Procédé de navigation dans un menu
L'invention concerne un procédé de navigation dans un menu, en particulier dans un guide de programmes pour télévision. L'invention s'applique notamment dans le cas où des données relatives aux programmes diffusés dans un réseau de télévision sont diffusées en parallèle avec lesdits programmes.
Un procédé de navigation classique dans un menu organisé de manière hiérarchique consiste par exemple à afficher les éléments d'un niveau hiérarchique, d'activer l'un des éléments et d'afficher les éléments du niveau hiérarchique suivant.
L'invention propose une manière plus automatisée pour accéder aux éléments du menu.
L'invention a pour objet un procédé de navigation dans un menu comportant les étapes : - d'affichage d'un groupe d'éléments activables par un utilisateur ;
- de sélection automatique d'un élément unique du groupe pendant un temps déterminé, les éléments du groupe étant sélectionnés successivement et cycliquement ;
- d'activation de l'élément sélectionné, suite à une commande de l'utilisateur, caractérisé en ce que le groupe d'éléments est relatif à un niveau hiérarchique donné dudit menu, et en ce que ledit procédé comporte en outre l'étape d'affichage simultané d'un groupe de sous-éléments d'un niveau hiérarchique inférieur à celui de l'élément sélectionné, les sous-éléments affichés correspondant à l'élément sélectionné.
Ainsi, l'utilisateur peut, s'il le souhaite, rester relativement passif. L'invention lui propose une ballade à travers le menu, et il ne lui restera qu'à valider l'élément de son choix lorsque celui-ci sera visible à l'écran.
L'invention permet :
- de transformer une navigation fastidieuse en spectacle, en conjuguant la passivité avec l'utilisation de constituants de menus sophistiqués (séquences vidéo et audio notamment),
- de limiter le nombre de manipulations pour arriver à un élément donné, avantage intéressant notamment pour des utilisateurs handicapés,
- de nécessiter moins d'éléments d'activation au niveau de l'organe de contrôle.
L'invention a également pour objet un récepteur d'émissions audiovisuelles comportant un premier moyen d'émission de premières données destinées à l'affichage, les premières données représentant un groupe d'éléments activables par un utilisateur, un moyen de sélection automatique d'un élément au sein du groupe, le moyen de sélection sélectionnant de façon cyclique et pendant un temps déterminé chaque élément, un moyen d'activation à l'aide d'une commande utilisateur de l'élément sélectionné, caractérisé en ce qu'il comprend un second moyen d'émission de secondes données destinées à l'affichage, les secondes données représentant un groupe de sous-éléments d'un niveau hiérarchique inférieur à celui de l'élément sélectionné, les sous-éléments correspondant à l'élément sélectionné.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à travers la description d'un exemple de réalisation particulier décrit en référence aux dessins parmi lesquels :
- la figure 1 est un diagramme bloc d'un récepteur/décodeur de télévision mettant en œuvre l'invention,
- la figure 2 est un schéma d'une arborescence particulière d'un menu de sélection de programmes de télévision,
- la figure 3 est un exemple d'apparence d'écran généré par le récepteur de la figure 1 d'un des niveaux de l'arborescence de la figure 2,
- la figure 4 est un exemple supplémentaire d'apparence d'écran, à un niveau plus bas que celui de la figure 3, - la figure 5 est un exemple supplémentaire d'apparence d'écran, suite à l'activation d'un élément de l'écran de la figure 4,
- la figure 6 est un exemple d'écran résultant de l'activation d'un événement de l'écran de la figure 5,
- la figure 7 est un exemple d'écran résultant de l'activation de l'un des modes manuels de sélection d'élément.
On décrira tout d'abord le fonctionnement d'un récepteur dans un système de télévision numérique, puis le traitement par ce récepteur des tables relatives aux données de service. Le récepteur est par exemple un récepteur conforme aux spécifications DVB et qui utilise une couche transport ISO/IEC 13818-1.
Le récepteur de la figure 1 est relié à une antenne 1 , elle-même reliée à un tuner 2 du décodeur. Le signal fourni par le tuner est démodulé par un démodulateur 3. Les données démodulées sont désentrelacées et corrigées par un circuit correcteur d'erreur 4 et transmises à un démultiplexeur 5.
Le démultiplexeur 5 comporte un certain nombre de filtres programmés par un microprocesseur 23 en fonction des diverses applications supportées par le récepteur. Pour la clarté du schéma, seules quelques connexions du microprocesseur 23 sont illustrées.
Les sections ou les paquets audio ou vidéo filtrés par le démultiplexeur sont stockés dans des zones prédéfinies d'une mémoire tampon 6 à l'attention de ces applications. Si nécessaire, les informations sont tout d'abord décryptées par un circuit décrypteur 7 en fonction des droits de l'utilisateur, avant d'être stockées dans cette mémoire tampon 6.
Selon le présent exemple, les applications sont au nombre de cinq: un décodeur audio 16, un décodeur vidéo 17, un décodeur télétexte 18,
un ensemble de contrôle d'accès (comprenant le décrypteur 7, un microcontrôleur vérificateur 8 et une interface pour carte à microprocesseur 9 relié en mode de fonctionnement normal à une carte à microprocesseur 10), ainsi qu'un module de gestion des informations de service ('données SI'). Ce dernier est illustré comme étant un élément conceptuellement distinct du récepteur, mais peut simplement être implémenté, comme d'autres applications, sous la forme d'un logiciel géré par le microprocesseur 23. Ce logiciel permet au récepteur de proposer à d'autres applications des fonctionnalités relatives à l'extraction, à la mémorisation et au traitement de données de service du flux numérique.
Le récepteur comporte également une interface infra-rouge 24 d'une télécommande 11 , ladite interface étant également reliée au microprocesseur 23. Ce dernier est connecté à une mémoire 12 comportant le système d'exploitation ainsi que les programmes résidents ou téléchargés de mise en œuvre des applications. La mémoire 12 est illustrée sous la forme d'un bloc unique dans la figure 1 , mais peut physiquement comporter plusieurs blocs. Ces blocs multiples peuvent être de nature différente: mémoire morte, vive ou reprogrammable, selon les spécifications d'un récepteur particulier. Selon le présent exemple de réalisation, la mémoire 12 comporte les trois formes de mémoire, et la partie mémoire morte de la mémoire 12 comporte un logiciel permettant de gérer une interface utilisateur capable d'afficher et de gérer des applications, par exemple un guide des programmes.
Un modem 13 relié au réseau téléphonique commuté 14 est également commandé par le microprocesseur.
Un générateur de caractères 15 permet la génération de menus de commande ou de graphiques relatifs aux paramètres du récepteur ou à une application particulière. Le signal vidéo généré par ce générateur de caractères est multiplexe avec l'un des signaux vidéo en provenance du décodeur vidéo 17 ou du décodeur télétexte 18 vers une première prise Péritel (prise SCART en anglais) reliée à un téléviseur 22 ou une seconde
prise Péritel reliée à un magnétoscope 21. Le circuit de multiplexage 20 est géré par le microprocesseur 23.
Les différentes tables d'informations de service diffusées sur un réseau sont repérables dans le flux de données transmis au récepteur grâce à une combinaison d'un identificateur de paquet ('PID') figurant dans l'en-tête des paquets de transport et d'un identificateur de table ( ID') figurant dans l'en-tête des sections de données. Le paragraphe 5.1.3. du document DVB- Sl cité en introduction indique la liste des valeurs prédéfinies de PID et de TID pour chacune des tables. Pour récupérer une table spécifique, il suffit de programmer un filtre du démultiplexeur avec la valeur de PID appropriée: le démultiplexeur détecte les sections correspondantes transmises dans le flux et analyse leur TID. Il met alors à disposition de l'application en ayant fait la demande les sections dont le TID correspond à une table demandée, en les stockant dans la mémoire tampon 6. Un filtrage plus précis peut ensuite être réalisé, en tenant compte par exemple des numéros de version diffusés pour les différentes tables. Un changement de numéro de version d'une table indique qu'au moins une partie de son contenu a changé. Si une table a été acquise à un moment donné, il n'est pas nécessaire d'acquérir la même table lors de sa prochaine diffusion, si son numéro de version n'a pas changé.
Certains filtres du démultiplexeur sont réservés à la surveillance de tables importantes pour le fonctionnement du récepteur. Typiquement, la table 'NIT' est surveillée en permanence et le démultiplexeur prévient le module de gestion de données de service en cas de changement de version. En démultiplexant les différentes tables relatives aux informations de service et en en analysant le contenu, il est possible d'obtenir une image des événements diffusés sur le réseau, ainsi que des informations relatives à chaque événement: titre, résumé, thème, sous-thème. On supposera dans le cadre du présent exemple que ces informations sont effectivement diffusées par un gestionnaire de bouquet. Le récepteur peut ainsi construire une représentation hiérarchique des événements en cours de diffusion.
La figure 2 représente un menu d'événements en cours, possédant trois niveaux hiérarchiques. Le premier niveau est relatif au thème d'événements (par exemple Films/Téléfilms, Information, Jeux/Variétés, Sports, ...), le second niveau est relatif aux sous-thèmes (par exemple, pour le thème Films/Téléfilms : Film Noir, Aventure/Western/Guerre, Science Fiction/Horreur, ...), tandis que le dernier niveau représente les événements proprement dits, correspondant à chacun des sous-thèmes. Dans la figure 2, les thèmes sont désignés par des lettres, tandis que les niveaux hiérarchiques suivants sont identifiés par un indice supplémentaire par niveau.
La télécommande à disposition du téléspectateur lui permet d'accéder au menu, ainsi que d'y naviguer. Selon le présent exemple de réalisation, la télécommande possède une touche 'menu' pour l'accès au menu, une touche validation pour valider un choix, ainsi que de touches de direction pour mouvoir un curseur.
Dans ce qui suit, on décrira plus précisément l'exemple de réalisation du procédé de navigation, dit 'passif dans le menu hiérarchique, puis deux variantes dont les caractéristiques, en combinaison avec le procédé de navigation passif, permettent d'en court-circuiter certaines étapes.
La figure 3 illustre schématiquement la page d'entrée du menu correspondant à l'arborescence de la figure 2. Ce menu est appelé menu 'cyclique', en référence au défilement automatique du curseur identifiant l'élément sélectionné. Selon le présent exemple, chaque page du menu affiche simultanément deux niveaux hiérarchiques. Cependant, un nombre supérieur ou inférieur de niveaux peut être affiché, selon le nombre d'éléments à afficher et la place disponible sur l'écran. Dans le cadre de l'exemple de la figure 2, les thèmes sont affichés sous la forme d'éléments alignés (A à F) dans la partie supérieure de l'écran. Un élément identifie de manière claire le thème qu'il représente, soit sous la forme d'un texte (par exemple le nom du thème), sous la forme d'un graphisme particulier (par exemple un logo), d'une image fixe ou d'une séquence vidéo, ou d'une
combinaison de ces éléments. Un des intérêts de l'utilisation de séquences vidéo est qu'elles facilitent l'identification des éléments, surtout lorsqu'une grande quantité d'éléments est affichée simultanément. C'est cette dernière solution qui est retenue dans le cadre du présent exemple. Un seul élément-thème est sélectionné à un moment donné.
L'élément-thème sélectionné (représenté par une case blanche sur la figure 3) est visuellement ou graphiquement démarqué des éléments-thème non sélectionnés (représentés par des cases sombres), en n'affichant que des images fixes pour les éléments-thème non sélectionnés, et une séquence vidéo pour l'élément-thème sélectionné. Les éléments-sous-thème correspondant à l'élément-thème sélectionné sont regroupés autour d'un cercle approximatif dans la partie centrale de l'écran, ces éléments sous- thème étant également représentés par des séquences vidéo, affichées simultanément. L'utilisateur voit donc simultanément le premier niveau du menu, ainsi que la partie du second niveau correspondant à l'élément sélectionné dans le premier niveau.
Au départ, l'élément sélectionné est l'élément correspondant au thème A. Les éléments correspondant aux sous-thèmes de A s'affichent simultanément sous la forme de séquences vidéo. Après un intervalle de temps prédéterminé, par exemple 2 secondes, le récepteur fige la séquence vidéo correspondant au thème A, puis anime la séquence vidéo correspondant au thème B et affiche les éléments correspondant aux sous- thèmes de B. Le récepteur poursuit de cette façon avec les thèmes suivants, pour finalement reboucler sur le thème A.
Ce procédé de défilement est mis en œuvre sans intervention du téléspectateur: les différents thèmes et sous-thèmes lui sont présentés de manière automatique, les uns à la suite des autres.
A tout moment, le téléspectateur peut activer le thème correspondant à l'élément sélectionné, en actionnant la touche de validation de la télécommande.
La figure 4 représente l'apparence de l'écran de télévision lorsque le thème C a été sélectionné par le spectateur. Les sous-thèmes de C prennent alors la place occupée dans l'écran précédent par les thèmes, tandis que le restant de l'écran est dévolu à l'affichage d'événements. Un seul sous-thème est sélectionné à un moment donné, et les événements affichés sont ceux correspondant à ce sous-thème. De même que précédemment en ce qui concerne les thèmes, les sous-thèmes sont sélectionnés un par un, les uns à la suite des autres, à intervalles réguliers.
L'activation d'une touche appropriée de la télécommande ('Retour') permet de remonter à la page précédente du menu.
L'activation du sous-thème sélectionné a pour effet de reporter la sélection défilante des sous-thèmes vers les événements, comme illustré par la figure 5: un seul événement est sélectionné à un moment donné, et l'état de sélection se déplace dans le sens des aiguilles d'une montre. Il est également possible d'afficher un nouvel écran (voir figure 6), où les événements prennent la place des sous-thèmes, ceci dans un souci de cohérence de présentation par rapport aux écrans précédents. L'activation d'un événement conduit à l'affichage d'informations supplémentaires relatives à celui-ci (résumé, durée, ...), avec possibilité d'accéder immédiatement à l'événement.
Selon une variante de réalisation, le spectateur a la possibilité de définir la durée pendant laquelle un thème, sous-thème ou événement reste sélectionné en mode de défilement automatique de la sélection.
Selon une autre variante de réalisation de l'invention, le spectateur a de plus à sa disposition la possibilité d'une navigation dite 'accélérée', lui permettant de sauter des niveaux hiérarchiques en activant directement un sous-élément de l'écran. Pour ce faire, le spectateur actionne les touches de direction de la télécommande, ce qui a pour effet de déplacer un curseur sur l'écran, dans le but de permettre la sélection accélérée d'un élément. Un tel curseur est illustré à la figure 7. Le défilement automatique de la sélection
est alors suspendu, dans le but d'éviter de surprendre le spectateur par la suppression d'éléments existants et l'affichage de nouveaux éléments.
En prenant pour exemple l'écran de la figure 4, le spectateur peut activer un événement en plaçant le curseur sur cet événement et en actionnant la touche validation. Il n'est donc pas obligé dans un tel cas de d'abord valider le sous-thème.
Selon une variante de réalisation supplémentaire, le spectateur a la possibilité de sélectionner et le cas échéant d'actionner directement par l'intermédiaire d'un curseur un élément d'un écran et non seulement un sous- élément. En prenant pour exemple la figure 3, le spectateur sélectionne un thème en plaçant le curseur au-dessus de ce thème (Par exemple : le thème F). Ceci a pour effet de modifier l'affichage des sous-thèmes. L'activation suite à la sélection amène comme précédemment au prochain niveau hiérarchique.
Dans le cas des deux variantes ci-dessus, le processus de sélection automatique reprend lorsque le curseur n'est plus actionné durant un intervalle de temps déterminé.
Bien que le moyen d'accès direct décrit ci-dessous soit un curseur dirigé à l'aide de touches de direction, d'autres moyens de pointage sont envisageables: souris, écran ou surface tactile, ... Il est également possible d'identifier un élément ou sous-élément grâce à la reconnaissance vocale.
Bien que le présent exemple de réalisation concerne un menu relatif aux événements en cours de diffusion, l'invention peut s'appliquer entre autres dans tous les cas de représentation de données organisées hiérarchiquement, en particulier de données de guides de programmes.