STRUCTURE DE TUTEUR POUR ARBRES ET ARBUSTES
L'invention se rapporte au domaine technique des tuteurs employés par les jardiniers, les horticulteurs et pépiniéristes. Les tuteurs sont conventionnellement des perches ou des armatures qui soutiennent un jeune arbre ou arbuste, de sorte à assurer sa croissance équilibrée.
Il est en effet connu que, notamment sous l'effet des vents dominants, la croissance des arbustes et des arbres peut être déséquilibrée : c'est le phénomène d'anémomorphose. Divers tropismes peuvent également venir déséquilibrer la croissance de jeunes arbres ou arbustes, en particulier le phototropisme.
On connaît déjà, dans l'art antérieur, un très grand nombre de modèles de tuteurs. L'invention concerne plus particulièrement des tuteurs pourvus d'une base stabilisatrice.
Le document US-A-5 473 839 décrit un tuteur pour arbres ou arbustes de ce type, comprenant un mât vertical pourvu à sa base d'une structure fourchue en tubes métalliques au centre de laquelle est placée la motte lors de la transplantation.
A l'usage, la structure de tuteur décrite dans ce document antérieur s'avère malcommode : la partie inférieure fourchue du tuteur entrave, dans un premier temps, la croissance des racines de l'arbre et, dans un deuxième temps, rend l'enlèvement du tueur très difficile. En effet, lors de leur croissance, les racines de l'arbre peuvent enserrer les fourches d'ancrage du tuteur, de telle sorte que l'enlèvement du tuteur entraîne des blessures importantes de ces racines. Par ailleurs, la croissance des racines peut provoquer une déformation de la partie d'ancrage fourchue du tuteur, de sorte que même si l'on parvient à arracher ce tuteur, il n'est pas certain qu'il puisse être réutilisé dans de bonnes conditions.
L'invention vise à fournir une structure de tuteur pourvue d'une base stabilisatrice, cette structure de tuteur devant permettre à la fois :
- une utilisation rapide et sûre lors de la transplantation ;
- une grande stabilité de la structure du tuteur assurée par la plante dont le tuteur assure la croissance équilibrée ;
- une grande résistance aux vents, dans toutes les directions de celui-ci ; ce tuteur étant peu onéreux, et ré-utilisable. A cette fin, l'invention se rapporte, selon un premier aspect à une structure de tuteur pour arbres ou arbustes, cette structure comprenant une première pièce formant mât et une deuxième pièce formant pied de stabilisation destiné à être enterré, le mât étant apte à être désassemblé du pied enterré et étant ainsi apte à être réutilisé. Selon diverses réalisations, cette structure présente les caractères suivants, éventuellement combinés :
- l'assemblage réversible du mât et du pied est réalisé par des moyens choisis parmi le groupe comprenant les moyens de vissage, les moyens d'encliquetage, les moyens d'aboutement ; - le mât est pourvu d'une partie inférieure filetée, le pied étant pourvu d'un filetage de vissage complémentaire ;
- le pied est pourvu d'un manchon en saillie pourvu dudit filetage de vissage complémentaire ;
- la partie inférieure du mât est pourvue d'un filetage externe, ledit manchon étant pourvu sur sa face interne dudit filetage de vissage complémentaire ;
- le pied est sensiblement en forme de roue de brouette, ou de disque, ou de plaque ovale ou polygonale ;
- le pied est élaboré en un matériau choisi parmi le groupe comprenant les alliages métalliques, les bois, les contreplaqués, les agglomérés de bois, les roches artificielles composées de granulats ou de sables agglomérés par un liant, les matériaux polymères ;
- le pied est élaboré en un matériau putrescible ou poreux, chargé en produits phytosanitaires ou fertilisants ; - le mât est élaboré en un matériau choisi parmi le groupe comprenant les alliages métalliques, les bois, les matériaux polymères ;
- le mât est pourvu d'un canal interne.
L'invention se rapporte, selon un deuxième aspect, à un contenant tel qu'un pot pour arbre ou arbuste, ce contenant logeant une structure de tuteur telle que présentée ci-dessus, le pied de cette structure étant disposé en regard de la paroi inférieure dudit contenant ou formant une partie de cette paroi inférieure.
L'invention se rapporte, selon un troisième aspect, à un contenant tel qu'un sac de jute ou un panier de broche métallique, adapté à la vente en motte d'arbres de grande dimension, ce contenant logeant une structure de tuteur telle que présentée ci-dessus, le pied de cette structure étant disposé en regard de la paroi inférieure du dit contenant ou formant une partie de cette paroi inférieure.
D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description suivante de modes de réalisation, description qui va être effectuée en se référant aux dessins annexés, dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'une structure de tuteur selon l'invention, dans un mode de réalisation ;
- la figure 2 est une vue en coupe schématique d'un dispositif selon l'invention lors de sa mise en place dans une fosse de plantation ;
- la figure 3 est une vue analogue à celle de la figure 1, après mise en place de l'arbre dans la fosse de plantation ;
- la figure 4 est une vue de dessus de la base d'un tuteur selon l'invention, dans un premier mode de réalisation ;
- la figure 5 est une vue analogue à la figure 3 d'un deuxième mode de réalisation de la base d'un tuteur selon l'invention ; - la figure 6 est une vue analogue à la figure 3 d'un troisième mode de réalisation de la base d'un tuteur selon l'invention. On se reporte tout d'abord à la figure 1.
La structure de tuteur représentée en figure 1 comprend une partie de base, par la suite désignée par le terme pied 1 et un mât 2. Le mât 2 est, dans le mode de réalisation de la figure 1, tubulaire, plein et sensiblement rectiligne, le pied 1 étant sensiblement en forme de disque.
Ce mode de réalisation n'est pas exclusif d'autres, ainsi qu'il apparaîtra par la suite.
Le mât 2 est apte à être monté de manière amovible sur le pied 1.
Dans le mode de réalisation représenté en figure 1, ce montage est réalisé de manière telle que le mât 2 s'étend, en position montée sur le pied 1, sensiblement perpendiculairement au plan d'extension moyen du pied 1, la base 3 du mât 2venant se loger dans un manchon 4 en saillie sur une des faces 5 du pied 1.
Le montage du mât 2 dans le manchon 4 du pied 1 peut être assuré par vissage du mât dans le manchon, encliquetage ou tout autre moyen équivalent.
La partie inférieure 3 du mât 2 peut être pourvue d'un filetage externe complémentaire d'un filetage interne au manchon 4. En variante, la partie inférieure 3 du mât peut être pourvue d'un filetage interne, complémentaire d'un filetage externe au manchon 4.
Le manchon 4 peut être venu de matière avec le pied 1 ou être monté su celui ci. Le montage du mât 2 sur le pied 1, dans d'autres réalisations, est obtenu par aboutage tourillonné, assemblage à enture en croix, ou montage à force.
Les moyens de montage du mât sur le pied seront choisis par un homme du métier en fonction notamment des efforts prévus sur le mât, des profilés de mât employés et des matériaux employés pour la réalisation du mât 2 et du pied 1.
Dans un mode particulier de mise en œuvre, le mât 2 est métallique et comprend une partie inférieure 3 de section transversale circulaire, pourvue d'un filetage externe apte à venir se loger par vissage dans un manchon métallique 4 monté sur un pied 1 métallique ou non. Ainsi qu'il apparaîtra par la suite, le pied 1 est destiné à être placé sur le fond de la fosse de la fosse de plantation et n'est pas récupéré lors de la réutilisation du tuteur, seul le mât étant démonté lorsque le tuteur n'est plus nécessaire.
Dans une mise en œuvre particulière, le pied 1 est réalisé en bois, en contreplaqué ou aggloméré de bois. Le cas échéant, des produits fertilisant ou phytosanitaires sont mélangés dans une matrice à copeaux de bois agglomérés formant le pied 1, ces produits venant diffuser au plus près des racines lors des arrosages. En variante ou en combinaison, le mât 2 est creux et permet
d'imprégner un pied 1 poreux avec de l'eau, mélangée à d'éventuels produits phytosanitaires ou fertilisants.
La forme, l'épaisseur et les dimensions du pied 1 seront choisi par l'homme du métier, en fonction notamment de la taille de l'arbre ou de l'arbuste à planter, et du type de réseau de racines.
Ainsi, par exemple, lorsque les racines sont pivotantes ou fasciculées, le pied 1 pourra être choisi en forme de roue de brouette, d'étoile, de spirale, les racines passant aisément entre les rayons de ce pied en roue de brouette. A l'inverse, lorsque les racines sont superficielles, comme c'est le cas pour beaucoup de résineux, un pied sensiblement plein pourra être choisi.
Dans le mode de réalisation de la figure 1, le pied est en forme de disque plan.
En variantes, le pied peut être de contour ovale ou polygonal. Un contour ovale permet de tenir compte d'efforts plus importants sur le mât 2, compte tenu de vents dominants : le grand axe du pied 1 elliptique ou ovale est placé sensiblement parallèlement à la direction du vent dominant.
Pour renforcer encore sa stabilité, le pied 1 pourra être pourvu de saillies perpendiculaires à sa face inférieure 6, ces saillies étant enfoncées dans le fond de la fosse de plantation, lors de la mise en place du tuteur. Dans les figures, le mât est orienté sensiblement verticalement et sensiblement perpendiculairement au pied. Dans d'autres modes de réalisation, le mat n'est pas vertical mais par exemple incurvé pour permettre la réalisation d'espaliers ou de palisses.
Dans les figures, le mât est disposé sensiblement au centre du pied en forme de disque. Dans d'autres modes de réalisation, non représentés, le mât est décentré par rapport au pied, de sorte par exemple à tenir compte de la forme des racines ou de la direction des vents dominants. Pour permettre l'adaptation du mât en divers emplacements, le pied est pourvu, dans un mode de pise en œuvre, de plusieurs trous filetés ou réservations d'encliquetage pour le mât. On se reporte maintenant aux figures 2 et 3 qui illustrent un mode de mise en place d'une structure de tuteur selon l'invention.
Dans une première étape, la structure de tuteur est placée dans la fosse de plantation 10, le pied 1 reposant au fond de ladite fosse 10. Pour cette première
étape, l'arbre peut être déjà associé au tuteur, par des colliers 11, des corselets ou tout autre moyen équivalent. En variante, l'arbre ou l'arbuste n'est associé au mât 2 qu'après mise en place du pied 1 dans la fosse 10.
Dans une deuxième étape, la fosse 10 est comblée par de la terre, du terreau, de compost, ou tout autre produit équivalent. L'ensemble arbre/structure de tuteur est alors dans la l'état représenté en figure 3.
Lorsque le tuteur n'est plus nécessaire, par exemple du fait de la croissance de l'arbre ou de l'arbuste, le mât 2 peut être démonté du pied 1. Ce démontage peut être assuré par exemple par dévissage du mât par rapport au manchon 4. En variante, lorsque le pied 1 est réalisé en un matériau putrescible, le mât 2, accompagné le cas échéant par le manchon 4 peuvent être retiré du sol.
Dans tous les cas, le mât 2 pourra être retiré du sol sans blessure des racines de l'arbre ou de l'arbuste, et être réutilisé, sur un pied de même forme et dimensions ou non.
La structure de tuteur selon l'invention permet le tuteurage efficace de sujet de grande taille, en complément d'un haubanage éventuel. Le pied 1 peut en effet être plus profondément enfoui que les racines de l'arbre ou de l'arbuste.