ORNEMENT CORPOREL DESTINÉ A ETRE COLLÉ SUR LA PEAU, UN TISSU OU TOUT SUPPORT
La présente invention concerne un ornement corporel destiné à être collé sur la peau, un tissu ou tout autre support adapté. On connaît par le brevet US n° 5 233 845 un bijou décoratif tridimensionnel sculpté en détail qui comprend un motif ornemental prédéterminé tridimensionnel sculpté sur sa face frontale et une surface plane arrière sur laquelle est appliqué un adhésif, ledit adhésif étant protégé par une couche pelable. Ce bijou comporte des pics et des creux ayant des élévations variables par rapport au dos du bijou. Toutefois, ce bijou ne présente pas une tenue suffisante lorsqu'il est porté sur une surface déformable, comme la peau ou un vêtement, car le bijou ne présente pas une souplesse suffisante en périphérie, ce qui conduit à son décollement. En outre, l'épaisseur du bijou en périphérie est telle qu'un choc en périphérie du bijou peut conduire à son décollement.
L'invention a pour but d'éliminer les inconvénients précités et de proposer un ornement corporel destiné à être collé sur la peau, un tissu ou tout support, qui permette d'éviter ou de limiter le décollement en périphérie dudit ornement, quelles que soient les conditions d'utilisation, par exemple, lorsque l'utilisateur portant l'ornement sur la peau s'habille, transpire, se baigne ou se frotte.
A cet effet, l'invention a pour objet un ornement corporel destiné à être collé sur la peau, un tissu ou tout support, comportant une pièce en matière plastique souple dont la face inférieure est sensiblement plane et apte à recevoir un adhésif hypoallergénique, et dont la face supérieure comporte des motifs en relief, caractérisé par le fait que ladite pièce comporte, sur toute sa périphérie, une zone marginale s 'étendant entre le bord périphérique extérieur de la pièce et les motifs en relief précités, ladite zone marginale ayant une épaisseur faible par rapport à celle desdits motifs en relief. Ainsi, lorsqu'un utilisateur colle un tel ornement sur la peau et effectue un mouvement engendrant une déformation de la peau à laquelle est collé l'ornement, celui-ci peut suivre la déformation de la peau en périphérie, du fait de la faible épaisseur marginale de l'ornement, ce qui empêche ou limite fortement le risque de décollement dudit ornement.
Avantageusement, ladite zone marginale se prolonge vers l'intérieur de ladite pièce par des zones intermédiaires de faible épaisseur séparant les motifs en relief les uns des autres et s 'étendant d'un bord à l'autre de la pièce. Ainsi, on crée des zones intermédiaires à forte flexibilité à l'intérieur de la pièce, ce qui autorise les déformations de plus grande amplitude de l'ornement, sans risque de décollement.
Dans une première forme de réalisation, la zone marginale présente une épaisseur sensiblement constante, par exemple de l'ordre de 0,2 mm, entre le bord périphérique externe de la pièce et la base des motifs en relief.
Dans une autre forme de réalisation, la zone marginale présente une face supérieure en pente douce inclinée vers la surface inférieure de la pièce, en direction de sa périphérie extérieure. Selon encore une autre variante, la zone marginale présente sur sa face supérieure, une première portion périphérique en pente douce inclinée vers la surface inférieure de la pièce, en direction de sa périphérie extérieure, et une deuxième portion périphérique d'épaisseur sensiblement constante, entre le sommet de ladite première portion et la base des motifs en relief.
A titre d'exemple, la pente douce précitée forme, entre les faces supérieure et inférieure de la zone marginale, un angle compris entre
10° et 35°, de préférence de l'ordre de 15°.
Dans une autre forme de réalisation, la zone marginale présente une face supérieure dont la pente augmente progressivement entre le bord périphérique extérieur de la pièce et le sommet des motifs en relief.
Selon une autre caractéristique, la zone marginale comporte sur sa face supérieure une gorge annulaire entourant la base des motifs en relief. Ceci permet d'augmenter encore la flexibilité entre la zone marginale périphérique de la pièce et les motifs en relief, pour éviter son décollement.
Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la pièce comporte, sur sa face inférieure, une couche de matière adhésive hypoallergénique. De préférence, cette couche de matière adhésive est recouverte d'une feuille de protection pelable.
Dans une forme de réalisation particulière, la couche de matière adhésive est constituée d'un ruban double face autocollant dont le profil correspond à celui de la face inférieure de la pièce.
Selon d'autres caractéristiques de l'invention, les motifs en relief comportent sur leur face supérieure un décor, par exemple un décor en or ou en argent marqué à chaud, ou bien un décor en couleur, par exemple en quadrichromie, est imprimé par sérigraphie sur la face inférieure de la pièce. La pièce peut être transparente ou opaque. Elle peut également être parfumée. On peut également prévoir que la pièce soit ajourée.
L'invention sera mieux comprise et d'autres buts, caractéristiques, détails et avantages de l'invention, apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative détaillée qui va suivre de plusieurs modes de réalisation particuliers actuellement préférés de l'invention, donnés uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins schématique annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique de dessus d'un ornement corporel selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe, suivant la ligne II-II de la figure 1 , après décollement partiel de la feuille de protection pelable, et
- les figures 3 A à 3D sont des vues partielles et agrandies d'un détail encerclé sur la figure 2 et indiquées par la flèche III, suivant diverses variantes de réalisation de l'invention.
Sur la figure 1, on voit un ornement corporel constitué d'une pièce moulée ou injectée en matière plastique transparente, colorée ou non, par exemple une matière plastique commercialisée sous le nom
"Surlyn" référence 8023 par Dupont de Nemours, ou une matière plastique commercialisée sous le nom "Pebax" par Elf Atochem.
Comme mieux visible sur la figure 2, la pièce plastique 1 comporte, sur sa face supérieure, une pluralité de motifs en relief, à savoir deux bossages sensiblement cylindriques 2, 3, de diamètres différents, et un bossage 4 sensiblement en forme de V arrondi. Le bossage 4 comporte à la base du V un creux cylindrique 5. L'ensemble des motifs en relief 2 à 4 sont périphériquement entourés par une zone marginale 6 de faible épaisseur par rapport à celle des motifs en relief. Le fond du creux 5 ainsi que les zones intermédiaires 7 entre les
différents motifs en relief présentent également une faible épaisseur. Les zones intermédiaires 7 assurent ainsi la liaison entre les zones marginales 6 sur deux bords opposés de la pièce 1 , comme visible sur la figure 1. La pièce 1 comporte une face inférieure sensiblement plane là sur laquelle est appliquée une couche de matière adhésive 8. Cette couche de matière adhésive 8 peut être constituée d'une couche de colle pouvant être ajoutée à volonté par l'utilisateur, à partir d'un flacon rempli de colle liquide de recharge. En variante, cette couche de matière adhésive 8 peut être constituée par un ruban autocollant double face découpé suivant le même profil que la face inférieure la de la pièce 1. Un tel ruban double face est commercialisé par la Société 3M SANTÉ, sous la référence 1522. La couche de matière adhésive 8 est, à son tour, recouverte d'une feuille de protection pelable 9, comme visible sur la figure 2. Cette feuille 9 présente une surface supérieure à celle de la face inférieure la de la pièce 1, de façon à faciliter son décollement.
La surface supérieure des motifs en relief peut comporter une couche de matière décorative 10, par exemple une dorure imprimée à chaud, ou un dépôt de métal par galvanisation, pour donner à l'ornement corporel un aspect précieux, voire de bijou.
Dans la variante illustrée sur la figure 3A, la zone marginale 6 présente une face supérieure plane 6a et une épaisseur sensiblement constante entre le bord périphérique extérieur de la pièce et la base des motifs en relief.
Sur la figure 3B, la zone marginale 6 présente une première portion périphérique 6b s 'étendant à partir du bord périphérique extérieur de la pièce, avec une pente douce par rapport à la face inférieure la de la pièce, jusqu'à une deuxième portion périphérique plane 6a. La deuxième portion périphérique plane 6a présente une épaisseur sensiblement constante et s'étend entre le sommet de la première portion 6b et la base des motifs en relief.
La figure 3C diffère de la figure 3B, uniquement par le fait que la deuxième portion 6a comporte une gorge annulaire 6ç entourant la base des motifs en relief, avec une section sensiblement en V ouvert
vers le haut, pour augmenter encore la souplesse entre la zone marginale de la pièce et les motifs en relief au centre.
Sur la figure 3D, la zone marginale 6d s'étend sensiblement entre la face inférieure là de la pièce 1 , à son bord périphérique extérieur, et le sommet des motifs en relief, avec un angle qui augmente progressivement entre 0° et 90°.
En variante, on pourrait prévoir que le fond du creux 5 soit ouvert, et dans ce cas, on pourrait prévoir une collerette périphérique interne de faible épaisseur sur le fond du creux 5, pour éviter le décollement de la pièce 1 , en son centre.
De préférence, la colle qui est appliquée sur la face inférieure de la pièce 1 est étanche à l'eau et hypoallergénique. Bien entendu, la forme, le profil et les dimensions du bijou autocollant, selon l'invention, peuvent être quelconques. A titre d'exemple, les motifs en relief peuvent comporter une épaisseur comprise entre 1 et 1 ,2 mm. La surface de la pièce 1 peut être comprise entre 1 ou quelques cm2 et plusieurs centaines de cm2.
La pièce en plastique 1 peut également être parfumée dans sa masse. Dans un mode de fabrication particulier, on prend de la matière plastique sous forme de granulés, puis on la passe à l'étude à 80°C, puis elle est injectée sous une presse à 35T maximum, dans un moule à plusieurs empreintes, le nombre d'empreintes pouvant être quelconque, par exemple entre une et dix empreintes. Au démoulage de la pièce, celle-ci est éjectée du moule, puis un opérateur coupe la carotte de liaison à la pièce avec . une pince. Les décors sont appliqués sur la pièce, après son moulage.
La couche de matière adhésive peut être appliquée sur la face inférieure de la pièce, par l'utilisateur, ou par le fabricant, soit sous la forme d'un ruban autocollant double face soit d'une colle liquide. Bien entendu, il est possible d'appliquer une nouvelle couche de matière adhésive ou de la remplacer, lorsque son pouvoir adhésif devient insuffisant, au cours de l'usage.
Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec plusieurs variantes de réalisation particulières, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques
des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons, si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.