Titre de l'invention
Eléments de coffrage perdu pour la coulée du béton.
Domaine de l'invention L'invention concerne les coffrages perdus pour la coulée du béton, et plus particulièrement des coffrages perdus comportant des éléments en matière plastique.
Un domaine d'application de l'invention est la réalisation de coffrage pour des abouts de balcon. L'invention est toutefois utilisable pour d'autres applications particulières, comme le coffrage de poutres, de poteaux, de bordures de dalles, planchers, etc.
Arrière-plan de l'invention
Traditionnellement, le coffrage d'abouts ou nez de balcons nécessite la présence d'un échafaudage, et la mise en place de planches en about et de contreforts. Dans les autres applications mentionnées ci- dessus, la réalisation des coffrages requiert aussi, traditionnellement, un certain nombre d'opérations plus ou moins aisées.
Il s'agit par conséquent de réalisations coûteuses en temps et en main-d'oeuvre.
On connaît aussi du document WO 96/10120-A des éléments de coffrage perdus ayant une embase à partir de laquelle fait saillie une partie d'élévation, ces éléments de coffrage servant à la fabrication d'une dalle dans laquelle ils sont finalement noyés. Quant au document DE 29 46 047-A, il montre un coffrage perdu en deux parties qui maintiennent un panneau préfabriqué léger garnissant le bord extérieur d'une dalle.
Objet et résumé de l'invention L'invention a pour but de proposer une solution de coffrage permettant de réaliser de façon simple et rapide des coffrages, notamment pour des abouts de balcons, poutres, poteaux, bordures de dalles, planchers, etc.
Plus généralement, l'invention a pour but de proposer un ensemble d'éléments de coffrage permettant de réaliser des coffrages
particuliers de façon moins complexe qu'avec les techniques traditionnelles.
Ce but est atteint grâce à des éléments de coffrage perdu comprenant : au moins un élément de base et un élément d'élévation qui ont chacun une face externe et une face interne, et qui sont susceptibles d'être raccordés l'un à l'autre, en formant un angle, le long de deux bords longitudinaux respectifs ; et au moins un élément de liaison formant tirant pour relier l'une à l'autre les faces internes de l'élément de base et de l'élément d'élévation ; l'élément de base étant réalisé en une seule pièce avec une première partie de connexion le long d'un premier bord longitudinal et au moins une nervure formée sur sa face interne, l'élément d'élévation étant réalisé en une seule pièce avec une partie de connexion, complémentaire de la première partie de connexion de l'élément de base, le long d'un premier bord longitudinal, et au moins une nervure formée sur sa face interne.
Il peut aussi être prévu au moins un élément d'élévation supplémentaire, ou élément de rehausse, ayant une face externe et une face interne, réalisé en une seule pièce avec une partie de raccordement située le long d'un premier bord longitudinal et au moins une nervure formée sur sa face interne, de manière à permettre le raccordement d'un élément de rehausse sensiblement dans le prolongement d'un élément d'élévation. Les faces externes destinées à rester apparentes de l'élément d'élévation et de l'élément d'élévation supplémentaire présentent un aspect de finition, ce qui rend inutile l'adjonction d'un parement.
L'élément de base, l'élément d'élévation, l'élément de liaison et l'élément de rehausse sont avantageusement réalisés en matière plastique. D'autres matériaux, par exemple des matériaux métalliques pourraient toutefois être utilisés.
Avantageusement, certaines au moins des nervures formées sur les faces internes de l'élément de base, de l'élément d'élévation et de l'élément de rehausse constituent des amorces ou ancrages de tirant auxquels un élément de liaison peut être relié.
Selon un mode de réalisation, plusieurs nervures sensiblement planes sont formées sur la face interne de l'élément de base avec des inclinaisons différentes par rapport à cette face pour être sensiblement alignées avec des nervures formées sur la face interne d'un élément d'élévation ou d'un élément de rehausse raccordé à ce dernier.
Selon un autre mode de réalisation, les faces internes de l'élément de base, de l'élément d'élévation et de l'élément de rehausse présentent chacune au moins une nervure ayant une partie à profil en forme de gorge circulaire dans laquelle peut venir s'engager une extrémité de forme correspondante d'un tirant, de sorte qu'est ménagée une possibilité de variation de l'angle formé entre un tirant et la face interne d'un élément auquel il est relié.
Selon une particularité de l'invention, l'élément de liaison formant tirant est de longueur réglable. Il peut être réalisé sous forme d'une tige télescopique.
Selon une autre particularité de l'invention, l'élément de base présente une deuxième partie de connexion le long d'un deuxième bord longitudinal parallèle au premier, pour permettre le raccordement avec un élément de base supplémentaire situé dans son prolongement. II peut alors être prévu au moins une clavette ou clé sous forme d'un profilé présentant des parties de connexion le long de deux bords longitudinaux, pour permettre la liaison entre deux élément de base situés dans le prolongement l'un de l'autre, le long de deux bords longitudinaux respectifs. Avantageusement encore, il peut être prévu au moins une réglette sous forme d'un profilé susceptible de coopérer avec des parties de raccordement ou de connexion de deux éléments de base, deux éléments d'élévation ou deux éléments de rehausse, afin de réaliser une liaison entre ceux-ci lorsqu'ils sont disposés côte à côte avec deux bords d'extrémité respectifs adjacents.
Avantageusement, dans le cas de l'application à un coffrage d'about de balcon, le ou les éléments d'élévation et le ou les éléments de rehausse éventuels constituent par leurs faces externes le parement extérieur de l'about de balcon, lesdites faces externes pouvant avoir un profil ornemental non rectiligne.
Brève description des dessins
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description faite ci-après, à titre indicatif, mais non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels : - la figure 1 est une vue schématique en coupe transversale d'un premier mode de réalisation d'un coffrage perdu conforme à l'invention, pour le coffrage d'about de balcon ;
- la figure 2 est une vue partielle de dessus du coffrage de la figure 1 ; - la figure 3 est une vue partielle en élévation, du côté interne, du coffrage de la figure 1 ;
- la figure 4 est une vue schématique en coupe transversale d'une variante de réalisation du coffrage de la figure 1 ;
- la figure 5 est une vue en détail à échelle agrandie et en coupe transversale d'un élément de base du coffrage de la figure 1 ;
- la figure 6 est une vue de détail à échelle agrandie et en coupe transversale d'un élément d'élévation du coffrage de la figure 1 ;
- la figure 7 est une vue de détail à échelle agrandie et en coupe transversale d'un élément de rehausse du coffrage de la figure 1 ; - la figure 8 est une vue de détail à échelle agrandie et en coupe transversale d'un élément de base supplémentaire du coffrage de la figure 4 ;
- la figure 9 est une vue de détail à échelle agrandie et en coupe transversale d'une réglette du coffrage de la figure 1 ; - les figures 10 et 11 sont des vues schématiques partielles en coupe transversale montrant deux variantes de réalisation de coffrage perdu pour about de balcon ;
- la figure 12 est une vue schématique en coupe transversale d'un coffrage perdu pour about de balcon, selon un deuxième mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 13 est une vue à échelle agrandie montrant une variante de réalisation d'un tirant télescopique pour un coffrage tel que celui de la figure 12 ;
- la figure 14 est une vue partielle d'une variante de réalisation du tirant de la figure 13 ;
- les figures 15A et 15B sont des vues à échelle agrandie montrant une autre variante de réalisation d'un tirant pour un coffrage tel que celui de la figure 12 ;
- la figure 16 est une vue schématique en coupe transversale d'un coffrage perdu pour poutre selon une variante du premier mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 17 est une vue schématique en coupe transversale d'un coffrage perdu pour poutre selon une variante du deuxième mode de réalisation de l'invention ; - la figure 18 est une vue schématique en coupe montrant un coffrage perdu pour extrémité de dalle, selon une variante du premier mode de réalisation de l'invention ; et
- la figure 19 est une vue schématique en coupe montrant un coffrage perdu pour extrémité de dalle, selon une variante du deuxième mode de réalisation de l'invention.
Description détaillée de modes de réalisation
Le coffrage perdu des figures 1 à 3 comporte essentiellement une rangée d'éléments de base horizontaux 10 reliés le long d'un bord extérieur longitudinal 10a, à une rangée d'éléments d'élévation verticaux
20 surmontée d'une rangée d'éléments de rehausse verticaux 30. Les éléments 10, 20, 30 définissent, par leurs faces externes 11 , 21 , 31 qui présentent un aspect de finition, le parement d'un about ou nez de balcon.
La liaison entre les parties horizontale et verticale du coffrage est renforcée par des tirants 40 qui relient les faces internes des éléments de base 10 à celles des éléments de rehausse 30. Une rigidification supplémentaire du coffrage pourra être réalisée par des tirants supplémentaires (montrés en traits interrompus seulement sur la figure 1 ) reliant les faces internes des éléments de base 10 à celles des éléments d'élévation 20.
Dans la direction longitudinale, la liaison entre éléments de base 10 adjacents est assurée au moyen de tronçons de réglettes 50 qui sont engagées sur une certaine longueur dans les bords longitudinaux internes 10b des éléments de base. Des réglettes, par exemple les mêmes réglettes 50, pourront être utilisées pour assurer la liaison entre
éléments de rehausse 30 adjacents le long des bords longitudinaux supérieurs 30b de ceux-ci.
La figure 4 illustre une variante de réalisation du coffrage de la figure 1 selon laquelle la rangée d'éléments de base 10 est complétée par une rangée d'éléments de base supplémentaires 70 tandis qu'une rangée supplémentaire d'éléments de rehausse 30 est prévue. Avantageusement, les éléments de base supplémentaires 70 sont identiques aux éléments de rehausse 30.
Les éléments de base 10 sont des éléments standards. Ils sont avantageusement réalisés par extrusion en une matière plastique telle que par exemple du chlorure de polyvinyle (PVC). Il en est de même pour les éléments d'élévation 20, les éléments de rehausse 30, et les réglettes 50. Toutefois, les éléments 10, 20, 30, 50 peuvent être réalisés en des matériaux autres que les matières plastiques, par exemple en métal, ou en matière plastique renforcée par des fibres telles que des fibres de carbone ou de verre.
A titre d'exemple, il a été réalisé en PVC d'épaisseur 2 mm
- des éléments de base 10 de largeur 100 mm et longueur 2 500 mm, - des éléments d'élévation 20 de largeur 100 mm et longueur
2 500 mm, et
- des éléments de rehausse 30 de largeur 70 mm et longueur 2 500 mm.
Le nombre d'éléments de base, d'élévation et de rehausse dans chaque rangée est fonction de la longueur du balcon à réaliser. Si nécessaire, des éléments peuvent être aisément sciés pour s'adapter à la longueur voulue.
Dans les exemples illustrés par les figures 1 et 4, il est prévu une ou deux rangées d'éléments de rehausse. En fonction de la hauteur voulue de l'about de balcon, et de la largeur des éléments d'élévation et de rehausse, on pourra se passer d'éléments de rehausse ou prévoir une ou plusieurs rangées supplémentaires d'éléments de rehausse. De même, la présence et le nombre de rangées d'éléments de base supplémentaires seront déterminés en fonction des besoins. La figure 5 montre de façon plus détaillée un élément de base
10 en coupe transversale. Le long de son bord longitudinal externe 10a, il
présente une partie de connexion 12 qui s'étend en direction verticale. Dans l'exemple illustré, la partie de connexion 12 est une partie femelle orientée verticalement vers le haut. Elle présente un logement 12a ménagé entre deux parois 12b, 12ç. La partie 12b située du côté intérieur s'incline vers l'intérieur, au moins dans sa partie terminale et est prolongée par un rebord horizontal 12d constituant une partie de verrouillage. Le long de son autre bord longitudinal interne 10b, l'élément de base 10 présente une deuxième partie de connexion 14 similaire à la partie de connexion 12 mais orientée horizontalement. Au voisinage du bord longitudinal externe 10a, l'élément de base 10 présente une partie 16 formant goulotte ouverte vers le bas pour constituer, de façon bien connue, une gouttière d'arrêt de goutte d'eau.
Du côté supérieur, l'élément de base 10 présente plusieurs nervures faisant saillie de sa face supérieure interne 13. Ces nervures contribuent à la rigidification de l'élément de base et permettent l'accrochage du béton et la liaison avec les tirants 40. Dans l'exemple illustré, les différentes nervures font saillie à partir d'un même emplacement sur la face interne 13. En variante, elles pourront se raccorder à cette face interne en plusieurs emplacements différents. Une nervure 17 s'étend perpendiculairement à la face interne 13. Deux autres nervures 18, 19 s'étendent de façon inclinée vers l'avant par rapport à la face interne 13. Les inclinaisons sont différentes et déterminées pour être coplanaires avec des nervures correspondantes formées sur les faces internes de l'élément d'élévation et de l'élément de rehausse, comme décrit plus loin.
Un élément d'élévation 20 est montré en détail et en coupe transversale par la figure 6. Il comprend, le long de son bord inférieur 20a, une partie de connexion 22 complémentaire de la partie de connexion 12 de l'élément de base. La partie de connexion 22 est une nervure de profil complémentaire de celui du logement 12a avec un epaulement 22d sur lequel peut venir s'appuyer le rebord 12d. La partie de connexion 22 est introduite dans la partie de connexion 12, grâce à la capacité de déformation élastique des parois 12b et 12ç et le rebord 12d vient s'encliqueter sur l'épaulement 22d en fin d'introduction. Le long de son bord longitudinal supérieur 20b, l'élément d'élévation 20 présente une partie de raccordement 24. Celle-ci a, dans
l'exemple illustré, une forme identique à la partie de connexion 12 de l'élément de base 10.
Sur sa face interne 23, l'élément d'élévation 20 présente des nervures destinées à rigidifier l'élément 20 et à permettre l'accrochage du béton et la liaison avec des tirants 40. Ainsi, deux nervures 27, 28, s'étendent perpendiculairement à la paroi 23 à deux niveaux différents de celle-ci, tandis qu'une nervure 29 située au voisinage de la partie de raccordement 24 est inclinée vers le bas par rapport à la paroi 23. L'inclinaison est choisie pour que les nervures 29 et 19 soient coplanaires lorsque les éléments 10 et 20 sont assemblés pour permettre la liaison par un tirant 40 entre les nervures 19 et 29. On pourra conférer à la nervure 27 une forme plane ou, comme dans l'exemple illustré, une forme analogue à celle de la partie de connexion 12, ce qui assure une meilleure rigidification de l'élément 20 et permet, le cas échéant, d'introduire des tronçons de réglette entre éléments d'élévation alignés longitudinalement.
La figure 7 montre de façon détaillée un élément de rehausse
30 en coupe longitudinale. Il comprend, le long de son bord inférieur 30a, une partie de raccordement 32. Celle-ci est identique à la partie de connexion 22 de l'élément d'élévation et a donc un profil complémentaire à celui de la partie de raccordement 24 dans laquelle elle s'encliquette lorsque les éléments d'élévation et de rehausse sont assemblés le long de leurs bords 20b, 30a.
Le long de son autre bord longitudinal supérieur 30b, l'élément de rehausse peut présenter une autre partie de raccordement 34. Celle-ci, par exemple identique à la partie de raccordement 24 de l'élément d'élévation, permet une liaison avec un élément de rehausse supplémentaire éventuel, ou l'introduction de tronçons de réglette horizontaux.
Sur sa face interne 33, l'élément de rehausse 30 présente des nervures. L'une, 37, s'étend perpendiculairement à la paroi 33, tandis que deux autres nervures 38, 39 s'étendent de façon inclinée vers le bas par rapport à la paroi 33. L'inclinaison de la nervure 38 est choisie pour être coplanaire avec la nervure 18 de l'élément de base lorsque celui-ci est assemblé avec un élément d'élévation et un élément de rehausse, pour permettre la liaison par un tirant 40 entre les nervures 18 et 38 (cas de la figure 1).
La nervure 39 est utilisée dans le cas où un élément de base supplémentaire 70 est assemblé à l'élément de base 10 (cas de la figure 4). L'élément de base supplémentaire étant semblable à un élément de rehausse, il possède, comme le montre la figure 8, une partie de raccordement 72 le long de son bord longitudinal 70a, complémentaire de la partie de connexion 14 de l'élément de base 10. Le long de son autre bord longitudinal 70b, l'élément 70 présente une partie de raccordement 74 identique à la partie de raccordement 34. En outre, l'élément de base supplémentaire 70 présente, du côté de sa face interne 73, des nervures 77, 78, 79 identiques aux nervures 37, 38, 39. L'inclinaison des nervures 39, 79 est choisie pour qu'elles se trouvent coplanaires dans la configuration de la figure 4, de manière à permettre une liaison par tirants 40.
La figure 9 montre une réglette 50 en coupe transversale. Celle-ci a un profil correspondant à celui d'une partie de connexion 22 ou de raccordement 32. Un tronçon d'une telle réglette s'engage dans les parties de connexion ou de raccordement 24, 34 ou 74 le long des bords libres d'éléments d'élévation 20, d'éléments de rehausse 30 ou d'éléments de base supplémentaires 70, ou dans les parties de raccordement 14 le long des bords longitudinaux 10b des éléments de base 10.
Pour le montage du coffrage perdu, les éléments de base 10 et d'élévation 20 ainsi que les éléments de rehausse 30 et de base supplémentaire 70 éventuels sont assemblés. Des réglettes 50 sont ensuite mise en place le long des bords longitudinaux libres du coffrage. Après mise en place d'armatures, les tirants 40 sont fixés pour assurer une liaison solide entre les parties horizontale et verticale du coffrage. Les tirants 40 sont par exemple constitués par des bandes en matière plastique, tel que du PVC injecté, ou des bandes de feuillard métallique (figures 2, 3), ou des bandes de matière plastique renforcée de fibres carbone ou verre. Les tirants 40 ont une largeur de quelques cm et sont espacés les uns des autres de quelques dizaines de cm. Ils présentent des perforations, le long de leurs bords d'extrémité, qui sont mises en correspondance avec des perçages formés dans les nervures faisant saillie sur les faces internes des éléments du coffrage. En variante, des barreaux ou tiges de forme cylindrique, éventuellement de longueur réglable, peuvent être utilisés, comme décrit plus loin.
On pourra prévoir des tirants joignant seulement les éléments les plus éloignés des parties horizontale et verticale du coffrage, par exemple les éléments de base aux éléments de rehausse, dans le cas de la figure 1 , ou les éléments de base supplémentaires aux éléments de rehausse supplémentaires, dans le cas de la figure 4. On pourra aussi prévoir des tirants supplémentaires, par exemple joignant les éléments de base aux éléments d'élévation, dans le cas de la figure 1 , ou joignant les éléments de base aux éléments d'élévation et/ou aux premiers éléments de rehausse, dans le cas de la figure 4. Des liaisons longitudinales entre tirants peuvent éventuellement être assurées au moyen de réglettes 60, par exemple identiques aux réglettes 50, et munies de trous à cet effet.
La fixation des tirants sur les nervures formant amorces de tirants ou sur les réglettes est réalisée par tout moyen approprié, par exemple par rivetage ou "clipsage".
Dans ce qui précède, il a été décrit une forme particulière de réalisation des parties de connexion et de raccordement des éléments de coffrage. Bien entendu, on pourra conférer à ces parties toute forme convenant en particulier pour la réalisation d'une liaison avec verrouillage mutuel.
Il apparaîtra immédiatement à l'homme du métier que les éléments de coffrage selon l'invention permettent de réaliser de façon simple et rapide un coffrage perdu pour about de balcon.
Les faces externes de coffrage constituant le parement du nez de balcon, on pourra leur conférer toute forme et tout aspect correspondant à un effet ornemental désiré, par exemple une forme étagée (figure 10) ou de doucine (figure 11) pour les éléments d'élévation et de rehausse.
La figure 12 montre un deuxième mode de réalisation d'un coffrage perdu conforme à l'invention. Il comprend une rangée d'éléments de base horizontaux 110 reliés de long d'un bord longitudinal 110a, à une rangée d'éléments d'élévation verticaux 120 surmontée d'une rangée d'éléments de rehausse verticaux 130. Dans le cadre de l'application à un coffrage d'about de balcon, les faces externes 111 , 121 et 131 en définissent le parement extérieur. La liaison entre les parties horizontale et verticale du coffrage est renforcée par des tirants 140.
Le coffrage de la figure 12 se distingue de celui de la figure 1 par la forme des nervures prévues sur les faces internes 113, 123 et 133 des éléments 110, 120, et 133 pour l'accrochage des extrémités des tirants de liaison 140, ainsi que par la forme de ces derniers. Ainsi, l'élément de base 110 présente, le long de ses bords longitudinaux 110a et 110b, des parties de connexion 112, 114 semblables à celles 12 et 14 de l'élément 10 de la figure 5, ainsi qu'une partie 116 formant goulotte ouverte vers le bas. Toutefois, du côté interne, les nervures 17, 18, 19 de l'élément 10 sont remplacées par une nervure unique 118 à profil en forme de gorge à section circulaire.
L'élément d'élévation 120 présente, le long de ses bords longitudinaux 120a et 120b, une partie de connexion 122 et une partie de raccordement 124 semblables à celles 22 et 24 de l'élément 20 de la figure 6, et sur sa face interne une nervure 127 semblable à la nervure 27 de l'élément 10. Par contre, du côté interne, les nervures 28 et 29 de l'élément 20 sont remplacées par des nervures 128, 129 à profil en forme de gorge à section circulaire.
Quant à l'élément de rehausse 130, il présente, le long de ses bords longitudinaux 130a et 130b, des parties de raccordement 132, 134 semblables à celles 32, 34 de l'élément de rehausse 30 de la figure 7, mais les nervures 37, 38, 39 de ce dernier sont remplacées par des nervures 138, 139 à profil en forme de gorge à section circulaire, analogues aux nervures 128, 129.
D'une façon similaire à celle montrée sur la figure 4, un élément de base supplémentaire 170 (montré en traits interrompus sur la figure 12), semblable à un élément de rehausse 130, peut être assemblé à l'élément de base 110, le long du bord 110b de ce dernier. L'élément de base 120 présente, le long de son bord longitudinal 170a, une partie de raccordement 172 qui s'engage dans la partie de raccordement 114, et, le long de son autre bord longitudinal 170b, une partie de raccordement 174. Du côté interne 173, une nervure 178 semblable à la nervure 138 est formée.
Des tronçons de réglette 150 semblable à la réglette 50 de la figure 9 sont utilisés pour relier les extrémités longitudinales adjacentes d'éléments de base 110 (en l'absence d'éléments de base supplémentaires 170), d'éléments d'élévation 120 (en l'absence d'élément
de rehausse), d'éléments de rehausse 130 ou d'éléments de base supplémentaires 170 d'une même rangée, en s'engageant sur une certaine longueur dans les parties de connexion ou de raccordement 114, 124, 134, 174. Après assemblage des éléments 110 et 120 et des éléments de rehausse 130 et de base supplémentaires 170 éventuels, et mise en place de tronçons de réglette 150 et d'armatures éventuelles, les tirants 140 sont fixés pour assurer une liaison solide entre les éléments du coffrage. Les tirants 140 sont réalisés par exemple en matière plastique, tel que du PVC injecté en métal, ou en matière plastique renforcée de fibres carbone ou verre. Ils se présentent par exemple sous forme de tiges, de barreaux, ou d'éléments relativement étroits (1 à quelques cm) espacés mutuellement de quelques dizaines de cm et ont des extrémités 142, 144 conformées pour s'engager dans les nervures 118, 128, 129, 138, 139 ou 178 en forme de gorges, en s'y verrouillant. Les extrémités 142 et 144 sont des profilés cylindriques à section circulaire correspondant à celle desdites gorges. La figure 12 montre un tirant 140 dont les extrémités sont engagées dans les nervures 118 et 138. En l'absence d'élément de rehausse, on utilise un tirant 140' (montré en traits interrompus sur la figure 12), qui s'engage dans les nervures 1 18 et 128. En présence d'élément de base supplémentaire, on utilise un tirant 140" (montré en traits interrompus sur la figure 12) qui s'engage dans les nervures 178 et 138. Les ouvertures des nervures 118, 128, 138 et 178 sont orientées de manière à permettre l'engagement des extrémités des tirants 140.
On notera que les profilés 142, 144 aux extrémités du tirant 140 sont décalés par rapport à la direction longitudinale du profilé pour permettre leur engagement dans les gorges respectives en respectant l'angle formé par le tirant par rapport aux éléments de base et de rehausse. Les profilés peuvent être décalés, l'un vers le haut et l'autre vers le bas pour réduire la sollicitation du tirant en flexion.
De façon semblable à celle illustrée par les figures 10 et 11 , on pourra conférer aux éléments 120 et 130 et à leurs faces externes une forme et un aspect de finition particuliers correspondant à un aspect désiré du parement de l'about de balcon.
On notera que, dans le mode de réalisation de la figure 12, une possibilité est ménagée de variation de l'angle formé entre un tirant et la face interne d'un élément auquel il est relié. Ceci résulte de la capacité de rotation du tirant autour de son extrémité cylindrique engagée dans une nervure à gorge circulaire. Il n'est donc pas nécessaire, comme dans le cas du premier mode de réalisation, de prévoir plusieurs nervures inclinées pour s'adapter à différentes configurations.
La figure 13 montre un mode de réalisation avantageux d'un tirant 140. Celui-ci comprend une tige 146 avec deux parties 146a, 146b portant des filetages de sens opposés de part et d'autre d'un noyau central 148. Les parties d'extrémité 142, 144 sont en forme de manchons vissés aux extrémités de la tige 146. Chaque manchon porte un profilé de forme cylindrique 142a, 144a pouvant s'engager dans une gorge de forme correspondante portée par une nervure d'un élément de base ou d'élévation. La tige 146 avec les manchons 142, 144 sont par exemple en matière plastique, mais pourraient être aussi métalliques.
Les tirants 140 sont ainsi sous forme de tiges télescopiques dont la longueur, après mise en place des profilés 142a, 144a, peut être ajustée par simple rotation du noyau 148 dans un sens ou dans l'autre.
Si nécessaire, le tirant 140 peut être prolongé par vissage sur les parties d'extrémité 142 et/ou 144 de tiges additionnelles 146', 146" semblables à la tige 146. Toute longueur désirée peut ainsi être obtenue par ajout de tiges bout à bout. Selon une variante de réalisation (Fig. 14), la partie d'extrémité
142 est prolongée par une patte 145. Lorsque, dans une configuration particulière, l'accrochage du profilé 142a sur un élément de base n'est pas possible ou est délicat, la patte 145 permet la fixation de l'extrémité 142 par clouage (comme montré en traits interrompus) sur un support sous- jacent.
Les figures 15A et 15B illustrent une variante de réalisation d'un tirant 240 reliant des éléments de coffrage, comme les tirants 140, 140' et 140" de la figure 12.
Le tirant 240 est formé de deux éléments 240a, 240b réalisés par exemple en matière plastique injectée et muni sur au moins une partie de leur longueur de crantages 242. L'élément 240a a une extrémité
conformée pour s'engager dans une gorge 118, 128, 138 ou 178, de même que l'élément 240b. Les crantages 242 sont à profil légèrement trapézoïdal. Un tirant de longueur désirée est obtenu en réglant les positions respectives des éléments 240a, 240b dans le sens longitudinal et en les solidarisant par engagement mutuel légèrement à force des crantages.
Les éléments 240a, 240b sont sous forme de bandes, ou barreaux. L'un d'entre eux, par exemple l'élément 240a peut être muni de crantages 242, 244 sur ses deux faces. Les crantages 242 coopèrent avec ceux de l'élément 240b, tandis que les crantages 244 peuvent coopérer avec des crantages 246 d'une bande de liaison longitudinale 250 reliant des tirants 240 en direction longitudinale. La liaison entre la bande 250 et chaque tirant 240 peut être complétée par rivetage, en plus de la liaison par engagement mutuel des crantages 244, 246. Le pas des crantages 242 est choisi selon la précision de réglage désirée de la longueur du tirant 240. Il est par exemple de l'ordre d'un à quelques mm.
L'utilisant d'éléments montés 240a, 240b permet de réaliser toute longueur désirée de tirant à partir des mêmes éléments standards. D'autres formes de réalisation de tirants télescopiques peuvent être utilisées, par exemple des tirants formés d'éléments tubulaires à profil adapté coulissant l'un dans l'autre, les éléments étant munis de trous permettant de les bloquer mutuellement en direction longitudinale au moyen de goupilles. Bien entendu, une réalisation de tirants télescopiques telle que celle par exemple des figures 13 ou 15A, 15B pourra aussi être adoptée pour le tirant 40 des figures 1 et 4.
La figure 16 montre une application d'éléments de coffrage semblables à ceux décrits plus haut en référence aux figures 1 à 9 pour la réalisation d'un coffrage perdu pour poutre.
Le coffrage illustré est réalisé au moyen de deux ensembles d'éléments 10, 20, 30 tels que représentés par la figure 1 , placés en regard l'un de l'autre, la gouttière 16 des éléments 10 étant omise. Les éléments 20, 30, situés de chaque côté, correspondent à deux bords longitudinaux de la poutre. L'assemblage de ces deux ensembles est réalisé par liaison au niveau des bords longitudinaux 10b munis des
parties de connexion 14. A la place de réglettes 50, on utilise un profilé 80 formant clavette. Celui-ci présente, de chaque côté, une partie de connexion 82 identique à la partie de connexion 22 d'un élément d'élévation. La clavette 80 s'étend sur toute la longueur du coffrage. Le nombre d'éléments de rehausse éventuels 30 est choisi en fonction de la hauteur voulue de la poutre. Un seul élément de base peut être utilisé, celui-ci étant alors muni de parties de connexion analogues aux parties 12 le long de ses deux bords longitudinaux.
Les tirants 40 sont fixés, de chaque côté du coffrage, après avoir mis en place des armatures (non représentées). Chaque tirant 40 relie un élément de base à l'élément de rehausse (et/ou d'élévation) voisin. Des tirants supplémentaires 46 peuvent être prévus, qui relient les nervures horizontales 37 des éléments de rehausse se faisant face.
En complément aux tirants 40 et 46, des tirants 48 (montrés en traits interrompus) peuvent être disposés pour relier les nervures horizontales 27 des éléments d'élévation se faisant face.
Les faces externes des éléments d'élévation 20 et de rehausse 30 présentent un aspect de finition.
La figure 17 est semblable à la figure 16, mais utilisant des éléments de coffrage 110, 120 et 130 semblables à ceux décrits en référence aux figures 12 et 13, la goulotte 1 16 des éléments de base étant omise. Les éléments de coffrage 110 sont reliés le long de leurs bords longitudinaux adjacents par une clavette 180 engagée dans les parties de connexion 114. En complément des tirants 140 reliant les éléments de base aux éléments de rehausse (et/ou d'élévation), des tirants 146 peuvent être prévus qui ont des extrémités de forme cylindrique engagées dans les gorges des nervures 139 des éléments de rehausse qui se font face. En complément aux tirants 140 et 146, des tirants 148 (montrés en traits interrompus) peuvent être prévus qui ont des extrémités engagées dans les gorges des nervures 129 des éléments d'élévation se faisant face, les tirants 148 étant alors disposés dans des intervalles entre tirants 140. Les ouvertures des gorges des nervures 129, 139 sont orientées en fonction des dispositions des tirants 146, 148. Des éléments de coffrage perdus conformes à l'invention peuvent aussi être utilisés pour la réalisation de poteaux. Le cas échéant,
à cet effet, les modes de réalisation des figures 16 et 17 seront alors modifiés en reliant les bords longitudinaux 30b, 130b des éléments de rehausse par des éléments présentant des parties de connexion adaptées pour s'engager dans les parties de raccordement 34, 134. La figure 18 montre encore une autre application d'éléments de coffrage semblables à ceux décrits en référence aux figures 1 à 9.
Il s'agit de réaliser une bordure de dalle de plancher prenant appui sur la face supérieure arasée d'un mur 1 coulé entre banches. Le coffrage est mis en place après pose d'une pré-dalle 2 avec aciers en attente (non représentés).
Des éléments de base 10' sont fixés, par exemple cloués, sur la tête du mur. Ils sont assemblés avec une rangée d'éléments d'élévation 20 et une ou plusieurs rangées d'élément de rehausse 30 dont les faces externes présentent un aspect de finition. Des intervalles sont ménagés entre éléments de base disposés en rangée pour permettre une liaison entre le béton de la dalle à réaliser et celui du mur. Des tirants 40 sont fixés après avoir mis en place des armatures de la dalle et un chaînage en bout de celle-ci. Comme montré sur la figure 17, on pourra utiliser des éléments de base 10' qui se distinguent des éléments 10 par l'omission de la goulotte 16 et de la partie de connexion 14.
La figure 19 est semblable à la figure 18, mais utilisant des éléments de coffrage 110', 120 et 130 semblables à ceux décrits en référence aux figures 12 et 13. Les éléments de base 110' se distinguent des éléments 110 par l'omission de la goulotte 116 et de la partie de connexion 114.
Les applications des éléments de coffrage perdus conformes à l'invention ne se limitent pas à celles décrites plus haut. Outre des abouts de balcons, poutres, poteaux, bordures de dalles, ils pourront être utilisés pour des balcons, ou autres parties de bâtiment pour lesquelles la mise en place de coffrages traditionnels n'est pas aisée.