ALTERNATEUR DE VEHICULE AUTOMOBILE A SORTIE D'INFORMATION D'EXCITATION
DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
La présente invention concerne d'une façon générale les alternateurs ou alterno-démarreurs de véhicules automobiles, et plus particulièrement un dispositif destiné à produire un signal représentatif du courant d'excitation circulant dans le rotor d'une telle machine tournante .
ETAT DE LA TECHNIQUE
Il est aujourd'hui classique d'équiper un moteur thermique de véhicule automobile d'un dispositif électronique de contrôle moteur destiné à ajuster en permanence l'alimentation de celui-ci en fonction de différentes conditions mesurées, et/ou à un dispositif électronique de gestion de la mise en- et hors-service des charges électriques du véhicule destiné à maintenir la charge de l'alternateur en deçà d'un niveau maximum.
L'une de ces conditions est le degré d'excitation de l'alternateur ou alterno-démarreur du véhicule, qui lui-même est représentatif du couple de freinage appliqué par l'alternateur ou alterno-démarreur au moteur thermique. De la sorte, lorsqu'une telle mesure reflète un couple résistif important susceptible de faire caler le moteur, le dispositif de contrôle moteur enrichit le mélange d'alimentation du moteur pour éviter maintenir un régime de ralenti suffisant et éviter le calage précité. Alternativement, des consommateurs électriques du réseau
de bord du véhicule peuvent être temporairement déconnectés .
De façon classique, le degré d'excitation de l'alternateur est donné par l'allure du signal de commande d'excitation (typiquement un signal à modulation de largeur d' impulsion P M) appliqué au semi-conducteur de puissance qui détermine, en association avec une diode de roue libre, le courant dans le bobinage d'excitation. Il existe ainsi des solutions pour fournir ce signal, soit directement, soit sous forme d'une valeur analogique ou numérique représentative de celui-ci, au dispositif de contrôle moteur. On connaît notamment des signaux de sortie conventionnellement appelés « FR » pour « Field Response » ou « DF » pour « Digital Field » destinés au dispositif de contrôle moteur. Le document FR-A-2 695 269 au nom de la Demanderesse décrit notamment un dispositif permettant d'engendrer un signal « FR ».
Toutefois, tous les dispositifs connus qui engendrent un signal basé sur le signal de commande d'excitation sont tributaires des variations inhérentes du courant d'excitation effectif en fonction de la température. Plus précisément, il apparaît que la résistance ohmique du bobinage d'excitation varie de façon très significative en fonction de la température, et c'est ainsi qu'on relève typiquement une variation de cette résistance d'environ 70 % lorsque la température du bobinage passe de 25°C (fonctionnement à froid) à 200°C (ordre de grandeur du fonctionnement à chaud) .
Cette variation de résistance modifie fortement le courant d'excitation réel lexc pour un signal de commande d'excitation donné. Dans le même esprit, un même courant, suivant qu'on se place à basse température ou à haute
température, pourra correspondre à les allures très différentes du signal de commande d'excitation et donc du signal correspondant FR ou DF.
On pourrait certes obtenir une image du courant effectif dans le bobinage d'excitation en recourant à un shunt en série avec le bobinage et en mesurant la tension aux bornes de ce shunt. Ceci poserait toutefois des problèmes importants d'une part de représentativité de la mesure, la valeur ohmique du shunt variant de façon significative avec la température, et d'autre part de dissipation de chaleur, empêchant notamment de réaliser le shunt de façon monolithique.
OBJET DE L ' INVENTION La présente invention a pour objet, à l'aide de moyens susceptibles d' être intégrés de façon monolithique, notamment avec un régulateur d'excitation, d' engendrer de façon fiable et stable en fonction de la température, un signal représentatif du courant circulant effectivement dans le bobinage d'excitation d'un alternateur .
A cet effet, la présente invention propose selon un premier aspect un alternateur pour véhicule automobile, comprenant un circuit régulateur du courant circulant dans un bobinage d'excitation dudit alternateur, ledit circuit régulateur comprenant un interrupteur commandé en mode passant ou en mode bloqué en série avec le bobinage d'excitation, et un composant de roue libre à conduction unidirectionnelle relié aux bornes du bobinage d'excitation, et un circuit pour délivrer sur une sortie une information représentative de l'état d'excitation de l'alternateur, caractérisé en ce que ledit circuit pour
délivrer une information représentative de l'état d'excitation de l'alternateur comprend : un moyen pour engendrer, pendant que l'interrupteur commandé est à l'état passant, un premier signal proportionnel au courant circulant dans ledit interrupteur commandé ; et
- un moyen pour engendrer un second signal, ce moyen étant apte, pendant que l'interrupteur commandé est à l'état passant, à engendrer le second signal à partir du premier signal et, pendant que l'interrupteur commandé est à l'état bloqué, à engendrer le second signal par mémorisation du premier signal existant avant le blocage dudit interrupteur commandé. - le circuit de mesure de courant comporte des moyens pour maintenir les trois bornes (source, drain et grille des transistors d'excitation et de mesure à des potentiels respectivement identiques.
On notera ici que l'on entend par « alternateur » dans ce qui précède, non seulement les alternateurs en tant que tels, mais également les alternateurs susceptibles de fonctionner en moteur, tels que les alterno-démarreurs .
Des aspects préférés, mais non limitatifs, de l'alternateur selon l'invention sont les suivants : * le moyen pour engendrer le premier signal comprend un circuit à miroir de courant comprenant un premier interrupteur à semi-conducteur constituant ledit interrupteur commandé et un second interrupteur à semiconducteur . * les premier et second interrupteurs à semiconducteur comprennent des premier et second transistors réalisés à partir de cellules élémentaires identiques.
* le second transistor comprend un nombre de cellules élémentaires égal à une petite fraction du nombre de cellules élémentaires du premier transistor.
* le moyen pour engendrer le premier signal comprend en outre un moyen pour convertir en une tension le courant traversant le second interrupteur à semiconducteur, ladite tension constituant le premier signal.
* le moyen pour engendrer le second signal comprend un moyen apte à engendrer une information numérique représentative du premier signal pendant que l'interrupteur commandé est à l'état passant, et un moyen pour sélectivement mémoriser ladite valeur numérique à partir du moment où l'interrupteur commandé devient bloqué . * le moyen de mémorisation sélective de la valeur numérique comprend un circuit compteur/décompteur recevant sur une entrée un signal de blocage établi à partir du passage à zéro du courant dans l'interrupteur commandé . * le moyen pour engendrer le second signal comprend en outre un comparateur recevant sur une première entrée le premier signal et sur une seconde entrée un signal analogique obtenu par conversion de ladite information numérique et dont la sortie attaque une entrée dudit circuit compteur/décompteur destiné à déterminer le sens de comptage/décomptage.
* l'alternateur comprend en outre :
- un moyen pour engendrer sur une borne de sortie un troisième signal résultant dudit second et constituant ladite information représentative de l'état d'excitation de l'alternateur.
* le moyen pour engendrer le troisième signal comprend un moyen pour convertir le second signal en un courant de sortie.
* le moyen pour engendrer le troisième signal comprend également un moyen pour convertir le courant de sortie en un courant de sortie inverse, et un sélecteur apte à sélectivement mettre en action le moyen de conversion de courant de sortie.
* le moyen de conversion de courant de sortie comprend un circuit à miroir de courant.
* le circuit pour délivrer une information représentative de l'état d'excitation de l'alternateur est réalisé de façon monolithique.
* ledit circuit pour délivrer une information représentative de l'état d'excitation de l'alternateur est réalisé de façon monolithique avec le circuit régulateur.
Selon un deuxième aspect, la présente invention propose un circuit régulateur destiné à contrôler le courant circulant dans un bobinage d'excitation d'un alternateur, ledit circuit régulateur comprenant un interrupteur commandé en mode passant ou en mode bloqué destiné à être relié en série avec le bobinage d'excitation, et un composant de roue libre à conduction unidirectionnelle destiné à être relié aux bornes du bobinage d'excitation, et un circuit pour délivrer sur une sortie une information représentative de l'état d'excitation de l'alternateur, caractérisé en ce que ledit circuit pour délivrer une information représentative de l'état d'excitation de l'alternateur comprend :
un moyen pour engendrer, pendant que l'interrupteur commandé est à l'état passant, un premier signal proportionnel au courant circulant dans ledit interrupteur commandé ; - un moyen pour engendrer un second signal, ce moyen étant apte, pendant que l'interrupteur commandé est à l'état passant, à engendrer le second signal à partir du premier signal et, pendant que l'interrupteur commandé est à l'état bloqué, à engendrer le second signal par mémorisation du premier signal existant avant le blocage dudit interrupteur commandé.
Enfin l'invention propose selon un troisième aspect un circuit destiné à délivrer sur une sortie une information représentative de l'état d'excitation d'un alternateur, ledit circuit étant destiné à coopérer avec un circuit régulateur lui-même destiné à contrôler le courant circulant dans un bobinage d' excitation dudit alternateur et comprenant un interrupteur commandé en mode passant ou en mode bloqué en série avec le bobinage d'excitation, et un composant de roue libre à conduction unidirectionnelle relié aux bornes du bobinage d'excitation, caractérisé en ce qu'il comprend : un moyen pour engendrer, par couplage avec l'interrupteur commandé et pendant que celui-ci est à l'état passant, un premier signal proportionnel au courant circulant dans l'interrupteur commandé ;
- un moyen pour engendrer un second signal, ce moyen étant sensible à l'état passant ou bloqué de l'interrupteur commandé et étant apte, pendant que l'interrupteur commandé est à l'état passant, à engendrer le second signal à partir du premier signal et, pendant que l'interrupteur commandé est à l'état bloqué, à
engendrer le second signal par mémorisation du premier signal existant avant le blocage dudit interrupteur commandé .
DESCRIPTION SOMMAIRE DES DESSINS
D'autres aspects, buts et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à la lecture de la description détaillée suivante d'une forme de réalisation préférée de celle-ci, donnée à titre d'exemple non limitatif et faite en référence aux dessins annexés, sur lesquels : la figure 1 montre le schéma d' un circuit selon la présente invention, et la figure 2 illustre l'allure d'un signal de commande d'excitation, d'un courant d'excitation, d'un courant traversant un interrupteur de commande d'excitation ainsi que de deux tensions intervenant dans le circuit de la figure 1.
DESCRIPTION D'UN MODE PARTICULIER DE REALISATION
En référence à la figure 1, on a représenté un circuit qui comprend dans sa partie gauche sur la figure, de façon classique en soi, un bobinage FD constituant le bobinage d' excitation ou bobinage rotorique d' un alternateur ou alterno-démarreur de véhicule automobile, un transistor de puissance Tex, de préférence en technologie MOS, connecté en série avec le bobinage FD entre la tension de sortie Ualt de l'alternateur (correspondant à la tension de batterie) et la masse. Une diode de roue libre est montée en anti-parallèle avec le bobinage FD.
Le courant qui circule dans le transistor Tex est noté Iex, tandis que le courant qui circule effectivement dans le bobinage FD est noté lexc. Ces deux courants, sont illustrés respectivement en traits pleins et en tiretés sur la figure 2.
De façon également classique, la grille du transistor Tex reçoit un signal de commande d'excitation
Cex, constitué d'un signal à modulation de largeur d'impulsion dont l'allure est également illustrée sur la figure 2.
On observe sur la figure 2 que par l'effet de lissage de l'inductance du bobinage FD, le courant lexc présence une composante alternative très faible. Le courant Iex est quant à lui haché par le transistor Tex, et ce n'est qu'aux instants où Tex est fermé que les courants Iex et lexc se superposent.
Le dispositif selon l'invention comprend trois parties principales, à savoir un circuit 10 de mesure de courant dans le transistor Tex, un circuit 20 de mémorisation de la valeur mesurée, et un circuit de sortie 30 apte à délivrer des signaux représentatifs du niveau du courant d'excitation lexc.
Le circuit 10 comprend tout d'abord un transistor Tm monté en miroir de courant avec le transistor Tex. Ce transistor TM a sa source reliée à la tension Ualt et sa grille reliée à la grille de Tex.
Le transistor Tm est donc capable de recopier en un courant Im, avec un coefficient d' atténuation fixe prédéterminé, le courant Iex circulant entre la source et le drain de Tex. Par exemple, ce coefficient est de
1/1000.
Avantageusement, pour assurer une bonne proportionnalité entre les courants Iex et Im, le transistor Tm est réalisé avec les mêmes cellules de base que le transistor de puissance Tex. Dans l'exemple choisi ici, il suffit d'utiliser pour réaliser Tm un nombre de cellules élémentaires égal au millième du nombre de cellules élémentaires du transistor Tex.
La recopie proportionnelle du courant Tex dans Tm implique que les trois bornes de chaque transistor soient respectivement aux mêmes potentiels. On a vu plus haut que les sources et les grilles des transistors sont reliées ensemble. Pour ce qui concerne les potentiels de drain, on observe sur la figure 1 que les drains sont reliés ensemble par l'intermédiaire des entrées inverseuse et non-inverseuse d'un amplificateur opérationnel Al, qui a pour propriété inhérente de maintenir ses deux entrées au même potentiel. La condition de recopie proportionnelle est donc remplie.
Le drain de Tm est en outre relié à l'émetteur d'un transistor bipolaire PNP Tl, dont la base est attaquée par la sortie de Al. Le circuit de mesure 10 comprend en outre une résistance RI reliée entre le collecteur de Tl et la masse, et une résistance R2 et une diode Zéner écrêteuse DZ1 montées toutes deux en série entre le drain de Tex et la masse. Le collecteur de Tl est également relié à l'entrée non-inverseuse d'un amplificateur opérationnel A2, qui par définition ne tire aucun courant.
Le courant II sur le collecteur de Tl est donc égal au courant Im, au courant de base de Tl près que l'on négligera ici.
Ce courant produit aux bornes de RI une tension Ul égale à Rlxll, et l'on comprend que cette tension Ul se présente sous la forme d'un signal de même forme d'onde et de niveau proportionnel au courant Iex dans Tex. La résistance R2 et la diode écrêteuse DZl (dont la tension en inverse est choisie de préférence égale à 5 volts) engendrent sur leur borne commune un signal logique EN représentatif de l'état ouvert ou fermé du transistor Tex. Ainsi, si Tex est fermé, un courant circule dans R2 et DZl et le signal EN est au niveau logique « 1 » ; si au contraire Tex est ouvert, un courant inverse circule dans SZ1 et R2 et le signal logique EN se situe à un faible niveau au-dessous du zéro volt de la masse, niveau correspondant à la tension de jonction de DZl soit typiquement -0,8 volt, qui constitue un niveau logique « 0 ».
Le circuit de mémorisation 20 comprend en premier lieu un circuit compteur/décompteur CD dont les sorties parallèles (par exemple sur huit bits) sont reliées aux entrées parallèles d'un convertisseur numérique/analogique CNA. Le circuit 20 comprend également une entrée pour signal d'horloge CK (ou en variante une horloge interne) qui cadence le comptage et le décomptage réalisés par le circuit DC . L'amplificateur opérationnel A2, monté en comparateur, reçoit sur son entrée non-inverseuse comme on l'a dit la tension Ul, et sur son entrée inverseuse la tension U2 e sortie du convertisseur CNA. Le comparateur A2 a pour objet d'engendrer un signal logique Up/Dn de sens de comptage/décomptage appliqué à l'entrée correspondante du compteur/décompteur CD.
Le fonctionnement de ce circuit de mémorisation 20 est le suivant :
- si Tex est ouvert, le signal EN est au niveau logique « 0 » si bien que le compteur/décompteur CD est gelé ; la tension U2 reste donc à une valeur constante ;
- si maintenant Tex est fermé, le signal EN est au niveau logique « 1 » pour activer le comptage/décomptage dans CD ; il existe alors deux possibilités :
* si U2 < Ul, la sortie de A2 est au niveau logique « 1 », ce qui correspond à un comptage dans le circuit CD ; la valeur de U2 augmente donc pour se rapprocher de Ul ;
* si au contraire U2 > Ul, la sortie de A2 est au niveau logique « 0 », ce qui cause un décomptage dans le circuit CD : la valeur de U2 diminue donc pour se rapprocher de Ul .
Ainsi l'on comprend que, dès que Tex est fermé, le circuit CNA délivre une tension U2 qui par rétroaction est maintenue sur une valeur qui est la plus proche de Ul. Mais dès que Tex devient ouvert, le compteur/décompteur CD est arrêté, si bien que U2 conserve aussi longtemps que Tex est ouvert la dernière valeur acquise avant l'ouverture de Tex.
L'allure de l'évolution de la tension U2 (en traits pleins) est illustrée sur la figure 2. On observe donc qu'en se calant sur la valeur de crête de Ul (illustrée en tiretés), la tension U2 est sensiblement proportionnelle au courant lexc circulant effectivement dans le bobinage FD. On observera ici que la tension U2 peut être directement utilisée comme sortie du circuit de l'invention. Toutefois, dans le cas d'un environnement
exposé à des perturbations électromagnétiques, un tel signal peut être faussé par de telles perturbations, ou encore par un décalage inopiné du potentiel de masse, qui peut se produire dans les véhicules. En outre, la valeur ohmique de la résistance RI peut varier assez fortement, en particulier si elle est réalisée en technologie monolithique.
Le dispositif de l' invention comprend donc avantageusement un circuit de sortie 30. Ce circuit comprend un générateur de courant construit autour d'un amplificateur opérationnel A3, d'un transistor bipolaire NPN T2 et d'une résistance R3. L'amplificateur A3 reçoit sur son entrée non-inverseuse la tension U2 produite par le circuit de mémorisation 20, et son entrée inverseuse est reliée à l'émetteur de T2. La sortie de A3 est quant à elle reliée à la base de T2. La résistance R3 est montée entre l'émetteur de T2 et la masse.
Le circuit 30 comprend également un sélecteur Corn et un circuit à miroir de courant construit autour de transistors MOS T3 et T4, d'un transistor bipolaire PNP T5, de résistances R4 et R5 et d'une diode bipolaire Dl . Plus précisément, le contact mobile du sélecteur Com est relié au collecteur de T2, tandis que l'un de ses contacts fixes est relié à la cathode de Dl ainsi qu'à la base de T5. L'anode de Dl est reliée à la grille et au drain de T3, dont la source est reliée à la tension Ualt via la résistance R4. De l'autre côté du miroir de courant, le transistor T5 a sa source reliée à la tension Ualt via la résistance R5, sa grille reliée à la grille de T4 et son drain relié à l'émetteur de T5. L'autre contact fixe du sélecteur Com est relié au collecteur de T5 ainsi qu'à une borne de sortie Sim du dispositif.
Le fonctionnement du circuit de sortie 30 est le suivant. En premier lieu, le circuit générateur de courant A3, T2, R3 engendre au niveau du collecteur de T2 un courant Isl qui est proportionnel à la tension U2. En outre, si l'on choisit pour R3 une valeur ohmique égale à celle de RI, alors le courant Isl est sensiblement égal au courant Im pendant les phases où Tex est fermé.
Lorsque le circuit Com a son contact mobile dans la position illustrée en traits pleins, le miroir de courant T3, T4, T5, Dl, R4, R5 est actif pour produire au niveau du collecteur de T5, et donc sur la borne de sortie Sim, un courant sortant Is2 qui est proportionnel à Isl ou égal à celui-ci.
On notera ici que la tension de jonction de la diode Dl située du côté de T3 permet d'assurer une polarisation identique au niveau de T3 et de T4, étant donné que T4 a de son côté à subir la tension de jonction émetteur/base de T5.
On notera également que les résistances R4 et R5 sont des résistances d'équilibrage permettant de conserver une bonne proportionnalité ou égalité entre les courants Isl et Is2.
A l'inverse, dans le cas où le sélecteur Com occupe la position indiquée en pointillés, c'est le courant Is2 qui est appliqué directement comme courant entrant sur la borne de sortie Sim.
Ainsi le sélecteur Com permet, en offrant un mode de sortie « courant sortant » et un mode de sortie
« courant entrant », une plus grande souplesse d' interfaçage du dispositif de l'invention avec un dispositif de contrôle moteur existant.
Le dispositif ci-dessus présente comme on va le voir de bonnes propriétés en matière de compensation thermique. En particulier, le courant Isl ou Is2 engendré en sortie présente une excellente proportionnalité (ou égalité) avec le courant II lui-même proportionnel au courant dans le transistor Tex.
Plus précisément, on comprend que pendant les phases où Tex est passant, on a par construction :
Ul = U2 = U3 On a également :
Ul = RI. Il et
U3 = R3.Isl Si le rapport R1/R3 est constant, alors la proportionnalité entre II et 13 est garantie.
En outre, si l'on choisit RI = R3, alors on a :
Isl = Il
Pour ce qui concerne maintenant la proportionnalité entre Im (sensiblement égal à II) et Iex, elle est garantie lorsque les transistors Tex et Tm sont polarisés de la même façon et réalisés avec les mêmes cellules élémentaires sur un substrat semi-conducteur commun.
Enfin la proportionnalité ou l'égalité entre les valeurs de Isl et Is2 est garantie par le recours à des transistors T3 et T4 polarisés identiquement et à des résistances proportionnelles ou identiques, respectivement .
Comme on l'a indiqué, le dispositif décrit ci- dessus est avantageusement réalisé sous forme d'un circuit monolithique, et de préférence sur la même puce de semi-conducteur que le circuit régulateur d'excitation (comportant en particulier le transistor Tex et la diode
DL) de l'alternateur ou alterno-démarreur. Dans ce cas, on réalise avantageusement les transistors jouant le rôle de miroirs de courant (à savoir Tex et Tm d'une part, et T3 et T4 d'autre part) à partir des mêmes cellules élémentaires. En outre, on réalise avantageusement les résistances Ri et R3 d'une part, et R4 et R5 d'autre part, pour qu'elles soient exposées aux mêmes conditions thermiques .
Comme on l'a décrit, le circuit de la figure 1 est apte à transmettre un signal représentatif du courant d'excitation au dispositif de contrôle moteur sous forme d'un courant. Dans ce cas, le dispositif de contrôle moteur possède un dispositif de conversion analogique/numérique capable de dériver de ce courant une valeur numérique utilisable dans les traitements qu' il effectue .
En variante, le circuit de la figure 1 peut incorporer, en aval de la borne Sim, un tel circuit de conversion analogique/numérique, l'information étant dans ce cas transmise au dispositif de contrôle moteur sous forme numérique, par exemple selon des formats ou protocoles numériques standard tels que le « bit synchrone » ou le « LIN ».