembler et à monter sur une seringue courante, sans que ce montage n'exige aucune modification de la structure de cette seringue. On a représenté aux figures 8 à 9D et 10 à 15 du dessin annexé, respectivement, des deuxième et troisième modes de réalisation du dispositif suivant l'invention, respectivement.
Ces modes de réalisation se distinguent essentiellement du premier par la structure et les relations de la bague de blocage avec le carter de sécurité et le fourreau. La description qui va suivre de ces modes de réalisation se limitera donc à celles de leurs caractéristiques qui les distinguent du mode de réalisation décrit ci-dessus.
Dans cette description, des références numériques identiques, éventuellement affectées d'un "prime" ou d'un "seconde", repèrent des éléments ou organes identiques ou similaires à ceux du premier mode de réalisation.
Le carter de sécurité 10 du deuxième mode de réalisation représenté à la figure 8 comporte une bague de blocage 14' montée à rotation autour de l'axe X de ce carter, dans une position axiale prédéterminée, sur la paroi latérale intérieure du carter.
Ce montage à rotation de la bague 14' peut être réalisé à l'aide d'ergots débordant radialement vers l'extérieur de cette bague et passant dans des fentes en arc de cercle ménagées dans le carter 10, comme représenté schématiquement en 27χ, 272 à la figure 8, de manière à autoriser une rotation de la bague 14' sur le carter 10, d'une amplitude de
90° environ, par exemple.
De la paroi intérieure de la bague 14' déborde au moins un et, de préférence, deux tétons 28ι, 282 diamétralement opposés constituant chacun une came coopérant avec une contre-came associée 29ι, 292 respectivement, formée sur le fourreau 7 et décrite ci- dessous en liaison avec les figures 9A à 9D.
Sur chacune de ces figures on trouve, en alignement vertical, une vue en coupe du carter 10, de la bague 14' et de la partie du fourreau 7 qui coopère avec ceux-ci, par un plan axial passant par les cames 28ι, 282, et une représentation schématique de la position de la came 28ι, par exemple, au long de la contre-came 29ι formée dans le fourreau, ces figures illustrant quatre états du dispositif suivant l'invention. La seringue destinée à être accueillie par ce dispositif n'est pas représentée pour la clarté du dessin.
Sur les figures 9A à 9D il apparaît que la contre-came 29ι (et la contre-came 292, non représentée mais identique) prend la forme générale d'un "V" se développant au long de la paroi cylindrique du fourreau traversée par la came 28ι. Les deux contre-cames 29ι, 292 sont diamétralement opposées sur le fourreau 7.
Dans la première position du carter 10 représentée à la figure 9A, soit celle dans laquelle il entoure et protège l'aiguille (non représentée), le ressort 13 maintient le carter
10 dans une première position axiale définie par le contact de la came 28ι avec une extrémité de la contre-came 29χ. Dans cette position l'extrémité du carter 10 peut être appliquée contre la peau d'un patient.
Une pression de la seringue sur cette peau, dans le sens de la flèche f2 (figure 9B) fait tourner la bague 14' sur le fourreau 7 du fait de la forme incurvée de la branche de la contre-came sur laquelle glisse alors la came 28x. La bague parvient alors à un point de la contre-came où le profil de celle-ci présente un rebroussement. Dans cette deuxième position du carter 10, l'aiguille (non représentée) de la seringue déborde du carter et passe sous la peau 23 du patient sur laquelle la seringue est pressée. Le médicament est alors injecté.
Après retrait de la seringue, le carter 10 est libre de revenir à sa première position (voir figure 9C) sous l'action du ressort 13, du fait que le profil de la contre-came est alors parallèle à l'axe X. En fin de course la came 28α est chassée, par une incurvation du profil de la contre-came, dans une extrémité de celle-ci qui est conformée pour l'emprisonner vis- à-vis de mouvements axiaux, comme représenté à la figure 9D. Le carter 10 étant solidaire de la came 28ι ne peut plus alors quitter sa deuxième position, soit celle dans laquelle il protège l'aiguille, après un usage unique de la seringue. Des butées telles que celles référencées 12ι interdisent l'arrachement du carter, comme dans le mode de réalisation des figures 1 à 7C. On a représenté aux figures 10 à 13 respectivement, le carter 10, le ressort 13, une bague 14" et le fourreau 7 formant partie d'un troisième mode de réalisation du dispositif suivant l'invention, ces pièces étant représentées écartées sur un même axe X suivant lequel elles sont assemblées.
Le carter 10 se distingue de celui du mode de réalisation de la figure 1 en ce que sa paroi latérale est découpée d'au moins une, et de préférence deux, contre-cames 301( 302 diamétralement opposées, conçues pour être traversées par des cames en forme de tétons 311, 312 diamétralement opposées sur la surface extérieure de la bague 14". Sur les figures 10 et 12 seules sont visibles la contre-came 30ι et la came 31α, respectivement.
Les contre-cames 30ι, 302 sont de forme identique, en Y asymétrique, présentant deux branches parallèles à l'axe X, l'une (30ia) des branches étant plus courte que l'autre (30ib) dont les extrémités axiales sont plus proches des extrémités axiales du carter 10 que celles de la branche 30ιa.
Le carter de sécurité 10 se distingue encore de celui du mode de réalisation des figures 1 à 7C en ce qu'il comprend intérieurement deux surfaces de came diamétralement opposées 32ι, 322 agencées pour coopérer avec des surfaces de came correspondantes 33ι, 332, respectivement, formées aux extrémités de deux doigts débordant axialement, dans des positions diamétralement opposées, de la bague 14" (voir figure 12). Ces surfaces de cames sont inclinées sur l'axe X de manière que, lorsque les surfaces 32ι, 322 viennent en contact avec les surfaces 33χ, 332, la bague 14" est soumise à un couple qui la met en rotation autour de l'axe X, cette rotation étant contrôlée par les contre-cames 30ι, 302.
Après assemblage des pièces 10, 13, 14" et 7, celles-ci constituent la partie active du dispositif suivant l'invention, représentée dans trois états différents aux figures 14A à 14C.
Sur la figure 14A, le carter 10 est dans sa première position, hors de tout contact sous pression avec la peau d'un patient, par exemple. Dans cette position la came 31χ, retient le carter 10 dans une position où il est suffisamment enfoncé sur le fourreau 7 pour passer alors sur deux cliquets 34ι, 342 formés dans la paroi extérieure du fourreau en deux
positions diamétralement opposées (voir la coupe de la figure 15A, selon le trait de coupe A de la figure 14A), en retenant ceux-ci dans une position inactive, où ils ne s'opposent pas à un déplacement axial du carter 10.
Sur la figure 14B, ce carter est mis en pression contre la peau 23 d'un patient pour procéder à une injection du médicament contenu dans la seringue (non représentée) installée dans le dispositif de sécurité suivant l'invention. Les cliquets étant toujours inactifs ne s'opposent pas à l'enfoncement du carter 10 sur le fourreau 7, jusqu'à sa deuxième position dans laquelle l'aiguille de la seringue sort du carter pour passer sous la peau 23 du patient.
Après retrait de l'aiguille (figure 14C), la came 31 x se trouvant dans la branche 30ib de la contre-came 30ι, branche parallèle à l'axe X, le carter peut remonter sous la poussée du ressort 13 jusqu'à ce que la came 31α vienne buter sur une extrémité de cette branche, plus proche de l'extrémité correspondante du carter que ne l'est l'extrémité correspondante de la branche 30la (voir figure 10). De ce fait le carter peut remonter sur le fourreau jusque dans la position axiale qui libère les cliquets 34ι, 342 (voir figure 15B, coupe selon le trait A de la figure 14C), ceux-ci pouvant alors s'engager dans des encoches 35ι, 352 en regard de la paroi extérieure du fourreau 7. Cet engagement permet aux cliquets de s'opposer à tout déplacement du carter 10 qui pourrait dégager l'aiguille de la seringue, tout comme dans les deux autres modes de réalisation de la présente invention.
Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés qui n'ont été donnés qu'à titre d'exemple. C'est ainsi que d'autres moyens de blocage "anti-retour" pourraient être utilisés, en lieu et place de ceux décrits ci-dessus.
C'est ainsi que l'invention s'étend à des dispositifs conçus pour équiper des seringues vides, à remplir avant usage. Comme représenté à la fig. 16A, on dispose alors sur le fourreau 7 d'un tel dispositif, une entretoise amovible 36. Cette entretoise est réalisée, par exemple, en une matière plastique souple de manière à pouvoir être facilement montée sur le fourreau 7 par pincement élastique. Un tel pincement autorise aussi un démontage aisé de l'entretoise.
Celle-ci peut comprendre un corps hémicylindrique 37 portant, à ses deux extrémités axiales, des paires de doigts incurvés 38J, 382 respectivement, conformés pour assurer ledit pincement élastique. L'entretoise comprend encore une oreille 39 pour sa saisie manuelle. Dans la position représentée à la figure 16A, l'entretoise est en butée contre l'extrémité adjacente du fourreau 7.
Le dispositif de la figure 16A comprend, comme les précédents, un carter de sécurité 10 monté coulissant sur le fourreau 7. Pour remplir la seringue, on doit dégager l'extrémité de l'aiguille 4 de manière à pouvoir la piquer dans une ampoule ou un flacon d'un médicament injectable. Pour ce faire, on recule manuellement le carter 10 sur le
fourreau 7. Ce mouvement de recul doit évidemment avoir une amplitude limitée pour empêcher l'enclenchement de la bague 14 dans les encoches 25ι, 252 (voir figures 1 et 2).
L'entretoise 36 a précisément pour rôle d'empêcher cet enclenchement. Sa longueur axiale est donc calculée pour que le carter 10 vienne buter sur les doigts 38ι avant que la bague 14 ne puisse s'enclencher dans ces encoches (voir fig. 16B). Le carter est alors arrêté dans une position intermédiaire entre ses première et deuxième positions définies plus haut pour les modes de réalisation décrits précédemment.
La seringue étant remplie, on relâche le carter 10, qui revient à la position de la fig.
16A. Pour procéder à une injection, on tire sur l'oreille 39 de l'entretoise 36 de manière à dégager celle-ci du fourreau 7 (voir fig. 16C). Le carter 10 est alors libre de reculer, pendant l'injection, jusqu'à la position assurant l'enclenchement de la bague 14 dans les encoches
25ι, 252, comme dans les modes de réalisation précédents.
L'invention s'étend aussi à des dispositifs conçus pour équiper des seringues munies de moyens permettant d'empêcher un actionnement involontaire, ou non autorisé, de l'ensemble tige/piston, ou de noyaux remplaçant cet ensemble ou encore de moyens de réglage de la course de la tige, etc, etc.... Elle s'étend aussi, évidemment, à l'équipement de seringues conçues pour injecter des produits autres que des médicaments dans des corps autres que le corps humain ou animal.