Utilisation d'un extrait de cellules d'au moins un végétal de la famille Pontederiaceae comme agent anti-pollution
La présente invention a pour objet l'utilisation d'extraits de cellules d'au moins un végétal de la famille Pontederiaceae comme agent anti-pollution et agent de dépollution ainsi que des compositions contenant au moins un de ces extraits, L'invention a également pour objet un procédé de traitement cosmétique mettant en œuvre les extraits cellulaires ou les compositions. Les ions métalliques sont nécessaires à l'organisme sous forme de traces comme nutriments essentiels. Par exemple, plusieurs fonctions impliquant des polypeptides telles que des fonctions, enzymatiques, structurales et immunologiques requièrent des cofacteurs métalliques.
Cependant, d'autres ions métalliques, en particulier les ions des métaux lourds lorsqu'ils sont à des concentrations non physiologiques, peuvent altérer ces fonctions. Ainsi, la surexposition au métaux de l'environnement peut conduire à des effets toxiques.
Des études écologiques conduites dans des pays industrialisés montrent que les quantités de métaux présents dans l'atmosphère sont croissantes. Ceci conduit à une augmentation des niveaux de métaux lourds dans les tissus des organismes consécutivement à l'ingestion de nourritures contaminées et à l'exposition aux métaux de l'atmosphère.
Les effets de l'accumulation des métaux lourds peut être extrêmement dangereuse et leur toxicité est due en partie à l'altération des structures tertiaires et quaternaires des protéines, ce qui conduit à une réduction de leur activité catalytique. Les protéines altérées peuvent devenir antigéniques et entraîner une réponse immunitaire. Elles sont alors reconnues par l'organisme comme des agents polypeptidiques étrangers et peuvent causer des réponses auto-immunes. Un autre mécanisme responsable des effets toxique des métaux est la substitution compétitive de co-facteurs physiologiques naturels par les métaux lourds à des concentrations non physiologiques. Ainsi, le
contrôle des métaux lourds polluants dans l'atmosphère est essentiel pour prévenir des maladies en relation avec l'exposition aux métaux.
Du fait de la contamination croissante de l'environnement par les métaux lourds et de leur présence ubiquitaire dans l'écosystème, la peau, le cheveu et les muqueuses accessibles représentent la surface de contact la plus large et favorisent donc l'accumulation des métaux et leur absorption ultérieure dans l'organisme.
Certains métaux et composés métalliques présents, dans les fabrications industrielles, les produits chimiques, la bijouterie, les vêtements, les produits médicamenteux, les colorants et les produits d'entretien sont impliqués dans des réactions d'irritation primaire, des réactions d'allergie et de carcinogénicité au niveau du tissu cutané.
Les métaux particulièrement incriminés dans l'environnement sont le cuivre, le cobalt, le zinc, le manganèse, le mercure et le nickel, le plomb et le cadmium.
Le rash cutané causé par la dermatite aux métaux est un problème rencontré chez les personnes exposées à des quantités élevées de certains ions métalliques. L'exposition au nickel dans l'environnement est largement due à l'usage fréquent de ce métal dans les articles les bijoux, les bracelets de montre et les boutons de vêtement. La sensibilisation au nickel avec le développement de dermatite est un hasard industriel dans certains métiers. Par ailleurs, le dépôt de minéraux sur le cheveu est un phénomène inévitable.
Le cheveu est un absorbant fort pour les métaux. La fixation est tellement forte qu'une fois ces métaux fixés capturés par les sites anioniques de la fibre, ils sont difficiles à éluer. Le degré de fixation des métaux sur le cheveu dépend généralement de plusieurs facteurs tels que la taille de la fibre, sa porosité, et le temps d'exposition. Les métaux comme le cuivre, le plomb et le fer peuvent interférer avec des traitements chimiques tels que la coloration et le permanentage du cheveu.
Certains produits cosmétiques contiennent des métaux comme le magnésium, le cuivre ou le fer. L'absorption de ces métaux par les fibres kératiniques peut interférer avec des traitements chimiques comme les
colorations, le blanchiment ou les effets de permanente. Ces interférences peuvent conduire à des problèmes de colorations ou des précipitations comme il est expliqué dans le brevet Américain US-5 ,635, 167.
Il a été montré que certains métaux lourds pénètrent dans la peau et s'accumulent (A.B .G. Landsdown. Critical Reviews in Toxicology. 1995, 25 : 397-462). A fortes concentrations ils peuvent induire:
- des mécanismes d'oxydation sur les lipides membranaires,
- une cytotoxicité directe, capable d'aboutir à une nécrose cellulaire,
- une alkylation des nucléqphiles cellulaires pouvant être à l'origine de phénomènes de sensibilisation ou de carcinogénèse.
(S.J. Stochs and D. Bagchi. Free Radical Biology and Médecine. 1995, 18:321-336. ; M. E. Figueiredo Pereira et coll. , The Journal of Biological Chemistry. 1998, 21 : 12703- 12709, ; N.L. Acan et coll., 1995, Biochemical and Molecular Médecine, 54:33-37.)
Des traitements cosmétiques et thérapeutiques ont déjà été envisagés en protégeant les tissus par:
- des composés avec des groupes soufrés qui se comportent comme des séquestrants de métaux lourds comme les métallothionéines dans le brevet EP 0 557 042 Al , et
- des composés amino-acides avec des groupements soufrés dans la demande de brevet EP 0 914 815 Al .
Par ailleurs, la demande de brevet GB 2333705 A mentionne l'utilisation d'acide d'éthylène diamine disuccinique dans des compositions pour le traitement des irritations de la peau par les métaux lourds.
Le problème posé est donc de protéger la peau contre les particules métalliques flottantes dans l'air et leur effets délétères rencontrés dans la pollution urbaine en sélectionnant des principes actifs qui soient efficaces pour lutter contre ces effets et/ou empêcher la pénétration des métaux dans la peau ou les matières kératiniques et en introduisant ces principes actifs dans des formulations cosmétiques.
Il a maintenant été constaté, de manière tout à fait surprenante, que l'utilisation d'extrait de cellules d'au moins un végétal de la famille des Pontederiaceae permettait de protéger les matières kératiniques, la peau et les phanères contre les effets d'une certaine catégorie de polluants atmosphériques comme les métaux lourds.
La présente invention a pour objet l'utilisation d'un extrait de cellules d'au moins un végétal de la famille Pontederiaceae comme agent cosmétique anti-pollution ou de dépollution.
On entend par agent cosmétique anti-pollution un agent qui protège la peau et les matières kératiniques de façon à prévenir, atténuer et/ou supprimer les effets délétères des métaux.
La présente invention a également pour objet des compositions cosmétiques contenant de tels extraits cellulaires ainsi qu'un procédé de traitement cosmétique anti-pollution ou de dépollution mettant en oeuvre ces compositions ou les extraits cellulaires de Pontederiacae.
La demanderesse a découvert que ce modèle de plantes accumule les métaux lourds avec un large spectre couvrant ainsi au mieux l'ensemble des métaux lourds jugés dangereux pour la peau.
L'invention a pour objet l'utilisation d'un extrait de cellules d'au moins un végétal de la famille Pontederiaceae comme agent cosmétique anti-pollution ou de dépollution.
La famille des Pontederiaceae possède plusieurs genres dont
VEichhornia crassipes appelé également Jacinthe d'eau, ce genre contient environ sept espèces dont le E. azurea et le E. crassipes. Ce sont des herbes flottantes à rhizome rampant aquatiques ou amphibies avec des feuilles flottantes ou submergées engainantes.
La présente invention a plus particulièrement pour objet l'utilisation d'extraits cellulaires provenant d'Eichhornia crassipes. Les extraits cellulaires sont préférentiellement des extraits de cellules de racines ou de feuilles.
Toute méthode d'extraction connue de l'homme du métier peut être utilisée selon l'invention. On peut en particulier citer les extraits
alcooliques, notamment éthanoliques et/ou méthanoliques, et les extraits hydro-alcooliques.
On peut également utiliser un extrait préparé par la méthode décrite dans la demande de brevet français n° 95-02379. Ainsi, dans une première étape on broie le matériel végétal dans une solution aqueuse à froid, dans une deuxième étape les particules en suspension sont éliminées de la solution aqueuse issue de la première étape, et dans une troisième étape on stérilise la solution aqueuse issue de la deuxième étape. Cette solution aqueuse correspond à l'extrait. D'autre part, la première étape peut avantageusement être remplacée par une opération de congélation simple des tissus végétaux (par exemple à -20°C), suivie d'une extraction aqueuse reprenant les deuxièmes et troisièmes étapes ci-dessus décrites.
Preferentiellement, selon l'invention on utilise un extrait éthanolique.
Quelle que soit la méthode de préparation de l'extrait, celui-ci peut alors être lyophilisé pour une éventuelle conservation. Un exemple de préparation d'extrait utilisable selon l'invention est donné par ailleurs dans les exemples. La présente invention a pour objet l'utilisation d'au moins un extrait cellulaire comme agent cosmétique anti-pollution ou de dépollution dans des compositions cosmétiques ou dermatologiques.
Ces extraits cellulaires peuvent être utilisés comme agents antipollution ou de dépollution, preferentiellement comme agents cosmétiques anti-pollution ou de dépollution, pour protéger les matières kératiniques, les phanères et la peau, des effets nocifs des métaux lourds.
Les phanères représentent les ongles, les cils, les muqueuses, les sourcils et les poils d'une manière générale.
Ces extraits cellulaires peuvent être utilisés comme agents anti- pollution, preferentiellement comme agents cosmétiques anti-pollution ou de dépollution, pour améliorer la respiration cellulaire et/ou diminuer la desquamation et/ou pour éviter de ternir ou de salir les matières kératiniques, la peau ou les phanères.
Un autre objet de la présente invention est la préparation d'une composition cosmétique avec au moins un extrait cellulaire défini préalablement.
Ladite composition peut contenir de 0,01 à 10 % et de préférence 0, 1 à 5% en poids d'extrait cellulaires par rapport au poids total de la composition.
Cette composition peut contenir en outre au moins un autre composé anti-pollution.
Celui-ci peut notamment être choisi parmi les anthocyanes et/ou ses dérivés, les composés contenant une fonction thio-éther, sulfoxide ou sulfone, l'ergothionéine et/ou ses dérivés, les chélateurs de métaux comme par exemple les dérivés de l'acide N,N'-dibenzyl éthylène diamine
N,N'-diacétique, les antioxydants.
Parmi les antioxydants on choisira plus particulièrement les polyphénols et entre autres l'acide ellagique.
Les compositions cosmétiques utilisées selon l'invention comprennent en outre un milieu cosmétiquement acceptable qui est plus particulièrement constitué d'eau et/ou éventuellement d'un solvant organique cosmétiquement acceptable. Ils peuvent être choisis dans le groupe constitué par les solvants organiques hydrophiles, les solvants amphiphiles, les solvants organiques lipophiles ou leurs mélanges.
Parmi les solvants organiques hydrophiles, on peut citer par exemple des mono-alcools inférieurs, linéaires ou ramifiés, ayant de 1 à 8 atomes de carbone comme l'ethanol, le propanol, le butanol, l'isopropanol, l'isobutanol; les polyéthylèneglycols ayant de 6 à 80 oxydes d'éthylène, les polyols tels que le propylèneglycol, l'isoprène glycol, le butylèneglycol, le glycérol, le sorbitol, les mono- ou dialkyles d'isosorbide dont les groupements alkyle ont de 1 à 5 atomes de carbone comme le diméthyl isosorbide, les éthers de glycol comme le diéthylène glycol mono-méthyle ou mono-éthyléther et les éthers de propylène glycol comme le dipropylène glycol méthyléther.
Comme solvants organiques amphiphiles, on peut citer des polyols tels que des dérivés de propylèneglycol (PPG), tels que les esters
de polypropylèneglycol et d'acides gras, de PPG et d'alcools gras comme le PPG-23 oleyléther et le PPG-36 oléate.
Comme solvants organiques lipophiles, on peut citer par exemple les esters gras tels que l'adipate de diisopropyle, Tadipate de dioctyle, les benzoates d'alkyle.
Les solvants organiques sont choisis preferentiellement parmi les alcools mono- ou polyfonctionnels, les polyéthylène glycols éventuellement oxyéthylénés, les esters de polypropylene glycol, le sorbitol et ses dérivés, les dialkyls d'isosorbide, les éthers de glycol et des éthers de polypropylene glycol, les esters gras.
Les solvants organiques peuvent représenter de 5 à 98 % du poids total de la composition.
Afin que les compositions de l'invention soient plus agréables à utiliser, plus douces à l'application, plus nourrissantes et plus émolliantes, il est possible d'aj outer une phase grasse dans le milieu de ces compositions.
La phase grasse représente, de préférence, de 0 à 50% en poids total de la composition.
Cette phase grasse peut comporter une ou plusieurs huiles choisies de préférence dans le groupe constitué par :
- les silicones volatiles ou non-volatiles, linéaires, ramifiées ou cycliques, organo-modifiées ou non, hydrosolubles ou liposolubles,
- les huiles minérales telles que l'huile de paraffine et de vaseline, - les huiles d'origine animale telles que le perhydrosqualène,
- les huiles d'origine végétale telles que l'huile d'amandes douces, l'huile d'avocat, l'huile de ricin, l'huile d'olive, l'huile de joj oba, l'huile de sésame, l'huile d'arachide, l'huile de macadamia, l'huile de pépins de raisin, l'huile de colza, l'huile de coprah, - les huiles synthétiques telles que l'huile de Purcellin, les isoparaffines,
- les huiles fluorées et perfluorées,
- les esters d'acides gras tels que l'huile de Purcellin.
Elle peut aussi comporter comme matières grasses (un) ou plusieurs alcools gras, acides gras ou cires (paraffine, cire de polyéthylène, Carnauba, cire d'abeilles).
De façon connue, les compositions utilisées dans l'invention peuvent en outre contenir des adjuvants habituels dans le domaine cosmétique tels que les gélifiants et/ou épaississants classiques aqueux ou lipophiles, les actifs hydrophiles ou lipophiles, les conservateurs, des antioxydants, les parfums, les émulsionnants, les agents hydratants, les agents pigmentants, les dépigmentants, les agents kératolytiques, les vitamines, les émollients, les séquestrants, les tensio-actifs, les polymères, les agents alcalinisants ou acidifiants, les charges, les agents anti-radicaux libres, les céramides, les filtres solaires, notamment ultraviolets, les répulsifs pour insectes, les agents amincissants, les matières colorantes, les bactéricides, les anti-pelliculaires. Les quantités de ces différents adjuvants sont celles classiquement utilisées dans les domaines considérés.
Bien entendu, l'homme de l'art veillera à choisir le ou les éventuels composés à ajouter à la composition selon l'invention, de manière telle que les propriétés avantageuses attachées intrinsèquement à la composition conforme à l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par l'addition envisagée.
Les compositions utilisées selon l'invention peuvent se présenter sous toutes les formes galéniques normalement utilisées pour une application topique, notamment sous forme d'une solution aqueuse, hydroalcoolique ou huileuse, d'une émulsion huile-dans-eau ou eau-dans- huile ou multiple, d'un gel aqueux ou huileux, d'un produit anhydre liquide, pâteux ou solide ou d'une dispersion d'huile dans une phase aqueuse à l'aide de sphérules, ces sphérules pouvant être des nanoparticules polymériques telles que les nanosphères et les nanocapsules, ou mieux, des vésicules lipidiques de type ionique et/ou non-ionique.
Les compositions utilisées dans la présente invention peuvent être plus ou moins fluides et avoir l'aspect d'une crème blanche ou
colorée, d'une pommade, d'un lait, d'une lotion, d'un sérum, d'une pâte, d'une mousse ou d'un solide.
Elles peuvent éventuellement être appliquées sur la peau sous forme d'aérosol. Elles peuvent également se présenter sous forme solide, et par exemple sous forme de stick.
Elles peuvent être utilisées comme produit de soin et/ou comme produit de maquillage.
Les compositions de l'invention peuvent avoir un pH compris entre 3 et 8, et preferentiellement entre 5 et 7.
La présente invention a également pour objet l'utilisation d'un extrait cellulaires dans ou pour la préparation d'une composition antipolluante ou dépolluante.
L'invention a pour objet utilisation d'une telle composition cosmétique pour la protection des matières kératiniques, les phanères et la peau, des effets nocifs des métaux lourds mais également pour améliorer la respiration cellulaire et/ou diminuer la desquamation et/ou éviter de ternir ou de salir les matières kératiniques, les phanères et la peau. Un autre objet de l'invention consiste en un procédé de traitement cosmétique destiné à obtenir une protection de l'organisme contre les effets de la pollution, consistant à appliquer sur la matière kératiniques, les phanères ou la peau, une quantité cosmétiquement efficace d'au moins un extrait cellulaires tel que défini ci-dessus. Un autre procédé de traitement cosmétique selon l'invention, destiné à obtenir une protection de l'organisme contre les effets de la pollution, consiste à appliquer sur la matière kératinique, les phanères ou la peau, une composition cosmétique selon l'invention telle que définie ci-dessus. Ces procédé de traitement cosmétique peuvent être suivis d'un rinçage après application sur la matière kératinique, les phanères ou la peau des extraits cellulaires ou des compositions cosmétiques selon l'invention telle que définie ci-dessus.
Les exemples qui suivent sont destinés à illustrer l'invention, sans pour autant présenter un caractère limitatif.
Préparation des extraits de plante.
Protocole 1 : 185 g de racines fraîches sont introduites dans 800 ml d'eau distillée ou de qualité MilliQ. Un broyage grossier est effectué dans un robot ménager durant 5 minutes. Un broyage fin complète celui-ci : Turax durant 10 minutes. On sépare la partie décantable par centrifugation 8000 G/20 minutes ou filtration frontale en cascade. La filtration terminale s'effectuant sur filtre Whatman GFD. 621 g de filtrat sont ainsi récupérés puis lyophilisés et donnent 1,26 g de lyophilisât.
Protocole 2 : Feuilles + Racines : 52,8 g, découpage aux ciseaux, broyage à l'azote liquide dans un mortier, reprise dans 200 ml d'H2O MilliQ, agitation magnétique à 900 tours/minute durant 10 minutes, 180 ml récupérés puis filtrés sur Whatman GFF ont donné 417 mg de lyophilisât.
Protocole 3 : 12 pieds de jacinthe ont été lavés à l'eau puis grossièrement essorés. Passés en broyeur à couteau (robot coupe), on a obtenu 700 g de broyât. Ajout de 700 ml d'H2O, puis 300 ml d'H2O MilliQ. Nouveau passage en robot coupe 5 minutes, centrifugation 2078000 G filtration
Whatmann GFD puis GFF et lyophilisation : 5,43 g de lyophilisât sont ainsi obtenus.
Mise en évidence de l'effet protecteur sur kératinocytes cultivés in vitro d'un extrait de jacinthe vis-à-vis d'un métal lourd représentatif : le cadmium.
Principe :
Les métaux lourds tels que le cadmium, le nickel, le plomb, le Mercure, etc . , peuvent entraîner une cytotoxicité sur les cellules de différents organes dont la peau. L'effet cytotoxique du cadmium sur les kératinocytes humains en culture a été évalué par une technique utilisant
une sonde fluorescente pour mesurer le taux de glutathion intracellulaire (J. C. Fernandez Checa et al. 1990, R. Kannan et al. 1993).
Ensemencement des cellules :
L'étude a été réalisée sur une culture monocouche de kératinocytes humains issus de plasties chirurgicales. Les cellules sont ensemencées à J-3 en boîtes de culture 96 puits à raison de 25000 cellules/cm2 dans 100 μl de milieu de culture (milieu défini sans sérum de veau, NR2, Biofluids). Les incubations sont réalisées en étuve à 37°C en atmosphère humide et enrichie à 5% de CO2.
Traitement par le polluant en présence du protecteur : Les cellules sont traitées 24 heures par des concentrations croissantes (0, 10, 25, 50, 75, 100, 150 et 200 μM) de chlorure de cadmium (CdCl2) seul, de façon à déterminer sa cytotoxicité. Parallèlement, on réalise un traitement dans les mêmes conditions, mais en présence d'extrait de jacinthe (0, 125%). Les incubations sont réalisées en étuve à 37°C, % CO2 en atmosphère humide.
Mesure de la viabilité cellulaire :
A la fin de la période de contact, réaliser un marquage du gluthation intacellulaire en utilisant une sonde fluorescente spécifique: le monochlorobimane (MCB).
Brièvement, après traitement, rincer les cellules par du tampon (PBS) afin d'éliminer les solutions de traitement,
Ajouter 100 μl par puits d'une solution de MCB à ImM pendant une heure à température ambiante et à l'abri de la lumière. Eliminer le MCB , et ajouter 200 μl/puits de tampon PBS . Lire au spectrofluorimètre (excitation: 380 nm; émission: 485 nm).
La fluorescence obtenue est proportionelle à la quantité de gluthation conjugué au MCB .
Calculer la concentration de CdCl2 entraînant une chute de 50% du taux de gluthation (=CL50).
Résultats
Nombre d'expériences indépendantes : 3
Nombre de répétitions par expérience : 4
Les résultats donnés en concentration provoquant une chute de 50% de la viabilité cellulaire sont repris dans le tableau suivant:
Cytotoxicité du chlorure de cadmium envers les kératinocytes humains en culture, en présence ou en absence d'extrait de jacinthe.
Conclusion
Le chlorure de cadmium seul présente une toxicité importante avec une CI.50 de 43 ,7 μM. En présence d'extrait de jacinthe (0, 125%), la cytotoxicité du chlorure de cadmium diminue significativement (ce qui correspond à une augmentation de la CI.50): 61 μM.
A partir d'un modèle biologique in vitro utilisant des kératinocytes humains, cette expérience montre qu'un agent représentatif d'une catégorie de polluants atmosphériques (métaux lourds) comme le
cadmium, entraîne dans ces conditions expérimentales une forte toxicité et que l'extrait de jacinthe protège de façon significative les cellules contre la toxicité de ce polluant.
EXEMPLES DE FORMULATIONS
Exemple 1 : Selon les techniques usuelles de préparation, on mélange les constituants ci-dessous pour préparer une émulsion.
COMPOSITION POUR L'APPLICATION TOPIQUE
extrait cellulaires dLEichhornia crassipes 3 g polyéthylèneglycol oxyéthyléné 3 g par 50 moles d'oxyde d'éthylène monodiglycérylstéarate 3 g huile de vaseline 24 g alcool cétylique 5 g eau qsp 100 g
Exemple 2: De la même manière, on prépare une émulsion selon une technique classique, à partir des composés suivants:
extrait cellulaires AEichhornia crassipes 4 g sorbitol 10 g glycérylisostéarate 4 g huile de paraffine 24 g vitamine E 1 g
glycérol 3 g eau qsp 100 g Exemple 3: A partir des constituants ci-dessous, on formule la composition suivante:
extrait cellulaires 1 g d'Eichhornia crassipes
huile de jojoba 13 g parabenzoxy benzoate 0,05g de méthyle et d'isopropyle sorbate de potassium 0,3 g cyclopentadiméthylsiloxane 10 g acide ellagique 0,01g acide stéarique g stéarate de polyethyleneglycol g vitamine E 1 g glycérol 3 g eau qsp 100 g
Exemple 4: COMPRIMÉS
extrait cellulaires d'Eichhornia crassipes 0,1 g amidon 0, 114 g phosphate bicalcique 0,02 g lactose 0,06 g
stéarate de magnésium 0,005 g
Après compactage, on obtient un comprimé de 0,2g
Exemple 5: SUSPENSION BUVABLE
extrait cellulaires d'Eichhornia crassipes 0, 1 g glycérol 0,5 g sorbitol à 70% 0,5 g
L(+) ergothionéine où R=H, R'=Ethyl, R"=H 0,01g et X=NH2
parahydroxybenzoate de méthyle 0,04g arôme qsp eau purifiée qsp 5 g
Exemple 6: AMPOULE INJECTABLE
extrait cellulaires 0, 1 g d'Eichhornia crassipes
eau pour préparation injectable qsp 3 g